Chypre: les différentes parties prêtes à poursuivre leurs efforts

Genève – Les dirigeants des deux communautés chypriotes, soutenus par la Turquie, la Grèce et la Grande-Bretagne, se sont engagés à poursuivre leurs efforts afin de réunifier l’île divisée depuis 42 ans, lors d’une réunion organisée par l’ONU à Genève qui s’est achevée tôt vendredi matin.

« Nous sommes très proches d’un règlement« , s’est félicité le nouveau secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui présidait cette conférence « historique » destinée à mettre fin à l’un des plus vieux conflits politiques au monde.

Mais il a appelé à la patience. « Vous ne pouvez pas attendre des miracles (…) Il va falloir être patient. Nous ne cherchons pas un bricolage rapide, nous cherchons une solution solide et durable pour Chypre« , a-t-il dit.

Les travaux de la conférence, chargés de garantir la sécurité d’un futur Etat fédéral de Chypre, vont se poursuivre à un niveau « technique« , après le départ vendredi des hauts responsables et des ministres, a-t-on appris auprès de l’ONU.

Chypre, qui compte environ un million d’habitants, est divisée depuis 1974, lorsque l’armée turque a envahi la partie nord de l’île en réaction à un coup d’Etat de Chypriotes grecs qui visait à rattacher le pays à la « Grèce des colonels » et suscitait une vive inquiétude de la minorité chypriote turque. La partition a provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Chypriotes.

Avant la tenue de la conférence de l’ONU, le président chypriote grec Nicos Anastasiades et le dirigeant chypriote turc Mustafa Akinci ont pendant trois jours discuté âprement à Genève, sous l’égide du médiateur de l’ONU Espen Barth Eide, des « questions intérieures« , telles que le découpage territorial entre les deux communautés, la restitution des propriétés spoliées ou le partage de la gouvernance.

Jeudi, la conférence, inédite dans son format multilatéral, a réuni les deux dirigeants chypriotes et les trois « garants » actuels de Chypre: Grèce, Turquie et Grande-Bretagne, l’ex-puissance coloniale.

M. Guterres, dont c’était le premier déplacement à l’étranger depuis qu’il a succédé le 1er janvier à Ban Ki-Moon, avait souhaité apporter son soutien aux pourparlers de paix engagés depuis mai 2015.

– « Réels progrès » –

Les ministres des Affaires étrangères grec Nikos Kotzias, turc Mevlut Cavusoglu et britannique Boris Johnson avaient fait le déplacement, ainsi que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

La République de Chypre (dont l’autorité ne s’exerce que sur la partie sud de l’île) est en effet membre de l’Union européenne depuis 2004.

Les Chypriotes turcs habitent eux dans la République turque de Chypre du Nord (RTCN), qui occupe actuellement entre 36 et 37% de l’île et n’est reconnue que par Ankara.

A l’issue de la première journée de la conférence, l’ONU a publié un communiqué indiquant que « les participants ont reconnu qu’il est temps que les négociations se concluent (…). C’est une opportunité historique qu’il ne faut pas rater« .

Pour sa part, Boris Johnson a qualifié de « réels progrès » les résultats obtenus.

« Avec un engagement continu et une volonté politique, je pense qu’un accord historique est à portée de main« , a affirmé dans un communiqué le ministre britannique.

– Présence militaire –

Depuis la crise de 1974, des Casques bleus de l’ONU contrôlent la « ligne verte« , une zone tampon démilitarisée séparant les deux communautés.

Dans la perspective de création d’un futur Etat fédéral, l’ONU et les pays garants doivent apporter des assurances en matière de sécurité.

Le président chypriote-grec, soutenu par Athènes, réclame le départ des quelque 30.000 soldats turcs stationnés dans la partie nord de l’île, mais le dirigeant chypriote-turc, appuyé par Ankara, souhaite leur maintien pour protéger sa communauté.

Parlant jeudi à la presse, le ministre grec des Affaires étrangères a réaffirmé que la Grèce voulait la fin du régime des garanties et « le départ de l’armée » turque.

