Syrie: Moscou obtient l’appui de l’ONU, la trêve tient

Nations unies (Etats-Unis) – Les Nations unies ont soutenu samedi une initiative de paix de la Russie et de la Turquie pour la Syrie, qui vivait une deuxième journée de calme malgré quelques violations du cessez-le-feu.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité une résolution appuyant la trêve entrée en vigueur depuis jeudi soir et devant être le prélude à des négociations de paix entre le régime syrien et l’opposition.

Cette résolution de compromis, qui n’entérine toutefois pas les modalités de l’initiative de Moscou et d’Ankara, a été adoptée à l’issue de consultations à huis clos: elle souligne que le Conseil « accueille avec satisfaction et soutient les efforts de la Russie et de la Turquie pour mettre fin à la violence en Syrie et faire démarrer un processus politique » de règlement du conflit qui ravage le pays depuis près de six ans.

Mais le Conseil se contente de « prendre note » de l’accord présenté par les Russes et les Turcs le 29 décembre, sans que les Américains y soient associés. Le Conseil de sécurité rappelle aussi la nécessité d’appliquer « toutes les résolutions pertinentes de l’ONU » sur la Syrie, citant la 2254 de décembre 2015 qui prévoyait, sous l’initiative de Washington, une feuille de route complète de sortie de crise.

De fait, pour la première fois depuis le début de la guerre en mars 2011, les Etats-Unis, soutiens de l’opposition, ont été écartés de cette initiative de paix. L’administration du président sortant Barack Obama l’a qualifiée d' »évolution positive« , trois semaines avant l’investiture de Donald Trump.

– Poutine faiseur de paix –

En revanche, c’est la première fois que la Turquie parraine un tel accord, grâce à son rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine qui veut se poser en faiseur de paix après son intervention militaire au côté du régime syrien à l’automne 2015.

Le cessez-le-feu, entré en vigueur jeudi à 22H00 GMT sur l’ensemble de la Syrie et dont les groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Fateh al-Cham sont exclus, doit permettre des négociations de paix prévues fin janvier à Astana, au Kazakhstan, sous l’égide de la Russie et de l’Iran — parrains du président syrien Bachar al-Assad — et de la Turquie qui soutient les rebelles.

Le Conseil de sécurité a d’ailleurs insisté: ces pourparlers à Astana « sont une étape importante en prévision de la reprise de négociations (intersyriennes) sous les auspices de l’ONU le 8 février 2017« .

De son côté, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran, Ali Chamkhani, a prévenu que « toute négociation politique qui conduirait à l’affaiblissement du pouvoir du gouvernement (…) en Syrie ou à offrir une partie de la Syrie à des groupes terroristes ou à une occupation militaire étrangère (…) est vouée à l’échec« . Il s’exprimait en recevant le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, selon l’agence Irna.

La guerre en Syrie a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés depuis mars 2011. Rien que pour l’année 2016, près de 60.000 personnes ont été tuées, dont 13.617 civils, selon un bilan établi par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

– Le ‘calme règne’ en Syrie –

Mais samedi, pour le deuxième jour du cessez-le-feu, « le calme régnait dans la plupart des régions syriennes« , a indiqué le directeur de l’OSDH. Seuls « quelques affrontements et des bombardements à l’artillerie du régime ont eu lieu dans la région de Wadi Barada près de Damas et dans la ville de Deraa (sud)« , a précisé à l’AFP Rami Abdel Rahmane.

Dix frappes menées par l’aviation syrienne ont également visé Wadi Barada, selon l’OSDH.

C’est dans cette région que se trouve l’une des principales sources d’approvisionnement en eau potable pour les quatre millions d’habitants de la capitale et ses environs. Le régime a accusé les rebelles d’avoir « contaminé au diesel » un réseau d’eau, mais ces derniers ont pointé du doigt l’incurie du pouvoir.

Profitant de l’arrêt des hostilités, les enfants ont repris le chemin de l’école dans la province d’Idleb (nord-ouest), contrôlée par le groupe Fateh al-Cham (ex-branche d’Al-Qaïda), considéré comme « terroriste » par Washington et Moscou, et des organisations rebelles qui lui sont alliées.

Depuis le début de la trêve, deux civils ont été tués, l’un par un tireur embusqué à Douma près de Damas et l’autre dans un bombardement près de Wadi Barada, où des affrontements se poursuivent depuis plus d’une semaine entre régime et rebelles alliés à Fateh al-Cham.

Comme lors des précédentes trêves, qui ont toutes volé en éclats au bout de quelques jours, l’alliance des rebelles avec Fateh al-Cham rend très difficile une application du cessez-le-feu. Très affaiblis, ces groupes ne pourront se distancier de leurs compagnons d’armes au Fateh al-Cham, une organisation mieux équipée qui reste un allié de poids dans la bataille contre les autorités syriennes.

