Venezuela: Maduro accuse l’opposition de refuser le dialogue

Caracas – Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé dimanche l’opposition de refuser le dialogue, tout en se félicitant de la proposition du pape François, qui s’est dit la veille disposé à intervenir dans la crise qui secoue le pays sud-américain.

« Si je dis +dialogue+, ils (l’opposition) partent en courant, ils ne veulent pas de dialogue. Hier, ils s’en sont pris au pape François. Moi, je respecte les déclarations du pape François« , a déclaré le chef de l’Etat lors de son émission hebdomadaire.

Dans l’avion qui le ramenait d’Egypte samedi soir, le pape a assuré que le Vatican était disposé à intervenir comme « facilitateur » au Venezuela.

« Je crois que cela doit se faire avec des conditions. Des conditions très claires« , a déclaré le pape, sans pour autant les préciser. Il a estimé que l’opposition était « divisée » sur cette possibilité de reprendre les négociations avec le gouvernement chaviste, du nom du défunt président vénézuélien Hugo Chavez (1999-2013).

En décembre, la coalition d’opposition de la MUD (Table pour l’unité démocratique, centre droit) avait gelé les négociations entre le gouvernement et les antichavistes, organisées depuis octobre sous l’égide du Vatican et de l’Union des nations sud-américaines (Unasur).

La vague de manifestations hostiles à M. Maduro entre lundi dans son deuxième mois et les violences autour de ces rassemblements ont fait déjà une trentaine de morts. Pour marquer le premier mois de sa mobilisation, l’opposition a appelé à de nouvelles manifestations au coeur de Caracas et dans tout le pays lundi.

M. Maduro a aussi annoncé dimanche une nouvelle hausse du salaire minimum de 60%: « J’ai décidé cette troisième hausse salariale de 2017 en raison du 1er mai« .

Le salaire minimum s’élèvera désormais à un peu plus de 65.000 bolivars, soit 90 dollars au taux de change officiel le plus élevé, ou 15 dollars au marché noir.

L’aide alimentaire, versée avec le salaire, passe elle à 135.000 bolivars (188 dollars au taux officiel et 31 au marché noir).

Le Venezuela traverse une grave crise économique, liée à la chute des cours du pétrole – son unique richesse -, qui a fait exploser l’inflation (720% en 2016 selon le FMI) et vidé supermarchés et pharmacies.

Le chef de l’Etat accuse l’opposition de droite d’aggraver la situation en déclarant une guerre économique au gouvernement avec le soutien des Etats-Unis.

Gard : une valise contenant un objet radioactif dangereux a été volée

L’appareil, enfermé dans une mallette, a été volé dans un local qui a été fracturé sur le chantier d’aménagement de la digue du Rhône. La gendarmerie met en garde contre le risque d’exposition à des radiations. C’est ce qu’on appelle la loi du Karma: un homme s’est probablement mis en danger sans le savoir en volant une mallette contenant un appareil radioactif sur un chantier, dans le Gard. L’appareil en question est un gammadensimètre portatif, utilisé pour mesurer la densité et l’humidité des sols. Enfermé dans la mallette, il a été volé «parmi d’autres matériels dans un petit local qui a été fracturé a priori» sur le chantier d’aménagement de la digue du Rhône, a indiqué le colonel Stéphane Lacroix, commandant du groupement de gendarmerie de la région. Rapidement, la préfecture du département a publié un communiqué qui conseille de ne pas tenter de l’ouvrir. En effet, en cas d’ouverture de la valise «de couleur jaune», sur laquelle est apposé «un trèfle noir», symbole de radioactivité, «le risque principal est l’exposition à des rayonnements radioactifs pour des personnes qui seraient à proximité immédiate». La préfecture recommande également «de ne pas toucher l’appareil et (d’en) rester à distance de plus de trois mètres et de prévenir immédiatement la gendarmerie» de Bellegarde au 04 66 38 67 20.

Sous pression internationale et en crise, le Venezuela quitte l’OEA

Caracas – Des nouveaux affrontements ont opposé mercredi la police vénézuélienne et les manifestants d’opposition au président socialiste Nicolas Maduro qui tentaient de rejoindre le centre de Caracas, alors qu’une trentaine de personnes ont déjà perdu la vie en près d’un mois.