La Grande-Bretagne possède également des bases militaires dans la partie sud de l’île. Londres a offert de restituer 49% (117 km2) du territoire occupé par ses bases en cas de règlement de la crise.

Grippe: Touraine appelle les hôpitaux à « libérer des lits » face à l’épidémie

Alors que l’épidémie de grippe devrait atteindre son pic la semaine prochaine, les urgences sont déjà saturées face à l’afflux de malades. Ce mercredi matin, la ministre de la Santé a appelé les hôpitaux à déprogrammer opérations et soins non urgents pour « libérer des lits ».

Une épidémie « intense » et « précoce ». C’est par ces mots que la ministre de la Santé a qualifié ce mercredi matin l’épisode de grippe qui touche actuellement la France. Alors que toutes les régions françaises sont « entrées en phase épidémique » et que le pic devrait être franchi la semaine prochaine, selon l’agence de Santé publique France, Marisol Touraine avait réuni les autorités sanitaires pour faire un point sur la gestion de la grippe saisonnière.

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« La grippe n’a jamais été anodine. Chaque année, elle fait des victimes. Mais, cette année le bilan sera probablement lourd », a-t-elle averti à l’issue de cette réunion. Depuis le 1er novembre, 52 personnes sont mortes de la grippe, selon Santé Publique France, parmi lesquelles une majorité étaient âgées de 65 ans ou plus (85%).

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Depuis plusieurs jours, les malades affluent en nombre dans des services d’urgence ayant atteint « les limites de leurs capacités ». La ministre a donc demandé « à tous les hôpitaux publics et privés de déprogrammer des opérations, des soins médicaux pour libérer des lits » afin d’être en mesure d’accueillir dans de bonnes conditions tous les patients, dont 70% ont 80 ans ou plus.

142 hôpitaux sur 850 « en tension »

Pour autant, Marisol Touraine refuse de dire que « la capacité hospitalière de la France est débordée ». « Il s’agit simplement de reporter de quelques jours ou quelques semaines des opérations non urgentes pour s’assurer, par anticipation, qu’il y aura tous les lits nécessaires », a-t-elle expliqué.

Avant de rappeler que « les premières instructions ont été envoyées depuis le 21 décembre aux hôpitaux, aux agences régionales de santé et aux médecins libéraux ». En quatre semaines d’épidémie, 784 000 personnes auraient consulté un médecin généraliste pour une grippe,selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm.

L'évolution du nombre de cas de syndrome grippal (en bleu) face au seuil épidémique (en rouge).

L’évolution du nombre de cas de syndrome grippal (en bleu) face au seuil épidémique (en rouge).

Réseau Sentinelles, INSERM/UPMC

Dans un communiqué de presse diffusé à l’issue de cette réunion, le ministère de la Santé précise que Marisol Touraine « a adressé hier à l’ensemble des établissements de santé une instruction leur demandant de déclencher immédiatement toutes les mesures nécessaires » afin d’éviter « toute saturation des urgences ». Ces dispositifs permettent aussi « de rappeler du personnel pour prendre en charge tous les patients qui ont besoin d’être hospitalisés ».

VIDEO >> Grippe: « L’Etat d’urgence, c’est tous les jours, Madame Touraine! »

Actuellement, pas moins de 142 hôpitaux français sur 850 ont déclenché le dispositif « en tension » à cause de cette épidémie, a précisé la ministre, selon FranceTVInfo. Ce dispositif doit permettre de faire face à une situation de crise, tout en assurant la continuité des soins. Mardi, Marisol Touraine s’était inquiétée de la « situation préoccupante » devant les directeurs des hôpitaux de Paris.

Un vaccin bientôt obligatoire pour les soignants?

Ce mercredi, Marisol Touraine a également incité les soignants à se faire vacciner contre le virus, estimant que le « taux de vaccination parmi le personnel soignant reste trop faible. » Le gouvernement pourrait même envisager de rendre obligatoire le vaccin. Il faut y « réfléchir », a déclaré Benoît Vallet, qui pilote la direction générale de la santé du ministère de la Santé. Pour lui, les mesures incitatives n’ont pas été « suffisantes », il faut donc « passer à un cran supérieur ».