Et plusieurs groupes dits « modérés » ont prévenu que le cessez-le-feu prendrait fin si « les violations du régime et ses bombardements se poursuivaient« .

Plusieurs ministres syriens sur la liste noire du Trésor américain

Six ministres syriens apparaissent désormais sur la liste noire établie par les Etats-Unis. Conséquence: leurs éventuels avoirs dans le pays sont gelés.

Les Etats-Unis ont annoncé ce vendredi avoir placé sur leur liste noire économique six ministres de Syrie, dont celui des Finances Mamun Hamdan, et des responsables de la banque russe Tempbank pour leur rôle dans les « violences » commises par le régime de Bachar el-Assad.

Le gouverneur de la banque centrale syrienne Dureid Durgham, le ministre syrien du pétrole Ali Ghanem ainsi que la compagnie aérienne syrienne Cham Wings sont également visés par ces sanctions du Trésor américain qui gèlent leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis et les isolent financièrement.

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Le Trésor a également ciblé deux entreprises contrôlées par le milliardaire et cousin du président Bachar el-Assad, Rami Makhlouf, qui figure lui-même sur la liste noire américaine depuis 2008.

« Le gouvernement […] doit répondre de ses actes barbares »

Ces nouvelles sanctions sont annoncées alors que le régime syrien vient d’annoncer avoir repris la ville d’Alep après une intense campagne de bombardements, signant sa plus grande victoire depuis le début de la guerre qui a fait plus de 310.000 morts en cinq ans dans le pays.

« Les attaques quotidiennes menées contre les civils par le gouvernement de Bachar el-Assad sont répréhensibles et le gouvernement comme ses collaborateurs doivent être isolés et répondre de leurs actes barbares », a affirmé Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor en charge des sanctions financières.

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Selon les autorités américaines, les personnes et entreprises sanctionnées ont apporté leur soutien au gouvernement syrien, agi en son nom ou facilité le programme « d’armes de destruction massive » qui serait développé par Damas.

Au cours des récentes années, Européens et Américains ont multiplié les sanctions contre le régime de Bachar el-Assad pour avoir réprimé dans le sang un soulèvement qui s’est transformé en conflit à grande échelle.

A Pearl Harbor, Obama et Abe font l’éloge de la réconciliation

Pearl Harbor (Etats-Unis) – Trois quarts de siècle après l’attaque de Pearl Harbor, Shinzo Abe et Barack Obama ont rendu hommage aux victimes de cette offensive qui précipita l’Amérique dans la Seconde Guerre mondiale, et fait l’éloge de la réconciliation.

Sept mois après leur visite commune à Hiroshima, première ville japonaise frappée par le feu nucléaire, le Premier ministre japonais et le président américain ont rejoint mardi, par bateau, le mémorial USS Arizona, construit au-dessus de l’épave rouillée du cuirassé éponyme qui fut coulé par l’aviation nipponne le 7 décembre 1941.

Les deux hommes ont déposé des couronnes de fleurs devant le mur sur lequel sont inscrits les noms des 1.177 Américains qui y périrent.

Préparée pendant des mois dans le plus grand secret, l’attaque éclair – elle dura à peine deux heures – contre la principale base navale américaine dans le Pacifique, sur l’archipel d’Hawaï, fit plus de 2.400 morts américains.

« Le message que je veux envoyer au monde, ici, à Pearl Harbor, avec le président Barack Obama, est celui du pouvoir de la réconciliation« , a déclaré M. Abe dans un discours chargé d’émotion.

« En tant que nations et peuples, nous ne pouvons choisir l’histoire dont nous héritons mais nous pouvons choisir les leçons que nous en tirons« , a estimé le président américain en écho, soulignant que l’alliance entre Tokyo et Washington n’avait « jamais été aussi forte« .

C’est la première fois qu’un Premier ministre japonais se rend sur le mémorial USS Arizona, construit au début des années 1960.

Avant M. Abe, trois chefs de gouvernement japonais se sont rendus à Pearl Harbor dans les années 1950, dont son grand-père, Nobusuke Kishi, mais aucun n’avait participé à une cérémonie d’hommage aux victimes sur place.

Saluant la mémoire de « tous les hommes et les femmes courageux qui ont perdu la vie dans une guerre qui a commencé à cet endroit même« , M. Abe n’a pas présenté d’excuses, mais exhorté à « ne jamais répéter les horreurs de la guerre » et présenté ses « sincères et éternelles condoléances aux âmes de ceux qui ont la vie ici« .

– ‘Souvenez-vous de Pearl Harbor’ –

Le 7 décembre 1941 à l’aube, l’attaque, minutieusement préparée par le général Isoroku Yamamoto, fut une surprise totale.

Les Américains n’avaient pas vu approcher les six porte-avions japonais qui se sont arrêtés à environ 400 km de l’île d’Oahu.

