Top 10 des jardins et parcs parisiens

Par Nicolas Alamone, publié le 20/04/2013 à 10:00, mis à jour le 16/02/2016 à 12:45

L’arrivée des beaux jours est un bon prétexte pour aller flâner dans les parcs et jardins. Voici notre sélection pour une séance de détente bucolique à Paris dans le parc Monceau, le jardin des Plantes ou le square des Batignolles.

Le PSG

Le PSG devient le quatri

Le PSG devient le quatrime club le plus riche du monde

Le Paris Saint-Germain, boost par les investissements du Qatar et ses partenariats lucratifs, est dsormais le quatrime club le plus riche du monde, derrire le Real Madrid, Barcelone et Manchester United, mais devant le Bayern Munich, Manchester City, Arsenal et mme Chelsea.

  • Facebook
  • Twitter

Intempéries: 4 départements en vigilance orange en raison de vents violents

Le Gers, les Landes, les Pyrnes-Atlantiques et les Hautes-Pyrnes ont t placs en vigilance orange pour vent violent samedi en fin d’aprs-midi. Une alerte qui a t leve dans 12 autres dpartements.

L’alerte est maintenue jusqu’à dimanche matin pour quatre départements. Météo France a en effet placé ce samedi, en fin d’après-midi, 4 départements en alerte orange pour cause de vents violents. Il s’agit du Gers (32), des Landes (40), des Pyrénées-Atlantiques (64) et Hautes-Pyrénées (65).

LIRE AUSSI >> Vagues-submersion: « Une seule tempête ne suffit pas à emporter une plage »

Pour ces départements du Sud-Ouest, Météo-France prévient qu' »un épisode bref de vent violent est attendu pour la nuit prochaine », en provenance du Golfe de Gascogne. Des rafales de l’ordre de 100 à 120 km/h sur le littoral, et de l’ordre de 100 km/h dans l’intérieur des terres sont attendues. « La période à risque s’étend de minuit à 06H00 dimanche matin », insiste Météo-France. En outre, les départements de la Gironde et des Landes sont placés en vigilance orange crues.

Au total, quatre départements sont concernés par la vigilance orange pour cause de vents violents.

Au total, quatre départements sont concernés par la vigilance orange pour cause de vents violents.

Capture Météo France

Ce samedi, des vents violents et/ou des fortes vagues ont touché plusieurs départements de l’ouest, dont le Finistère et le Morbihan. Conséquence: plusieurs milliers de foyers restaient privés d’électricité selon ERDF. Les coupures d’électricité concernaient 6000 abonnés dans le Morbihan, 1800 dans le Finistère, 300 dans les Côtes-d’Armor et 200 en Ille-et-Vilaine. Dans les Pays de la Loire, 21 000 abonnés étaient dépourvus de courant, samedi à 19h00, dont 6000 dans le département de la Loire-Atlantique.

Mali: six Casques bleus et trois militaires maliens tués dans des attaques jihadistes

Bamako – Six Casques bleus guinens et trois soldats maliens ont t tus vendredi dans le nord du Mali au cours de deux attaques spares dont l’une a t revendique par le groupe jihadiste malien Ansar Dine.

L’attaque contre un camp de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) à Kidal (nord-est) a été revendiquée par Ansar Dine qui affirme avoir fait « des dizaines de morts et de blessés » lors de cette opération, dans un communiqué diffusé vendredi soir par l’agence de presse privée mauritanienne Al-Akhbar.

Un bilan communiqué à l’AFP par un responsable du contingent guinéen à la Minusma et une source militaire à Conakry fait état de six casques bleus guinéens tués dans cet assaut.

Plus tôt, un porte-parole du secrétaire général de l’ONU Ban ki-Moon avait fait état, en outre, d’une trentaine de blessés.

Ces attaques « n’affaibliront pas la détermination des Nations unies à soutenir le gouvernement malien, les parties signataires de l’accord de paix et le peuple malien dans leurs efforts pour parvenir à une paix et une stabilité durables« , a assuré le secrétaire général de l’ONU, en référence à l’accord signé en mai-juin 2015 par le gouvernement et l’ex-rébellion à dominante touareg.

