Fabienne, Jennifer, David… Les visages des victimes des attentats de Bruxelles

Des ressortissants de onze nationalités ont trouvé la mort dans les attentats de Bruxelles. Leurs identités sont peu à peu dévoilées par leurs pays respectifs.

28 des 35 victimes des attentats de Bruxelles ont été identifiées, a annoncé ce lundi le centre de crise belge. « Trois familles attendent toujours des nouvelles », des analyses ADN étant en cours, a expliqué Ine Van Wymersch, porte-parole du parquet de Bruxelles.

LIRE AUSSI >> Attentats de Bruxelles: le bilan s’alourdit à 35 victimes

Parmi elles, 14 ont perdu la vie dans l’attentat à l’aéroport et 10 dans le métro. Les identités de ces victimes, de neuf nationalités, sont progressivement dévoilées. Les Belges ont payé le plus lourd tribut, avec 16 décès.

LIRE AUSSI >> L’identification des victimes, un travail de longue haleine

Victimes de l’attentat dans l’aéroport

  • André Adam. Il est la seule victime française des attentats. Ancien haut diplomate de 79 ans, il se rendait aux Etats Unis avec son épouse pour voir de la famille, lorsque les explosions ont retenti. Ce franco-belge avait été ambassadeur aux Etats-Unis avant de rentrer en France pour y passer sa retraite avec son épouse dans le Gers, rapporte France 2.
  • Adelma Marina Tapia Ruiz. Le gouvernement péruvien a annoncé la mort de cette jeune femme de 36 ans. Elle était la mère de deux jumelles de trois ans, dont l’une a été blessée dans l’attentat. Leur père, qui était également présent, est indemne.
  • Bart Migom. Ce Belge de 21 ans était étudiant en deuxième année de marketing à l’université d’Howest, à Bruges. Il devait rejoindre les Etats-Unis pour y retrouver sa petite-amie, rapporte La Capitale.
  • Alexander et Sascha Pinczowski. Ces frères et soeurs néerlandais, âgés de 29 et 26 ans, vivaient tous les deux à New York. Ils s’apprêtaient à embarquer sur un vol à destination des Etats-Unis. Alexander devait y retrouver sa fiancée, tandis que Sascha devait retrouver des amis, raconte le New York Times.
  • Elita Weah. Âgée de 41 ans, cette Néerlandaise d’origine libérienne se rendait aux funérailles de son beau-père à New York. Elle était la mère d’une fille de 13 ans, souligne le New York Times. Selon les médias néerlandais, elle avait fui son pays en 2000 et avait acquis la nationalité en 2007. Installée à Deventer, elle faisait du bénévolat dans une maison de retraite.
  • Justin et Stephanie Shults. Ce couple d’Américains était installé à Bruxelles depuis 2014, selon NBC News. Âgés de 30 et 29 ans, les jeunes mariés avaient été portés disparus après avoir accompagné la mère de Stéphanie à l’aéroport. C’est l’employeur de Justin qui a annoncé leurs décès.
  • Jennifer Garcia Scintu. L’Espagne a confirmé la mort d’une de ses ressortissantes qui avait la double nationalité allemande. Selon El Pais, cette jeune femme de 29 ans partait en voyage à New York avec son mari allemand. Ce dernier est grièvement blessé.
  • Fabienne Vansteenkiste. Cettefemme de 51 ans travaillait à l’aéroport. Elle est morte alors qu’elle avait prolongé de deux heures son service au check-in de l’aéroport pour aider un collègue, a raconté son mari sur TF1. Elle me disait tout le temps ‘je vais mourir dans un attentat’ « , a-t-il ajouté.

Enfin, la police allemande a rapporté la mort à l’aéroport, sans préciser son identité, d’une Allemande originaire d’Aix-la-Chapelle.