Quelque 400 avions japonais décollent en deux vagues successives: 21 bâtiments de guerre américains, dont huit cuirassés, sont coulés ou endommagés, de même que 328 avions de combat. L’USS Oklahoma, touché par plusieurs torpilles alors qu’il était amarré à quai, bascule sur le flanc, emprisonnant des centaines de marins dans ses entrailles.

Aux bombardements assourdissants succède une épaisse fumée qui envahit toute la base navale sous le choc.

Au lendemain de l’attaque, le Congrès américain déclare officiellement la guerre au Japon. Trois jours plus tard, l’Allemagne déclare à son tour la guerre aux Etats-Unis. Un conflit sur deux fronts commence pour Washington.

Posters, badges, chansons: « Souvenez-vous de Pearl Harbor » devient immédiatement le cri de ralliement et de mobilisation aux Etats-Unis.

Le Premier ministre japonais a évoqué cette journée du 7 décembre 1941 avec émotion.

« En écoutant avec toute l’attention possible, avec en toile de fond le chant de la brise et le grondement des vagues, je peux presque discerner les voix de ces marins« , a-t-il déclaré. « Des voix de conversations animées, joyeuses, d’un dimanche matin. Des voix de jeunes soldats qui évoquent entre eux leurs rêves. Des voix qui appellent les êtres aimés dans leurs derniers moments. Des voix qui prient pour le bonheur d’enfants pas encore nés. »

– Chemin parcouru en 75 ans –

Evoquant le chemin parcouru en 75 ans entre les deux anciens pays ennemis, Barack Obama a mis en garde contre les périlleux engrenages guerriers.

« Nous devons résister à la tentation de diaboliser ceux qui sont différents« , a lancé le président américain qui, dans moins d’un mois, cèdera la place à la Maison Blanche au tribun populiste Donald Trump.

Se tournant vers le dirigeant japonais, il a dit son espoir d’envoyer un message au monde qu’il y a « plus à gagner à la paix qu’à la guerre« .

Son successeur, le président élu Donald Trump, a créé la stupeur il y a quelques jours en affirmant, à rebours de décennies de négociations visant à réduire l’arsenal nucléaire mondial, qu’il n’excluait pas de relancer « une course aux armements« .

A Honolulu, où la saison touristique bat son plein, les lieux de mémoire sont nombreux mais « le jour d’infamie » dont parla le président américain de l’époque, Franklin D. Roosevelt (1933-1945), appartient résolument aux livres d’histoire.

« Hawaï a une population multiethnique avec une forte composante japonaise« , rappelle Stanley Chang, 34 ans, qui vient de faire son entrée au Sénat de l’Etat de Hawaï.

« Je ne pense pas qu’il existe ici le moindre sentiment d’antipathie vis-à-vis des Japonais, 75 ans après l’attaque« , explique-t-il, tout en soulignant que les habitants de l’archipel étaient très sensibles au « geste » de M. Abe.

Présidentielle 2017: comment s’inscrire sur les listes électorales?

Après le 31 décembre 2016, il ne sera plus possible de s’inscrire sur les listes électorales pour voter à la présidentielle et aux législatives de 2017. Voici les démarches à suivre.

Partir à la pêche ou aller voter, il ne reste que quelques jours pour choisir. Ceux qui n’ont pas de carte d’électeur mais veulent participer à la présidentielle de 2017 ou aux législatives qui suivront devront s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre 2016. Une urgence qui concerne également ceux qui ont déménagé et souhaitent voter en 2017 dans leur nouvelle commune. Les citoyens qui viennent d’avoir 18 ans ne sont pas concernés, car ils sont inscrits automatiquement.

Selon les chiffres de l’Insee, au premier mars 2016, il y avait 44 834 000 inscrits sur les listes électorales en France, soit 1% de plus qu’en 2012, dernière année présidentielle. Le chiffre exact à la fin décembre ne sera connu qu’en mars 2017, selon le ministère de l’Intérieur. LEXPRESS.fr fait le point sur les démarches à suivre pour les trois modes d’inscription.

1. S’inscrire en mairie

Villes concernées: toutes

Pièces justificatives demandées: formulaire d’inscription, pièce d’identité (1), justificatif de domicile (2).

Temps estimé: très variable, selon la taille de votre commune. Un conseil: allez-y tôt le matin et aménagez votre journée pour avoir le temps de faire la queue et éviter ainsi les aller-retour.

La marche à suivre: il faut se rendre dans votre mairie avec les pièces justificatives.

2. S’inscrire par Internet

Villes concernées: plusieurs milliers de municipalités volontaires. Si vous comptez vous inscrire par Internet, vérifiez rapidement si votre commune en fait partie.

Pièces justificatives demandées: pièce d’identité (1), justificatif de domicile (2).