Des tirs de roquette ont précédé l’explosion d’un « véhicule avec à son bord des kamikazes » à l’intérieur du camp, selon le responsable du contingent guinéen.

« Le véhicule a foncé dans le camp entre deux tirs de roquettes« , a précisé ce responsable, se demandant pourquoi l’alarme n’avait pas fonctionné.

Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a dénoncé un « acte odieux et irresponsable » qui « traduit le désarroi du camp des ennemis de la paix » au Mali, soulignant qu’il se produisait « 48 heures après (son) passage à Kidal« , lors de sa première visite de terrain, entamée lundi dans le nord du pays.

Parallèlement, trois soldats maliens ont péri et deux autres été blessés dans une embuscade dans la région de Tombouctou (nord-ouest). Il y a une semaine, une attaque contre une base de policiers nigérians y a coûté la vie à un militaire malien, ainsi qu’à quatre assaillants. Cet attentat avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

– ‘La menace pèse toujours sur le Mali’ –

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a appelé à la restauration de l’autorité de Bamako à Kidal, bastion de l’ex-rébellion, qui lui échappe depuis près de quatre ans, lors d’une conférence de presse avec le chef de l’Etat allemand Joachim Gauck.

« Il faut trouver une solution à cela. Kidal ne va pas rester comme ça, une plaie béante au flanc du Mali, où des agressions sont commises quotidiennement et que la communauté internationale et nous mêmes restons comme ça à observer cela, non!« , a lancé M. Keïta.

Le président allemand, dont le pays dirige la Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM) et compte envoyer jusqu’à 650 militaires supplémentaires au sein de la Minusma, s’est dit conscient « que la menace pèse toujours sur ce pays« .

« Mais la situation était pire il y a quelques années. Et c’est l’intervention de nos amis français qui a été décisive pour arrêter les terroristes« , a-t-il dit en référence à l’intervention lancée en 2013.

Deux soldats guinéens de l’ONU avaient été tués fin novembre 2015 à Kidal dans une attaque à la roquette contre le camp de la Minusma, revendiquée par le groupe jihadiste Ansar Dine.

La Minusma, déployée depuis juillet 2013, est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995.

Les attaques de jihadistes présumés se sont succédé cette semaine dans le nord du Mali.

Un douanier et deux civils ont été tués jeudi à Hombori (nord). Trois militaires maliens ont aussi été tués mardi dans l’explosion d’un engin improvisé au passage de leur véhicule un peu plus au sud, près de la frontière avec le Burkina Faso.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Ces groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord à la suite du lancement en janvier 2013 d’une intervention militaire internationale qui se poursuit.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin d’un accord de paix entre le gouvernement et l’ex-rébellion.

Top 10 des plages les plus proches de Paris

Par Nicolas Alamone, publié le 10/05/2013 à 13:59, mis à jour le 12/02/2016 à 16:04

A quelques semaines des premiers beaux jours, voici une sélection de dix plages à deux heures de Paris maximum, pour mettre son plus beau short ou simplement profiter des premiers rayons du soleil.

Hollande tend la main aux écologistes pour élargir son assise politique avant 2017

Paris – Au comble de l’impopularit, Franois Hollande a rappel jeudi les cologistes au gouvernement pour tenter d’largir sa base politique quinze mois de la prsidentielle, avec l’annonce hautement symbolique d’un « rfrendum local » sur l’aroport Notre-Dame-des-Landes.

L’objectif, a-t-il soutenu en direct de l’Elysée lors des JT de TF1 et France 2, est de sortir du « blocage » autour de ce projet entre ses partisans, au premier rang desquels l’ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault, revenu au gouvernement à la tête du Quai d’Orsay, et ses détracteurs, à commencer par les écologistes.

Pour autant, le chef de l’Etat s’est défendu de toute « négociation avec Emmanuelle Cosse« , la désormais ex-patronne d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), sa principale prise de guerre dans les rangs écologistes, nommée ministre du Logement dans le gouvernement Valls 3.

En pleine crise agricole, M. Hollande a aussi annoncé une nouvelle baisse des cotisations sociales « pour l’ensemble des agriculteurs« .

