Hajj: rituel de lapidation sans incident, un an après le drame

Mina (Arabie saoudite) – Les quelque deux millions de musulmans participant au grand pèlerinage de La Mecque ont entamé lundi sous haute surveillance et sans incident notable le rituel de la lapidation de Satan, qui avait tourné l’an dernier au cauchemar.

Comme des centaines de millions de leur coreligionnaires à travers le monde, les pèlerins ont aussi célébré l’Aïd al-Adha, la plus importante fête du calendrier musulman.

La lapidation, lors de laquelle les fidèles jettent symboliquement des cailloux sur des stèles représentants Satan, est un moment à haut risque du grand pèlerinage annuel.

Le 24 septembre 2015, quelque 2.300 personnes avaient péri dans une gigantesque bousculade au premier des trois jours de ce rituel, la pire tragédie de l’histoire du hajj.

Lundi soir, les autorités saoudiennes se sont félicitées qu’aucun incident n’ait été rapporté.

Près de 100.000 hommes sont mobilisés cette année pour sécuriser ce rituel, selon le ministère de l’Intérieur.

A Mina, non loin de La Mecque, des caméras en hauteur filment tous les mouvements à l’intérieur du bâtiment qui abritent les stèles, un mastodonte de béton gris dont la construction au cours des dix dernières années a coûté 900 millions d’euros.

Des centaines de policiers sont déployés à chacun des cinq étages, reliés par des escaliers mécaniques.

Aux abords des stèles, des dizaines d’entre eux régulent le flux de pèlerins sous une nuée de bras qui s’agitent nerveusement alors que pleuvent les pierres.

Trois de leurs collègues postés sur un promontoire leur signalent par talkie-walkie des fidèles s’attardant trop ou bloquant le passage.

Au pied de chacune des trois stèles, les murets de pierres qui gardent les pèlerins à distance sont recouverts d’une épaisse couche de mousse pour amortir l’impact en cas de bousculade.

– ‘Nette amélioration’ –

« Je m’attendais au pire et finalement, tout s’est parfaitement bien passé, la police saoudienne gère très bien la situation« , affirme à l’AFP Abdallah, un pèlerin français de 33 ans qui vient de finir de se raser le crâne comme le veut la tradition.

Ce n’est qu’une fois la tête rasée que le pèlerin peut retirer son « ihram« , les deux pièces de tissu blanc qu’il portait depuis le début du hajj, pour retrouver sa tenue habituelle.

Assise sur une chaise devant un salon de coiffure, où elle attend son mari, Zeina Qaïssi, assure qu’elle a « vraiment beaucoup marché« . « C’est la première fois que j’accomplis le hajj et je suis très émue« , dit cette Jordanienne de 44 ans.

Brahim Ayed avait l’habitude de faire le pèlerinage chaque année. Mais en 2006, ce Saoudien de 40 ans a arrêté. Pour son retour, il se dit impressionné. « Tout est totalement différent: pour la lapidation, il fallait avant s’y préparer dès la veille pour pouvoir accéder à la stèle, aujourd’hui, tout ça s’est passé rapidement, il y a eu une nette amélioration« , affirme-t-il à l’AFP.

Après la « catastrophe » de 2015, « les gens ont appris et compris que seuls l’organisation et le respect des parcours imposés pour réguler la foule permettaient d’éviter des drames« , assure Farouq Hamlaoui, un Algérien qui guide des groupes de compatriotes au hajj depuis des années.

Un an après la tragédie, Ryad n’a toujours pas annoncé les résultats de son enquête mais assure avoir pris cette année des mesures, en équipant notamment des pèlerins d’un bracelet électronique stockant leurs données personnelles.

« Je n’ai pas peur » de refaire le hajj, affirme Kassoum Kouanda, un Burkinabé de 50 ans, qui avait survécu à la bousculade de l’an dernier. Cette année, c’est sa femme qui est à La Mecque et, dit-il, il lui a « donné des consignes claires: suivre les guides officiels et non les gens qui disent qu’ils y sont venus plusieurs fois« .

– Sacrifice rituel, méthode virtuelle –

Lundi, les fidèles célébraient aussi l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice.

