Sept gestes qui peuvent être fatals au bureau (et comment les éviter)

Mains nerveuses, sourire fig… Face l’autre, vous effectuez, malgr vous, des gestes parasites, vite interprts votre dtriment. Apprenez les reprer et les corriger avec Valentin Becmeur, coach chez Othello.

Gare aux postures qui sonnent faux, aux gestes incontrôlés. Ils risquent de vous décrédibiliser devant des collaborateurs, des clients, un patron ou un recruteur. Les jugements hâtifs sont souvent négatifs! Difficile ensuite de les convaincre que vous êtes l’homme (la femme) de la situation et de regagner en autorité et en prestige. Sept attitudes à proscrire!

1. Les mains triturant des objets

Ah, s’agripper au bureau quand on anime une réunion, tourner son alliance ou tirer sur un collier lorsqu’on fait une présentation, serrer son stylo devant à un supérieur… Ces gestes « d’auto-contact » sont légion. L’auditoire a l’impression que vous hésitez, prêt à trébucher, voire à vous noyer. On interprétera que vous ne vous suffisez pas à vous-même, qu’il vous faut du soutien.

A faire. Mettez à distance tous ses objets – dossier de chaise, bureau – ou posez-les sur une table à côté (briquet, bijoux.). Mieux planquez-les dans une sacoche. Et gardez les mains en cuillères, les paumes tournées vers le haut.

2. Les mains glissées dans les poches

Encore un geste dangereux ! Vous espérez jouer l’affaire décontractée, or beaucoup interpréteront cette attitude comme celle d’un « je-m’en-foutiste », négligent, arrogant ou pas sûr de lui. En outre, on supputera que les mains restant invisibles, vous avez quelque chose à cacher, que vous ne vous livrez pas. Vous serez épinglé comme un hypocrite en puissance. Ce qui bloque l’échange verbal avec l’autre.

A faire. Deux solutions. 1/ Se faire coudre les poches, c’est radical mais ça marche. 2/Travailler le relâchement des bras. Si vous craignez de les avoir ballants, représentez-vous en train de tenir une pelle, l’extrémité plate tournée vers le sol, vous retrouverez une posture droite.

3. La paume tournée vers le bas

C’est la main dite en « pronation », qui donne la sensation de vouloir attraper quelque chose. Le manager montre parfois cette main là lorsqu’il est directif à son insu. « Va donc chercher le dossier Z ». Un geste malvenu, perçu comme un grand coup de balai, envoyant l’autre « gicler ».

A faire. Tournez la paume vers le haut, comme si vous soupesiez quelque chose. C’est la main en « supination » (celle du mendiant). Une position d’ouverture, d’écoute, accueillante, qui laisse l’autre libre de décider. Efficace si vous demandez une faveur ou un service.

4. Le poing sur la bouche

Votre main, au bout d’un bras replié, est souvent placée devant votre bouche. Ce qui empêche la parole. Autre signe : vous frottez votre visage, comme si vous aviez des démangeaisons. De fait, vous voulez montrez que vous vous impliquez dans l’échange, fort intéressé. Mais votre vis-à-vis vous trouvera gêné et il sera gêné.

A faire. Faites une petite visualisation : vous êtes Edward aux mains d’argent, ou vous avez de l’acide sulfurique au bout des doigts, ce qui devrait vous couper toute envie de toucher votre figure.

5. Le sourire plaqué

C’est un outil parfait pour séduire et engager une relation. Mais dès qu’il est mécanique, il est contreproductif. Vous avez inévitablement en tête un commercial ou une hôtesse, qui a eu un sourire forcé à votre égard. Celui-ci vous a dérangé, parce qu’il sonnait faux et qu’il était impersonnel. Gare à ne pas les imiter. Votre interlocuteur n’y croira pas et pensera que vous le manipulez.

A faire. Rappelez-vous un souvenir heureux – que vous pourriez raconter- vous ferez rejaillir la joie de ce passé, et vous retrouverez un sourire authentique, unique pour l’autre.

>> Lire aussi: Manipulation : six techniques insidieuses à déjouer

6. Le regard trop maintenu

Quand les yeux ne se détournent jamais, ils sont dérangeants. Vous passerez pour quelqu’un d’insistant, d’intrusif, voire de dominateur, capable de déstabiliser l’autre. On se dira : « ce n’est pas un communicant ! » Le contact visuel doit être agréable entre deux personnes qui se parlent.

