Quelques points communs

Je sais que Benjamin Griveaux et Christophe Castaner comptent aussi parmi les plus sensibles à cette thématique. Gala : Vous avez grandi dans un milieu très politisé, difficile d’y échapper ? M.S. : Mes parents étaient trotskistes . Enfant j’entendais tellement souvent : « Karl Marx a dit », que je pensais que c’était un ami de la famille ! Ca n’est pas marrant quand vos parents tractent tous les week-ends. J’en ai d’abord fait un rejet et puis je me suis engagée à mon tour au niveau local au Mans. Gala : Comment expliquez-vous votre métier à vos filles de 6 et 11 ans ? M.S. : Elles savent ce que je fais, mais je leur ai demandé de ne pas trop en parler à l’école. Du coup, ma petite a dit que j’étais agent secret pour Emmanuel Macron. De fait, je suis démasquée ! M.S. : J’ai toujours su que mon accomplissement passerait par la maternité. A cinq ans, j’imaginais déjà mon mariage, et, après, je faisais avec ma sœur des listes de prénoms pour mes futurs enfants. Ca n’est pas parce que je suis féministe que je n’ai pas le droit d’être old school ! Gala : La parité s’applique-t-elle dans votre couple ? M.S. : Il n’y a pas vraiment de parité à la maison, puisque je ne fais rien ! Mon mari travaille moins pour s’occuper des filles depuis que je suis au gouvernement. Il est manager de carrières et s’est beaucoup penché sur les questions de promotion des femmes. Quand nos filles étaient petites j’étais à mon compte pour passer plus de temps avec elles. J’ai fait ma part pendant 7 ans, à lui de prendre le relais 7 ans !