Victimes de l’attentat du métro

  • Léopold Hecht. Ce Belge de 20 ans était étudiant en droit à l’université de Saint-Louis-Bruxelles. La famille du jeune homme a fait don de ses organes, a révélé sa mère à Libre Belgique. « C’était un intellectuel, il était convaincu que seuls les mots pouvaient faire face à l’obscurantisme », a-t-elle confié.
  • Olivier Delespesse. Le ministère de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a annoncé la mort de cet agent au Service général de l’enseignement secondaire, également à la station de métro. Il était âgé de 45 ans.
  • David Dixon. Âgé de 51 ans, ce Britannique, installé à Bruxelles avec sa compagne et son fils, se rendait à son travail lorsque l’explosion a eu lieu à la station Maelbeek. Sa mort a été confirmée par le ministère britannique des Affaire étrangères.
  • Patricia Rizzo. Cette Italienne de 48 anstravaillait depuis quelques mois à l’Ercea, une agence du Conseil européen de la recherche. Sa mort a été annoncée par les autorités italiennes.
  • Mélanie Defize. Le Soirapprend que cette musicienne et mélomane de 29 ans travaillait depuis trois ans pour un label de musique indépendant spécialisé dans le jazz.
  • Lauriane Visart. La mort de cette Belge de 27 ans a été confirmée par son père Michel Visart, journaliste économique à la RTBF.

Une citoyenne marocaine, dont le nom n’a pas été dévoilé, a aussi trouvé la mort dans le métro. La Chine a confirmé le décès d’un ressortissant sans préciser le lieu où il a trouvé la mort. Un expatrié congolais, Yves Ciyombo Cibuabua, a également perdu la vie. Ce Congolais de 27 ans, père de deux enfants, était employé dans une banque bruxelloise.

Deux Suédoises sont également mortes dans les attaques: une femme de 60 ans et My Atlegrim, 30 ans, installée depuis plusieurs années à Bruxelles. Elle y travaillait comme illustratrice. Le département d’Etat américain a pour sa confirmé la mort de deux autres Américains dans les attentats, en plus de Justin et Stephanie Shults.

340 blessés, de 20 nationalités différentes

Selon le centre de crise, le nombre de blessés s’élève à 340 (de 19 nationalités différentes en plus des ressortissants belges), dont 101 étaient encore hospitalisés samedi. Parmi eux, 62 étaient encore aux soins intensifs et 32 dans un centre pour grands brûlés.

Ces victimes seraient de « plus de 40 nationalités différentes » a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders. Parmi les blessés français, deux étudiantes martiniquaises font partie des personnes touchées.

TEMOIGNAGE >> « J’avais des trous dans les jambes »: une Française raconte l’attentat

Selon le ministère des Affaires étrangères allemand, huit Allemands figuraient parmi les personnes blessées mardi à Bruxelles. Au moins 21 des blessés ont la nationalité portugaise, a affirmé le secrétaire d’Etat portugais aux communautés portugaises, José Luis Carneiro.

Selon Madrid, 9 blessés seraient de nationalité espagnole. Quatre Roumains figurent aussi parmi les blessés, selon le ministre des Affaires étrangères roumain. Deux Hongrois ont aussi été blessés, selon les autorités hongroises. L’agence marocaine MAP, a également fait état de quatre autres Marocains blessés dans l’explosion du métro.

L’ancien joueur de basket-ball brésilien Sébastien Bellin a aussi été touché à l’aéroport de Bruxelles. Plusieurs médias ont publié une photo de lui, allongé, les jambes en sang.

LIRE AUSSI >> Après les attentats de Bruxelles, les avis de recherche pour les disparus

La Syrie dévastée par la guerre

Bonjour,

Vous utilisez un bloqueur de publicité. C’est votre droit.

L’Express est un site d’information en temps réel, auquel travaillent une centaine de personnes, journalistes, informaticiens, graphistes, spécialistes des réseaux sociaux…

Sans la publicité, qui finance notre équipe mais aussi le développement du site, L’Express ne peut pas vivre.

Le changement d’heure, ça sert à quoi?

Le passage à l’heure d’été a eu lieu cette nuit: pour ne pas être en retard à votre déjeuner dominical, avancez vos montres d’une heure.

Avancez tous vos montres d’une heure. Le passage à l’heure d’été a eu lieu cette nuit entre 2 heures et 3 heures du matin. Depuis 1998, les dates de changement d’heure ont été harmonisées au sein de l’Union européenne: le passage à l’heure d’été s’y effectue le dernier dimanche de mars, celui à l’heure d’hiver le dernier dimanche d’octobre.

Ca sert à quoi le changement d’heure?

