Elections américaines 2016

Etats-Unis: des "anti-Trump" bloquent entièrement une route avant un meeting

Etats-Unis: des « anti-Trump » bloquent entièrement une route avant un meeting

Près de Phoenix, au sud-ouest des Etats-Unis, des dizaines de manifestants ont bloqué une route, coupant la circulation, ce samedi. Leur cible, le candidat républicain Donald Trump, qui réalisait un meeting dans la région.

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EN IMAGES. Cannes 2016: le pire du Festival

Le Festival de Cannes 2016 touche à sa fin. Alors que certaines célébrités, telles que Kirsten Dunst, Jessica Chastain ou Vanessa Paradis, ont fait preuve de très bon goût tout au long de cette compétition, certaines personnalités, elles, en ont cruellement manqué. Voici les tenues les moins convaincates de la compétition, pour ne pas dire les moins jolies.

Interpellé sur la Croisette pour un défaut de permis, Samy Naceri nie toute infraction

Samy Naceri a été interpellé samedi pour un problème de permis sur la Croisette à Cannes. Il aurait frôlé « l’outrage et la rébellion ».

Samy Naceri fait encore parler de lui. Selon Nice-Matin, l’acteur a été interpelé samedi vers 18h30 sur la Croisette, à Cannes. « Alors que des motards de la police lui demandaient ses papiers d’identité, Samy Naceri a présenté un permis de conduire ukrainien », indique le journal. Les policiers se sont rendu compte qu’en réalité l’acteur de 54 ans n’a plus de points sur son permis de conduire français, ne lui permettant plus de conduire en France.

Samy Naceri a réagi dans Nice Matin: « Je ne roulais pas sans permis. Si je n’avais pas de permis de conduire, je serais en garde à vue et pas en liberté. Aux policiers qui m’ont contrôlé, j’ai présenté un permis de conduire ukrainien, que j’ai obtenu là-bas lors d’un tournage. J’ai des papiers règlementaires, remis par l’ambassade, mais je n’ai pas encore fait les démarches pour le changer ». L’acteur a ainsi contesté la version des faits des autorités par la voix de son entourage, assurant « avoir un an pour changer son permis ukrainien en permis français » à compter de sa date d’obtention, en septembre 2015.

« Les esprits se sont échauffés »

Interpelé, il a été emmené au commissariat pour être entendu. Il aurait alors frôlé l’outrage et la rébellion « avant de se calmer », explique le journal. Samy Naceri se justifie: « Les policiers m’ont emmené au commissariat pour vérifier. Là-bas, un policier m’a un peu chambré, et les esprits se sont échauffés. Mais le commissaire est rapidement intervenu et tout est rentré dans l’ordre. D’ailleurs, j’ai été relâché dans la foulée ». A L’Express, il ajoute qu’il est resté « 20 minutes » au commissariat.

Le changement d’un permis étranger en permis français, toujours selon la préfecture n’est en fait valable qu’à condition d’être un ressortissant ou un résident d’un pays étranger venant s’installer en France. La préfecture indique que l’acteur, déjà condamné à plusieurs reprises, devrait être poursuivi pour conduite avec un permis ne comptant aucun point.

Le commandant militaire du Hezbollah tué dans une attaque à Damas

Beyrouth – Le commandant militaire en chef du Hezbollah, Mustafa Badreddine, a péri dans une attaque près de l’aéroport de Damas, un nouveau coup dur infligé au mouvement chiite libanais qui combat en Syrie au côté du régime de Bachar al-Assad.

Le puissant mouvement armé chiite, ennemi juré d’Israël et classé « organisation terroriste » par les Etats-Unis, a annoncé vendredi la mort de son commandant militaire sans préciser la nature ou la date de cette attaque présentée comme « une grande explosion« .

Il s’agit du plus important responsable du Hezbollah tué depuis l’assassinat en février 2008 à Damas de son prédécesseur Imad Moughniyé. Le mouvement libanais, allié de l’Iran, avait imputé cet assassinat à Israël qui a nié toute implication.

« Selon les informations préliminaires, une grande explosion a visé l’un de nos postes près de l’aéroport international de Damas, tuant le frère commandant Mustafa Badreddine et blessant d’autres personnes« , a indiqué le parti dans un communiqué.