Pour des raisons sanitaires et d’organisation, les abattages massifs de moutons se font désormais loin des Lieux saints. En achetant un « coupon« , vendu cette année près de 110 euros, le pèlerin délègue aux autorités saoudiennes le soin de tuer un animal et d’en distribuer la viande aux nécessiteux dans le royaume et à l’étranger.

« Ces coupons permettent de gagner du temps maintenant que les pèlerins se comptent en millions« , assure Mechaal Qahtani, fonctionnaire saoudien de 33 ans, qui vient de récupérer son coupon et attend désormais le SMS qui l’informera que son mouton a été égorgé.

Pour la première fois depuis près de 30 ans, le hajj se déroule sans contingent venu d’Iran.

L’Iran chiite, qui a payé un lourd tribut dans la bousculade de l’an dernier (464 morts), a négocié avec l’Arabie saoudite sunnite mais les deux puissances régionales rivales ont échoué à s’entendre sur les modalités d’envoi d’Iraniens.

Depuis, une guerre des mots fait rage entre l’Iran chiite et l’Arabie sunnite, aux rapports déjà tendus.

Des centaines de milliers d’Iraniens ont du coup effectué un pèlerinage de substitution ce week-end dans la ville sainte chiite de Kerbala, en Irak.

Rentrée du groupe M6: show à l’américaine et nouveaux programmes forts

Ce jeudi, le groupe M6 a dévoilé sa grille de rentrée. Au menu: des émissions « historiques », de nouveaux visages, et des programmes qui risquent de faire polémique.

Ambiance festive et spectaculaire pour la conférence de rentrée du groupe M6 (M6, W9, 6Ter, Teva et Paris Première), ce jeudi au Théâtre des Sablons à Paris.

Le groupe est en croissance et a connu de bonnes audiences la saison dernière: les dirigeants ont donc mis le paquet pour cette soirée de présentation. Sons et lumières façon Beyoncé lors des Billboard Awards et clip de rentrée avec des animateurs qui dansent gaiement dans les rues de la capitale, tout y était.

Ils vont se marier « au premier regard »

M6 a annoncé la couleur très vite: elle vise plus haut, plus grand, plus fort. Avec de nouveaux visages, comme Bastien Cadéac (Capital), Ophélie Meunier (Zone Interdite) ou David Ginola (La France a un incroyable talent).

Mais aussi avec des programmes clivants. Parmi eux, Mariés au premier regard, tiré d’une émission danoise et de son adaptation américaine (Married at first sight). L’idée: des inconnus, réunis grâce à la science, vont se marier sans s’être rencontrés auparavant. Regrets et larmes en perspective.

Le tête-à-tête politique sans politique,Une ambition intime, présenté par Karine Le Marchand, s’annonce quant à lui prometteur. Dans les quelques extraits diffusés (dans lesquels on entend dire de la bouche de Nicolas Sarkozy que côté femmes, il a « un gros bilan »), on retrouve l’atmosphère de L’Amour est dans le pré mais version campagne électorale.

Mike Horne qui hurle sur M. Pokora

Mike Horn reprend du service en emmenant M. Pokora « à l’état sauvage » au Sri Lanka. L’émission aurait « bouleversé » le chanteur. Avec Mike qui hurle que la vie ce ne sont pas « 30 000 personnes qui disent bravo tous les soirs dans un stade », on le comprend.

Après M. Pokora, c’est Laure Manaudou qui s’y colle, en Afrique cette fois. Le tournage débute a la fin du mois de septembre.

Coté séries, il y en aura pour tous les goûts, de la nouvelle saison de Prison Break au reboot de 24 Heures chrono, tout en passant par Esprits criminels: Unité sans frontière, et Commissariat central pour la fiction française.

Evidemment, les émissions cultes et historiques restent sur M6: Chasseurs d’appart,Top Chef, ou La Meilleure Boulangerie de France ne disparaîtront pas des écrans de sitôt.

Chameroy superstar de W9

Sur W9, la « nouveauté » est incontestablement Bertrand Chameroy et son émission hebdomadaire OFNI – L’info retournée, qui débutera le 27 septembre prochain.