Interrogé sur sa candidature en 2017, il a simplement déclaré qu’il prendrait sa « décision » le « moment venu » et qu’il n’entendait pas « rentrer dans (le) débat des primaires » réclamées par une partie de la gauche.

François Hollande a également défendu le très controversé projet de réforme constitutionnelle, souhaitant que les débats ne s’éternisent pas sur ce texte qui prévoit l’inscription dans la Constitution de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité. « Les Français veulent que ça se termine et moi aussi, parce qu’il y a d’autres textes, d’autres réformes« , a-t-il dit.

Pour le reste, François Hollande a assigné à ce gouvernement « élargi mais (qui) doit garder sa cohérence« , trois « grandes priorités » : la protection des Français, l’emploi avec une flexi-sécurité « à la française » et l’écologie.

Comme attendu, le retour des écologistes s’accompagne d’un équilibre subtil entre le « canal historique » d’EELV, incarné par la patronne du parti Emmanuelle Cosse, et ceux qui ont claqué la porte du parti.

Le sénateur Jean-Vincent Placé devient ainsi secrétaire d’Etat chargé de la Réforme de l’Etat et de la Simplification, tandis que Barbara Pompili s’empare du secrétariat d’Etat à la Biodiversité.

– La parité respectée –

Loin d’être resserré, le gouvernement compte désormais, outre le Premier ministre, maintenu sans surprise dans ses fonctions, 38 membres (18 ministres et 20 secrétaires d’Etat), contre 32 dans l’équipe sortante.

La parité, mise à mal par le départ de Christiane Taubira, est par ailleurs de nouveau « parfaitement » respectée, dixit l’entourage du président, avec autant de femmes que d’hommes dans les fonctions de ministre ou de secrétaire d’Etat.

Seule entorse à cette parité, l’absence de femme à la tête des quatre ministères régaliens: Jean-Jacques Urvoas, qui a succédé fin janvier à Mme Taubira à la Chancellerie, Bernard Cazeneuve à l’Intérieur, Jean-Marc Ayrault aux Affaires étrangères et Jean-Yves Le Drian qui reste à la Défense.

Le maintien de ce dernier « à ce poste essentiel pour la sécurité des Français » après les attentats de 2015 l’a emporté, selon l’Elysée, sur toute autre considération, et notamment le cumul de ces fonctions avec celles de président de la région Bretagne, entorse à la charte de déontologie signée par les membres du gouvernement.

A noter aussi que le Droit des Femmes, qui n’était jusqu’à présent qu’un secrétariat d’Etat devient un ministère de plein exercice. Quant à Ségolène Royal, que certains donnaient au Quai d’Orsay, elle reste à l’Écologie mais élargit le périmètre de ses responsabilités aux relations internationales sur le climat, qui relevaient jusqu’à présent des Affaires étrangères.

Si la sortie de Sylvia Pinel était programmée -elle entendait rejoindre la Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées où elle a été élue première vice-présidente- l’éviction de Fleur Pellerin du ministère de la Culture et de la Communication est une surprise de taille. Elle est remplacée par Audrey Azoulay, conseillère pour la Culture et la Communication au cabinet du chef de l’Etat depuis juin 2014.

Du côté des radicaux de gauche, le départ de Mme Pinel est compensé par l’arrivée du patron du parti, Jean-Michel Baylet, qui hérite d’un ministère de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales.

Une nouveauté aussi dans ce gouvernement Valls 3, la création d’un secrétariat d’Etat à l’Aide aux victimes confié à Juliette Méadel, jusqu’à présent l’une des porte-parole du PS. Elle sera tout particulièrement chargée de suivre les dossiers des victimes des attentats de 2015.

« Ce gouvernement est la marque de l’incohérence de Hollande: mettre tout et son contraire dans un bocal et agiter… Une victime: la France! » a commenté Valérie Debord, porte-parole Les Républicains.

« Il n’y a aucun signal (…) de la moindre inflexion sur les grandes urgences sociales du pays« , a réagi le secrétaire national du PCF Pierre Laurent. « Ce n’est pas la journée du changement« , a déploré le socialiste frondeur Christian Paul.