Les deux groupes se faisaient face sur l’autoroute Francisco Fajardo, voie d’accès à la capitale et théâtre des précédents heurts, usant de gaz lacrymogènes et jets d’eau d’un côté, de cocktails Molotov et d’autres projectiles de l’autre.

Plusieurs autres défilés de l’opposition en faveur d’élections anticipées avaient lieu à travers le pays.

Vêtus de blanc et portant des drapeaux rouge, jaune et bleu du Venezuela, les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) n’avaient qu’un objectif: atteindre le coeur de Caracas, considéré comme un bastion du pouvoir, pour manifester devant les locaux du Défenseur du peuple, l’autorité devant veiller au respect des droits de l’homme.

« Je veux mourir dans un Venezuela libéré de la dictature. Cela fait près d’un mois que je proteste et je vais continuer jusqu’à ce que nous en finissions« , a déclaré à l’AFP Elizabeth Freites, 77 ans, qui se protège du soleil avec son parapluie et porte une bouteille de bicarbonate pour limiter les effets des gaz lacrymogènes.

En réponse, les partisans du gouvernement ont marché vers le palais présidentiel de Miraflores et s’étaient concentrés à proximité dans l’attente du chef de l’Etat Nicolas Maduro.

« Nous sommes mobilisés en faveur de la révolution, de notre président. Nous appelons l’opposition à cesser la violence« , a déclaré le jeune Freddy Gutierrez.

– 27 morts –

Jusqu’à présent, les milliers d’opposants défilant contre le président socialiste ont toujours été empêchés d’atteindre le coeur de la capitale par les forces de l’ordre.

Presque toutes les marches ont dégénéré en heurts et pillages. A cela s’est ajoutée la violence exercée par les « colectivos« , des groupes de civils armés par le gouvernement, selon l’opposition.

On compte déjà 27 morts, selon le dernier bilan du parquet – 29 selon le chef de l’Etat -, qui dénombre aussi 437 blessés et 1.289 personnes arrêtées pour divers troubles et saccages.

Le parquet a annoncé mercredi le décès d’un homme de 22 ans dans la nuit après avoir été blessé par balle lundi durant une manifestation à Valencia (nord).

Ce bilan est le plus lourd depuis la vague de manifestations de 2014 qui avait fait officiellement 43 morts.

Quatorze journalistes au total ont été arrêtés et 106 agressés en quatre semaines de protestations, a indiqué le Syndicat national des travailleurs de la presse, accusant la Garde nationale de « harceler » les journalistes couvrant les manifestations.

L’étincelle à l’origine de la vague de manifestations, quasi-quotidiennes depuis début avril, a été la décision de la Cour suprême de s’arroger les pouvoirs du Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition depuis fin 2015.

L’opposition a dénoncé une tentative de « coup d’Etat » et l’indignation diplomatique a finalement forcé l’autorité judiciaire à faire marche arrière 48 heures plus tard.

Dans ce pays pétrolier dont l’économie s’est effondrée avec la chute des cours du brut, la majorité des aliments et médicaments sont introuvables. Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolas Maduro, selon un sondage Venebarometro.

– « Profonde préoccupation » –

Ce dernier a invité l’opposition à reprendre le dialogue gelé depuis décembre, appelant le pape François à « accompagner » ces discussions. L’an dernier, une médiation sous l’égide du Saint-Siège avait échoué.

« L’unique dialogue que veulent les Vénézuéliens, ce sont des élections libres et démocratiques. Voter« , a rétorqué M. Capriles.

La pression diplomatique reste forte: l’Organisation des Etats américains (OEA), dont le secrétaire général Luis Almagro a traité M. Maduro de « dictateur« , se réunit mercredi à Washington et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en déplacement mercredi en Uruguay, a exprimé sa « profonde préoccupation« .

Onze pays latino-américains ainsi que les Etats-Unis plaident pour des élections.

« Il y a une pression très grande de la communauté internationale pour une négociation politique de l’opposition avec le gouvernement. Mais elle ne pourrait pas y imposer ses conditions. Je ne pense pas qu’il soit possible d’obtenir des élections générales » anticipées, commente à l’AFP l’analyste Carlos Raul Hernandez.

Mercredi, Amnesty international a demandé au gouvernement d' »arrêter » la « persécution » et les « détentions arbitraires » d’opposants. Reporters sans frontières a classé le Venezuela à la 137e place (sur 180) dans son classement mondial de la liberté de la presse dévoilé ce même jour.