Malgré un stress visible sur la scène du Théâtre des Sablons, l’ex-chroniqueur de Touche pas à mon postea amusé le public, avec des allusions à Cyril Hanouna et une référence un peu vulgaire à l’anagramme d’OFNI (« Fion », donc). II a pu compter sur le soutien d’Isabelle Morini-Bosc, son ancienne camarade de D8, présente dans l’assistance.

Sur W9 toujours, les téléspectateurs pourront continuer de se délecter des télé-réalités « historiques » de la chaîne telles que Les Princes de l’amour, Les Marseillais ou Un dîner presque parfait.

Jean-Louis Debré devient animateur

Sur 6Ter, Faustine Bollaert animera de son côté Départ immédiat, nouvelle émission sur les loisirs préférés des Français, durant laquelle elle emmènera quelques heureux chanceux faire des activités insolites, de type dressage d’otaries.

Pour les 20 ans de Teva, Cristina Cordula, Cyril Lignac et Cendrine Dominguez rempilent, tout comme les séries destinées aux femmes (c’est Teva qui le dit), comme The Good Wife, Madam Secretary ou la nouvelle série de Darren Star, Younger.

Sur Paris Première, après 30 ans d’existence, l’heure est toujours à « l’indiscipline »: Jean-Louis Debré passe d’homme politique à animateur d’un programme de divertissement, justement intitulé Conseil d’indiscipline, Gaspard Proust rejoint Natacha Polony dans le talk-show Polonium, tandis que Zemmour et Naulleau sont eux aussi toujours de la partie, pour une sixième saison.

C’est là le secret du groupe selon Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe M6: ne pas soustraire les talents mais les conserver et en créer de nouveaux. On aura saisi l’allusion peu subtile à Vincent Bolloré.

Des moniteurs d’auto-école indépendants pas très légaux

Vous trouvez le permis trop cher? En quelques clics, une solution s’offre à vous : les annonces de leçon de conduite avec un moniteur indépendant. Beaucoup moins chères certes mais, totalement illégales.

Pour dénicher ses clients, Alex poste des petites annonces. Sur Internet, il propose des leçons de conduite pour 28 euros de l’heure. Les intéressés le contactent, par mail ou par téléphone, fixent une date, une heure et un lieu de rendez-vous. Le jour J, Alex arrive avec sa voiture à double commande, charge l’élève et les voilà partis pour une ou plusieurs heures… en toute illégalité.

Il propose ses services directement aux particuliers sur le web, tout en sachant parfaitement que cette dernière activité est interdite. « Si je me fais contrôler par la police pendant un cours, je dirais que je loue une voiture à double commande et que mon activité d’accompagnateur est offerte », confie-t-il. Mais ce cas de figure ne s’est jamais produit. Alex, ingénieur de formation, enseigne sous la casquette de moniteur indépendant dans la région parisienne depuis un an après avoir été salarié d’une auto-école pendant sept ans. Lorsque celle-ci a fermée, en 2013, il venait d’avoir 50 ans.

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« Les patrons veulent des jeunes pour répondre à la clientèle, s’exclame Alex. Comme je n’arrivais pas à trouver de boulot, je suis devenu auto-entrepreneur – sans jeu de mots – simplement pour travailler. » Quand il était salarié, Alex gagnait 2000 euros bruts. « Aujourd’hui, je déclare uniquement la somme nécessaire pour ma retraite, explique-t-il. Mais, en additionnant l’ensemble de mes activités, j’empoche l’équivalent de mon ancien salaire. Pas plus. » L’assurance de son véhicule, qu’il a acheté pour ce travail, vaut pour lui et ses passagers. Quant aux réformes et techniques d’apprentissage, Alex est à la page. Il applique avec sa clientèle personnelle, issue des petites annonces, la même pédagogie que celle que les auto-écoles lui imposent.

29 euros de l’heure, contre 50 euros dans une auto-école

Comme Alex, de plus en plus de moniteurs choisissent le statut d’indépendant. Et pas toujours dans la légalité, ce qui commence à inquiéter sérieusement l’Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec). Le monitorat indépendant est légal tant que les prestataires vendent leurs services dans le cadre d’une ou plusieurs auto-écoles, qui sont les intermédiaires officiels entre le professeur et l’élève.