« Nous allons poursuivre l’enquête pour déterminer la nature et les causes de l’explosion et savoir si elle est due à un bombardement aérien, à un missile ou à un tir d’artillerie« , a-t-il précisé sans pointer du doigt une quelconque partie.

Le mouvement chiite, qui a livré une guerre à Israël en 2006, accuse généralement l’Etat hébreu de l’assassinat de ses cadres, mais il ne l’a pas mis en cause dans ses premiers communiqués sur la mort de Badreddine.

Bardreddine, environ 55 ans, était responsable du dossier de la Syrie, où la guerre fait rage depuis cinq ans entre troupes du régime, rebelles et jihadistes.

Il était aussi l’un des cinq membres du Hezbollah accusés du meurtre de Rafic Hariri, l’ex-Premier ministre libanais tué dans un attentat à Beyrouth en 2005. Et il faisait l’objet de sanctions du Trésor américain.

– ‘Revenir en martyr’ –

Dans un premier communiqué laconique annonçant sa mort, le Hezbollah a affirmé que le chef militaire avait « dit il y a quelques mois, ‘je ne reviendrai pas de Syrie, sauf en martyr ou en portant le drapeau de la victoire’. Et il est revenu aujourd’hui en martyr« .

Les funérailles du commandant du Hezbollah ont eu lieu en fin d’après-midi dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Enveloppé du drapeau jaune de l’organisation, son cercueil a été porté par une marée de militants et de partisans du parti de Dieu.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, dont le pays est le principal allié régional du régime syrien, a présenté dans un message ses condoléances au chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

« Le martyr de ce grand moujahed (combattant) infatigable va renforcer de plus en plus la détermination des forces de la résistance contre le régime sioniste et le terrorisme« , a écrit M. Zarif.

Selon une source de la sécurité syrienne, l’explosion a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dans un entrepôt près de l’aéroport de Damas, où se trouvait Mustafa Badreddine.

« Il y a beaucoup d’hypothèses (autour de sa mort), c’est pour cette raison que nous n’avons pas voulu anticiper (les résultats de) l’enquête« , a déclaré le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, promettant toutefois dans « les heures à venir, au plus tard demain matin (samedi) des détails sur les raisons de l’explosion et la partie responsable » de l’attaque.

Mais Al-Manar, la chaîne de ce groupe, a souligné dans un commentaire que « les ennemis du grand martyr sont connus, que ce soient les sionistes (Israël, ndlr), les Américains ou les takfiris« , terme utilisé en général pour désigner les groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites.

Badreddine avait remplacé au poste de commandant en chef militaire Imad Moughniyé, qui était recherché par Interpol et les Etats-Unis pour une série d’attentats et d’enlèvements.

Une autre personnalité du Hezbollah, Samir Kantar, incarcérée pendant près de 30 ans en Israël, avait été tuée en décembre 2015 dans un raid aérien, également près de Damas, un assassinat imputé alors à Israël par le Hezbollah.

– ‘Cerveau’ de l’attentat Hariri –

Selon l’expert du Hezbollah, Waddah Charara, Badreddine a été responsable de la formation de milices chiites en Irak, le lien direct avec l’Iran sur le plan militaire et le principal maillon liant le Hezbollah à l’affaire Hariri.

Mustapha Badreddine, ainsi que trois autres personnes, font l’objet de sanctions financières du Trésor américain depuis juillet 2015 pour leur « soutien actif (du parti) au régime Assad et des actions terroristes du Hezbollah« .

Selon le Trésor, depuis septembre 2011, Badreddine avait accompagné le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah à Damas pour discuter avec M. Assad, alors que la Syrie s’enlisait dans la guerre civile après la répression de la révolte quelques mois plus tôt.

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé pour juger l’assassinat de Rafic Hariri, avait délivré des mandats d’arrêt contre Mustafa Badreddine, qualifié de « cerveau » de la planification de l’attentat, et contre quatre autres membres du Hezbollah.

Le parti a rejeté toute paternité de l’attentat et exclu la remise des suspects.