Notre conseil: si votre ville propose l’inscription en ligne, n’hésitez pas. La démarche est relativement simple – la principale difficulté étant de scanner les deux pièces à fournir – et rapide.

Temps estimé: 10 à 20 minutes. Pour ceux qui peuvent le faire, c’est la solution la plus simple.

La marche à suivre: Commencez par scanner les deux pièces justificatives demandées. Sauvegardez-les au format PDF. Puis si vous n’avez pas de compte sur www.service-public.fr, il faudra commencer par en créer un. Ensuite, rendez-vous sur la page destinée à la demande d’inscription sur les listes électorales. Il faudra vous connecter à votre compte, puis renseigner les informations nécessaires (nom, prénom, adresse, date et lieu de naissance…). Puis, choisissez l’envoi électronique. Enfin, ajoutez les pièces justificatives demandées.

3. S’inscrire par courrier

Villes concernées: toutes. A l’approche de l’échéance – 31 décembre 2016 – cette solution comporte le risque que l’inscription ne soit pas validée s’il y a un problème avec votre courrier.

Pièces justificatives demandées: photocopie du formulaire d’inscription, pièce d’identité (1), justificatif de domicile (2).

Temps estimé: moins de 60 minutes

La marche à suivre: vous pouvez imprimer et remplir le formulaire d’inscription à la main ou le compléter sur Internet. Pour cela, suivez la même procédure que pour une inscription sur Internet mais choisissez envoi par courrier.

Quelles pièces fournir?

(1) Pièce d’identité

Au choix: une carte d’identité en cours de validité ou dont la validité a expiré en 2016 (image ou photocopie recto-verso); ou un passeport en cours de validité ou dont la validité a expiré dans l’année précédant le dépôt de la demande d’inscription (image ou photocopie de la double page ou figure la photo du titulaire). Il existe d’autres possibilités pour ceux qui viennent d’acquérir la nationalité française mais n’ont pas encore de carte d’identité.

(2) Justificatif de domicile

Au choix: une pièce qui atteste de votre domiciliation dans la commune: facture d’électricité ou de gaz ou de téléphone fixe oude téléphonie mobile. La facture doit être établie à votre nom et prénom et dater de moins de trois mois. Si vous n’en avez pas, il existe d’autres possibilités.

Record du tour du monde à la voile: Coville remporte son pari fou

Brest – Moins de 50 jours pour faire le tour de la planète! Thomas Coville, le skipper de Sodebo Ultim’, a réussi son pari fou en pulvérisant dimanche le record du tour du monde à la voile en solitaire avec huit jours d’avance sur le temps de référence.

« Vous êtes extrêmement connecté pendant 49 jours avec votre bateau, avec la nature et d’un seul coup, le rêve de dix ans de travail arrive. C’est un mélange d’une émotion extrêmement puissante et dense, qui vous monte du fond des tripes« , a déclaré Coville pour France Info quelques heures après son exploit.

Le jour de Noël, le marin breton de 48 ans a signé un temps de 49 jours, 3 heures, 7 minutes et 38 secondes. Il a franchi la ligne d’arrivée virtuelle, au large d’Ouessant (Finistère) à 17h57 après avoir parcouru 52.597 km (28.400 miles) à la vitesse moyenne de 24,09 noeuds (45 km/h).

Coville améliore de 8 jours, 10 heures, 26 minutes et 28 secondes le temps de référence (57 jours et 13 heures) signé en 2008 par Francis Joyon sur le multicoque Idec.

Il n’est attendu à Brest que lundi matin, après une dernière nuit « de décompression » à bord de son maxi-trimaran, où l’a rejoint son équipe.

« L’émotion la plus forte que vous pouvez partager avec votre public, c’est le départ et l’arrivée. Je pense qu’on sera à quai demain matin vers 9 heures à Brest« , a-t-il expliqué.

« Thomas signe un superbe chrono, au terme d’un tour parfaitement négocié. Bravo pour sa performance et pour sa persévérance« , a réagi dans un communiqué Francis Joyon, qui tente actuellement de battre le record du tour du monde à la voile en équipage et sans escale.

Outre ce record du tour du monde en solitaire et sans escale, Coville a signé le 5e meilleur temps de l’histoire pour une circumnavigation d’ouest en est, derrière 4 temps établis par des bateaux en équipage. Le meilleur temps encore jamais égalé est celui de l’équipage emmené par Loïck Peyron en 2012 (45 j 13 h 42 min 53 sec).

– Deux ans de préparation –

La 5e tentative a été la bonne pour Coville, après 2 tours du monde sans record (2008/2009 en 59 j 20 h 47 mn 43 sec et en 2011 en 61 j 05 min 05 sec) et 2 abandons (en 2007/2008 et en 2014).