Les professeurs auto-déclarés sortent des clous lorsqu’ils proposent leurs prestations en direct. De ce fait, « ils n’ont pas d’agrément préfectoral », s’indigne Jean-Pierre Lemonier, secrétaire général de l’Unidec. Pour publier leurs annonces, en effet, les moniteurs d’auto-école n’ont l’obligation d’indiquer ni leur numéro d’agrément, ni leur nom, prénom et adresse. « Seul le numéro de SIRET est exigé, poursuit Jean-Pierre Lemonier. Et lorsqu’on les vérifie ils sont rarement corrects. » Selon le gouvernement, près de 1,5 million de candidats passent chaque année l’examen du permis de conduire. Un marché juteux dont les moniteurs « sauvages » veulent avoir leur part.

Nihal Guevara, une candidate de 23 ans, a raté trois fois son permis. Son oncle a cherché une solution pour lui permettre de repasser l’examen à moindre coût. Il a découvert les prix très attractifs de son futur moniteur indépendant. « Je paye mon moniteur 29 euros de l’heure, pour le même service l’auto-école me facture 50 euros », assure Nihal Guevara, Pour profiter de cette offre alléchante Nihal doit régler, avant ou après l’heure, en espèces. Elle reçoit alors une facture sans aucune valeur légale. Mais, Nihal a choisi de prendre ce type de cours aussi pour la disponibilité du professeur. Il lui accordait parfois des heures la veille, voire le jour même.

Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende

L’Unidec traque depuis deux ans ces moniteurs indépendants. Le fruit de ces investigations est transmis à son cabinet d’avocats ou à la préfecture de police. « Il y a, au minimum, une annonce publiée par jour dans chaque département », assure Jean-Pierre Lemonier. Le nombre de moniteurs condamnés reste secret. Ponctuellement, l’organisation divulgue certains cas. Ainsi, le Tribunal de commerce de Nantes a prononcé une ordonnance le 5 avril 2016 contre un conducteur. Il enseignait sous le statut d’exploitant, avec l’enseigne LOCALIB. Il lui a été ordonné de « cesser l’activité de loueur de véhicule spécialisé dans l’enseignement de la conduite automobile avec sa présence à bord du véhicule le temps de la location. » Il a écopé d’une astreinte de 2000 euros au titre de l’article 700 du Code de la procédure Civile.

Une somme relativement modérée par rapport aux sanctions maximales encourues par les fraudeurs : jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Sans oublier l’URSSAF qui, de son côté, peut réclamer aux contrevenants les prestations sociales non versées.

« Soyons clairs, il s’agit de travail au noir, les enseignants demandent le paiement en numéraire pour ne pas déclarer, s’offusque Jean-Pierre Lemonier. Par ailleurs, sans poursuite judiciaire, il est compliqué de vérifier leur diplôme et leur assurance. » Une difficulté qui pose la question de la sécurité autant pour l’élève que pour les personnes présentes dans l’espace public.

Le Bon Coin dans le collimateur

Si les policiers arrêtent un moniteur et son élève en flagrant délit durant une leçon, le client peut être condamné pour conduite sans permis devant le tribunal correctionnel. Une infraction passible d’un an d’emprisonnement, 15 000 euros d’amende et l’interdiction de conduire pendant une durée de 5 ans. En outre, les véhicules dans lesquelles les élèves apprennent à conduire disposent d’une assurance valable uniquement pour le moniteur. En cas d’accident, le fonds des assurances indemnisera les victimes mais le moniteur devra intégralement rembourser ces sommes.

Les sanctions encourues pour conduite sans permis.

Les sanctions encourues pour conduite sans permis.

Capture d’écran www.legipermis.com

Ce risque calculé, les moniteurs indépendants sont prêts à le prendre compte tenu des gains potentiels. Théoriquement, avec une heure facturée entre 30 et 35 euros, un moniteur ne payant pas ses impôts et travaillant 35 heures par semaine peut espérer gagner entre 4200 et 4900 euros par mois. Une rétribution conséquente, quand le salaire moyen mensuel de la profession s’élève à 2000 euros bruts.

Pour endiguer le succès de ces moniteurs indépendants qui – bons ou mauvais pédagogiquement – restent hors la loi, l’Unidec a décidé de prendre le mal à la racine en s’attaquant aux sites d’annonces. L’organisation a adressé deux courriers par l’intermédiaire de ses avocats au site Le Bon Coin afin de leur demander de vérifier la légalité des annonces postées sur leur site.