L’Eurovision: tout sur le concours européen de la chanson

Eurovision: le vainqueur "pensait qu'il n'allait pas gagner"

Eurovision: le vainqueur « pensait qu’il n’allait pas gagner »

La Suède, éternelle favorite du concours Eurovision, a de nouveau remporté samedi 23 mai 2015 la compétition musicale aux 200 millions de téléspectateurs, grâce à Mans Zelmerlöw, jeune premier de 28 ans, et à sa chanson « Heroes ».

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Festival de Cannes 2016: Julieta, de Pedro Almodovar

Almodovar renoue avec l’une de ses thématiques fétiches: les rapports mère-fille. Pour une première Palme?

Trois ans après le décevant Les amants passagers, Pedro Almodovar est de retour pour traiter d’une de ses thématiques fétiche : les rapports mère-famille. Son héroïne est une quinquagénaire qui ne s’est jamais remise du départ de sa fille douze ans plus tôt et dont elle n’a eu depuis aucune nouvelle, alors qu’elle l’a cherchée partout. Jusqu’à ce qu’un jour, elle croise une amie d’enfance de cette dernière et se met de nouveau à croire de possibles retrouvailles avec son enfant à qui elle décide d’écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours. En espérant qu’un jour celle-ci puisse lire ses confidences

Retrouvailles explosives

Pour leur première collaboration avec Almodovar, Adriana Ugarte et Emma Suarez campent, au fil des années, ce personnage de mère, victime de cette force mystérieuse qui pousse certains à quitter les personnes qu’ils aiment, en les effaçant de leur vie comme si elles n’avaient jamais compté. C’est donc un pur drame que Pedro Almodovar a choisi de signer pour son vingtième long métrage, le sixième qu’il présentera en compétition à Cannes après Tout sur ma mère (prix de la mise en scène 1999), La mauvaise éducation en 2004, Volver (prix du scénario en 2006), Étreintes brisées, en 2009, et La piel que habito, en 2011. Le temps (enfin) d’une première Palme?

De Pedro Almodovar • Avec Emma Suarez, Adriana Ugarte, Inma Cuesta… • Sortie : 18 mai

Grèce: le Parlement adopte une réforme des retraites controversée

Athènes – Le Parlement grec a adopté — majorité contre opposition — une réforme des retraites, controversée mais réclamée par les créanciers UE et FMI, à quelques heures d’une importante réunion à Bruxelles de l’Eurogroupe sur la Grèce.

A l’issue de deux jours de débats, les 153 députés de la majorité gouvernementale, composée de la gauche Syriza et du parti souverainiste Anel, ont voté dans la nuit de dimanche à lundi en faveur de cette loi intitulée « un système unifié de sécurité sociale, réforme du système des retraites et règlement de l’impôt sur le revenu« .

Les 143 autres députés présents dans l’hémicycle, tous membres de l’opposition, dont la droite de la Nouvelle-Démocratie, ont voté contre ce texte, contesté par les syndicats et qui prévoit la réduction des retraites les plus élevées, la fusion des multiples caisses d’assurance, l’augmentation des cotisations, des taxes et de l’imposition surtout pour les moyens et hauts revenus.

La loi refondant le système des retraites, qui était exigé par les créanciers du pays –UE et FMI– en échange du nouveau plan d’aide signé en juillet dernier, a provoqué une mobilisation syndicale depuis vendredi et de nombreuses manifestations.

Le gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras, qui a su maintenir lors de ce vote critique la cohésion de sa majorité parlementaire, quoique faible, espère que l’adoption de cette réforme avant la réunion, lundi à Bruxelles, des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) contribuera à ouvrir enfin le débat sur l’épineuse question du règlement de la dette.

Cette réunion extraordinaire survient alors que les réformes exigées en contrepartie de l’aide financière massive octroyée à l’été 2015 n’ont toujours pas reçu de satisfecit des créanciers (UE et FMI) après dix mois de discussions, ce qui bloque tout nouveau versement.

La réforme des retraites s’inscrit donc dans la logique des efforts du gouvernement pour s’aligner sur les exigences des créanciers qui demandent des économies de 5,4 milliards d’euros d’ici 2018.

– ‘Un jour très important’ –

La Grèce a « pratiquement atteint » ses objectifs de réformes voulues par ses créanciers et l’Eurogroupe va mener de « premières discussions » sur un aménagement possible de la dette du pays, a affirmé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker dans un entretien paru dimanche en Allemagne.

