Brésil: soupçonné de corruption, Lula ne « craint pas » la justice

Sao Paulo – Le scandale de corruption autour du géant pétrolier Petrobras continue de susciter des remous politiques au Brésil, après l’interpellation de l’ex-président Lula qui a affirmé ne pas craindre la justice et clamé son indignation.

« Je me suis senti prisonnier ce matin » dans les locaux de la police fédérale situés à l’aéroport de Congonhas, à Sao Paulo (sud-est), a déclaré vendredi Lula au siège du Parti des travailleurs (PT). « S’ils voulaient m’entendre, il fallait juste me convoquer et j’y allais. Je ne dois rien (à personne) et je ne crains pas » la justice.

Selon le procureur Carlos Fernando dos Santos Lima de l’Etat du Parana (sud), en charge de l’enquête, l’ex-chef d’Etat a bénéficié de « beaucoup de faveurs » de la part de grandes entreprises du bâtiment, accusées de corruption dans le scandale Petrobras.

« Les faveurs sont nombreuses et difficiles à quantifier« , mais « personne n’est au-dessus de la loi dans ce pays« , a martelé devant la presse le procureur, qui n’envisage pas de demander l’incarcération de l’ancien chef d’Etat à l’heure actuelle.

L’ancienne icône de gauche, qui a gouverné le Brésil de 2003 à 2010, a qualifié la perquisition à son domicile, puis son transfert au siège de la police, de « show médiatique plutôt qu’une enquête sérieuse« .

L’actuelle présidente Dilma Roussef s’est également indignée de l’interpellation « inutile » de son mentor, dans un communiqué.

Les procureurs « ont rallumé la flamme qui m’habite! La lutte continue!« , a lancé Lula, faisant part de son « indignation » face à ceux qui « veulent criminaliser le Parti des travailleurs, criminaliser Lula » par crainte que le PT reste au pouvoir.

« Je ne sais pas si je serai candidat en 2018 » à la présidence, a-t-il lancé, promettant toutefois de parcourir le pays en défense du parti qu’il a fondé en 1980, vers la fin de la dictature.

Vendredi soir, devant des centaines de partisans réunis à Sao Paulo, Lula a réitéré un message de combativité: « S’ils veulent me vaincre, alors ils devront m’affronter dans les rues de ce pays« . « Si quelqu’un pense que les persécutions et les dénonciations vont me faire taire, moi j’ai survécu à la faim, et celui qui survit à la faim ne renonce jamais« , a-t-il lancé.

Devant le siège du PT, des dizaines de militants agitaient les drapeaux rouges du parti et des banderoles de soutien à Lula. « Il n’y aura pas de coup d’Etat!« , criaient-ils.

– ‘Violence juridique’ –

Le président vénézuélien, le socialiste Nicolas Maduro, lui a apporté son soutien via Twitter: « De cette attaque misérable tu sortiras plus fort, le Venezuela t’embrasse« .

Lula a subi « une violence juridique« , a dénoncé son avocat, Cristiano Zanin Martins. « Rien ne justifie cette urgence. C’est un affront à la Constitution« , a-t-il souligné.

L’ex-président a été interrogé sur un appartement triplex, une maison de campagne et des conférences, « qui sont des sujets connus pour lesquels il a déjà été interrogé et a déjà répondu« , a poursuivi l’avocat.

Devant son domicile comme à l’aéroport où il a été interrogé, des dizaines de militants pro et anti-Lula lançaient des mots d’ordre et s’insultaient mutuellement, parfois en venant aux mains, sous les yeux attentifs d’effectifs de police armés.

Lancée en 2014, l’enquête sur le scandale Petrobras a mis au jour un système de trucage systématique des marchés passés entre le géant pétrolier contrôlé par l’Etat et 16 entreprises, donnant lieu à des commissions de 1 à 3% sur chaque contrat, dont une partie était reversée à des élus de la coalition au pouvoir.

L’interpellation de l’ex-chef de l’Etat est intervenue au lendemain d’une avalanche de nouvelles accusations de corruption dans le scandale Petrobras, avec notamment la déclaration d’un sénateur impliquant, selon la presse, Rousseff et Lula en assurant que la présidente a manipulé l’enquête.

« Ces révélations filtrées, apocryphes, sélectives et illégales doivent être rejetées et leur origine rigoureusement tirée au clair car elles bafouent la loi, la justice et la vérité« , a réagi Dilma Rousseff.