Pyongyang défend son programme nucléaire face au « chantage » américain

Séoul – Pyongyang a justifié samedi son programme atomique comme une protection contre le « chantage » des Etats-Unis, au moment où la communauté internationale envisage une riposte au cinquième essai nucléaire nord-coréen.

De son côté, Séoul a observé que la menace nord-coréenne était entrée dans une nouvelle dimension, exhortant le Conseil de sécurité à durcir encore les sanctions pesant sur son inquiétant voisin.

La puissance de la bombe testée vendredi à été estimée à 10 kilotonnes, soit près du double de celle du précédent essai nucléaire du Nord en janvier. La Corée du Nord a en outre affirmé vendredi que l’engin testé était une tête susceptible d’équiper un missile.

« On pense que la capacité nucléaire du Nord s’est considérablement sophistiquée et développée à un rythme plus rapide« , a déclaré le chef de la diplomatie sud-coréenne, Yun Byung-Se.

Vendredi soir, le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé de s’atteler à une nouvelle résolution pour imposer des sanctions, qui s’ajouterait donc à cinq trains de sanctions qui, depuis le premier essai nord-coréen il y a dix ans, n’ont nullement dissuadé Pyongyang de poursuivre ses ambitions militaires.

Dans une déclaration unanime, les 15 membres du Conseil, dont la Chine alliée de Pyongyang, ont indiqué qu’ils allaient « commencer immédiatement à travailler sur des mesures appropriées, selon l’article 41 de la Charte de l’ONU, et sur une résolution du Conseil« .

L’article 41 concerne « des mesures n’impliquant pas l’utilisation de la force armée« .

-échec international’-

Les Etats-Unis, la France et le Japon ont réclamé de nouvelles et lourdes sanctions contre la Corée du Nord.

A Séoul, quelques dizaines de manifestants pour la plupart âgés ont brûlé samedi une effigie du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, demandant des frappes préventives sur les installations nucléaires du Nord. « Eliminez Kim Jong-Un!« , pouvaient-on entendre dans ce rassemblement.

Les médias sud-coréens apparaissent partagés entre l’idée de durcir la riposte internationale, ou au contraire de changer radicalement de stratégie face à l’entêtement de la Corée du Nord.

« Il faut mettre en oeuvre une stratégie pour isoler Kim Jong-Un et sa clique de l’intérieur, et les renverser« , demande le quotidien conservateur Chosun Ilbo.

Mais pour le journal Hankyoreh, classé à gauche, ce cinquième essai, huit mois après le précédent, illustre l’échec de la stratégie internationale de sanctions.

« Il faut cesser de tout miser sur la théorie illusoire selon laquelle le Nord serait proche de l’implosion. Une nouvelle stratégie globale est nécessaire« , préconise le journal.

Au Nord, l’organe officiel du parti au pouvoir, le Rodong Sinmun, est passé à l’offensive dans une attitude de défi vis-à-vis de Washington, qualifiant au passage la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye de « sale prostituée » des forces américaines.

« L’époque où les Etats-Unis pouvaient faire un chantage nucléaire unilatéral à la RPDC est révolue« , écrit samedi le journal en référence au nom officiel du pays (République populaire et démocratique de Corée).

« Les Etats-Unis sont exaspérés par les mesures militaires fortes prises progressivement par la RPDC« , ajoute-t-il.

-nucléarisation du Sud’-

Les Etats-Unis comptent 28.500 militaires au Sud. Le quotidien Joongang Ilbo a enjoint Séoul de convaincre Washington de déployer à nouveau des armes nucléaires tactiques, comme celles qui avaient été retirées de la péninsule au début des années 1990.

Le Conseil de sécurité avait adopté en mars les sanctions économiques, financières et commerciales les plus dures contre Pyongyang, après deux mois de négociations entre Washington et Pékin.

Celles-ci n’ont cependant pas dissuadé Pyongyang de multiplier ces derniers mois les tests de missiles -y compris depuis un sous-marin- certains s’abîmant jusque dans les eaux japonaises.