« Bien souvent le virus arrive via le personnel soignant, c’est pour cela qu’il est essentiel que le personnel soit massivement vacciné », argumentait il y a quelques jours auprès de Libération le professeur Bruno Lina, spécialiste de la grippe. Mais selon les estimations, seulement 25% à 30% des soignants se font vacciner chaque année.

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Le Portugal se prépare à dire adieu à Mario Soares

Lisbonne – Le Portugal se préparait dimanche à rendre un dernier hommage à l’ancien président socialiste Mario Soares, décédé la veille à l’âge de 92 ans, personnage historique qui a ouvert la voie à la libération du pays du joug de la dictature salazariste en 1974.

Ses proches souhaitent que les cérémonies funèbres, prévues lundi et mardi à Lisbonne, soient à l’image de la personnalité de cet ex-chef d’Etat jovial qui cultivait toujours « la proximité avec les gens« , a indiqué son ancien conseiller José Manuel dos Santos.

Des photos géantes de Mario Soares ont été apposées sur la façade du siège du Parti socialiste, où militants et anonymes défilaient pour signer le livre de condoléances.

« C’était le père de la liberté. Sans lui, les Portugais ne vivraient pas en démocratie« , a déclaré, les larmes aux yeux, Maria Fernandes, une ancienne employée de bureau de 70 ans venue y inscrire un message.

« Merci Soares!« , « Une vie entière consacrée au combat pour la liberté » ou encore « Je m’excuse, mais je me retire« , titraient en Une les journaux, alors que les chaînes de télévision passaient en boucle des images du « père de la nation« .

La dépouille mortelle de l’ancien dirigeant socialiste sera exposée lundi en chapelle ardente au monastère des Hiéronymites, à l’issue d’un parcours de deux heures du cortège funéraire dans les rues de Lisbonne.

C’est dans les murs de son cloître que Mario Soares avait signé le 12 juin 1985 le traité d’adhésion du Portugal à la Communauté économique européenne, ancêtre de l’Union européenne.

– Longévité politique –

Mardi après-midi, l’ancien homme politique sera inhumé au cimetière de Prazeres dans l’ouest de la capitale, où repose déjà son épouse, la comédienne Maria Barroso, décédée en juillet 2015.

Le gouvernement socialiste a décrété trois jours de deuil national et appelé « tous les citoyens » à rendre hommage à cette « grande figure de l’histoire portugaise contemporaine, fondateur de notre régime démocratique et symbole de la liberté« .

Sur le devant de la scène politique portugaise pendant plus de 40 ans, Mario Soares a été le fondateur du Parti socialiste, deux fois chef de gouvernement, président de la République de 1986 à 1996, et député européen.

Interrogé sur le secret de sa longévité politique, il aimait à dire qu’il avait « toujours ressenti une grande envie de vivre et une immense curiosité« .

Fils d’un prêtre défroqué, Mario Soares se définissait comme agnostique mais restera dans la mémoire des Portugais comme un homme de convictions et un infatigable défenseur des valeurs démocratiques.

Pour son biographe Joaquim Vieira, la France, où il avait vécu en exil au début des années 70, a joué un rôle important dans sa formation politique: « Soares a commencé sa carrière comme communiste avant de rompre avec le PC au début des années 50. Puis, ses idées socialistes sont venues essentiellement de France« .

– « Héritage socialiste » –

« A l’extérieur du Portugal, il a été vu comme le dirigeant politique qui a sauvé le Portugal du communisme après la Révolution des Oeillets« , a-t-il déclaré à l’AFP.

Pour les Portugais, une page importante de leur histoire se tourne.

« C’était une personnalité très importante du Portugal. Il a milité pour la démocratie, la construction européenne, la décolonisation et contre le fascisme« , a estimé Fatima Sa, une retraitée de 66 ans.

De l’étranger aussi, les hommages ont afflué.