La chef de l’Etat actuelle est elle aussi en mauvaise position, menacée par une procédure de destitution lancée fin 2015 par un groupe de juristes soutenus par l’opposition, qui l’accusent d’avoir maquillé les comptes publics.

Trump et Clinton écrasent leurs rivaux pour la Maison Blanche

Washington – La route vers l’investiture pour la présidentielle leur semble désormais grande ouverte: Donald Trump et Hillary Clinton ont largement dominé leurs rivaux lors des primaires américaines cruciales du « Super mardi ».

« Merci Géorgie !« , « Merci Massachusetts! » « Merci Tennessee!« , « Merci Alabama !« , « Merci Virginie!« : le milliardaire de 69 ans s’est réjoui, sur Twitter, d’une impressionnante série de victoires.

« Ce fut une soirée fantastique« , a-t-il déclaré depuis Palm Beach, en Floride, se présentant comme le seul capable de « rassembler » le parti et donnant rendez-vous aux électeurs de cet Etat où aura lieu la prochaine primaire, le 15 mars.

La défaite du jeune sénateur Marco Rubio en Virginie, où il nourrissait de réels espoirs, sonne comme une véritable claque pour celui qui espérait encore rallier sur sa candidature tous les « anti-Trump« .

Le parti républicain, qui espère retrouver la Maison Blanche après deux mandats du démocrate Barack Obama, est cependant divisé sur la candidature du magnat de l’immobilier, dont les propositions iconoclastes et le style abrasif dérangent.

Géorgie, Alabama, Tennesse, Virginie, Arkansas, Texas : comme attendu, Hillary Clinton l’a elle emporté haut la main dans les Etats du Sud où les minorités lui confèrent un grand avantage.

Dans un discours prononcé depuis Miami, l’ancienne secrétaire d’Etat s’est déjà projetée vers l’élection du 8 novembre, réservant ses attaques aux républicains.

« Le niveau du discours dans l’autre camp n’a jamais été aussi bas« , a-t-elle lancé, dénonçant, dans une allusion aux propositions de Trump sur les Mexicains ou les musulmans, la stratégie consistant à « diviser l’Amérique« .

– Rubio, grand perdant –

Seul rival de l’ancienne Première dame dans le camp démocrate, le sénateur Bernie Sanders l’a emporté dans son fief du Vermont, frontalier du Québec, ainsi que dans l’Oklahoma.

Comme en Caroline du Sud samedi, Hillary Clinton a remporté la quasi-totalité du vote noir en Virginie: 82%, selon les sondages de sorties d’urnes. Deux tiers des électrices démocrates ont également voté pour elle.

Mais la base de Bernie Sanders parmi les jeunes démocrates ne s’érode pas: 71% des 17-29 ans ont voté pour lui dans cet Etat.

Visiblement épuisé, le sénateur de 74 ans, a tenté de faire bonne figure, rappelant que la course était encore en longue: « 35 Etats doivent encore voter« , a-t-il lancé lors d’un discours où la flamme qui a marqué sa campagne jusqu’ici semblait éteinte.

Si sa campagne a les moyens financiers de poursuivre le combat pendant plusieurs mois, l’issue du duel fait désormais peu de doute.

Un cinquième des délégués républicains et un quart des délégués démocrates devaient être attribués durant ce seul « Super mardi« .

Le sénateur ultra-conservateur du Texas, Ted Cruz, l’a emporté dans son fief ainsi que dans l’Oklahoma, sauvant la mise et sans doute sa campagne.

Grand perdant de la soirée électorale, Marco Rubio est resté évasif sur la façon dont il entendait remonter la pente: « Quand je serai président, nous poursuivrons le rêve américain! » a lancé celui qui estime que Trump représente « une grave menace » pour l’avenir des Etats-Unis.

– ‘Politiques de la peur’ –

Selon un sondage CNN publié mardi, les démocrates l’emporteraient dans tous les cas dans un duel face au milliardaire, avec une marge légèrement plus confortable pour M. Sanders (55% contre 43%) que pour Mme Clinton (52% contre 44%).

Preuve des tensions qui traversent le camp républicain, Donald Trump est la cible d’attaques tous azimuts auxquelles il répond, pour le plus grand plaisir des larges foules qui viennent l’applaudir, du tac au tac.