Les capitales étrangères enjoignent de longue date la Chine de faire rentrer dans le rang son voisin et allié.

Mais l’ambassadeur chinois Liu Jieyi s’est montré très prudent vendredi, estimant qu’il fallait « s’abstenir de toute provocation des deux côtés« .

Or pour imposer de nouvelles sanctions ou appliquer strictement celles existantes, il faudra compter sur la bonne volonté de Pékin, premier partenaire économique de Pyongyang.

S’il a dénoncé l' »aventurisme dangereux » de Pyongyang, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a aussi jugé qu’il fallait « s’abstenir de prendre des mesures qui pourraient aggraver les tensions et mettre la région à deux doigts d’un affrontement armé« .

Si Pyongyang arrivait à fabriquer une bombe nucléaire assez petite pour équiper un missile, et renforcer la précision, la portée et la capacité de ses vecteurs, elle se rapprocherait de son objectif maintes fois affiché: être capable d’atteindre des cibles américaines.

La menace nucléaire nord-coréenne

Corée du Nord: le ministre de l'Education exécuté par "manque de respect"

Corée du Nord: le ministre de l’Education exécuté par « manque de respect »

Kim Yong-Jin, qui avait le rang de vice-Premier ministre, a été fusillé en juillet, annonce Séoul. Deux autres responsables nord-coréens ont été envoyés en rééducation, selon la même source.

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Migrants: le centre d’accueil humanitaire parisien ouvrira mi-octobre

Paris – Annoncé au printemps, le centre humanitaire pour migrants prévu à Paris ouvrira finalement mi-octobre près de la porte de la Chapelle, une alternative aux campements indignes qui continuent de se reconstituer dans la capitale.

« Nous avons fait le choix d’une double localisation« , a déclaré la maire de Paris Anne Hidalgo, en détaillant mardi son projet dont l’annonce avait fait grand bruit fin mai.

Le site parisien, installé « dans une ancienne friche SNCF » du nord de la capitale, ouvrira « autour de la mi-octobre » et sera réservé aux hommes seuls qui pourront y rester « de cinq à dix jours« . Un second, à Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, en proche banlieue sud, accueillera dans une ancienne usine de traitement des eaux « les publics vulnérables, les femmes, les enfants, qui nécessitent un accompagnement beaucoup plus important« .

Le camp parisien aura une capacité de 400 lits à l’ouverture, portée à « 600 d’ici la fin de l’année« , et celui d’Ivry proposera 350 places. Mais « si d’autres sites doivent être créés, nous le ferons« , a-t-elle assuré.

Le dispositif veut offrir un « accueil digne » aux migrants qui s’entassent dans des campements de fortune, a insisté Bruno Morel, le directeur général d’Emmaüs solidarités qui pilotera le centre.

– ‘Saturation’ –

Depuis un an, l’État a proposé des mises à l’abri à 15.000 personnes environ, au cours de 28 opérations menées dans la capitale. Mais les bidonvilles se reconstituent. Mardi matin encore, un campement de plusieurs centaines de personnes a été partiellement démantelé près du métro Jaurès.

D’où la nécessité, selon Anne Hidalgo, de « changer de braquet et de méthode » face à la « saturation » des dispositifs existants, avec ce « centre d’accueil » où les migrants pourront « se poser, bénéficier d’un bilan médical, d’une aide psychologique » et « d’un conseil sur leur situation et ce à quoi ils peuvent prétendre« .

En clair: vers quel type d’hébergement ils peuvent être orientés. Centre pour demandeurs d’asile (Cada), centre d’accueil ou d’orientation (CAO)… « Ce centre complètera les 74 sites franciliens que l’État a déjà mis à disposition » et « les 161 CAO » où « plus de 5.000 personnes ont été orientées« , ont rappelé les ministres de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et du Logement Emmanuelle Cosse dans un communiqué.

Et pour les migrants non éligibles à l’asile’ « Bien entendu ce ne sera pas un lieu de contrôle policier« , a assuré Bruno Morel. Mais pour les orienter, les personnes « seront invitées à un point sur leur situation administrative qui sera réalisé en dehors du centre. Elles iront ou n’iront pas« , selon la préfète de Paris, Sophie Brocas.