A faire. Apprenez la vision latérale, qui vous permettra de décrocher votre regard, en fixant vos yeux au loin ou de côté. Appréciable quand votre interlocuteur vous livre des confidences.

7. Le regard fuyant

Il est calamiteux, car il indispose votre interlocuteur qui se sent vraiment très mal à l’aise, car mis hors champ, ignoré en quelque sorte. Il s’interrogera, « Est-ce moi qui le repousse ? ». Ou il s’imaginera que vous n’osez pas lui avouer quelque chose. Et que vous n’avez pas les épaules pour affronter une conversation musclée ou un problème critique qui exige de la fermeté. Bref, vous vous débinez.

A faire. Exercez-vous à regarder l’autre droit dans les yeux avec des amis ou voisins bienveillants, puis dans le bus et dans la rue. Le but est tenir ainsi au moins 2 à 3 secondes. Une astuce pour vous aider: ne « regardez » pas mais « observez » le regard de l’individu, en vous concentrant sur le détail de ses yeux, la couleur exact de son iris, de ses cils, etc. Vous n’aurez pas la sensation de vous exposer.

Valentin Becmeur est l’auteur de « Décoder ses gestes en 10 leçons », à paraître le 16 novembre 2015 chez Leduc.S Editions.

Nourriture contre le stress: « manger pour calmer ses émotions, c’est normal »

Un vnement stressant, un choc motionnel, et soit on a l’apptit coup, soit on se prcipite sur de la nourriture rconfortante, ou comfort food. Doit-on s’en inquiter? Le psychiatre Grard Apfeldorfer nous claire.

Après un choc émotionnel, certains ont l’appétit coupé, d’autres se précipitent sur de la comfort food (nourriture réconfortante): des biscuits, du chocolat, des plats riches… Est-ce normal? Doit-on s’en inquiéter? Gérard Apfeldorfer, psychiatre spécialiste des troubles du comportement alimentaire et président du Gros (groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids), nous répond.

Manger de la comfort food pour se remonter le moral, est-ce un comportement à risque?

Manger pour calmer ses émotions est une conduite normale, ordinaire. Quand vous êtes triste, déprimé, ou stressé, vous pouvez très bien vous dire « je vais me taper un petit gueuleton » ou « je vais m’offrir un gâteau car ça va me remonter le moral ». Après cela, peut-être que j’ai trop mangé, mais ce n’est pas grave car je suis calme maintenant et je peux attendre le retour de la faim pour manger à nouveau. Ce n’est pas pathologique, au contraire, c’est très bien.

Ce qui est pathologique, c’est de ne pas y arriver. Le gâteau ou le repas ne me réconforte pas, car je culpabilise de le manger. C’est une restriction cognitive: les gens se créent des interdits alimentaires et, quand ils les franchissent, ils culpabilisent. Donc ils créent de nouveau une émotion négative, ce qui entretient un cercle vicieux. Je mange pour calmer mon stress, mais je stresse parce que j’ai mangé, puisque j’ai fauté. Et du coup je remange.

Autre cas pathologique: quand je suis en permanence dans un état de stress, ou dépressif, ou de colère -bref des émotions pénibles-, et que je mange en permanence pour calmer ces émotions. Là, je suis dans l’excès.

>>> A lire aussi – Dépression: dix signes qui ne trompent pas

Doit-on craindre la boulimie?

Il faut faire la différence entre les troubles. Tels que décrits dans le DSM-5 [cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association américaine de psychiatrie], qui fait référence dans le monde, il faut différencier bulimia nervosa et binge eating disorder. Ce sont les mêmes épisodes d’hyperphagie, durant lesquels on mange de grosses quantités d’aliments de façon rapide et brutale. Mais dans le premier cas, il y a des comportements compensatoires -vomissements, prises de laxatifs, alternances avec le jeûne, etc. Alors que dans le second cas, comme il n’y a pas ces réactions compensatoires, il y a généralement des problèmes pondéraux.

On a eu beaucoup de mal à traduire le terme binge en français. La traduction officielle est hyperphagie boulimique. Ce n’est pas une bonne traduction à vrai dire, car l’expression « to go on a binge », c’est une frénésie comportementale sans limite. Donc cela peut être une frénésie d’alcool, ou alimentaire.

D’autre part, on a le emotional eating, des envies de manger émotionnelles. Ce sont des compulsions alimentaires, donc des épisodes de prise alimentaire exagérée, dues aux émotions. Ce peut être indifféremment bulimia nervosa ou bing eating. Ce peut être de la boulimie ou des grignotages, de l’alimentation nocturne… Toute sorte de comportements alimentaires exagérés ou des repas trop abondants.