En trois jours, il s’est vu reprocher d’avoir refusé de condamner le Ku Klux Klan, d’avoir retweeté une citation de Benito Mussolini, de forcer sur le faux bronzage ou encore d’être lié à la mafia du bâtiment.

Certains conservateurs affirment désormais publiquement qu’ils ne voteront pas Donald Trump à la présidentielle.

Le rival républicain malheureux de Barack Obama en 2008, John McCain, a jugé « inquiétant » le niveau du débat dans son camp, appelant de ses voeux une campagne présidentielle « qui ne se concentre pas sur la taille des oreilles des gens » ou « leurs problèmes de sudation« .

Reflétant la perplexité de nombre de dirigeants occidentaux face à la montée en puissance de Donald Trump, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en visite à Washington, s’est invité dans le débat politique américain.

« Construire des murs est une très mauvaise idée, peu importe qui les finance« , a-t-il lancé dans une allusion au mur que l’homme d’affaires veut construire à la frontière entre Mexique et Etats-Unis.

« Gardons-nous de ces politiques de la peur, elles sont dangereuses pour l’Europe et pour les Etats-Unis, elles sont mauvaises pour le monde« , a-t-il insisté.

Essonne: ils louent une propriété sur Airbnb et y découvrent un cadavre

Le groupe d’amis avait loué une maison sur Airbnb pour faire la fête. Le corps d’une femme qu’ils ont retrouvé se trouvait sous des branchages et n’a pas encore été identifié.

C’est une bien macabre découverte qu’a fait samedi un groupe d’amis dans une maison louée sur Airbnb à Palaiseau, dans l’Essonne. Partis pour faire la fête, les utilisateurs de la plateforme de location ont découvert le cadavre d’une femme au fond du jardin de la propriété, dissimulé sous des branchages. Les locataires ont alors contacté la police.

« Son corps se trouvait dans le bas de la propriété qui débouche sur un bois avec une pente très abrupte », a indiqué une source judiciaire, selon laquelle l’enquête, confiée à la police judiciaire d’Evry, « s’oriente vers une piste criminelle ». La femme, découverte dans l’après-midi, était « recroquevillée dans un endroit qui a été creusé, la tête contre le sol, recouverte de branchages et entourée de rondins de bois », poursuit la source judiciaire.

L’identification de la victime en cours

La victime, « habillée mais sans chaussures » et porteuse d' »une bague avec une grosse pierre » n’avait « aucun papier » permettant de l’identifier. Par ailleurs, « l’état du corps, en décomposition avancée, ne permettait pas d’expliquer » les causes de la mort. Une autopsie, dont la date n’a pas encore été fixée, devra les déterminer. Les personnes qui avaient loué la propriété pour le weekend sur le site Airbnb doivent être entendues dimanche au commissariat de Palaiseau.

Airbnb a fait savoir à L’Express avoir « proposé (son) assistance à la police. Nous ferons tout pour les aider dans leur enquête. Nous avons contacté l’hôte et le voyageur et leur apporterons tout le soutien nécessaire. Plus de 80 millions de voyageurs ont déjà séjourné dans le monde avec Airbnb, et les problèmes pour les hôtes et les voyageurs sont extrêmement rares », précise l’entreprise.

Kate Middleton en manteau Sportsmax à Edimbourg

2 – Ce 18 février, Kate Middleton et son époux, le prince William, se sont rendus sur la base militaire d’Anglesey, au Pays de Galles, pour assister aux cérémonies des 75 ans de la division Search And Rescue de la Royal Air Force. Le couple a passé les deux premières années de son mariage sur l’île. La duchesse de Cambridge portait un manteau L.K. Bennett, accessoirisé avec un chapeau Lock & Co et une pochette Emmy Shoes.>>> Le style de Kate Middleton en images

P.Byrne/pool/REUTERS

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Notre-Dame-des-Landes: des départements limitrophes exigent d’être consultés

Les présidents de quatre départements limitrophes de la Loire-Atlantique ont signé une tribune pour demander le droit de se prononcer sur l’implantation de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

La Mayenne, le Maine-et-Loire, le Morbihan et la Vendée entourent l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Alors pourquoi ne pourraient-ils pas voter lors du référendum local annoncé le 11 février par François Hollande? C’est ce qu’ont réclamé ce vendredi les présidents des quatre départements limitrophes. Ils dénoncent à ce sujet « l’amateurisme gouvernemental », sur le projet de consultation locale. Le gouvernement avait annoncé que seul le département de la Loire-Atlantique aurait la possibilité de se prononcer sur le projet d’aéroport.