Le changement d’heure a été instauré en France en 1976 à la suite du choc pétrolier de 1973-1974: l’idée étant principalement de faire correspondre heures d’activité et heures d’ensoleillement pour limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel, l’électricité étant alors largement produite à partir de centrales au fuel lourd.

LIRE AUSSI >> Comment vous remettre du changement d’heure

Le dispositif continue à avoir ses détracteurs, qui mettent notamment en avant une perturbation des rythmes biologiques, des activités agricoles, etc..

Un dispositif efficace?

« Le changement d’heure permet des économies en énergie et en CO2 réelles mais modestes, pour un coût quasi-nul de mise en oeuvre », souligne l’Agence pour la maîtrise de l’énergie: selon la dernière étude en date, il a permis d’économiser en 2009 quelque 440 GigaWattHeure (GWh) en éclairage et d’épargner l’émission de 44.000 tonnes de CO2.

Ces gains ont cependant diminué avec le temps, avec l’introduction progressive de lampes basse consommation, et un meilleur pilotage de l’éclairage public. Pour autant ils subsisteront à l’horizon 2030, à quelque 340 GWh annuels, selon cette étude.

Revenir à une heure unique, est-ce possible?

En octobre dernier, la Russie est repassée de façon permanente à l’heure d’hiver, mettant fin à une expérience de trois ans à l’heure d’été. L’installation à l’heure d’été avait provoqué une vague de mécontentement, beaucoup de Russes étant réticents à se lever une heure plus tôt lors des sombres matins d’hiver.

EN DIRECT. Attentats: il y a « d’autres réseaux » terroristes, selon Hollande

Lors d'une intervention des démineurs à Schaerbeek, pendant l'opération de la police belge, le 24 mars.

Lors d’une intervention des démineurs à Schaerbeek, pendant l’opération de la police belge, le 24 mars.

REUTERS/Christian Hartmann

Les événements se bousculent ce vendredi sur le front de la lutte antiterroriste. On en sait plus désormais, sur le projet d’attentat déjoué jeudi soir. Un individu a été interpellé à Boulogne-Billancourt entraînant une opération policière à Argenteuil. Il s’agit de Reda Kriket, âgé de 34 ans. Il fomentait un projet d’attentat. Des armes lourdes et des explosifs ont été saisis dans la commune du Val-d’Oise. Cinq kalachnikovs, un fusil-mitrailleur, huit chargeurs d’AK-47, sept armes de poing, et de très nombreuses munitions auraient notamment été retrouvés selon Le Monde.

Dans l’après-midi, le président François Hollande a considéré que le réseau des attentats de Paris et Bruxelles serait « en voie d’être anéanti ». Mais il y a encore « d’autres réseaux » qui constituent « une menace », a-t-il également affirmé. Daech a publié une revendication vidéo mettant en scène des djihadistes belges et exigeant la fin des bombardements de la coalition internationale.

LIRE AUSSI >> Qui est Reda Kriket, le suspect interpellé?

Les opérations en France ont eu des répercussions en Belgique, où deux perquisitions en lien direct avec Argenteuil ont été conduites. A Schaerbeek, les forces de l’ordre ont neutralisé un individu dont l’identité n’est pas encore connue. Il a été légèrement blessé par balle au niveau de la jambe. Deux autres interpellations ont eu lieu, une à Forest et l’autre à Saint-Gilles.

L’enquête se poursuit dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Bruxelles qui ont fait 31 morts et 300 blessés, selon un bilan provisoire. Jeudi, la Belgique a arrêté six individus. Trois d’entre eux ont été relâchés ce vendredi. Restent trois hommes maintenus en détention.

Le parquet fédéral belge a publié un communiqué de presse pour revenir sur les interrogatoires de Salah Abdeslam. On y apprend que le terroriste présumé a « expressément fait usage de son droit au silence et n’a fait aucune déclaration supplémentaire ». Il souhaite aujourd’hui être transféré en France le plus rapidement possible.

A LIRE AUSSI >> Ce que l’on sait des deux attentats qui ont frappé Bruxelles

Le parquet fédéral belge a également annoncé que l’ADN de Najim Laachraoui, l’un des kamikazes de l’aéroport de Zaventem, a été retrouvé sur des explosifs et un bout de tissu récupérés au Bataclan après les attentats du 13 novembre. Il est soupçonné par les enquêteurs français d’avoir joué le rôle d’artificier.