M. Juncker a toutefois rappelé qu’une réduction pure et simple de la dette n’est pas à l’ordre du jour.

M. Tsipras s’est félicité que la dette figurait sur l’ordre du jour de l’Eurogroupe. « Demain est un jour très important. Après six ans (de crise) l’Eurogroupe va se réunir pour aborder l’allègement de la dette« , a-t-il souligné devant l’Assemblée dimanche soir, juste avant le début du vote à minuit.

Mais son principal rival politique, Kyriakos Mitsotakis, le chef de la Nouvelle-Démocratie, a accusé le gouvernement « d’incapacité » et l’a rendu responsable « des retards pris (dans les négociations avec les créanciers)« .

Il a demandé « le départ du gouvernement de gauche du pouvoir et des élections anticipées pour que la Grèce évite d’appliquer de nouvelles mesures » de rigueur.

M. Tsipras a rétorqué que « le système de retraites nécessitait une réforme profonde que les précédents gouvernement n’avaient osé faire« .

Le vote de la loi a provoqué la mobilisation des syndicats et une grève générale vendredi et samedi ayant surtout touché les transports en commun.

Les bateaux eux resteront à quai jusqu’à mardi. Aucune liaison maritime n’est effectuée entre la Grèce continentale et les îles depuis vendredi.

Au total 26.000 personnes selon la police ont manifesté dimanche à Athènes et Thessalonique (nord).

Dimanche soir, aux abords du Parlement sur la place Syntagma à Athènes de brefs incidents ont opposé un groupe de jeunes et des policiers qui ont tiré de gaz lacrymogènes, selon des photographes de l’AFP.

La mobilisation était toutefois moins importante que lors de la dernière grande manifestation contre cette réforme, le 4 février, où 50.000 personnes avaient manifesté dont 40.000 à Athènes.

Entre la fin des vacances de Pâques et « le désespoir des gens » qui sont « lassés et déçus par le gouvernement de gauche« , la mobilisation a été plus faible qu’espéré, regrettait auprès de l’AFP Maria, une quinquagénaire qui manifestait dimanche.

Lyon-Monaco: pourquoi la deuxième place en Ligue 1 n’échappera pas à l’OL

FOOTBALL – Ce samedi soir, Lyon et Monaco se disputent une qualification directe pour la prochaine Ligue des champions. Les deux équipes sont deuxième et troisième de Ligue 1 avec le même nombre de points. Mais tout semble indiquer que l’OL sortira victorieux du choc de la 37e et avant-dernière journée. Voici pourquoi.

1. La dynamique est du côté de Lyon

Sur la forme du moment, il n’y a pas photo. C’est clair et net: depuis deux mois, l’Olympique Lyonnais avance à un rythme nettement plus soutenu que son rival monégasque. Le dernier revers de l’OL? Il remonte au 21 février, à Lille (1-0). Depuis, l’équipe de Bruno Génésio a fait chuter l’ogre parisien (2-1). Et engrangé 23 points sur 27, pour un bilan de 7 victoires et 2 nuls en 9 matchs.

Sur la même période, personne en Ligue 1 n’a fait mieux. Pas même le PSG. Encore moins l’AS Monaco. Le club de la Principauté n’a pris que 13 points. Avec, à la clé, un revers face à Bordeaux (1-2) suivi d’un autre, plus cinglant, à Lille (4-1).

2. Lacazette revient très fort

C’est peu dire que le buteur lyonnais a changé de braquet en 2016. Comme si Alexandre Lacazette avait vécu deux saisons en une. La première, il l’a traversée comme un fantôme. Le seconde, entamée en janvier, est nettement plus conforme à son statut de meilleur buteur du précédent exercice. Jugez plutôt:

  • Avant la trêve hivernale: 6 buts et aucune passe décisive en 21 journées de Ligue 1
  • Après la trêve hivernale: 12 buts et 2 passes décisives en 11 journées de Ligue 1.

Ce retour au premier plan a pris corps dès le 9 janvier. Ce soir-là, Lyon inaugurait un stade flambant neuf, face à Troyes (4-1). Dès la 6e minute, Lacazette est devenu le premier buteur de l’histoire du Parc OL. A un moment où son mutisme durait depuis le 27 novembre.