« Mario Soares laissera le souvenir d’un activiste et dirigeant politique qui a joué un rôle central dans le retour du Portugal à la démocratie« , a réagi le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Le président vénézuelien Nicolas Maduro a lui dit « espérer que l’héritage socialiste de Mario Soares et sa lutte pour un monde plus juste et plus humain persistera« .

Pour le président brésilien Michel Temer, qui a annoncé sa venue à Lisbonne pour assister aux funérailles, « le monde a perdu un homme d’Etat et un défenseur de la démocratie et de la liberté« .

Vague de froid sur l’Europe: dix morts en Pologne

Toulouse – Samedi, le temps sera perturbé sur le Nord du pays, avec un fort risque de pluies verglaçantes, selon les prévisions de Météo-France.

Une vigilance orange neige-verglas est mise en place sur 20 départements pour un risque de pluies verglaçantes à partir de minuit vendredi.

Elle concerne : Aisne (02), Calvados (14), Eure (27), Eure-et-Loir (28), Nord (59), Oise (60), Orne (61), Pas-de-Calais (62), Paris et petite couronne (75-92-93-94), Seine-Maritime (76), Seine-et-Marne (77), Yvelines (78), Somme (80), Essonne (91), Val-d’Oise (95), Ardennes(08) et Marne(51).

Samedi, une perturbation progressera lentement sur le nord du pays, donnant des pluies faibles, mais avec un fort risque de pluies verglaçantes de la Normandie aux Hauts-de-France en fin de nuit et le matin.

Le risque de pluies verglaçantes concernera en fin de matinée et l’après-midi l’Ile-de-France, le nord de la région Centre, la Champagne Ardennes et la Lorraine. A l’avant sur les Ardennes le matin, puis le Nord-Est l’après-midi, quelques flocons seront possibles.

Le ciel sera très nuageux des Pays-de-Loire à la Franche-Comté. Au sud d’une ligne La Rochelle/Lyon, le temps sera bien ensoleillé, avec un ciel passagèrement voilé.

Sur PACA et en Corse, les nuages alterneront avec des éclaircies, et de rares averses seront possibles sur le littoral.

En soirée, sur une grande moitié nord du pays , le temps couvert et faiblement pluvieux perdurera, avec toujours un risque de pluies verglaçantes sur le Nord-Est du pays.

Les températures minimales resteront froides avec de fortes gelées du Nord-Est au Sud-Ouest : on attend de -2 à – 8 degrés, localement -8 à – 10 degrés sur le Nord-Est, et plus douces sur le Nord-Ouest et les littoraux avec -1 à 4 degrés.

Pour les maximales, toujours pas de dégel sur le Nord-Est, elles s’échelonneront de -2 à 0 sur le Nord-Est, et 2 à 9 degrés ailleurs.

Nouvel attentat en Turquie cinq jours après la tuerie d’Istanbul

Istanbul – La Turquie a été frappée jeudi par un nouvel attentat qui a fait deux morts dans la ville côtière d’Izmir, cinq jours après la tuerie dans une discothèque d’Istanbul dont l’auteur est toujours en fuite.

L’attaque à la voiture piégée a visé un tribunal d’Izmir (ouest), tuant un policier et un huissier, selon les médias turcs. Deux « terroristes » ont en outre été tués par la police après l’explosion, selon la même source.

Six personnes, dont trois policiers ont par ailleurs été blessées, selon l’agence Dogan.

Cet attentat est le dernier en date d’une série d’attaques qui a endeuillé la Turquie en 2016 et qui ont été soit imputés aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) soit revendiqués par la rébellion kurde.

Il intervient alors que les autorités turques recherchent activement l’auteur du carnage d’Istanbul, qui avait réussi à prendre la fuite après avoir tué 39 personnes et blessé des dizaines d’autres pendant la célébration du Nouvel An dans une boîte de nuit, le Reina. Cette tuerie a été revendiquée par l’EI.