A LIRE AUSSI >> Attentats: de Paris à Bruxelles, plus de 160 morts et un seul groupe terroriste

Deux suspects sont toujours en fuite. Le premier apparait sur une image de vidéosurveillance de l’aéroport. Le second a été filmé dans la station de métro de Maelbeek.

Bon plan : les forfaits illimités de Free Mobile, Bouygues et Red by SFR à moins de 4 euros !

Vous prévoyez de changer d’opérateur mobile ? C’est le moment ou jamais ! Free Mobile, SFR et Bouygues Telecom proposent cette semaine leur forfait illimité à moins de 4 euros par mois. Voici leurs offres en détail.

Mais quelle mouche a piqué les opérateurs mobiles ? Il ne se passe pas une semaine sans que soit annoncée une promotion tonitruante sur un de leurs forfaits ou de leur box. Et cette fois-ci, tous ont dégainé en même temps, avec le même tarif à prix plancher, des opérations spéciales sur leurs forfaits mobiles illimités sans engagement. Voici le détail de chacune des offres.

Chez B&You : le forfait illimité avec 20 Go d’Internet mobile en 4G

Chez Bouygues Telecom, c’est le forfait tout illimité de son offre low-cost B&You qui se retrouve à 3,99 € par mois pendant un an, contre 24,99 € habituellement. Le forfait comprend les appels, SMS et MMS illimités et 20 Go d’Internet mobile en 4G ainsi que les appels illimités vers les mobiles des États-Unis, du Canada et de la Chine + 10h vers les fixes d’Algérie ainsi que les appels illimités vers les fixes de 120 destinations.

Conditions pour souscrire >>> l’offre est limitée à une seule par foyer et disponible uniquement sur le site Internet. Ici, pas de délai minimum à respecter avant de souscrire si vous étiez récemment client de l’opérateur. Les clients Bouygues Telecom peuvent aussi en profiter, pour 1,49 € par mois pendant 12 mois à conditions qu’ils ouvrent une nouvelle ligne.

Coût de la carte SIM >>> 10 €

Offre valable jusqu’au >>> 28 mars 2016

A noter : une autre opération séduction de l’opérateur est en cours. Bouygues Telecom offre une carte SIM et 20 Go d’Internet Mobile à qui veut bien tester son réseau 4G.

Chez Free Mobile : le tout illimité avec 50 Go d’Internet mobile en 4G

Habitué des ventes flash sur Vente-Privée.com, dont la dernière a eu lieu en décembre dernier, Free Mobile remet le couvert avec son forfait tout illimité + 50 Go de d’Internet mobile en 4G à 3,99 € par mois pendant 12 mois au lieu de 19,99 € (15,99 euros par mois pour les détenteurs d’une Freebox). Ce forfait comprend les appels/SMS et MMS illimités, le Pass destination qui permet d’appeler depuis et vers certains pays étrangers sans surcoût ainsi que 50 Go d’Internet à condition de posséder un téléphone 4G et de se situer dans une zone couverte par les antennes 4G de Free Mobile (dans le cas contraire, c’est seulement 20Go).

Conditions pour souscrire >>> ne pas avoir été client de Free Mobile au cours des 3 derniers mois et demander la portabilité de son numéro mobile (pas d’ouverture de nouvelle ligne possible).

Coût de la carte SIM >>> 10€

Offre valable jusqu’au >>> 27 mars 2016, à 8h00

Chez Red by SFR et Virgin : le forfait tout illimité avec 20 Go d’Internet mobile en 4G

Débutée la semaine dernière, l’offre à prix cassé portant sur l’un des forfaits de Red by SFR a été prolongée jusqu’à la fin de la semaine sur Showroomprive.com. Est concerné là aussi le forfait tout illimité (appels, SMS, MMS) + 20 Go d’Internet mobile qui est proposé à 3,99 € par mois pendant 12 mois contre 19,99 € en temps normal. Sont aussi inclus les appels illimités vers les mobiles métropolitains, d’Amérique du Nord (hors Alaska, Hawaï et Porto Rico) et des DOM (hors Mayotte) et appels illimités depuis la France vers les fixes de 52 destinations (y compris la France).