EN IMAGES. Le joueur de tennis Andy Murray est papa pour la première fois

Quels sont les bébés de stars nés en 2015 ou prévus pour 2016? Découvrez quelles stars et célébrités sont enceintes ou sont devenues parents en 2015. Parmi elles, Lucy Liu, Noémie Lenoir, Kelly Clarkson, Amélie Mauresmo, Mark Zuckerberg, Aurélie Filippetti, Faustine Bollaert, Karolina Kurkova, Zooey Deschanel, Joey Starr, le footballeur Djibril Cissé, Michael Bublé, Marie Drucker, Jessica Paré, Milla Jovovich, Blake Lively, Coco Rocha, Sacha Baron Cohen, Ludivine Sagnier, Liv Tyler, Benedict Cumberbatch, Fabrice Eboué.

Burkina: une Australienne enlevée par des jihadistes libérée, son époux toujours otage

Ouagadougou – L’Australienne Jocelyn Elliott, kidnappe avec son mari mdecin mi-janvier au Burkina Faso par des jihadistes lis Al-Qada, a t relche grce l’aide du Niger o elle tait en scurit dimanche alors que les efforts se poursuivaient pour la libration de son poux.

Arthur Kenneth Elliott, 82 ans, et sa femme âgée de 84 ans avaient été enlevés à Djibo, dans le nord du pays, à la frontière avec le Mali et le Niger, dans la nuit du 15 au 16 janvier lors d’une action apparemment coordonnée.

Cette nuit-là, à Ouagadougou, la capitale burkinabè, des attaques jihadistes contre le café-restaurant Cappuccino, les hôtels Splendid et Yibi et un bar avaient fait 30 morts et 71 blessés. Dans la journée du 15 janvier, une attaque contre des gendarmes avait également fait deux morts à Tin-Akoff, dans le nord.

L’enlèvement du couple australien avait été revendiqué par Ansar Dine, groupe jihadiste de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, au nom de « l’Emirat du Sahara« . D’après des spécialistes des milieux islamistes, cette appellation désigne une branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Mme Elliott « a été libérée aujourd’hui (samedi), elle est arrivée sans problème au Niger. Elle a été reçue par le président nigérien Mahamoudou Issoufou« , a déclaré à l’AFP le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry à Ouagadougou.

« l’otage arrive demain (lundi) à 7H30 » (locale et GMT) à Ouagadougou, a-t-il précisé dans la soirée. Selon une source proche du dossier Mme Elliott voyagera à bord de l’avion présidentiel du Niger.

Le ministre a affirmé qu' »aucune rançon n’a été payée ni de conditions posées » par les ravisseurs avant sa libération.

L’ex-otage, vêtue d’une robe multicolore, regard perdu et visage émacié, est apparue très fatiguée sur les images diffusées dimanche à la télévision nationale nigérienne.

« Je veux les remercier tous, les autorités burkinabè et nigériennes, pour leurs efforts« , a-t-elle déclaré à Dosso (sud-est), assise aux côtés du président Issoufou qui y faisait campagne pour la présidentielle du 21 février.

« Depuis la date de leur enlèvement, les autorités du Burkina Faso ont demandé notre coopération en vue d’obtenir la libération du couple, depuis cette date nous avons beaucoup travaillé ensemble et ces efforts ont abouti à un premier résultat, ceux qui ont enlevé le couple ont bien voulu accepter de libérer Jocelyn Elliott« , a-t-il expliqué sur la radio nationale.

Le président nigérien n’a pas détaillé les conditions de cette libération ni le lieu exact où elle s’est déroulée.

– ‘Beaucoup de services’ –

Le Niger a déjà participé à des négociations pour la libération d’otages occidentaux détenus par des groupes islamistes, notamment celle du franco-serbe Serge Lazarevic. Enlevé en novembre 2011 dans le nord du Mali, il avait été libéré après plus de trois ans de détention aux mains d’Aqmi.

« J’espère aussi que la libération de son mari sera obtenue« , a poursuivi le président Issoufou, ajoutant que le couple « a rendu beaucoup de service à nos populations« .

Originaire de Perth, les époux Elliott vivaient au Burkina depuis 1972 et étaient engagés dans des opérations humanitaire en faveur des populations de la province du Soum et celles des pays voisins du Mali et du Niger.