Le préfet d’Izmir a déclaré que les autorités soupçonnent le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) d’être à l’origine de l’attaque. « Un de nos frères policiers est décédé, mais il a permis d’empêcher un bien plus grand nombre de victimes« , a-t-il ajouté.

Les assaillants ont déclenché leurs explosifs lorsqu’ils ont été arrêtés à un contrôle policier devant le tribunal, selon l’agence progouvernementale Anadolu. Deux suspects liés à l’attaque ont été arrêtés, a ajouté l’agence.

« Etant donné leur équipement, il apparaît que l’objectif était un carnage bien plus important« , a déclaré le vice-Premier ministre, Veysi Kaynak.

Selon l’agence Dogan, M. Kaynak a précisé que deux Kalachnikov, des lance-roquettes et huit grenades ont été trouvés avec les assaillants tués par les forces de l’ordre.

Dans une déclaration, le président Recep Tayyip Erdogan s’est engagé à ce que la Turquie ne permette pas que de tels actes « sèment la peur dans le pays et crispent la société« .

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter-Steinmeier, s’est désolé pour sa part que la Turquie « ait été touchée de nouveau par une attaque en l’espace de quelques jours« .

Dans le cadre de l’enquête sur l’attentat du Nouvel An d’Istanbul, plusieurs personnes soupçonnées d’être des complices de l’assaillant ont été arrêtées jeudi à Silivri, près de la métropole turque, selon Anadolu, qui n’a pas donné de chiffre précis.

Les suspects sont originaires du « Turkestan oriental« , ancien nom de la région chinoise du Xinjiang à majorité ouïghoure, précise l’agence.

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu avait annoncé mercredi que l’auteur de l’attentat avait été identifié, sans dévoiler son nom ni sa nationalité.

Le vice-Premier ministre Veysi Kaynak, cité par les médias jeudi, a affirmé que l’homme, dont plusieurs images ont été diffusées, était probablement d’origine ouïghoure et que les autorités étaient près de le localiser.

– Perpétuité pour deux ‘putschistes’ –

Au moins 36 personnes se trouvent en garde à vue dans le cadre de l’enquête. Parmi elles, selon les médias turcs, figurent notamment l’épouse de l’assaillant présumé, et de nombreuses personnes originaires d’Asie centrale.

Des perquisitions menées à Izmir après l’arrestation d’une vingtaine de personnes avaient permis la découverte de lunettes de vision nocturne, de matériel militaire et de faux passeports, d’après l’agence Dogan.

Une immense chasse à l’homme a été déclenchée pour arrêter le tueur, qui aurait fui la boîte de nuit en changeant de vêtements.

La sécurité aux frontières grecque et bulgare de la Turquie a aussi été renforcée, a indiqué jeudi l’agence Dogan, précisant que les véhicules et les personnes quittant le territoire étaient fouillés.

L’attentat d’Istanbul a eu lieu alors que l’armée turque tente, au prix de lourdes pertes, de reprendre la ville d’Al-Bab, un bastion de l’EI dans le nord de la Syrie, où Ankara mène une offensive contre les jihadistes, mais aussi contre les milices kurdes.

En revendiquant le carnage du Reina, l’EI a reproché à la Turquie son intervention en Syrie et sa participation à la coalition menée par les Etats-Unis qui combat le groupe jihadiste en Syrie et en Irak.

Mercredi encore, deux soldats turcs ont été tués et deux blessés dans une attaque de l’EI à Al-Bab. A ce jour, une quarantaine de soldats turcs ont perdu la vie dans cette opération militaire.

Outre les attentats, la Turquie se remet aussi d’un coup d’Etat manqué en juillet dernier, imputé par Ankara au réseau du prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis.

Les premiers jugements dans des procès liés à ce putsch manqué sont tombés jeudi: deux soldats ont été condamnés à la prison à vie par un tribunal d’Erzurum (nord-est).

Syrie: la poursuite des combats menace les négociations

Beyrouth – Une dizaine de groupes rebelles ont suspendu leur participation aux préparatifs de nouvelles négociations pour la paix en Syrie, accusant le régime de violer la trêve en vigueur en lançant des attaques près de Damas.