Ce centre représente aussi un « défi budgétaire » puisque l’investissement initial s’élève à 6,5 millions d’euros, pris en charge à 80% par la ville de Paris.

– ‘Réversible’ –

L’État assurera les coûts d’hébergement, et « au moins 15 millions d’euros en année pleine« , a expliqué Emmanuelle Cosse, évoquant « un maillon supplémentaire de la chaîne que nous construisons depuis plusieurs mois« . L’Office français d’immigration et d’intégration (Ofii) apportera « jusqu’à 500.000 euros par an« , selon son directeur Didier Leschi.

Selon la ministre du Logement, dans cette crise « aucun territoire ne peut s’en sortir seul, et la clé du succès repose sur la solidarité nationale » et « l’ouverture de places dans toute la France« .

Du côté d’Emmaüs, qui officialisait sa participation au centre de Paris mais déplorait l’incendie d’un de ses futurs centres d’accueil pour migrants à Forges-les-Bains (Essonne), on avertit aussi qu' »il faut de la fluidité pour que ce centre fonctionne« .

Au niveau pratique, les sites retenus sont temporaires, destinés à d’autres projets d’ici deux à quatre ans, a prévenu Anne Hidalgo, et « il faudra les libérer« .

« Il ne s’agit pas d’installer des lits de camp en ligne dans un gymnase« , a dit l’architecte Julien Beller, en précisant que « le site dans 18 mois pourra être démonté et remonté« . Le projet sera « réversible et attentif à l’environnement et au paysage« : chambres en bois, sanitaires… L’accueil sera installé dans une « structure gonflable« , et les bureaux « dans des containers maritimes transformés« .

Hong-Kong: des partisans de la rupture avec Pékin élus au « Parlement »

Hong Kong – De jeunes militants prônant la rupture avec Pékin ont été élus pour la première fois lundi au « Parlement » hongkongais, un résultat susceptible de déplaire à la Chine deux ans après les grandes manifestations prodémocratie de 2014 dans l’ex-colonie britannique.

Plus de 2,2 millions de personnes, soit près de 60% des inscrits – un record – ont participé à ce scrutin où se présentaient des nouveaux candidats partisans de l’indépendance ou de l’autonomie du petit territoire du sud-est de la Chine.

Les élections au Conseil législatif (LegCo) surviennent au moment où de nombreux Hongkongais ont le sentiment que Pékin veut renforcer son emprise sur la ville semi-autonome.

Le dépouillement a confirmé que cinq candidats demandant la rupture avec Pékin avaient obtenu un siège au LegCo, une victoire qui adresse selon les analystes un signal « fort » à la Chine, laquelle n’a eu de cesse de dénoncer les partisans du divorce.

Parmi ces jeunes élus, Nathan Law, 23 ans, qui avait été à l’automne 2014 une des figures de proue du « Mouvement des Parapluies« , ces manifestations massives qui avaient paralysé des quartiers entiers de Hong Kong.

Son mouvement, Demosisto, demande un référendum sur l’indépendance, insistant sur les droits des Hongkongais à choisir leur avenir.

« Les Hongkongais veulent vraiment le changement« , a-t-il déclaré. « Les jeunes ont un sentiment d’urgence en ce qui concerne leur avenir« .

– ‘Combattre le Parti communiste’ –

Malgré la défiance suscitée par les partisans de la rupture dans le camp démocrate traditionnel, Nathan Law a plaidé lundi pour l’union des forces d’opposition.

« Nous devons être unis pour combattre le Parti communiste » chinois, a-t-il dit à l’AFP.

Beaucoup de Hongkongais craignent que les libertés dont dispose Hong Kong, en vertu de l’accord qui avait permis la rétrocession à la Chine en 1997, ne soient en train de s’éroder. L’affaire des libraires hongkongais disparus alors qu’ils publiaient des titres salaces sur la classe politique chinoise, puis réapparus en Chine cet hiver, en est une illustration.

Malgré plus de deux mois de blocage des rues, le « Mouvement des Parapluies » avait échoué à obtenir la moindre concession de la Chine en matière de réformes politiques.

Sur les cendres de cette révolte était né le mouvement dit « localiste » qui cherche à prendre ses distances avec la Chine. Et est apparue une nouvelle génération demandant l’indépendance pure et simple, une notion jusqu’alors taboue, tandis que d’autres militent pour l’autodétermination du territoire.