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« Les départements limitrophes devront être consultés dans l’hypothèse d’un référendum », ont exigé dans une tribune Olivier Richefou (UDI, Mayenne), Christian Gillet (UDI, Maine-et-Loire), François Goulard (Les Républicains, Morbihan), et Yves Auvinet, (DVD, Vendée). Christian Gillet évoque « un déni qui bafoue les décisions démocratiques portées par les élus locaux ».

Un « droit de regard »

Tous se disent favorables à l’implantation de cet aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en remplacement de celui de Nantes-Atlantique, mais refusent l’instauration d’un référendum. Si ce dernier était toutefois maintenu par le gouvernement, les présidents de départements exigent un « droit de regard », en justifiant leur rôle dans les prises de décision. Leur principal argument? Les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire et les départements du Morbihan et du Maine-et-Loire sont membres du syndicat mixte aéroportuaire.

De son côté, le président de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, dénonçait mardi un « marchandage » entre François Hollande et la nouvelle ministre écologiste Emmanuelle Cosse, sans « base légale ».

Le chef de l’Etat avait annoncé la tenue de ce référendum local quelques heures après le retour d’écologistes au gouvernement, pour permettre de sortir du « blocage » sur ce projet, vivement contesté sur le terrain et en justice depuis une quinzaine d’années, notamment par EELV. Dans l’hypothèse où le oui l’emporterait, le Premier ministre Manuel Valls a réaffirmé que les travaux du futur aéroport, suspendus depuis 2012, recommenceront en octobre.

Loi El Khomri: les dix bouleversements auxquels vous n’échapperez pas

Le projet de loi de réforme du code du travail est connu. Temps de travail, prud’hommes, licenciement… voici les changements majeurs qui se profilent.

Le projet de loi porté par Myriam El Khomri sera présenté le 9 mars en Conseil des ministres. Mais le 17 février, le document a fuité dans la presse. Ce n’est pas une petite réforme, qui se prépare. Le droit du licenciement et celui du temps de travail sont fortement remaniés. Alors que les syndicats et surtout la gauche de la gauche crient leur opposition, la ministre du Travail prétend pourtant que le texte « préserve les droits des salariés ». Elle affirmait hier que le gouvernement n’hésiterait pas à faire jouer le 49.3 pour le faire passer en force. Un petit air de déjà-vu… que l’Elysée ne souhaite pas à nouveau entendre. Ce vendredi matin, l’entourage du chef de l’Etat a démenti ce recours au passage en force, affirmant qu’il voulait « laisser une chance au débat ».

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1. Les indemnités aux prud’hommes fortement plafonnées

En cas de licenciement abusif, l’employeur condamné aux prud’hommes doit verser au salarié des indemnités. Celles-ci seraient plafonnées selon le barème suivant (applicable quel que soit la taille de l’entreprise) :

  • trois mois de salaire pour un salarié avec une ancienneté inférieure à deux ans,
  • six mois de salaire pour une ancienneté d’au moins deux ans et de moins de cinq ans,
  • neuf mois de salaire pour une ancienneté d’au moins cinq ans et de moins de dix ans,
  • douze mois de salaire pour une ancienneté d’au moins dix ans et de moins de vingt ans,
  • et quinze mois de salaire pour une ancienneté d’au moins vingt ans.

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2. Les causes de licenciement économique modifiées

Pour limiter au maximum l’interprétation du juge aux prud’hommes, quand il étudie la validité du motif économique du licenciement, serait désormais inscrit clairement dans la loi qu’un licenciement économique peut être consécutif:

  • à la cessation d’activité de l’entreprise,
  • à des mutations technologiques,
  • à une « réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité »,
  • ou à « des difficultés économiques caractérisées soit par une baisse de commandes ou du chiffre d’affaires pendant plusieurs trimestres consécutifs en comparaison avec la même période de l’année précédente, soit par des pertes d’exploitation pendant plusieurs mois, soit par une importante dégradation de la trésorerie, soit par tout élément de nature à justifier de ces difficultés ».