Sur un autre front, un raid aérien a frappé mardi un siège de Fateh al-Cham à Idleb (nord-ouest), tuant selon une ONG 25 membres de cette ex-branche syrienne d’Al-Qaïda qui est exclue de l’accord de cessez-le-feu.

C’est la Russie, alliée du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, qui ont parrainé l’accord ayant permis l’entrée en vigueur le 30 décembre d’une nouvelle trêve entre insurgés et régime, en vue de la tenue en janvier de négociations à Astana, au Kazakhstan.

Comme lors des précédentes trêves, qui avaient volé en éclats après quelques jours, les groupes jihadistes Fatah al-Cham et Etat islamique (EI) sont exclus de l’accord.

Depuis l’entrée en vigueur de la trêve, les violences ont cessé dans la plupart des régions. Mais les combats ont continué dans la localité rebelle de Wadi Barada, un secteur clé où se trouvent les principales sources d’approvisionnement en eau potable pour les quatre millions d’habitants de Damas et de ses environs.

L’offensive des troupes du régime à Wadi Barada a poussé des groupes rebelles à geler leur participation aux discussions d’Astana.

Ces groupes ont accusé le régime de « commettre de fréquentes violations, notamment dans les régions de Wadi Barada et de la Ghouta orientale« .

« Ces violations se poursuivant, les factions rebelles annoncent le gel de toute discussion liée aux négociations d’Astana« , ont-ils affirmé dans un communiqué lundi soir, en prévenant qu’à moins « d’un retour à la situation antérieure, l’accord (de trêve) sera considéré nul et non avenu« .

– ‘Phase critique’ –

Mais dans la soirée de mardi l’offensive des prorégime aidés des combattants du Hezbollah libanais se poursuivait à Wadi Barada, à 15 kilomètres de Damas, avec une intensification des raids aériens et des largages de barils d’explosifs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le régime du président Bachar al-Assad accuse les rebelles de « contaminer au diesel » les réserves d’eau et de couper le réseau d’approvisionnement vers Damas qui connaît de sérieuses pénuries depuis le 22 décembre. Les rebelles affirment que ce sont les bombardements du régime qui ont endommagé ces installations.

De plus, le régime dit que le groupe Fateh al-Cham (ex-Front Al-Nosra), exclu de la trêve, est présent à Wadi Barada, ce que nient les rebelles. « Des combattants sont prêts à se rendre, mais Al-Nosra menace de les tuer« , a affirmé le gouverneur de la province de Damas, Ala Ibrahim.

Ailleurs dans le pays, et en violation de la trêve, des raids ont visé Khan Cheikhoun dans la province d’Idleb, en bonne partie contrôlée par les rebelles, où une femme enceinte a été tuée, et les rebelles ont tiré sur des villages de la province centrale de Hama, selon l’OSDH.

Pour le directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane, la trêve est dans une « phase critique » et risque de « s’effondrer » si la Russie et la Turquie n’interviennent pas pour la sauver.

– 25 membres de Fateh al-Cham tués –

Mais l’alliance de nombreux groupes rebelles avec Fateh al-Cham rend très difficile l’application du cessez-le-feu. Très affaiblis, ces groupes rebelles ne veulent pas se distancier de cette organisation qui reste un pilier dans la bataille contre le régime. Dans la plupart des régions sous leur contrôle, ils sont alliés à Fateh al-Cham.

Ce groupe, de même que l’EI, reste la cible en Syrie des aviations de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et de la Russie.

Mardi soir, au moins 25 membres de Fateh al-Cham, dont plusieurs chefs, ont été tués dans un raid visant une réunion au siège du groupe dans la région de Sarmada dans la province d’Idleb, a indiqué l’OSDH, sans pouvoir déterminer l’origine de la frappe.

Fateh al-Cham a accusé dans un communiqué la coalition internationale, évoquant « plus de 20 morts » dans ce raid.

Par ailleurs, selon l’OSDH, des tirs d’artillerie du régime ont tué deux civils à Wadi Barada et un autre à Douma, localité située à l’est de Damas.