Vous avez dit déclic? En tout cas, ça y ressemble. Lacazette porte à nouveau l’attaque lyonnaise. Et marque des buts qui comptent dans les dernières minutes. Ce fut le cas lors de ses quatre dernières sorties en L1:

  • Face à Nantes (2-0), son penalty dans le temps additionnel a mis l’OL à l’abri
  • A Lorient (1-3), il a attendu la 84e pour s’offrir un doublé
  • Contre Nice (1-1), il a arraché l’égalisation à la 82e
  • A Toulouse (2-3), il a donné l’avantage à son équipe à la 80e
Face à Nice (1-1), Alexandre Lacazette a arraché l'égalisation lyonnaise et inscrit son 17e but de la saison en Ligue 1.

Face à Nice (1-1), Alexandre Lacazette a arraché l’égalisation lyonnaise et inscrit son 17e but de la saison en Ligue 1.

REUTERS

3/ Dans son Parc OL, Lyon reste invincible

Leur nouvelle enceinte, les Lyonnais en ont fait une forteresse. Imprenable. Au Parc OL, l’équipe de Bruno Génésio affiche une réussite à toute épreuve. Son rendement après 9 matchs frise la perfection:

  • 7 victoires et 2 nuls
  • 23 points sur 27 possibles
  • 2,7 buts marqués en moyenne par rencontre

Seuls Marseille (1-1) et Nice (1-1) peuvent se vanter de ne pas être rentrés bredouilles de leur déplacement à Lyon. Tous les autres visiteurs sont repartis les mains vides. Paris y a laissé son invincibilité le 28 février (2-1). Bordeaux (3-0), Caen (4-1) et Guingamp (5-1), eux, y ont carrément sombré. Un bémol, cependant: la victoire pour le moins poussive du week-end dernier, face au Gazélec Ajaccio (2-1), atténue légèrement l’impression générale.

4. A l’extérieur, le Rocher est sur une mauvaise pente

Vu de loin, l’ASM sait voyager. C’est, du moins, ce que dit le classement à l’extérieur de la Ligue 1. Monaco présente le deuxième bilan du Championnat, derrière l’intouchable PSG. En chiffres, ça donne, en 18 matchs:

  • 29 points sur 54 possibles
  • 7 victoires, 8 nuls, 3 défaites
  • 26 buts marqués, 25 encaissés

Problème, cette feuille de route flatteuse a perdu de sa valeur depuis trois mois. La gifle reçue à Angers (3-0), le 30 janvier, a amorcé une chute vertigineuse. Et les déplacements monégasques ont, peu à peu, tourné au calvaire. Monaco n’a gagné qu’un seul de ses 7 matchs à l’extérieur. Mais c’était chez un PSG (0-2) démobilisé par la Ligue 1. Une semaine plus tôt, il avait déjà conquis son quatrième titre d’affilée.

L'attaquant de Monaco Guido Carillo après une occasion manquée contre Rennes, le 24 avril 2016 au Roazhon Park

L’attaquant de Monaco Guido Carillo après une occasion manquée contre Rennes, le 24 avril 2016 au Roazhon Park

afp.com/DAMIEN MEYER

A Saint-Etienne (1-1), Nantes (0-0), Caen (2-2) et Rennes (1-1), le week-end dernier, l’ASM de Leonardo Jardim a dû se contenter d’un point. Entre-temps, elle avait pris l’eau à Lille (4-1). Cerise sur le gâteau, c’est à Sochaux (2-1), chez le 18e de Ligue 2, qu’elle avait aussi pris la porte en Coupe de France, dès les huitièmes de finale.

Histoire d’enfoncer le clou, les dix dernières visites dans la capitale des Gaules n’augurent rien de bon pour Monaco: 4 nuls, 5 défaites et un succès, un seul. Il date du 16 mars 2014, à Gerland (2-3).