Est-ce le même mécanisme pour ceux qui ont l’appétit coupé ?

On sait très bien sur un plan physiologique que le stress coupe l’appétit. En pratique, un stress très violent et très important coupe l’appétit parce qu’on n’arrive pas à mettre en route un mécanisme protecteur. Pour ce qui est des stress d’intensité moyenne ou faible, on arrive très bien à l’activer. En l’occurrence, on mange.

La nature du stress est en cause, mais également la réaction de chacun face à cela, non?

C’est pour cela que les résultats des études scientifiques sont contradictoires. Cela dépend de plein de facteurs.

Le chocolat pour se réconforter, est-ce une bonne ou une mauvaise idée?

Le chocolat, sous toutes ses formes, est probablement l’aliment le plus réconfortant auquel les gens font appel. Il est bon pour la santé de façon assez générale. Le noir, surtout. Il y a eu quelques expériences pour savoir ce qu’il y avait de si réconfortant dans le chocolat. Plusieurs hypothèses ont été avancées, notamment biochimiques: le magnésium, qui a un effet calmant, et la phényléthylamine, précurseur de la sérotonine [et cousin des amphétamines]. Finalement, les résultats prouvent que ce qui est vraiment réconfortant dans le chocolat, c’est… le goût du chocolat!

L’addiction au sucre ou aux graisses n’est-elle pas à craindre?

On confond addiction à un produit et addiction comportementale. On a créé une idée d’addiction au saccharose, alors qu’il s’agit d’un comportement: je cherche à me calmer en mangeant. Or les aliments les plus réconfortants sont ceux qui sont à haute densité énergétique, c’est-à-dire ceux qui contiennent le plus de sucre et de gras. Quand je me réconforte avec ces aliments, cela me calme. Toutefois, je peux développer une addiction à ce sentiment de réconfort.

On se sert de la nourriture pour ne pas se regarder en face?

Exactement. C’est le mécanisme addictif: chercher à calmer à tout prix, plutôt que d’affronter. J’ai trouvé un truc pour me réconforter, je vais utiliser mon truc de plus en plus souvent, et pour des stress de plus en plus petits. Plus vous évitez les problèmes émotionnels, et plus vos émotions vous font peur. Et donc plus vous avez des choses à calmer.

Ce peut être également parce qu’on ne sait pas comment affronter ou appréhender le problème?

Bien sûr. Calmer ses émotions par la nourriture quand on est dans une situation de stress grave n’est pas critiquable ou préjudiciable. Cela le devient quand on emploie ce mécanisme en permanence. Par exemple, si vous perdez un proche, vous pouvez peut-être vous fermer les yeux d’une façon ou d’une autre pendant quelques temps -et c’est ce que font la plupart des gens. Or vous savez aussi qu’il va vous falloir affronter cette perte à un moment ou à un autre. En revanche, cela devient pathologique si vous évitez de l’affronter en permanence, que vous ne voulez rien savoir et que vous vous cachez derrière des prises alimentaires exagérées, ou tout autre mécanisme addictif.

En effet, on parle d’alimentation, mais ça peut être autre chose…

Ça peut être l’alcool, regarder les séries à la télévision… Toute forme d’évitement émotionnel, en fait. Vous fermez votre cerveau. Encore une fois, c’est un mécanisme qui ne pose aucun problème si c’est avec parcimonie. Le problème, c’est lorsque c’est généralisé.

Et la réaction par le rire ou l’humour?

C’est aussi une échappatoire si c’est systématique. On le voit chez certaines personnalités « évitantes », qui vont faire de l’humour en permanence et prendre tout en dérision. Elles vont ainsi éviter leurs émotions et souvent avoir les mauvaises réactions face au problème. Des comiques célèbres sont très dépressifs, ce qui montre à quel point l’humour peut être un mécanisme défensif.

Attentat au Burkina: deux Français tués, selon le Quai d’Orsay

Des soldats de l'armée du Burkina Faso prennent position aux abords de l'hôtel Splendid à Ouagadougou,le 16 janvier 2016

Des soldats de l’armée du Burkina Faso prennent position aux abords de l’hôtel Splendid à Ouagadougou,le 16 janvier 2016

afp.com/AHMED OUOBA

Près de deux mois après l’attaque à Bamako, au Mali, contre l’hôtel Radisson Blue, de nouvelles attaques terroristes ont touché vendredi soir Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. L’hôtel Splendid, prisé des occidentaux, et un restaurant ont été pris pour cible par des hommes armés d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Le groupe terroriste a revendiqué les attaques.