Dans le nord de la Syrie, des avions de la coalition internationale ont mené une mission en soutien aux forces turques qui tentent de chasser les jihadistes de l’EI de la ville d’Al-Bab, a annoncé le Pentagone.

« Il n’y a pas eu de frappes, mais une démonstration de force visible« , a déclaré le porte-parole du Pentagone.

Le conflit en Syrie a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés.

Transfert: 3 choses à savoir sur Julian Draxler, la nouvelle recrue du PSG

FOOTBALL. Il est le premier renfort du Paris Saint-Germain lors du mercato hivernal. Julian Draxler, milieu de terrain offensif de 23 ans de Wolfsburg, s’engage avec Paris pour quatre ans et demi. Un joueur au talent certain, mais auteur d’une première partie de saison décevante.

C’est fait. Le Paris Saint-Germain a officialisé l’arrivée de Julian Draxler. Le milieu de terrain offensif allemand de Wolfsburg est donc la première recrue du mercato hivernal du club de la capitale.

Les deux clubs se sont mis d’accord sur une indemnité de transfert de 36 millions d’euros, plus six d’éventuels bonus. Le joueur de 23 ans a paraphé un contrat de quatre ans et demi. À Wolfsburg depuis 2015 après cinq saisons passées à Schalke 04, Draxler est le premier renfort parisien cet hiver et pourrait faire du bien à une équipe trop souvent en panne d’inspiration offensive depuis le début de la saison. Voici trois choses à savoir sur l’international allemand.

Il vient renforcer l’attaque parisienne

La signature de Julian Draxler est d’abord un constat d’échec cinglant pour les dirigeants parisiens, obligés d’aller chercher un nouveau joueur pour rattraper les ratés du mercato estival. Car Draxler présente un profil similaire à celui d’Hatem Ben Arfa ou de Jesé, respectivement recrutés cet été en provenance de Nice et du Real Madrid. L’Allemand devra remplir le rôle que ces deux joueurs auraient dû assumer, celui d’un joueur capable d’évoluer aussi bien sur les côtés qu’en soutien d’un attaquant de pointe, se montrer intéressant par ses percussions et son sens du dribble, mais également afficher une excellente forme physique pour pouvoir enchaîner les matchs.

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Draxler pourrait d’ailleurs remplacer numériquement Jesé dans l’effectif parisien. L’Espagnol serait proche de s’engager avec Las Palmas, actuel 10e de Liga, selon L’Equipe. L’arrivée de Draxler répond aussi à la méforme persistante de certains joueurs comme Angel Di María, Lucas ou Javier Pastore. Le premier a livré une première partie de saison plus qu’inquiétante, le deuxième est toujours branché sur courant alternatif et le troisième n’a répondu présent qu’à l’infirmerie. Disponible pour jouer la Ligue des champions puisque Wolfsburg n’est engagé dans aucune compétition européenne cette saison, Draxler suscite donc déjà beaucoup d’attente avant même de poser ses valises au Camp des Loges.

Julian Draxler sous les couleurs de Wolfsburg contre La Gantoise en Ligue des champions, le 17 février 2016.

Julian Draxler sous les couleurs de Wolfsburg contre La Gantoise en Ligue des champions, le 17 février 2016.

REUTERS/Francois Lenoir

Il s’est brouillé avec Wolfsburg

Voir Julian Draxler quitter l’Allemagne cet hiver n’est pas vraiment une surprise. Il avait déjà affirmé sa volonté de rejoindre une autre formation l’été dernier, mais avait finalement été retenu par ses dirigeants. « Après l’Euro, j’ai clairement expliqué à l’entraîneur Dieter Hecking que je voulais quitter Wolfsburg. Il le sait depuis trois semaines », avait-il assuré début août dans une interview accordée au quotidien allemand Bild. Des états d’âme rapidement balayés par ses patrons.