Conditions pour souscrire >>> il faut être un nouveau client de SFR (transférer son numéro de portable ou créer une nouvelle ligne).

Coût de la carte SIM >>> 5 €

Offre valable jusqu’au >>> 25 mars 2016 à 8h00

A noter : la même opération est en cours chez Virgin Mobile, qui appartient à SFR, jusqu’au 23 mars. La carte SIM est à 1 € et l’offre limitée aux 50.000 premières inscriptions.

Zinsou contre Talon: le Bénin a voté dans le calme pour élire son nouveau président

Cotonou – Le Bénin a voté dimanche dans le calme pour choisir entre le Premier ministre sortant Lionel Zinsou et l’homme d’affaires Patrice Talon lors du second tour de l’élection présidentielle, dont les résultats officiels sont attendus dans une semaine.

Quelque 4,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dans les 7.908 bureaux de vote du pays pour élire le successeur de Thomas Boni Yayi. Celui-ci, au pouvoir depuis 2006, s’est retiré au terme de deux mandats, conformément à la Constitution de ce petit pays ouest-africain, premier État d’Afrique francophone à avoir entamé une transition démocratique au début des années 1990.

Contrairement au premier tour, où des « grandes tendances » ont pu être annoncées par la commission électorale dans les trois jours, il faudra cette fois attendre les résultats officiels publiés par la Cour constitutionnelle, qui « interviennent généralement une semaine après le scrutin« , a précisé Théodore Holo, le président de cette institution, à la presse.

Le banquier d’affaires franco-béninois Lionel Zinsou était arrivé en tête lors du premier tour, le 6 mars, suivi de près par le « roi du coton » Patrice Talon (27,11% contre 23,52%).

A Cotonou, favorable à M. Talon au premier tour, entre 200 et 300 militants ont crié victoire dimanche soir dans le quartier de Cadjehoun, près de la résidence de M. Boni Yayi, sous la surveillance d’une vingtaine de soldats.

« Tout s’est bien passé, rien de grave à signaler » à part quelques « tentatives de bourrages d’urnes » en cours de vérification, a déclaré à l’AFP le général Mathieu Boni, un des responsables d’une plateforme de la société civile qui avait déployé quelques milliers d’observateurs.

A l’école primaire Charles Guillot du quartier de Zongo, à Cotonou, de nombreux électeurs se sont massés en soirée autour des fenêtres des six bureaux de vote pour suivre religieusement le décompte des voix.

« Le moment du dépouillement est même plus important que le vote« , a estimé Martin Adjaho, un « zem » (conducteur de moto-taxi) venu s’assurer que « tout se passe bien« .

C’est dans ce quartier populaire de la capitale économique béninoise que M. Talon est venu voter peu avant midi, affichant un style décontracté, chemise blanche et lunettes de soleil.

Il était accompagné de Sébastien Ajavon, l’autre homme d’affaires candidat, troisième homme du premier tour où il a recueilli 22% des voix.

Outre M. Ajavon, M. Talon bénéficie du précieux soutien de 23 autres candidats du premier tour.

– ‘La rupture’ en Porsche –

Vêtu d’un ample boubou blanc et d’un petit chapeau, M. Zinsou a déposé son bulletin dans l’urne peu après 11H00 au collège Océan, dans le quartier Cocotiers de Cotonou.

M. Zinsou, 61 ans, est le candidat des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, au pouvoir), et a été adoubé par deux grands partis d’opposition, rassemblant derrière lui une grande majorité de députés de l’Assemblée nationale.

Ce soutien ne s’est pourtant pas traduit par un large succès. Il a devancé son principal rival d’à peine 100.000 voix.

Outre le chômage, notamment des jeunes, la corruption, la santé et l’éducation sont les principaux défis que devra relever le successeur du président Boni Yayi.

Peu diversifiée, l’économie de ce pays de 10,6 millions d’habitants s’appuie essentiellement sur l’agriculture et le commerce de transit et de réexportation vers son grand voisin et principal partenaire, le Nigeria.