Le Venezuela se retire de l’Organisation des Etats américains

Caracas – Des nouveaux affrontements ont opposé mercredi la police vénézuélienne et les manifestants d’opposition au président socialiste Nicolas Maduro qui tentaient de rejoindre le centre de Caracas, alors qu’une trentaine de personnes ont déjà perdu la vie en près d’un mois.

Les deux groupes se faisaient face sur l’autoroute Francisco Fajardo, voie d’accès à la capitale et théâtre des précédents heurts, usant de gaz lacrymogènes et jets d’eau d’un côté, de cocktails Molotov et d’autres projectiles de l’autre.

Plusieurs autres défilés de l’opposition en faveur d’élections anticipées avaient lieu à travers le pays.

Vêtus de blanc et portant des drapeaux rouge, jaune et bleu du Venezuela, les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) n’avaient qu’un objectif: atteindre le coeur de Caracas, considéré comme un bastion du pouvoir, pour manifester devant les locaux du Défenseur du peuple, l’autorité devant veiller au respect des droits de l’homme.

« Je veux mourir dans un Venezuela libéré de la dictature. Cela fait près d’un mois que je proteste et je vais continuer jusqu’à ce que nous en finissions« , a déclaré à l’AFP Elizabeth Freites, 77 ans, qui se protège du soleil avec son parapluie et porte une bouteille de bicarbonate pour limiter les effets des gaz lacrymogènes.

En réponse, les partisans du gouvernement ont marché vers le palais présidentiel de Miraflores et s’étaient concentrés à proximité dans l’attente du chef de l’Etat Nicolas Maduro.

« Nous sommes mobilisés en faveur de la révolution, de notre président. Nous appelons l’opposition à cesser la violence« , a déclaré le jeune Freddy Gutierrez.

– 27 morts –

Jusqu’à présent, les milliers d’opposants défilant contre le président socialiste ont toujours été empêchés d’atteindre le coeur de la capitale par les forces de l’ordre.

Presque toutes les marches ont dégénéré en heurts et pillages. A cela s’est ajoutée la violence exercée par les « colectivos« , des groupes de civils armés par le gouvernement, selon l’opposition.

On compte déjà 27 morts, selon le dernier bilan du parquet – 29 selon le chef de l’Etat -, qui dénombre aussi 437 blessés et 1.289 personnes arrêtées pour divers troubles et saccages.

Le parquet a annoncé mercredi le décès d’un homme de 22 ans dans la nuit après avoir été blessé par balle lundi durant une manifestation à Valencia (nord).

Ce bilan est le plus lourd depuis la vague de manifestations de 2014 qui avait fait officiellement 43 morts.

Quatorze journalistes au total ont été arrêtés et 106 agressés en quatre semaines de protestations, a indiqué le Syndicat national des travailleurs de la presse, accusant la Garde nationale de « harceler » les journalistes couvrant les manifestations.

L’étincelle à l’origine de la vague de manifestations, quasi-quotidiennes depuis début avril, a été la décision de la Cour suprême de s’arroger les pouvoirs du Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition depuis fin 2015.

L’opposition a dénoncé une tentative de « coup d’Etat » et l’indignation diplomatique a finalement forcé l’autorité judiciaire à faire marche arrière 48 heures plus tard.

Dans ce pays pétrolier dont l’économie s’est effondrée avec la chute des cours du brut, la majorité des aliments et médicaments sont introuvables. Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolas Maduro, selon un sondage Venebarometro.

– « Profonde préoccupation » –

Ce dernier a invité l’opposition à reprendre le dialogue gelé depuis décembre, appelant le pape François à « accompagner » ces discussions. L’an dernier, une médiation sous l’égide du Saint-Siège avait échoué.

« L’unique dialogue que veulent les Vénézuéliens, ce sont des élections libres et démocratiques. Voter« , a rétorqué M. Capriles.

La pression diplomatique reste forte: l’Organisation des Etats américains (OEA), dont le secrétaire général Luis Almagro a traité M. Maduro de « dictateur« , se réunit mercredi à Washington et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en déplacement mercredi en Uruguay, a exprimé sa « profonde préoccupation« .