Chirurgien de formation, le Dr Elliot dirigeait une clinique. Le couple était apprécié par les habitants de Djibo qui se sont mobilisés pour demander la libération de « leurs » compatriotes.

« Pour l’instant on sait que son époux est en vie et se porte bien« , a précisé M. Barry, ajoutant que d’autres négociations allaient être menées en vue de sa libération. « Nous ferons tout pour le sortir » de sa détention, a-t-il promis.

A Sydney, le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a indiqué que la ministre des Affaires étrangères Julie Bishop avait parlé à Mme Elliott « il y a peu de temps« .

Il a remercié « le gouvernement du Niger et le gouvernement du Burkina Faso, où les Elliott vivaient lorsqu’ils ont été enlevés« .

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré avait promis le 25 janvier « que tout était mis en oeuvre de concert avec nos pays voisins et amis du Mali et du Niger et nos partenaires étrangers pour les retrouver« .

Avant le couple australien, un Roumain, officier de sécurité dans une mine de manganèse du nord du Burkina, avait été enlevé en avril 2015. Le pays avait jusqu’alors été épargné par les rapts d’Occidentaux. Le groupe islamiste Al-Mourabitoune a affirmé en mai dernier retenir l’otage.

Comment la déchéance de nationalité pour tous est devenue une réalité

L’Assemble nationale attaque ce vendredi l’examen de la rforme constitutionnelle, qui acte l’extension de la dchance de nationalit. Un texte dont la porte demeure trs floue, et qui va en fait concerner l’ensemble des Franais, binationaux ou pas.

Jour après jour, l’union nationale s’effrite. L’opposition s’amplifie face au projet de réforme constitutionnelle promise par François Hollande après les attentats du 13 novembre. A gauche comme à droite, le sujet divise, clive, choque parfois. L’extension de la déchéance de nationalité mesure que promoteurs et opposants qualifient depuis des semaines de « symbolique », cristallise les débats. La mesure vise à priver de sa nationalité un individu condamné pour crime ou délit terroriste.

LIRE AUSSI >> Trois questions pour tout comprendre

L’exécutif s’est pourtant creusé les méninges pour satisfaire le plus grand nombre. Pour ne pas brusquer sa majorité, il s’est refusé à citer nommément les binationaux dans la Constitution. Il a aussi confié au juge judiciaire la charge de prononcer la déchéance. Aux parlementaires de droite, il a offert un élargissement du champ d’application du texte, en intégrant certains délits, contre l’avis du Conseil d’Etat. Mais rien n’y fait. En ratissant aussi large, l’exécutif a fini par retirer de son texte de nombreuses précisions. Autant de non-dits qui entretiennent désormais le flou sur l’application de la déchéance.

Tous les Français concernés

Le 6 janvier, Manuel Valls était extrêmement clair. Il n’était alors tout simplement pas envisageable que les Français n’ayant qu’une nationalité risquent la déchéance. Dans un entretien accordé à la chaîne BFMTV, le Premier ministre justifiait ainsi cette position: « Cela n’est pas possible. Cela ne serait pas conforme à l’image, ni aux valeurs, ni surtout aux engagements internationaux de la France. »

Près d’un mois plus tard, Manuel Valls a fait l’impasse sur ces valeurs. Il vient de le reconnaître ce vendredi à l’Assemblée nationale. Le Premier ministre avait fait savoir dès mercredi aux députés socialistes que ni la Constitution, ni la loi ordinaire d’application ne mentionneront les binationaux. L’information a été confirmée jeudi à L’Express par un député présent à cette réunion. Il s’agissait d’une condition imposée par de nombreux députés de gauche, qui refusent de voir consacré dans la loi fondamentale un traitement différencié des Français, selon qu’ils aient ou non plusieurs nationalités.

Pour protéger les « mono-nationaux » de la déchéance, Manuel Valls assurait le 27 janvier que la France allait ratifier la convention de l’ONU signée le 30 août 1961, sur « la réduction des cas d’apatridie ». En effet, l’article 8 dit clairement que « les Etats contractants ne priveront de leur nationalité aucun individu si cette privation doit le rendre apatride » [premier encadré, NDLR].