Ancienne plume du Premier ministre socialiste français Laurent Fabius dans les années 1980, M. Zinsou a quitté son poste à la tête de PAI Partners, un des plus gros fonds d’investissement européens, pour devenir Premier ministre en juin 2015.

Il dit vouloir mettre à profit sa brillante carrière internationale et son gigantesque carnet d’adresses pour développer le Bénin. Mais ses détracteurs, qui le traitent de « yovo » (« Blanc« ), lui reprochent d’être « parachuté » par la France, l’ancienne puissance coloniale, pour raviver les réseaux de la « Françafrique« .

M. Talon, « self-made man » de 57 ans, qui s’est rendu aux urnes le 6 mars au volant de son coupé Porsche, tient à son image d’homme d’affaires prospère et dit incarner « la rupture« .

Entrepreneur incontournable au Bénin, contrôlant le secteur clé du coton et la gestion du port de Cotonou, Patrice Talon a financé les deux campagnes de M. Boni Yayi avant de devenir son ennemi numéro un.

Salah Abdeslam prétend qu’il devait se faire exploser au Stade de France

Les forces de police belges en pleine opération, ce vendredi à Molenbeek.

Les forces de police belges en pleine opération, ce vendredi à Molenbeek.

REUTERS/Francois Lenoir

Salah Abdeslam, le suspect-clé en fuite des attentats de Paris, a été arrêté ce vendredi, lors d’une opération policière à Molenbeek, en Belgique. « Après les sommations d’usage, l’assaut a été donné par la police », a décrit un élu local, sous couvert d’anonymat. Un homme « jeune, de petite taille à casquette, s’est enfui (…) Il a été touché par la police et emmené en ambulance », a-t-il ajouté. Blessé à la jambe, « l’ennemi public numéro un » a été transféré à l’hôpital Saint-Pierre de Bruxelles. L’un de ses complices a également été interpellé.

Lors d’une conférence de presse donnée avec le Premier ministre belge Charles Michel, François Hollande a déclaré qu’il s’attendait à ce que la Belgique extrade « le plus rapidement possible » Salah Abdeslam vers la France.

LIRE >> Fin de la cavale pour Salah Abdeslam, arrêté vivant

Mardi, les empreintes de Salah Abdeslam avaient été retrouvées dans l’appartement de Forest, près de Bruxelles, dont la perquisition avait tourné à la fusillade entre la police et trois hommes lourdement armés qui se planquaient dans l’habitation sans eau ni électricité.

L’un d’entre eux avait été tué: Mohamed Belkaïd, un Algérien, plus connu sous le faux nom de Samir Bouzid. Il avait notamment envoyé des fonds à la cousine d’Abdelhamid Abaaoud quelques jours après les attentats du 13 novembre. Deux autres avaient pris la fuite.

Fin de quatre mois de traque et de cavale

Salah Abdeslam, âgé de 26 ans et originaire de la commune bruxelloise populaire de Molenbeek, est soupçonné par les enquêteurs français d’avoir joué au moins un rôle-clé de logisticien dans ces attentats djihadistes qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Il s’est évaporé dans la nature depuis son exfiltration de Paris par des amis, au lendemain des attaques.

ENQUÊTE >> La cavale de Salah Abdeslam, au look de « toxicomane de Château-Rouge »

Un autre suspect reste recherché: Mohamed Abrini (30 ans), filmé le 11 novembre dans une station service sur l’autoroute entre Paris et Bruxelles en compagnie de Salah Abdeslam.

Le Bourse de Paris devrait digérer une série de réunions de banques centrales

Paris – La Bourse de Paris, comme l’ensemble des places européennes, devrait profiter d’une semaine écourtée avec peu de grands rendez-vous, pour digérer plusieurs réunions de banques centrales, dont celle de la BCE et de la Fed.

Les prochains jour s’annoncent d’autant plus calmes que les marchés semblent entrer dans une phase de digestion, après le ballet de rendez-vous monétaires et le récent rebond des indices, face à un agenda peu chargé en indicateurs de premier plan. La Bourse de Paris sera fermée vendredi pour un long week-end.

« Le marché est probablement entré dans une phase où il va digérer le rebond observé depuis le 11 février« , analyse Bertrand Lamielle, directeur de la gestion chez B*Capital (groupe BNP Paribas).