5. Le Monaco de Jardim ne fait rêver personne

Leonardo Jardim soupirait en début de semaine, dans L’Equipe: « On me critique beaucoup, quand même. » D’ailleurs, pour la deuxième saison d’affilée, le Portugais ne figure pas parmi les nommés au trophée UNFP de meilleur entraîneur. Pas grave. « L’an dernier, ironise-t-il, j’ai gagné la truelle d’or. »

L'entraîneur de Monaco Leonardo Jardim observe le match face à Caen, le 4 mars 2016 au stade Michel-d'Ornano

L’entraîneur de Monaco Leonardo Jardim observe le match face à Caen, le 4 mars 2016 au stade Michel-d’Ornano

afp.com/CHARLY TRIBALLEAU

Son Monaco, c’est du béton. Tellement solide qu’il traîne derrière lui une réputation d’équipe ennuyeuse à mourir. Dont l’éventuelle deuxième place de la Ligue 1 serait contestée. C’est vrai, le jeu de l’ASM n’est clairement pas une ode au spectacle. Souvent, même, ses prestations sont à dormir debout.

Le rendement offensif n’est pourtant pas si alarmant. Il est même d’une cohérence implacable: avec 54 buts, le troisième de Ligue 1 possède la troisième attaque de France. Alors, il est où le mal-être offensif? Il est pointé par trois arguments, qui alimentent la thèse d’un « boring Monaco »:

  • Monaco marque (trop) rarement plus d’un but en L1. Ce n’est arrivé que 16 fois en 36 matchs. Comme contre Marseille (2-1) et Guingamp (3-2) le mois dernier.
  • Les victoires monégasques ne sont presque jamais étincelantes. Seul un tiers d’entre elles (5 sur 16) l’a été par plus d’un but d’écart. Par son ampleur, le carton face à Toulouse (4-0), fin janvier, fait figure d’exception.
  • Les meilleurs buteurs de l’ASM se nomment Bernardo Silva (7 buts), Thomas Lemar (5 buts) et Fabinho (5 buts). Tous des milieux de terrain. Aucun attaquant n’est un foudre d’efficacité. Wagner Love et Guido Carrillo plafonnent à 4 buts, quand Helder Costa et Lacina Traoré sont limités à 3 buts. On est loin, très loin, des 18 réalisations d’Alexandre Lacazette.

6. Mathieu Valbuena mérite une autre sortie

Lui-même le reconnaît: « En dix ans de carrière, c’est ma seule saison pourrie. » L’été dernier, Mathieu Valbuena était revenu en France avec l’étiquette d’un international confirmé (52 sélections), en quête de visibilité pour s’assurer une place pour l’Euro. Huit mois plus tard, ses ambitions ont volé en éclats. Secouées par des affaires extra-sportives, comme celle de la fameuse sextape ou, plus récemment, de son dérapage incontrôlé à l’aéroport de Toulouse. Mais surtout, emportées par un rendement sportif qui frôle le fiasco (1 but et 5 passes décisives en 25 matches de L1).

Mathieu Valbuena, le milieu offensif de l'Olympique Lyonnais, le 1er décembre 2015, à Nantes.

Mathieu Valbuena, le milieu offensif de l’Olympique Lyonnais, le 1er décembre 2015, à Nantes.

AFP PHOTO / JEAN-SEBASTIEN EVRARD (01/12/2015)

La greffe entre l’OL et l’ancien joueur du Dynamo Moscou n’a pas pris. A Lyon, Valbuena (31 ans) ne s’est pas rendu indispensable. Ses pépins physiques ne l’ont pas aidé. Pis, son absence est presque passée inaperçue. Sans lui, Lyon s’est remis à gagner. Poussant son entraîneur Bruno Génésio à le cantonner au banc.

Samedi, tout indique que Valbuena ne débutera pas le choc face à Monaco. Il se remet à peine d’une blessure à la cuisse droite. Tout indique, aussi, qu’il quittera Lyon cet été. Quand le président Jean-Michel Aulas laisse supposer le contraire, c’est pour ne pas le brader. Partir sur une qualification en Ligue des champions ne gommerait pas sa « saison pourrie ». Mais au moins, l’ancien Marseillais pourrait s’en aller la tête haute.

Gaza: une Palestinienne tuée par un tir israélien au 2e jour de violences

Gaza (Territoires palestiniens) – Une Palestinienne a été tuée jeudi dans des tirs de chars israéliens dans la bande de Gaza, au deuxième jour d’un accès de violences inédit depuis 2014 qui met à l’épreuve le fragile cessez-le-feu avec le mouvement islamiste Hamas.