Onze pays latino-américains ainsi que les Etats-Unis plaident pour des élections.

« Il y a une pression très grande de la communauté internationale pour une négociation politique de l’opposition avec le gouvernement. Mais elle ne pourrait pas y imposer ses conditions. Je ne pense pas qu’il soit possible d’obtenir des élections générales » anticipées, commente à l’AFP l’analyste Carlos Raul Hernandez.

Mercredi, Amnesty international a demandé au gouvernement d' »arrêter » la « persécution » et les « détentions arbitraires » d’opposants. Reporters sans frontières a classé le Venezuela à la 137e place (sur 180) dans son classement mondial de la liberté de la presse dévoilé ce même jour.

Venezuela: nouveaux heurts alors que l’opposition défie Maduro

Caracas – Des nouveaux affrontements ont opposé mercredi la police vénézuélienne et les manifestants d’opposition au président socialiste Nicolas Maduro qui tentaient de rejoindre le centre de Caracas, alors qu’une trentaine de personnes ont déjà perdu la vie en près d’un mois.

Les deux groupes se faisaient face sur l’autoroute Francisco Fajardo, voie d’accès à la capitale et théâtre des précédents heurts, usant de gaz lacrymogènes et jets d’eau d’un côté, de cocktails Molotov et d’autres projectiles de l’autre.

Plusieurs autres défilés de l’opposition en faveur d’élections anticipées avaient lieu à travers le pays.

Vêtus de blanc et portant des drapeaux rouge, jaune et bleu du Venezuela, les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) n’avaient qu’un objectif: atteindre le coeur de Caracas, considéré comme un bastion du pouvoir, pour manifester devant les locaux du Défenseur du peuple, l’autorité devant veiller au respect des droits de l’homme.

« Je veux mourir dans un Venezuela libéré de la dictature. Cela fait près d’un mois que je proteste et je vais continuer jusqu’à ce que nous en finissions« , a déclaré à l’AFP Elizabeth Freites, 77 ans, qui se protège du soleil avec son parapluie et porte une bouteille de bicarbonate pour limiter les effets des gaz lacrymogènes.

En réponse, les partisans du gouvernement ont marché vers le palais présidentiel de Miraflores et s’étaient concentrés à proximité dans l’attente du chef de l’Etat Nicolas Maduro.

« Nous sommes mobilisés en faveur de la révolution, de notre président. Nous appelons l’opposition à cesser la violence« , a déclaré le jeune Freddy Gutierrez.

– 27 morts –

Jusqu’à présent, les milliers d’opposants défilant contre le président socialiste ont toujours été empêchés d’atteindre le coeur de la capitale par les forces de l’ordre.

Presque toutes les marches ont dégénéré en heurts et pillages. A cela s’est ajoutée la violence exercée par les « colectivos« , des groupes de civils armés par le gouvernement, selon l’opposition.

On compte déjà 27 morts, selon le dernier bilan du parquet – 29 selon le chef de l’Etat -, qui dénombre aussi 437 blessés et 1.289 personnes arrêtées pour divers troubles et saccages.

Le parquet a annoncé mercredi le décès d’un homme de 22 ans dans la nuit après avoir été blessé par balle lundi durant une manifestation à Valencia (nord).

Ce bilan est le plus lourd depuis la vague de manifestations de 2014 qui avait fait officiellement 43 morts.

Quatorze journalistes au total ont été arrêtés et 106 agressés en quatre semaines de protestations, a indiqué le Syndicat national des travailleurs de la presse, accusant la Garde nationale de « harceler » les journalistes couvrant les manifestations.

L’étincelle à l’origine de la vague de manifestations, quasi-quotidiennes depuis début avril, a été la décision de la Cour suprême de s’arroger les pouvoirs du Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition depuis fin 2015.

L’opposition a dénoncé une tentative de « coup d’Etat » et l’indignation diplomatique a finalement forcé l’autorité judiciaire à faire marche arrière 48 heures plus tard.

Dans ce pays pétrolier dont l’économie s’est effondrée avec la chute des cours du brut, la majorité des aliments et médicaments sont introuvables. Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolas Maduro, selon un sondage Venebarometro.

– « Profonde préoccupation » –

Ce dernier a invité l’opposition à reprendre le dialogue gelé depuis décembre, appelant le pape François à « accompagner » ces discussions. L’an dernier, une médiation sous l’égide du Saint-Siège avait échoué.