« J’ai tenté, j’ai échoué, je suis tombé, je me suis relevé, je me suis reconstruit. C’est toute cette histoire humaine pour arriver à concrétiser tous ces efforts qui est valorisante et que je retiendrai. 49 jours, effectivement c’est un très bon temps mais c’est plus le chemin pour y arriver qui m’émeut et qui est intéressant dans ce grand voyage« , a commenté Coville.

Il est le troisième marin a établir un record du tour du monde à la voile, en solitaire, en multicoque et sans escale. Le pionnier a été Francis Joyon (Idec) en 2004 (72 j 22 h 54 m 22 sec). La Britannique Ellen MacArthur (B&Q/Castorama) a abaissé le temps en 2005 (71 j 14 h 18 m 33 sec), avant que Joyon reprenne son record en 2008, finalement effacé par Coville.

« Un exploit plein de courage« , a twitté le président de la République François Hollande.

Le secret de la réussite époustouflante de Coville ‘ Un bateau puissant (31 m de long pour 21 m de large), équipé de foils –appendices latéraux qui permettent de surélever le bateau et de lui faire gagner de la vitesse– et pour la première fois d’un safran (la partie immergée du gouvernail) avec des plans porteurs, qui stabilisent le bateau.

Mais la clé est aussi dans l’expérience de Coville, capable de manoeuvrer une telle machine, particulièrement éprouvante physiquement.

Il s’est préparé pendant deux ans, en travaillant son aspect mental, lui qui peinait à se faire confiance.

– Au tour de Gabart –

Père de 2 enfants, cet ingénieur diplômé est un amoureux de la nature, de la musique et de la littérature.

Tout petit, il s’est découvert une passion pour la mer. Adolescent, il regardait arriver depuis la fenêtre du lycée les voiliers qui se rendaient à Saint-Malo pour prendre le départ de la Route du Rhum.

Après deux victoires sur le Tour de France à la voile, il est de l’aventure du Trophée Jules-Verne aux côtés d’Olivier de Kersauson en 1997.

Il gagne la Route du Rhum en monocoque en 1998, puis, associé à Yves Parlier, la Route de l’Or New York-San Francisco, et ensuite la Jacques-Vabre.

Même si Coville a placé la barre très haut, des candidats à sa succession se sont déjà fait connaître. François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012/2013, s’attaquera au record du tour du monde avec son multicoque Macif (30 m) en 2017.

Colonisation: Israël riposte après le vote de l’ONU

Jérusalem – Israël a convoqué dimanche des représentants de pays ayant soutenu le vote à l’ONU d’une résolution contre les colonies, vivement critiquée par l’Etat hébreu qui s’en est pris au président américain Barack Obama.

Pour la première fois depuis 1979, les Etats-Unis n’ont pas mis vendredi leur véto à une résolution du Conseil de sécurité concernant la colonisation israélienne alors qu’ils soutenaient jusque-là Israël sur ce dossier extrêmement sensible.

Leur abstention, conjuguée au vote favorable des 14 autres membres, a permis l’adoption de ce texte.

Le porte-parole des Affaires étrangères israéliennes Emmanuel Nahshon a déclaré que les représentants de ces 14 membres du Conseil de sécurité étaient attendus dimanche au ministère à Jérusalem. Le représentant américain n’a lui pas été convoqué.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vivement réagi à l’adoption de cette résolution la qualifiant de « biaisée et honteuse« .

M. Netanyahu, qui entretient des relations notoirement exécrables avec le président Obama, s’en est pris à son gouvernement, qu’il a accusé d’avoir fait « un coup anti-israélien honteux aux Nations unies« .

La résolution exhorte Israël à « cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est« , affirmant par ailleurs que les colonies israéliennes « n’ont pas de valeur juridique » et sont « dangereuses pour la viabilité d’une solution à deux Etats« .

Même si elle ne prévoit pas de sanctions contre Israël, les responsables israéliens craignent que la résolution ne facilite les poursuites à la Cour pénale internationale et n’encourage des sanctions contre les produits des colonies.

Nabil Abu Roudeina, un porte-parole du président palestinien, Mahmoud Abbas, a qualifié cette résolution de « grand camouflet » pour Israël, estimant qu’il s’agissait « d’une condamnation internationale unanime de la colonisation« .

Dans ce contexte, la radio militaire a rapporté dimanche que le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman avait ordonné l’arrêt de toute coopération avec les Palestiniens sur des affaires civiles, tout en maintenant la coopération sécuritaire. Aucun commentaire sur cette annonce n’a pu être obtenu de source officielle.

L’enquête se poursuit au Mexique après l’explosion meurtrière de feux d’artifice

Tultepec (Mexique) – Les autorités mexicaines devaient poursuivre jeudi leur enquête pour tenter d’expliquer la spectaculaire explosion survenue mardi sur le plus grand marché de feux d’artifice du pays, à Tultepec, près de Mexico, qui a fait 33 morts dont beaucoup restaient encore à identifier.