Il s’agit du premier décès depuis mercredi, lorsque des tirs d’obus de mortier provenant de la bande de Gaza ont visé des soldats israéliens de l’autre côté de la frontière, provoquant une riposte de l’Etat hébreu.

L’armée israélienne a dit avoir dénombré 10 attaques au mortier contre ses soldats en deux jours.

C’est la première fois que le Hamas ouvre le feu sur les forces israéliennes depuis la guerre de 2014, a dit un porte-parole de l’armée, le colonel Peter Lerner.

Après un raid aérien mené mercredi contre cinq positions du Hamas, l’armée a indiqué en avoir mené deux nouveaux jeudi, contre huit de ses sites.

Les chars israéliens déployés à la frontière avec l’enclave palestinienne ont également tiré à plusieurs reprises sur ce que l’armée a décrit comme des cibles du Hamas.

Une Palestinienne a été tuée par des tirs de chars qui ont touché sa maison à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué l’hôpital de la ville en l’identifiant comme Zeina Al-Amour, 54 ans. Le tir israélien ripostait à une attaque au mortier, selon l’armée.

Un Palestinien de 21 ans a été également blessé par des éclats à l’est de Khan Younès.

– Enjeu des tunnels –

Quatre membres d’une même famille, dont trois enfants, ont été blessé dans un précédent raid dans la ville de Gaza, selon des sources palestiniennes.

Ce raid a frappé un garage automobile, a déclaré à l’AFP son propriétaire Hassan Hassanein qui a assuré que les véhicules ayant pris feu n’étaient pas utilisés par le Hamas.

Au coeur des tensions: les activités de l’armée qui cherche à détecter des tunnels le long de la barrière de sécurité qui enferme hermétiquement l’enclave palestinienne.

Selon le colonel Peter Lerner, le Hamas prend mal les opérations contre ses tunnels qui menacent de le priver d’une arme essentielle.

Le Hamas, qui n’a pas revendiqué les attaques des derniers jours, a affirmé qu’il ne permettrait pas « la poursuite de l’agression sioniste » à Gaza.

L’armée a annoncé la découverte d’un nouveau tunnel creusé à une trentaine de mètres de profondeur dans le sud de la bande Gaza et débouchant en Israël. C’est le deuxième découvert depuis le 18 avril.

Le colonel Lerner a confirmé que les Israéliens cherchant les tunnels opéraient à l’intérieur du territoire palestinien, dans une bande de 100 mètres le long de la barrière de sécurité, et que c’était dans cet espace que le second tunnel avait été découvert.

Les tunnels ont été l’un des moyens les plus efficaces employés par les groupes palestiniens en 2014 pour porter la menace sur le sol israélien. Leur destruction était l’un des principaux objectifs israéliens du conflit.

– Les deux camps ‘se testent’ –

Israéliens et Palestiniens se sont livré en juillet-août 2014 la plus longue et la plus dévastatrice des trois guerres depuis 2008. Elle a provoqué la mort de 2.251 personnes, majoritairement des civils, côté palestinien et 73, dont 67 soldats, côté israélien.

L’armée dit avoir détruit plus de 30 tunnels durant cette guerre, alors que les médias israéliens ont rapporté l’existence d’une nouvelle technologie pour détecter ces tunnels.

« Nous continuerons à agir (…) jusqu’à l’explosion du dernier tunnel« , a indiqué sur Twitter le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon.

Les services de sécurité israéliens ont annoncé l’arrestation début avril d’un membre des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, qui serait impliqué selon eux dans la construction des tunnels. Arrêté en tentant de s’infiltrer en Israël, il aurait fourni de précieuses informations sur les tunnels.

Malgré l’actuel accès de fièvre, « Israël ne voit aucun intérêt dans une escalade« , a dit le colonel Lerner.

Moustafa al-Sawaf, ancien rédacteur en chef d’un journal affilié au Hamas, ne croit pas, lui non plus, à une nouvelle explosion dans l’immédiat. Les deux camps « se testent« , dit-il. Cependant, ils se préparent activement à l’affrontement suivant.