Un accord de collectif de branche fixerait la durée de la baisse de commandes ou du chiffre d’affaires en question (pas en-dessous de deux trimestres consécutifs, toutefois) ou des pertes d’exploitation (sans aller en-dessous d’un trimestre).

En cas d’absence d’accord de branche, ces durées seraient respectivement de quatre trimestres consécutifs (pour la baisse de CA), et un semestre (pour les pertes d’exploitation).

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3. La rémunération des heures supplémentaires remaniée

La durée hebdomadaire légale du travail resterait de 35 heures. Toute heure supplémentaire au-delà devrait être rémunérée selon un taux majoré.

Les entreprises pourraient fixer par accord collectif un ce taux de majoration. Il pourrait être inférieur au taux fixé par la branche, mais ne pourrait en aucun cas être en dessous de 10%. En l’absence d’accord collectif, les taux légaux actuels s’appliqueraient : 25% pour les huit premières heures, 50% au-delà.

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4. La conclusion de forfaits jour sans accord collectif rendue possible

Le forfait-jour est un régime dérogatoire aux 35 heures qui permet de rémunérer des salariés en fonction du nombre de jours travaillés par an et non d’horaires hebdomadaires. Il serait désormais possible pour les PME de moins de cinquante salariés de passer des conventions de forfait individuelles (en jours ou en heures). L’accord du salarié sera bien sûr nécessaire.

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5. Des accords de maintien dans l’emploi « offensifs » créés

Une entreprise en bonne santé aurait le droit de passer un accord collectif « conclu en vue de la préservation ou du développement de l’emploi » – par exemple pour honorer une nouvelle commande – et de l’imposer aux salariés, à condition que cela ne baisse pas leur rémunération. L’accord prévaudrait donc sur leur contrat de travail. Le salarié qui refuserait de travailler plus serait licencié (il s’agirait d’un licenciement reposant sur une cause réelle et sérieuse, et non d’un licenciement économique).

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6. Des accords d’entreprise soumis à référendum

Les accords collectifs devront être majoritaires. Mais afin d’éviter des situations de blocage, des syndicats représentant au moins 30% » des salariés pourront demander une consultation des salariés. Et un accord sera « valide s’il est approuvé par les salariés à la majorité des suffrages exprimés ». Actuellement, pour qu’un accord soit valide il doit recueillir soit la signature de syndicats ayant recueilli au moins 30% des voix aux dernières élections professionnelles, et ne pas susciter l’opposition de syndicats ayant recueilli 50% des voix aux dernières élections.

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7. Le Compte Personnel d’Activité instauré

Visant à sécuriser le parcours professionnel des individus et présenté par François Hollande comme la grande réforme sociale du quinquennat, le compte personnel d’activité serait ouvert à toute personne âgée d’au moins 16 ans, occupant un emploi ou à la recherche d’un emploi. Il serait pour l’instant constitué « du compte personnel de formation (CPF) et du compte personnel de prévention de la pénibilité ».

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8. Des accords type de branche pour les PME encouragés

Les entreprises de moins de cinquante salariés, ayant du mal à passer des accords collectifs en l’absence d’institutions représentatives du personnel, pourraient appliquer en leur sein des accords type concoctés au niveau des branches, à leur intention. L’employeur pourrait « appliquer (ces) accords type à travers un document unilatéral indiquant les stipulations (qu’il aurait) retenu ».

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9. Le soutien de l’administration aux PME en matière de droit du travail garanti

Tout employeur d’une entreprise de moins de 300 salariés aurait « le droit d’obtenir une information personnalisée et délivrée dans des délais raisonnables lorsqu’il sollicite l’administration » sur une question relative au code du travail ou aux conventions collectives dont il dépend.

10. Un contrat de professionnalisation « sans contraintes » mis sur pied

Comme le voulait le Medef, à titre expérimental, jusqu’au 31 décembre 2017, des contrats de professionnalisation très souples pourraient être conclus entre des entreprises et des demandeurs d’emploi, « notamment les moins qualifiés et les plus éloignés du marché du travail ». Ces personnes en contrats pro pourraient acquérir dans l’entreprise des compétences professionnelles ne correspondant pas forcément à une formation enregistrée au répertoire national des certifications professionnelle, ou reconnue dans les classifications d’une convention collective nationale de branche ou ouvrant droit à un certificat de qualification professionnelle de branche ou interbranche.