« L’unique dialogue que veulent les Vénézuéliens, ce sont des élections libres et démocratiques. Voter« , a rétorqué M. Capriles.

La pression diplomatique reste forte: l’Organisation des Etats américains (OEA), dont le secrétaire général Luis Almagro a traité M. Maduro de « dictateur« , se réunit mercredi à Washington et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en déplacement mercredi en Uruguay, a exprimé sa « profonde préoccupation« .

Onze pays latino-américains ainsi que les Etats-Unis plaident pour des élections.

« Il y a une pression très grande de la communauté internationale pour une négociation politique de l’opposition avec le gouvernement. Mais elle ne pourrait pas y imposer ses conditions. Je ne pense pas qu’il soit possible d’obtenir des élections générales » anticipées, commente à l’AFP l’analyste Carlos Raul Hernandez.

Mercredi, Amnesty international a demandé au gouvernement d' »arrêter » la « persécution » et les « détentions arbitraires » d’opposants. Reporters sans frontières a classé le Venezuela à la 137e place (sur 180) dans son classement mondial de la liberté de la presse dévoilé ce même jour.

Le patron de LafargeHolcim démissionne pour apaiser le dossier Syrie

Zurich – Eric Olsen, le patron du cimentier suisse LafargeHolcim, va quitter ses fonctions le 15 juillet pour tenter de désamorcer le dossier syrien, le groupe ayant été mis en cause pour avoir indirectement financé des groupes armés dans ce pays.

Le conseil d’administration a accepté sa démission après avoir toutefois conclu, au terme d’une enquête interne, que ce ressortissant franco-américain, qui s’était vu confier les rênes de l’entreprise en 2015 pour mener à bien la fusion du français Lafarge avec le suisse Holcim, était hors de cause.

« Après avoir procédé à un examen approfondi, le conseil d’administration a conclu qu’Eric Olsen n’était ni responsable ni pouvant être considéré comme informé des actes répréhensibles identifiés« , a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le géant des matériaux de construction, visé en France par une enquête judiciaire ouverte en octobre après une plainte de Bercy, avait diligenté une enquête au terme de laquelle il a reconnu que des mesures « inacceptables » avaient été prises pour permettre à un site de continuer à fonctionner dans ce pays déchiré par la guerre civile.

Des erreurs de jugement « significatives« , contrevenant au code de conduite de l’entreprise, ont été commises, a admis LafargeHolcim, qui a clos son enquête, dont elle a publié un résumé sur son site.

Cette enquête a confirmé que bien que des mesures aient été prises à l’échelon local et régional, certains membres de la direction du groupe avaient eu connaissance de violations de son code de conduite.

« Les responsables des activités en Syrie ont pensé agir dans les intérêts de l’entreprise avec la conviction que leurs efforts étaient pleinement compris de leurs supérieurs, mais qui compte tenu du chaos qui régnait dans cette zone de guerre ont pu conduire à des erreurs de jugement« , avait expliqué le groupe le 2 mars.

« Ma décision est guidée par la conviction qu’elle contribuera à apaiser les fortes tensions qui sont récemment apparues autour de la question de la Syrie« , a déclaré Eric Olsen, cité dans le communiqué.

Le groupe fait l’objet de plusieurs plaintes, du ministère français de l’Économie, mais aussi d’ONG concernant des arrangements en 2013 et en 2014 avec des groupes armés pour maintenir en activité une cimenterie située à Jalabiya, à 150 kilomètres au nord-est d’Alep.

– Arrangements –

Achetée en 2007 par le français Lafarge, cette cimenterie avait été remise en service en 2010 après trois années de travaux qui avaient coûté environ 680 millions de dollars, ce qui en faisait le plus gros investissement étranger dans le pays en dehors du secteur pétrolier.

Selon une enquête du journal Le Monde publiée en juin dernier, Lafarge avait missionné un intermédiaire pour obtenir de l’organisation jihadiste État Islamique (EI) des laissez-passer pour ses employés aux checkpoints.

Il avait également évoqué un laissez-passer estampillé du tampon de l’EI pour permettre aux camions d’approvisionner l’usine mais aussi l’intervention d’intermédiaires et de négociants visant à vendre au cimentier du pétrole raffiné par l’EI. L’organisation jihadiste avait fini par prendre le contrôle du site en septembre 2014.