Mais le même article prévoit également un régime d’exception [deuxième encadré, NDLR]. Si la France le souhaite, rien ne l’empêche, pour prendre l’exemple qui fait débat en ce moment, de déchoir de sa nationalité tout individu « ayant eu un comportement de nature à porter un préjudice grave aux intérêts de l’Etat ». Une seule condition: que le pays le fasse savoir au moment de la signature, de la ratification ou de l’adhésion.

L'article 8 de la convention signée le 30 août 1961 à New-York.

L’article 8 de la convention signée le 30 août 1961 à New-York.

UNHCR

Et c’est exactement ce que le gouvernement a fait, en se laissant la possibilité d’user de ce régime d’exception. Voici un extrait de sa déclaration de l’époque.

La déclaration de la France lors de la signature de la convention.

La déclaration de la France lors de la signature de la convention.

UNHCR

Les juges seront donc parfaitement en mesure de déchoir tout Français de sa nationalité, qu’il soit ou non binational. Voilà sans doute pourquoi Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, s’est montré aussi irrité face aux questions des journalistes à l’issue du Conseil des ministres mercredi.

Le terrorisme, mais pas seulement

La révision constitutionnelle doit être complétée et précisée par une loi ordinaire très attendue, puisque c’est elle qui va définir les crimes et les délits concernés par la sanction. Et sur ce point aussi, le gouvernement a fini par étendre les motifs de sanction.

La déchéance va punir les actes attentatoires « aux intérêts fondamentaux de la nation ». Un concept auquel le code pénal consacre aujourd’hui un livre entier, et qui ne porte pas uniquement sur le terrorisme. Il est d’ailleurs probable que le gouvernement ne se contente pas des crimes et délits terroristes, puisque Manuel Valls a aussi parlé devant les parlementaires chargés d’étudier le texte les actes d’espionnage et de trahison.

Reste que pour le moment, on ne sait rien ou presque de cette fameuse liste. Le 27 décembre, le Conseil d’Etat avait affirmé son opposition à l’inclusion des délits dans le projet de réforme. Les Sages évoquaient alors un risque de disproportion entre les faits reprochés et la peine prononcée par le juge pénal, à savoir une possible déchéance. La semaine dernière, un conseiller à Matignon citait également à L’Express la question de la complicité. « Pour les délits, cela risque de poser des soucis au juge, commente pour L’Express Didier Rebut, professeur à l’université de Paris II-Panthéon Assas. Prenez l’exemple du logeur de Saint-Denis. On peut imaginer des qualifications différentes, en fonction de son degré de connaissance des actes commis. Il peut être condamné pour complicité ou pour recel de malfaiteurs. Cela change beaucoup de choses. »

« On ouvre une boite de Pandore »

Ce sera donc au juge de décider si oui ou non, un individu peut devenir apatride. « Un gage d’indépendance dans le cadre de la séparation entre le judiciaire et l’exécutif », analyse Didier Rebut. Mais le gouvernement est tout de même en train de faire peser sur le juge une lourde responsabilité. Que fera-t-on en effet d’individus devenus apatrides? « C’est là que l’article 13 de la convention européenne des droits de l’homme entre en jeu, explique le spécialiste. Ce sera difficile de les expulser du territoire français. L’argument est tout aussi valable pour certains binationaux, puisque la France a l’interdiction d’expulser un individu dans un pays s’il risque la torture, un traitement dégradant, voire une exécution. »

Que dire, enfin, du choix fait par le gouvernement d’avoir laissé à la loi le soin d’établir le cadre de la déchéance, sans autre garantie? Un exécutif futur pourrait-il élargir sensiblement son champ d’application? « A force de vouloir être le plus large possible, pour ne pas tomber dans la stigmatisation, on ouvre une boîte de Pandore, déplore Didier Rebut. Une simple loi pourrait permettre de faire basculer de nouvelles infractions sur le terrain de la déchéance. La base du droit international, c’est l’Etat-nation. A partir de là, la nationalité devient le fondement même du bénéfice des droits individuels. Etre privé de nationalité, c’est une sanction très grave, marqué du sceau de périodes très sombres. Les nazis ont par exemple créé des apatrides en quantité. » Le débat sur la déchéance n’est jamais très loin du point Godwin.