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« Wolfsburg ne vendra pas Julian Draxler durant l’actuelle période de transferts », lui avait répondu le club dans un communiqué. Malgré ce remontage de bretelles en règle, l’ancien de Schalke a continué à faire la moue et sa première partie de saison n’a pas du tout été convaincante. Censé être le leader technique de son équipe, il n’a délivré que deux passes décisives en 13 matchs de championnat et n’a pas inscrit le moindre but. Sans un Draxler au top, Wolfsburg a bouclé la phase aller de la Bundesliga à une décevante 13e place. Seule bonne nouvelle, le PSG devrait récupérer un joueur en bonne condition physique, un point précieux pour un club au calendrier très chargé jusqu’à la fin de la saison.

Il a croisé les Bleus à l’Euro

International depuis ses 18 ans, Draxler compte 27 sélections avec l’équipe d’Allemagne. Convoqué pour la Coupe du monde 2014, il avait participé à la raclée infligée au Brésil en demi-finale (7-1) en entrant en fin de match, son seul match disputé dans la compétition. Il a eu beaucoup plus de temps de jeu lors du dernier Euro en étant titulaire à deux reprises en phase de poules (contre l’Ukraine et la Pologne), en huitièmes face à la Slovaquie et à l’occasion de la demi-finale perdue contre les Bleus de Didier Deschamps.

Julian Draxler face à Moussa Sissoko lors de la demi-finale de l'Euro entre l'Allemagne et la France, à Marseille, le 7 juillet 2016.

Julian Draxler face à Moussa Sissoko lors de la demi-finale de l’Euro entre l’Allemagne et la France, à Marseille, le 7 juillet 2016.

REUTERS/Eric Gaillard

Aligné dans le couloir gauche, il n’avait pas beaucoup pesé sur cette rencontre et avait montré beaucoup de nervosité. Joachim Löw lui a toutefois réitéré sa confiance en le convoquant pour les matchs de l’Allemagne pour les qualifications de la Coupe du monde 2018. Il a même marqué début octobre lors de la victoire de l’Allemagne face à l’Irlande du Nord (2-0).

Neige et verglas: la vigilance orange en Ile-de-France levée

La vigilance orange à la neige et au verglas, qui ne concernait ce lundi matin plus que huit départements de la région parisienne, a été levée à la mi-journée.

L’alerte orange pour neige et verglas, déclenchée samedi dans sept départements du nord de la France, étendue dimanche, puis ramenée ce lundi matin à 8 départements de l’Ile-de-France, vient d’être levée par Météo France.

Ce lundi matin jusqu’à 14 heures, étaient concernés les départements de Paris et de sa petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne), la Seine-et-Marne, les Yvelines, l’Essonne et le Val-d’Oise.

L’alerte avait été retirée dans les premiers départements concernés, l’Aisne, les Ardennes, l’Eure, l’Eure-et-Loir, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-Maritime et la Somme, dès 9h ce lundi.

Pluies neigeuses et sols glissants

Les précipitations qui touchent actuellement l’Ile-de-France sont faibles et éparses. Elles se produisent rarement sous forme de pluies verglacantes, mais plutôt sous forme de neige ou de pluie et neige mêlées. Avec des températures au sol proche de zéro degré, les sols ont pu être localement glissants en zones rurales.

En matinée, un épisode pluvieux avait traversé l’Ile de France du nord vers le sud il sera précédé de neige ou de pluie et neige mêlées tenant assez rarement au sol, sauf sur la Seine-et-Marne où une fine pellicule blanche était attendue.

Faibles quantités de neige

Le verglas a fait place à la pluie du Nord/Pas-de-Calais à la Picardie. Lundi matin, des chutes de neige, certes faibles, étaient anticipées sur le sud de la Picardie, l’Île-de-France et la Champagne.

Les précipitations se poursuivront dans le Grand-Est pour s’achever en fin de journée en Franche-Comté et en Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi il neigera en Haute-Marne, Lorraine et Alsace.

Les quantités attendues seront faibles mais les sols blanchiront rapidement et la couche atteindra 2 ou 3 cm par endroits, principalement sur les Vosges.