De son côté, Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, prédit une poursuite de la volatilité, « dans un marché qui peine à trouver une direction« .

Après la réunion le 10 mars de la Banque centrale européenne (BCE), qui a décidé de sortir l’artillerie lourde pour relancer l’activité en zone euro, la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) était la principale échéance attendue par les investisseurs ces derniers jours.

« Au cours des deux dernières semaines, les marchés ont eu les deux messages qu’ils attendaient de la part des banques centrales, les postures sont toujours les mêmes, globalement plutôt accommodantes« , souligne M. Lamielle.

La Fed a opté mercredi pour le statu quo et décidé de ne pas relever ses taux directeurs en invoquant les « risques » posés par la situation économique mondiale.

Mais les investisseurs ont réservé un accueil plutôt réservé à ces annonces. « Ce n’était pas une déception, mais il n’y avait pas de quoi sabrer le champagne non plus« , note encore M. Lamielle.

– Bonne tenue du pétrole –

La Fed « est apparue hésitante à propos de l’évolution future de la politique monétaire américaine, laissant la porte ouverte, au final, aussi bien à une hausse des taux qu’à une baisse éventuelle en cas de dégradation de la conjoncture« , analyse de son côté M. Dembik, évoquant « une ambiguïté qui a interpellé les investisseurs« .

La réunion de la Fed s’est intercalée entre celle de la Banque du Japon mardi et la banque d’Angleterre jeudi qui ont également marqué une pause dans leur offensive monétaire, traduisant ainsi leur frilosité face à un environnement économique incertain.

« Le seul point positif aujourd’hui pour le marché, c’est la très bonne tenue des prix du pétrole« , souligne M. Dembik.

Ceux-ci ont notamment profité des espoirs d’une baisse concertée de l’offre entre grands producteurs et seront une nouvelle fois surveillés, au cours d’une semaine écourtée, en raison d’une clôture des places boursières vendredi.

En zone euro, le marché sera attentif aux indices PMI sur l’activité manufacturière et dans le secteur des services.

En Angleterre, les investisseurs prendront connaissance des chiffres de l’inflation pour le mois de février alors qu’en Allemagne, les deux baromètres allemands les plus regardés sont au rendez-vous, l’Ifo, qui mesure le moral des entrepreneurs, et le ZEW, qui prend le pouls des acteurs de marché.

L’indice allemand partira d’ailleurs à nouveau à l’assaut des 10.000 points, seuil important qu’il a réussi brièvement à franchir cette semaine en séance, pour la première fois depuis mi-janvier.

Enfin, aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs février ou encore le PIB final seront également suivis par le marché, alors que dans le même temps, différentes prises de paroles de responsables de la BCE et de la Fed viendront rythmer l’agenda.

Pour Bertrand Lamielle, ces indicateurs « ne sont pas de gros catalyseurs mais toute bonne nouvelle est à prendre car le marché a besoin de regagner de la confiance« .

Cac 40 (Euronext)

Migrants: tractations « compliquées » à Bruxelles pour un accord avec la Turquie

Bruxelles – Les dirigeants de l’UE s’attendaient à des tractations difficiles jeudi soir à Bruxelles, pour boucler un accord avec la Turquie censé stopper l’afflux de migrants vers l’Europe, malgré un « compromis » possible esquissé par des Chypriotes jusqu’alors très réticents.

Plusieurs Etats membres craignent une illégalité de la mesure phare du plan en négociation: le renvoi de tous les nouveaux migrants arrivant en Grèce depuis la Turquie, y compris les demandeurs d’asile. D’autres redoutent d’aller trop loin dans les contreparties promises à Ankara.

Le sommet réuni à Bruxelles n’a commencé à aborder la brûlante crise migratoire qu’en soirée, lors d’un dîner consacré à la quête d’une position unanime des dirigeants des pays de l’UE.

Ce n’est qu’avec cette position commune que le président du Conseil européen Donald Tusk pourra entamer au nom de l’UE des tractations finales avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, attendu à Bruxelles dans la nuit.

« Notre proposition est toujours sur la table« , a dit ce dernier à l’aéroport d’Ankara, avant de s’envoler pour Bruxelles. « Mais la Turquie ne deviendra jamais une prison à ciel ouvert pour les migrants« , a-t-il insisté.