Plusieurs centaines de militaires et policiers interdisaient toujours l’accès au lieu de la tragédie mercredi en fin de journée, malgré les protestations de certaines familles cherchant des nouvelles de proches disparus.

« Ils étaient venus acheter des feux d’artifice pour leur commerce. C’est la première fois qu’ils venaient ici« , racontait en larmes Concepcion Hernandez, sans nouvelles de sa mère de 65 ans et de son frère de 29 ans, qu’elle a appelés de nombreuses fois sur leur portable, sans succès. « Nous ne savons rien! » déplorait-elle.

Une autre famille était à la recherche de deux enfants disparus, dont la mère et la grand-mère ont été tuées dans l’explosion.

Le secrétaire du gouvernement de l’Etat de Mexico, José Manzur, a annoncé mercredi soir que le bilan était passé à 33 morts, après un nouveau décès dans la journée, et 59 blessés dont 40 restent hospitalisés. Le pronostic vital est toujours engagé pour cinq d’entre elles.

Seuls 14 corps ont pour l’heure pu être identifiés, a indiqué M. Manzur, précisant que ce travail d’identification grâce aux prélèvements ADN pourrait prendre des jours, voire des semaines.

Huit mineurs font partie des victimes et trois enfants ont été grièvement brûlés dont l’un a été transféré en fin de journée vers les Etats-Unis pour être soigné dans un hôpital spécialisé.

Des enquêteurs et médecins légistes ont arpenté durant toute la journée les décombres calcinés de ce vaste marché de quatre hectares, où seules émergeaient des structures métalliques ou de briques des étals.

Le pape François a exprimé ses condoléances aux victimes dans une lettre adressée à l’Eglise catholique mexicaine.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto a quant à lui observé une minute de silence à l’occasion d’une visite prévue de longue date à l’hôpital San Pablo del Monte à Tlaxcala (centre).

– Une ‘bombe’ –

L’origine de l’explosion reste pour l’heure inconnue: des témoins assurent que c’est le départ d’une fusée sur l’un des étals qui a provoqué la réaction en chaîne mortelle.

« Nous n’avons pas pu vérifier cette piste, la personne travaillant sur l’étal en question étant malheureusement décédée« , ont indiqué les autorités judiciaires.

D’autres riverains ont indiqué à l’AFP qu’une « bombe« , produit pyrotechnique de la taille d’une balle de tennis qui illumine le ciel de cercles de couleurs, serait à l’origine de l’accident.

La déflagration s’est produite vers 14h50 (20h50 GMT) sur ce marché spécialisé dans les produits pyrotechniques qui accueille de nombreux visiteurs à l’approche des fêtes de fin d’année.

« Rendez-nous visite! Nous sommes ouverts tous les jours. Toutes les mesures de sécurité sont garanties« , pouvait-on lire au lendemain du drame sur un panneau en plastique visible à l’entrée du marché dévasté.

L’explosion a été « affreuse« . « J’ai cru qu’on allait tous mourir« , raconte dans son atelier de fabrication de feux d’artifice Luis Hernandez, 26 ans, dont 12 années passées à travailler aux abords de ce marché.

« Les gens couraient, les enfants criaient, il y avait beaucoup de gens brûlés qui déambulaient sans savoir quoi faire et on ne savait pas quoi faire non plus car nous avions peur que les explosions reprennent« , ajoute-t-il.

– ‘Inévitable’ –

« Ce sont des choses qu’on ne peut éviter. Les feux d’artifice présentent un risque, c’est inévitable. Si une fusée commence à exploser, elle entraîne les autres. Les mesures de sécurité ne servent à rien« , souligne aux abords du site, fataliste, Roberto Cortez, un maçon de 48 ans.

« J’ai pensé que ma maison s’était effondrée« , raconte pour sa part Artemio Aguilar, qui vit pourtant à un kilomètre de distance du lieu de l’explosion. Il ramasse des restes de feux d’artifice qui ont atterri dans sa rue et provoqué l’incendie partiel d’une maison voisine.

Les images diffusées sur les réseaux sociaux après la déflagration montrent une impressionnante série d’explosions multicolores, accompagnée d’un important dégagement de fumée.

En septembre 2005, ce même marché avait déjà été totalement détruit par un incendie provoqué par l’explosion de feux d’artifice à l’occasion de la fête nationale d’indépendance. L’année suivante, un autre incendie avait détruit plus de 200 stands, sans faire de victimes.

En avril 2016, l’explosion en Inde d’un entrepôt de feux d’artifice avait déclenché un énorme incendie et fait 111 morts.

La Bourse de Paris ouvre en petit recul

Paris – La Bourse de Paris cédait un peu de terrain mercredi matin (-0,21%) au début d’une journée s’annonçant peu animée, le marché marquant une pause dans sa tendance haussière des dernières semaines, en raison des fêtes de fin d’année.