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Autres mesures…

Le projet de loi, d’environ 130 pages, comporte une foule d’autres mesures, relatives à la restructuration des branches, à des nouvelles règles pour la représentativité patronale, aux moyens alloués aux délégués syndicaux et à la formation des salariés mandatés, aux plateformes collaboratives, au droit à la déconnexion, au renforcement de l’apprentissage, à l’inspection et à la médecine du travail, etc. A suivre.

Primaires américaines: Clinton gagne, Donald Trump triomphe, Bush abandonne

Spartanburg (Etats-Unis) – Donald Trump a confort samedi sa position de favori de l’investiture rpublicaine en remportant la primaire de Caroline du Sud. Chez les dmocrates, Hillary Clinton a gagn dans le Nevada, relanant sa campagne poussive avant les grandes primaires du 1er mars.

Cette nouvelle victoire donne aux deux candidats, dans leur camp respectifs, une belle avancée pour la prochaine étape dans la course à la Maison Blanche : le « Super mardi » quand onze Etats voteront le 1er mars.

Le milliardaire américain de 69 ans a confirmé dans les urnes son hold-up au sein du Parti républicain. Avec un tiers des voix il remporte sans conteste la primaire de Caroline du Sud, un Etat où évangéliques et militaires exercent une influence démesurée.

Après le New Hampshire au début du mois, cette nouvelle victoire de Trump a été saluée par une ovation dans la salle où il a prononcé son discours, à Spartanburg.

Le populiste au message contestataire et anti-élites a gagné parmi les républicains modérés et conservateurs. Seuls les « très conservateurs » lui ont préféré le sénateur du Texas Ted Cruz, qui avait remporté la consultation de l’Iowa le 1er février.

Avec environ 87% des voix, Donald Trump a obtenu un tiers des suffrages, suivi du sénateur de Floride Marco Rubio (22,5%) et de Ted Cruz (22,3%).

En quatrième position, avec moins de 8% des votes, Jeb Bush — frère et fils de président — a annoncé les larmes aux yeux son retrait de la course à la Maison Blanche, après cette nouvelle contre-performance.

Enfin, le gouverneur de l’Ohio au style consensuel John Kasich et le médecin noir à la retraite Ben Carson fermaient la marche.

Donald Trump s’est montré confiant dans le fait que les partisans de ses douze concurrents ayant abandonné tomberont dans son escarcelle. Confiance également dans sa performance à la prochaine primaire républicaine dans le Nevada mardi –« Nous allons être fantastiques« — et pour le « Super mardi« –« Nous allons être très, très bons« .

– Sanders parti pour durer –

Côté démocrate, l’enseignement de la journée est que le mouvement en faveur du sénateur du Vermont Bernie Sanders grandit dans le pays. Sa popularité se confirme chez les jeunes, dont il rafle les voix, mais aussi dans toutes les autres catégories de démocrates.

Alors qu’elle l’avait emporté d’un cheveu dans l’Iowa et qu’elle avait été largement battue dans le New Hampshire, Hillary Clinton a remporté la consultation du Nevada, organisée sous forme de réunions d’électeurs appelées « caucus« , avec environ 52,6% des délégués, contre 47,4% pour Bernie Sanders, sur les résultats de 88% des bureaux de vote.

« Certains avaient peut-être douté de nous, mais nous n’avons jamais douté« , a-t-elle déclaré lors d’un discours à Las Vegas. Pour la première fois du cycle des primaires, l’ex-ultra favorite pouvait savourer une victoire, même courte.

La candidate a livré un discours offensif, ancré à gauche et ciblé sur les minorités sur lesquelles elle compte pour les épreuves suivantes dans le Sud, où les Noirs représentent plus de la moitié des votants démocrates.

Empruntant au style antagoniste de Bernie Sanders, elle a lancé un message d’avertissement aux « hommes et femmes qui dirigent les entreprises de notre pays« .

« Si vous abusez de vos employés, exploitez vos consommateurs, polluez notre environnement ou arnaquez les contribuables, nous vous demanderons des comptes« , a-t-elle lancé, avant de s’envoler pour le Texas, qui votera lors du « Super mardi« .