Le bilan est de 29 morts dont deux Français et deux Suisses.Les victimes seraient de 18 nationalités différentes, a indiqué une source sécuritaire. Aucun bilan officiel n’a, pour l’heure, été donné. Leila Alaoui, une photographe franco-marocaine, fait partie des blessés. D’après l’ONG genevoise FIFDH, elle a été opérée et « son état semble stable ». L’assaut et les opérations antiterroristes, menées par les forces armées burkinabées avec l’aide de membres des forces spéciales françaises, se sont achevées en fin de matinée. Le dernier assaut a eu lieu dans l’hôtel Yibi, à proximité du Splendid et du restaurant Cappuccino, visés par les terroristes. Dans ces deux établissements, l’assaut avait été donné vers deux heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, avant de s’achever dans la matinée. Ces opérations font suite aux attaques vendredi soir menées par des terroristes du groupe djihadiste Al-Mourabitoune, lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Vers 20h30, ils ont mitraillé deux établissements, le Taxi-Brousse et le Cappuccino, avant de faire irruption un quart d’heure plus tard dans l’hôtel Splendid, un établissement de luxe de 147 chambres situé au coeur de Ouagadougou et fréquenté par des Occidentaux et des employés des agences des Nations unies. D’après BBC Afrique, ils se seraient déguisés en clients pour passer les contrôles de sécurité. Dans un enregistrement audio, un des assaillants annonce agir « pour venger le Prophète » et a proféré des menaces contre la France.Plus tôt dans la journée vendredi, des hommes armés avaient attaqué des gendarmes en mission dans le nord, près de la frontière avec le Mali, faisant deux morts, un gendarme et un civil. Cette attaque à Ouagadougou reste toutefois inédite, le Burkina Faso ayant jusqu’alors été épargné par les attentats terroristes qui secouent la région.

Wall Street va tenter de se détourner d’un contexte mondial pesant

New York – Malgr des tentatives de rebond, Wall Street a poursuivi cette semaine un dbut d’anne sinistre entre inquitudes chinoises et chute du march ptrolier et cherche se recentrer sur l’conomie amricaine.

Lors des cinq dernières séances, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 2,19% à 15.988,08 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 3,34% à 4.488,42 points.

Particulièrement surveillé par les investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a cédé 2,17% à 1.880 29 points.

Surtout, comme sur les autres grandes Bourses, la tendance à la baisse se confirme à Wall Street qui s’inscrit en chute de plus de 8% depuis le début de l’année. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir cherché à rebondir, avec notamment une hausse de près de 1,5% jeudi.

« C’est un peu le désordre et c’est vraiment très instable« , a reconnu Tom Cahill, de Ventura Wealth Management, avant un week-end de trois jours aux Etats-Unis.

Pour la majorité des observateurs, les deux coupables de cet affolement ne font guère de doute: la Chine, qui multiplie les indicateurs de mauvais augure avant l’annonce mardi de sa croissance annuelle, et le pétrole, dont les cours tombent régulièrement à de nouveaux plus bas depuis quelque douze ans.

« Si l’on y regarde de près, il va y avoir la semaine prochaine beaucoup de chiffres américains importants pour le marché – sur l’immobilier, sur les indicateurs avancés, sur l’inflation – et puis des résultats d’entreprises… Mais je crois que l’on va rester concentrés sur ce qui inquiète actuellement les marchés, comme la Chine, qui reste le plus gros problème avec le pétrole« , a jugé M. Cahill.

Toutefois, tous les investisseurs ne sont pas d’accord sur la gravité de ces deux éléments, d’ailleurs interdépendants, les inquiétudes sur la Chine pesant sur les cours pétroliers, même s’il y a consensus sur leur prééminence dans l’esprit des investisseurs.

« A mon avis, le pétrole, la Chine ou d’autres grosses actualités, cela permet de catalyser, mais le véritable facteur ce sont les valorisations boursières« , montées à un niveau élevé l’année précédente, a jugé Jack Ablin, reconnaissant tout de même que le pétrole est « ce qui se rapproche le plus d’un baromètre de l’économie mondiale« .

« Donc, on ne s’inquiète pas, car cela fait partie d’un processus de rééquilibrage« , a-t-il estimé, comparant la situation à l’accès de faiblesse de l’été 2015, déjà lié à la situation chinoise, après lequel les Bourses avait nettement rebondi.