A 09H08 (08H08 GMT), l’indice CAC 40 reculait de 10,64 points à 4.839,25 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,56%.

Comme lors des séances précédentes, en l’absence d’autre actualité économique majeure, les investisseurs auront à coeur de surveiller les développements dans le secteur bancaire italien, alors que la banque italienne en difficulté Monte dei Paschi di Siena (BMPS) a lancé une augmentation de capital dans l’espoir de récolter 5 milliards d’euros avant le 31 décembre.

« Les dernières informations disponibles concernant le sauvetage de la banque italienne Monte dei Paschi semblent indiquer que l’institution peine à convaincre les acteurs privés de souscrire à l’augmentation de capital et à la conversion de dettes en actions« , notent les analystes de Crédit Mutuel-CIC.

« Par prudence et réalisme, l’Etat italien a avancé pour organiser la mise en place d’un fonds de sauvetage. L’anticipation qu’une solution plus crédible est en train de se mettre en place rassure et contribue à porter les marchés actions européens, et italien en particulier« , poursuivent-ils.

Du côté des indicateurs, l’agenda sera relativement peu fourni.

En France, les prix à la production industrielle ont continué à progresser en novembre, malgré un recul des prix des produits pétroliers.

Les Etats-Unis publieront de leur côté les stocks hebdomadaires de pétrole et les reventes de logement en novembre.

Sur le plan des valeurs, Vivendi prenait 0,46% à 18,46 euros. Le groupe, qui avait acquis la semaine dernière 20% de Mediaset, a annoncé détenir désormais 25,75% du capital et 26,77% des droits de vote du groupe de télévision italien.

Michelin cédait 0,19% à 106,05 euros, après avoir annoncé l’acquisition du site espagnol de réservation en ligne de restaurants Restaurantes.com, pour un montant non dévoilé.

EDF gagnait 0,24% à 9,75 euros après avoir annoncé le redémarrage du premier des sept réacteurs nucléaires qu’il prévoyait de relancer avant la fin de l’année à la suite de contrôles de sûreté pour s’assurer de la solidité de l’acier d’un équipement clé.

Bureau Veritas lâchait 0,27% à 18,14 euros, après l’annonce du rachat de la société brésilienne Kuhlmann Monitoramento Agricola (KMA), spécialisée dans les services de surveillance et d’audit pour le secteur agroalimentaire.

Société de la Tour Eiffel était stable (+0,02% à 52,71 euros), après avoir annoncé la finalisation auprès d’Icade, filiale immobilière de la Caisse des dépôts, de l’acquisition d’un ensemble d’immeubles de bureaux et de locaux d’activité à Nanterre, pour un montant de 145 millions d’euros.

Cac 40 (Euronext)

VTC: blocages levés près des aéroports parisiens, Uber refuse de discuter

Les chauffeurs VTC continuaient leur action ce vendredi, à proximité des aéroports de la région parisienne. Ils ont levé leurs barrages en milieu de matinée et seront reçus au secrétariat d’Etat aux Transports.

Les chauffeurs VTC remettent ça ce vendredi. Des dizaines de chauffeurs ont organisé à l’aube des barrages aux accès des aéroports parisiens de Roissy-Charles de Gaulle et d’Orly, qu’ils ont levés en milieu de matinée pour regagner la capitale, a-t-on appris de sources aéroportuaires

Une délégation de chauffeurs VTC, qui ont déjà manifesté leur colère jeudi à Paris contre les plateformes de réservation de voitures, Uber en tête, synonyme pour eux d' »esclavage moderne », doit être reçue au secrétariat d’Etat aux Transports à 11h30, selon ces sources. Faute d’avoir été entendus, les organisateurs avaient annoncé la reconduction du mouvement.

Uber ne veut pas discuter avec les manifestants

L’entreprise Uber a réagi en dénonçant des « actes de violence, menaces et blocages » commis lors du mouvement social en cours de chauffeurs et dit refuser de discuter dans ces conditions avec les syndicats organisateurs, en indiquant que ce mouvement « n’était pas représentatif ».

« Face à des telles violences et menaces, les conditions d’une discussion ne sont en aucun cas réunies », affirme la filiale française de l’entreprise américaine dans un communiqué, au moment où une délégation de chauffeurs devait être reçue au secrétariat d’Etat aux Transports.

L’accès à Roissy saturé

Vendredi, jour de veille de vacances scolaires, l’accès à Roissy depuis l’autoroute « était totalement saturé » jusqu’à 10h00, en raison de la mise en place d’un « gros barrage » en amont de la plateforme, impliquant 70 véhicules venus de la Porte Maillot, à Paris, selon une source aéroportuaire.

En milieu de matinée, ils sont repartis en cortège en direction de la capitale. La préfecture de police avait précisé avoir « procédé à l’enlèvement de véhicules pour libérer les voies de circulation ».