« Je suis prudemment optimiste, mais pour parler franchement, je suis plus prudent qu’optimiste« , a résumé de son côté M. Tusk.

« Il y a encore des négociations compliquées« , a aussi reconnu la chancelière allemande Angela Merkel, qui a joué un rôle majeur dans les tractations avec la Turquie, quitte à agacer d’autres Etats membres.

Depuis le début l’année, plus de 143.000 personnes sont arrivées en Grèce via la Turquie, portant à plus d’un million les entrées en Grèce depuis janvier 2015 de migrants fuyant pour la plupart la Syrie en guerre, l’Irak et l’Afghanistan, selon le HCR.

Cet afflux, combiné avec la fermeture de la « Route des Balkans« , place la Grèce, et les milliers de migrants qui y sont bloqués, dans une situation intenable. Et accentue la pression pour que les Européens s’entendent avec la Turquie.

– ‘Très compliqué’ –

Les Européens ont été surpris de l’ampleur de la nouvelle « proposition turque » présentée lors du précédent sommet du 7 mars: Ankara est désormais disposé à reprendre tous les nouveaux migrants gagnant les îles grecques, y compris les demandeurs d’asile. Mais l’ONU a mis en garde contre l’illégalité de « possibles expulsions collectives et arbitraires » vers la Turquie.

Le projet « est très compliqué, sera difficile à mettre en oeuvre et se trouve à la limite du droit international« , a résumé jeudi la présidente lituanienne Dalia Grybauskaité.

La Commission européenne a assuré que tout accord respecterait le droit. Aux termes du pré-accord, les Européens s’engageraient, pour chaque Syrien renvoyé, à « réinstaller » dans l’UE un autre Syrien depuis la Turquie. Ce dispositif serait dans un premier temps plafonné à 72.000 places offertes en Europe.

En contrepartie, la Turquie obtiendrait une nouvelle aide substantielle de l’UE, qui pourrait jusqu’à doubler la promesse de trois milliards d’euros pour les 2,7 millions de réfugiés syriens accueillis sur le sol turc.

Ankara arracherait également une accélération du processus de libéralisation des visas pour ses ressortissants, ainsi qu’une relance de ses négociations d’adhésion à l’UE, bloquées par le contentieux historique avec Chypre.

Jusqu’alors inflexible contre la possibilité d’ouvrir rapidement de nouveaux chapitres de ces négociations, le président chypriote Nicos Anastasiades a toutefois entrouvert une porte jeudi, disant espérer « un compromis durant les délibérations qui vont suivre« .

– ‘Chantage’-

Alors que plusieurs pays de l’UE renâclent à s’entendre avec un pouvoir islamo-conservateur accusé de dérive autoritaire, le président Recep Tayyip Erdogan a réclamé mercredi la levée de l’immunité de parlementaires pro-kurdes.

Et le magazine allemand Der Spiegel a dénoncé jeudi une atteinte « à la liberté de la presse » après que son correspondant en Turquie a été contraint de quitter le pays, son accréditation n’ayant pas été renouvelée.

« Il n’est pas question de brader nos valeurs« , a prévenu le Premier ministre belge Charles Michel, refusant « une négociation qui ressemble parfois à une forme de chantage« .

En Grèce, où 850.000 personnes sont entrées par la Turquie l’an dernier, l’actrice Angelina Jolie a rencontré jeudi des réfugiés syriens sur l’île de Lesbos, où se trouvent actuellement quelque 4.800 migrants.

Tojours en Grèce, l’artiste chinois Ai Weiwei s’est fait symboliquement couper les cheveux par un Syrien à Idomeni, pour attirer l’attention sur les conditions précaires dans un camp situé à la frontière macédonienne.

Au moins 10.500 personnes continuent à y espérer une très hypothétique réouverture de la frontière avec la Macédoine, pour poursuivre leur route vers le nord de l’Europe.

La fermeture de la Route des Balkans fait aussi craindre l’ouverture de routes alternatives. Quatre Grecs et deux Irakiens, membres présumés d’un réseau de passeurs, ont été arrêtés en Grèce au moment où ils s’apprêtaient à faire passer en avion en Italie des migrants irakiens, a annoncé jeudi la police grecque.