VTC: blocages levés près des aéroports parisiens, Uber refuse de discuter

Les chauffeurs VTC continuaient leur action ce vendredi, à proximité des aéroports de la région parisienne. Ils ont levé leurs barrages en milieu de matinée et seront reçus au secrétariat d’Etat aux Transports.

Les chauffeurs VTC remettent ça ce vendredi. Des dizaines de chauffeurs ont organisé à l’aube des barrages aux accès des aéroports parisiens de Roissy-Charles de Gaulle et d’Orly, qu’ils ont levés en milieu de matinée pour regagner la capitale, a-t-on appris de sources aéroportuaires

Une délégation de chauffeurs VTC, qui ont déjà manifesté leur colère jeudi à Paris contre les plateformes de réservation de voitures, Uber en tête, synonyme pour eux d' »esclavage moderne », doit être reçue au secrétariat d’Etat aux Transports à 11h30, selon ces sources. Faute d’avoir été entendus, les organisateurs avaient annoncé la reconduction du mouvement.

Uber ne veut pas discuter avec les manifestants

L’entreprise Uber a réagi en dénonçant des « actes de violence, menaces et blocages » commis lors du mouvement social en cours de chauffeurs et dit refuser de discuter dans ces conditions avec les syndicats organisateurs, en indiquant que ce mouvement « n’était pas représentatif ».

« Face à des telles violences et menaces, les conditions d’une discussion ne sont en aucun cas réunies », affirme la filiale française de l’entreprise américaine dans un communiqué, au moment où une délégation de chauffeurs devait être reçue au secrétariat d’Etat aux Transports.

L’accès à Roissy saturé

Vendredi, jour de veille de vacances scolaires, l’accès à Roissy depuis l’autoroute « était totalement saturé » jusqu’à 10h00, en raison de la mise en place d’un « gros barrage » en amont de la plateforme, impliquant 70 véhicules venus de la Porte Maillot, à Paris, selon une source aéroportuaire.

En milieu de matinée, ils sont repartis en cortège en direction de la capitale. La préfecture de police avait précisé avoir « procédé à l’enlèvement de véhicules pour libérer les voies de circulation ».

Vers 07h30, un chauffeur VTC a été renversé par un de ses collègues manifestants, selon une source aéroportuaire, qui n’a pas précisé les circonstances de l’accident. Son pronostic vital n’est pas engagé. Les policiers ont signalé des « fumigènes, jets d’oeufs et de farine » par des manifestants, pour « certains cagoulés ».

Des clients obligés de descendre des voitures

Le préfet délégué aux aéroports Philippe Riffault a mis en cause « le comportement de certains chauffeurs de VTC obligeant des clients de VTC ou taxis à descendre du véhicule, parfois brutalement, provoquant la peur des passagers ». Ces comportements sont « inadmissibles et discréditent leurs auteurs », a-t-il déploré.

A Orly, une cinquantaine de chauffeurs ont organisé des barrages filtrants entre 05h30 et 10h00. Ils « laissaient passer tous les véhicules sauf les VTC non grévistes », a indiqué une source aéroportuaire, mentionnant là aussi « quelques heurts, des jets d’oeufs et de farine ».