Bernie Sanders a concédé la défaite dans un appel à sa rivale, mais revendiqué une victoire relative. Il avait commencé la course avec une notoriété quasi nulle, 30 points derrière Hillary Clinton dans les sondages l’été dernier.

Certes, les employés hispaniques des hôtels et casinos de Las Vegas sont restés fidèles à la démocrate. Mais les voix hispaniques se sont apparemment réparties entre les deux candidats.

Et la vague Sanders s’est confirmée chez les jeunes: 72% des moins de 45 ans se sont ralliés au sénateur de 74 ans, tandis que les deux tiers des plus de 45 ans sont restés fidèles à Hillary Clinton, 68 ans, selon les sondages réalisés à l’entrée des caucus. La démocrate a aussi remporté les suffrages de trois quarts des électeurs noirs.

« Nous avons le vent en poupe« , a déclaré Bernie Sanders dans un discours à Henderson, près de Las Vegas.

« Nous avons une chance excellente de gagner les Etats du +Super mardi+« , a affirmé Bernie Sanders, en appelant ses partisans à contribuer à sa campagne. Après le New Hampshire, il avait levé des montants records avec un appel similaire.

Syrie: la Russie va continuer d’aider Damas

Moscou – La Russie a exprim samedi ses « regrets » aprs le rejet au Conseil de scurit de l’ONU de son projet de rsolution visant faire cesser les oprations militaires de la Turquie en Syrie et assur qu’elle allait continuer d’aider le rgime syrien combattre les « terroristes ».

« Nous ne pouvons qu’exprimer nos regrets que ce projet de résolution ait été rejeté« , a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en soulignant que la Russie poursuivrait sa politique visant « à assurer la stabilité et l’intégrité territoriale » de la Syrie.

« Le Kremlin est préoccupé par la montée des tensions à la frontière syro-turque« , a-t-il indiqué, en qualifiant d' »inacceptables » les tirs d’artillerie turcs contre les milices kurdes à travers la frontière avec la Syrie.

La Turquie a étendu ses bombardements à plusieurs secteurs de la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, contrôlés par les forces kurdes syriennes, qu’elle accuse d’être derrière un attentat meurtrier à Ankara mercredi.

Cette semaine, Ankara a également plaidé pour une intervention militaire terrestre de la coalition internationale en Syrie, rendant encore un peu plus improbable la perspective d’une trêve dans les combats. Pour l’instant, la coalition ne mène que des raids aériens visant le groupe jihadiste Etat islamique.

La Russie, alliée du régime syrien, avait convoqué vendredi soir des consultations d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU pour soumettre un texte demandant à Ankara de cesser ses tirs sur les milices kurdes et d’abandonner ses projets d’offensive terrestre en Syrie.

Mais la France, les Etats-Unis et d’autres pays membres du Conseil ont rejeté ce projet de résolution, selon des diplomates.

Les Occidentaux, notamment l’Union européenne et Washington, tout comme Ankara exhortent également la Russie à cesser ses bombardements en Syrie qu’ils considèrent comme des attaques visant en premier lieu l' »opposition modérée« .

La Russie, qui mène des frappes aériennes en Syrie depuis fin septembre, à la demande du régime syrien, va continuer d’aider Damas à combattre les « terroristes« , a assuré pour sa part M. Peskov.

« La Russie poursuit sa ligne politique conséquente visant à apporter de l’assistance et à aider les forces armées syriennes dans leur offensive contre les terroristes« , a-t-il souligné.

Les forces gouvernementales syriennes, appuyées par l’aviation russe, ont lancé début février une offensive d’envergure qui leur a permis de reprendre des territoires au nord d’Alep, mais qui a provoqué un exode massif.

Alors que le conflit qui a fait 260.000 morts depuis 2011 et poussé des millions de personnes à l’exil, s’apprête à entrer dans sa sixième année, les espoirs de paix apparaissent plus minces que jamais, comme l’a reconnu l’émissaire de l’ONU, Staffan de Mistura.

Christine Lagarde au FMI

Christine Lagarde "candidate pour un deuxi

Christine Lagarde « candidate pour un deuxime mandat » la tte du FMI

Aprs avoir reu plusieurs soutiens de poids notamment en France, en Chine, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Allemagne, la Franaise Christine Lagarde a annonc qu’elle se portait candidate la direction du Fonds Montaire international ce vendredi sur France 2.

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