Les autorités hongkongaises avaient disqualifié des candidats ouvertement indépendantistes, affirmant que leur cause était illégale. Pour pouvoir concourir, certains ont savamment évité d’utiliser ce terme.

Parmi eux, Yau Wai-Ching, candidate du nouveau mouvement Youngspiration, qui a été élue, en défendant le droit de Hong Kong à « parler de sa souveraineté« .

– Resserrer l’étau’ –

Autre candidat de ce parti, Baggio Leung, 30 ans, dont le discours était truffé d’appels à l’indépendance, entre aussi au LegCo.

Les électeurs ont voulu envoyer « un message fort » à Pékin, a jugé l’analyste politique Willy Lam.

« Pekin sera très mécontent de ce résultat et il est très possible qu’il s’en serve comme prétexte pour resserrer encore plus durement l’étau sur Hong Kong« , a-t-il dit à l’AFP.

Le commentateur politique Joseph Cheng s’attend aussi à ce que la Chine adopte une position « très dure« .

Les autorités chinoises comme hongkongaises ont martelé avec constance que l’indépendance était anticonstitutionnelle.

Certains avaient pu craindre qu’une percée des « localistes » dans les urnes ne renforce paradoxalement l’emprise de Pékin sur le LegCo, en affaiblissant le camp des démocrates traditionnels.

Mais après dépouillement de la quasi totalité des bulletins de vote, le camp démocrate –y compris les élus indépendantistes– est assuré de conserver sa minorité de blocage au LegCo.

L’Assemblée penche toujours toutefois du côté de Pékin aux termes d’un système électoral alambiqué, qui empêche quasiment à coup sûr le camp démocrate d’obtenir la majorité.

Trente des 70 sièges sont réservés à des groupes socio-professionnels acquis à la Chine continentale.

Samsung, géant de l’électronique venu de Corée du Sud

Samsung ouvre un parc d'attractions de réalité virtuelle à Paris

Samsung ouvre un parc d’attractions de réalité virtuelle à Paris

Du 17 au 19 juin, Samsung lance le S7 Life Changer Park, le premier parc d’attractions de réalité virtuelle -gratuit- sur l’esplanade de la bibliothèque François Mitterrand, à Paris. Equipé de lunettes Samsung Gear VR, vous serez lancé sur une piste de ski, secoué dans une montagne russe ou entouré de dinosaures.

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Macron ferait un « bon » président de la République pour 45% des Français

Paris – Emmanuel Macron, qui a démissionné mercredi de son poste de ministre de l’Economie, est perçu par 45% des Français comme susceptible de faire un « bon » président de la République, selon un sondage Odoxa à paraître dimanche dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.

L’ancien ministre arrive derrière Alain Juppé (56%) à la deuxième place du classement des personnalités politiques perçues comme susceptible de faire un « bon » président de la République.

Selon ce sondage, Emmanuel Macron serait le candidat que les Français préféreraient pour la gauche avec 20% de citations, devant Manuel Valls (15%), Jean-Luc Mélenchon (12%) et François Hollande (6%).

51% des personnes interrogées disent avoir « une bonne opinion » du ministre démissionnaire et 45% souhaitent qu’il se présente à l’élection présidentielle. Sa démission lui a rapporté 4 points de popularité par rapport au mois de juillet et sa cote de popularité s’élève dorénavant à 58%.

Emmanuel Macron, qui a quitté le gouvernement pour se consacrer à plein temps à son mouvement politique, En marche!, apparaît « dynamique » aux yeux de 73% des personnes interrogées, « courageux » (62%), compétent » (59%), il est perçu comme « incarnant le renouveau » pour 58% et « sachant où il va » pour 58%.

Ancien ministre de l’Economie et ancien banquier, il est jugé par 66% des Français comme étant « trop proche de la finance » et 68% pensent qu’il n’est pas « proche des gens« .

Enfin 74% pensent qu’il a eu raison de démissionner et parmi les sympathisants de gauche 65% approuvent sa décision.

Sondage réalisé par internet les 1er et 2 septembre auprès d’un échantillon de 1024 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.