Vers 07h30, un chauffeur VTC a été renversé par un de ses collègues manifestants, selon une source aéroportuaire, qui n’a pas précisé les circonstances de l’accident. Son pronostic vital n’est pas engagé. Les policiers ont signalé des « fumigènes, jets d’oeufs et de farine » par des manifestants, pour « certains cagoulés ».

Des clients obligés de descendre des voitures

Le préfet délégué aux aéroports Philippe Riffault a mis en cause « le comportement de certains chauffeurs de VTC obligeant des clients de VTC ou taxis à descendre du véhicule, parfois brutalement, provoquant la peur des passagers ». Ces comportements sont « inadmissibles et discréditent leurs auteurs », a-t-il déploré.

A Orly, une cinquantaine de chauffeurs ont organisé des barrages filtrants entre 05h30 et 10h00. Ils « laissaient passer tous les véhicules sauf les VTC non grévistes », a indiqué une source aéroportuaire, mentionnant là aussi « quelques heurts, des jets d’oeufs et de farine ».

Wall Street se reprend et termine en légère hausse

New York – Wall Street a terminé en légère hausse jeudi, ne parvenant pas à effacer totalement ses pertes de la veille, consécutives à la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), malgré des indicateurs positifs: le Dow Jones a gagné 0,30% et le Nasdaq 0,37%.

Selon les résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 59,71 points à 19.852,24 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,18 points à 5.456,85 points. L’indice élargi S&P 500 a monté de 8,75 points, ou 0,39%, à 2.262,03 points.

« On est de retour à un stade où tout le monde s’attend à un environnement favorable à la croissance, favorable aux entreprises avec moins de réglementations et les investisseurs sont encore en train de se positionner pour cela« , a expliqué Art Hogan, de Wunderlich Securities.

L’annonce mercredi par la Fed d’une hausse attendue des taux et surtout d’un resserrement monétaire légèrement plus rapide en 2017 avait temporairement fait sortir la Bourse de New York de sa trajectoire positive entamée à la suite de l’élection de Donald Trump, dans l’espoir de la mise en place de son programme de relance.

Le Comité monétaire de la Fed (FOMC) table en effet désormais sur trois hausses des taux l’an prochain alors qu’il n’en prévoyait jusque-là que deux, ce qui a également déclenché un nouveau bon du dollar.

« C’est un marché qui défie un dollar très fort« , s’est étonné jeudi Peter Cardillo, chef économiste de First Standard Financial qui notait par ailleurs que les indicateurs du jour étaient « très solides« .

L’activité manufacturière dans les régions-clefs de New York et de Philadelphie a bondi au mois de décembre, selon les indices des antennes locales de la Fed.

« La lente reprise de l’industrie continue« , a commenté Ian Shepherdson, de Pantheon, dans une note.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont repliées davantage qu’attendu, des chiffres qui, dans l’ensemble, montrent « une amélioration continue du marché de l’emploi« , a estimé Rob Martin, de Barclays, dans une note.

L’inflation mensuelle n’a guère réservé de surprise, ralentissant comme prévu sa progression mensuelle en novembre, mais grimpant à son plus haut niveau en glissement annuel depuis deux ans, selon l’indice CPI.

– Mondelez monte –

Parmi les valeurs du Dow Jones, les banques Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont monté respectivement de 1,28% à 243,00 dollars et de 1,50% à 86,00 dollars au lendemain de la décision de la banque centrale américaine.

Les autres grandes banques comme Citigroup (+1,31% à 60,23 dollars), Morgan Stanley (+0,35% à 43,01 dollars) et Bank of America (+2,16% à 23,16 dollars) ont également progressé.

Le géant des médias de la famille Murdoch, 21st Century Fox, a annoncé qu’il allait débourser 14,8 milliards de dollars pour acheter l’intégralité du groupe de télévision britannique Sky et a reculé de 0,11% à 27,99 dollars.

Le groupe américain agroalimentaire Mondelez, propriétaire entre autres des biscuits Lu et des chocolats Côte d’Or, prenait 4,39% à 44,71 dollars après un article du magazine économique suisse Bilanz faisant état d’un éventuel rachat par Kraft Heinz (+1,20% à 85,37 dollars).

Le groupe internet Yahoo qui a admis mercredi avoir été victime d’une nouvelle cyberattaque, a baissé de 6,11% à 38,41 dollars. Le géant des télécoms Verizon (+0,35% à 51,81 dollars) serait en train d’examiner une possible réduction du prix de rachat de ses activités de coeur de métier ou même un retrait pur et simple de son offre, croit savoir l’agence Bloomberg News.

Le marché obligataire américain était divisé. Vers 21H40, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,601%, contre 2,564% mercredi soir, alors que celui des bons à 30 ans reculait un peu à 3,160%, contre 3,177% précédemment.

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