Après la plainte de Bercy, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire en octobre sur le groupe, soupçonné d’avoir enfreint les sanctions édictées par l’Union européenne contre le régime de Bachar al-Assad et plus généralement l’interdiction de toute relation avec les organisations terroristes présentes en Syrie. Dans ce cadre, plusieurs responsables du groupe et de sa filiale, dont Eric Olsen, ont été entendus par les enquêteurs des douanes judiciaires

Une plainte de l’ONG Sherpa vise quant à elle des faits de financement du terrorisme, de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et de mise en danger délibéré d’autrui.

L’ONG Sherpa a estimé que le départ d’Eric Olsen du groupe, constitue « un premier pas significatif » de l’entreprise « vers la reconnaissance de sa responsabilité« . « C’est bien la société mère qui était à l’origine des décisions prises et des actions commises par la filiale syrienne en violation des droits humains« , a ajouté l’ONG.

Début mars, LafargeHolcim avait reconnu qu’une filiale locale avait remis des fonds à des parties tierces afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions, alors que la détérioration de la situation politique avait créé des conditions très difficiles pour assurer la sécurité de l’usine et de ses employés.

Le groupe va lancer immédiatement les recherches pour son successeur, confiant pendant la transition les commandes de l’entreprise à Beat Hess, le président du conseil d’administration.

Marine Le Pen, présidente du FN, au second tour de la présidentielle 2017

Présidentielle: Macron face à Le Pen au second tour, revivez une soirée "historique"

Présidentielle: Macron face à Le Pen au second tour, revivez une soirée « historique »

Emmanuel Macron est qualifié pour le second tour de cette élection présidentielle 2017 avec, juste derrière lui, Marine Le Pen. Jean-Luc Mélenchon, devancé par François Fillon, n’a pas donné de consigne de vote. Suivez la soirée électorale en direct.

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Les programmes des candidats à la présidentielle 2017

INFOGRAPHIE. Présidentielle: les cinq propositions phares des candidats

INFOGRAPHIE. Présidentielle: les cinq propositions phares des candidats

A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, le suspense n’a sans doute jamais été aussi fort. Pour vous aider à faire votre choix, L’Express a sélectionné les cinq principales mesures portées par chacun des candidats, sur différentes thématiques.

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Présidentielle: la Haute Autorité du PS rappelle à l’ordre ceux qui lâchent Hamon

La défection de certains élus et personnalités du Parti socialiste « revient à nier le processus électoral des primaires citoyennes », a taclé la Haute Autorité dans un communiqué ce samedi.

C’est un rappel à l’ordre. La Haute Autorité éthique du PS a appelé samedi les socialistes à respecter la primaire qui a désigné Benoît Hamon comme candidat à la présidentielle. Elle a déploré que certains « tablant manifestement sur la victoire d’un autre candidat, font connaître leur préférence pour celui-ci ».

« Au terme d’un processus électoral ouvert et incontestable, les primaires citoyennes ont désigné Benoît Hamon comme candidat officiel à l’élection présidentielle de la Belle Alliance Populaire », rappelle la Haute Autorité dans un communiqué. Or, pour elle, la défection de « certains adhérents » du PS, « notamment des élus », qui vont vers un autre candidat, revient « à nier le processus électoral des Primaires Citoyennes ».

Une attitude contraire au « principe de loyauté »

« Cette préférence se manifeste plus ou moins intensément, qu’il s’agisse de l’annonce du vote pour un autre candidat, du ralliement pur et simple ou de la recherche d’une investiture concurrente pour les élections législatives », déplore-t-elle, alors que de nombreux socialistes désertent la campagne au profit notamment du leader d’En marche!, Emmanuel Macron, qui n’est pas passé par les primaires citoyennes.

VOIR AUSSI >> Valls annonce son soutien à Macron… qui le remercie du bout des lèvres

Cette attitude est contraire au « principe de loyauté » qui oblige les adhérents du PS « à ne soutenir que les seuls candidats à des fonctions électives effectivement investis ou soutenus par le Parti socialiste, quelles que soient les réserves qu’ils déclarent éprouver à l’égard de la manière dont le candidat investi mène sa campagne », rappelle la Haute Autorité.

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