– Liquidations –

Dans le même ordre d’idée, certains commentateurs continuent à s’étonner de la difficulté de Wall Street à suivre un chemin différent des cours pétroliers.

« Si la Bourse d’Arabie saoudite baisse à cause du pétrole, d’accord« , a argumenté Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. « Mais si Wall Street baisse de 10 % parce que le pétrole baisse d’autant, ça semble excessif par rapport à l’importance de l’énergie dans l’économie américaine. »

Il tentait deux explications: l’incapacité des groupes américains à effectuer des rachats d’actions en période de résultats, ainsi que la nécessité des fonds souverains de pays producteurs de pétrole de récupérer des liquidités pour faire face à la chute des cours.

« La Norvège a 825 milliards de dollars d’actifs dans son fonds, Abou Dhabi 770 milliards, le Koweit 500 milliards…« , a insisté M. Volokhine. « Cela met une pression énorme sur des marchés qui autrement, en tout cas aux Etats-Unis, ne devraient pas être si corrélés aux cours de l’énergie. »

Dans ce contexte, les investisseurs peuvent commencer à compter sur les résultats d’entreprises à venir pour se recentrer sur l’économie américaine – plus que ceux de la semaine écoulée, plutôt bons mais dominés par un secteur financier aux enjeux particuliers.

Même si des banques annonceront encore leurs chiffres la semaine prochaine – Bank of America et Morgan Stanley mardi, Goldman Sachs mercredi -, le marché se fera aussi une idée du transport aérien avec Delta Air Lines – mardi – et de l’industrie avec General Electric – vendredi.

« On a besoin que les groupes nous disent + c’est fort possible que l’économie ait ralenti en fin d’année mais on est assez confiants pour 2016+« , a conclu M. Volokhine.

NasdaqNyse

Euro 2016 de handball: calendrier, horaires et programme télé

L’quipe de France va-t-elle conserver son titre europen en Pologne? La comptition, qui se droule du 15 au 31 janvier, est diffuse sur beIN Sports. Le programme complet.

Seize équipes participent au Championnat d’Europe 2016 de handball, du 15 au 31 janvier, en Pologne. Ces sélections sont réparties en quatre poules de quatre équipes. Elles disputent une première phase de poule. Les trois premiers des poules A et B, en conservant leurs points, fusionnent dans un groupe 1. Des six équipes, seules les deux premières au classement accèdent au demi-finale. Il en va de même pour les trois premiers des poules C et D, qui fusionnent dans un groupe 2.

La Pologne à domicile face aux Français

Les Bleus, dans le groupe A, jouent leurs matchs du tour préliminaire à Cracovie, au sud de la Pologne, où se déroule également les demi-finales et la finale de la compétition. Ils affrontent le pays hôte, la Macédoine et la Serbie.

Groupe A (à Cracovie)

  • France
  • Pologne
  • Macédoine
  • Serbie

Groupe B (à Katowice)

  • Croatie
  • Islande
  • Biélorussie
  • Norvège

Groupe C (à Wroclaw)

  • Espagne
  • Suède
  • Allemagne
  • Slovénie

Groupe D (à Gdansk)

  • Danemark
  • Hongrie
  • Russie
  • Monténégro

Le groupe beIN possède les droits de diffusion de la compétition en France. Le groupe TF1 est codiffuseur des matchs des Experts, s’ils atteignent le dernier carré.

Vendredi 15 janvier, début de la première phase

16h. Croatie – Biélorussie (beIN Sports 3)

18h. France – Macédoine (beIN Sports 3)

18h15. Islande – Norvège

20h30. Pologne – Serbie (beIN Sports Max 4)

Samedi 16 janvier

18h. Hongrie – Monténégro

18h30. Espagne – Allemagne (beIN Sports Max 9)

20h15. Danemark – Russie

20h45. Suède – Slovénie (beIN Sports 3)

Dimanche 17 janvier

16h. Biélorussie – Islande

18h15. Norvège – Croatie

18h15. Serbie – France (beIN Sports 2)

20h30. Macédoine – Pologne (beIN Sports Max 4)

Le Danois Mikkel Hansen, ici lors du 8e de finale du Mondial 2015 contre l'Islande à Doha, sera l'une des stars de la compétition.

Le Danois Mikkel Hansen, ici lors du 8e de finale du Mondial 2015 contre l’Islande à Doha, sera l’une des stars de la compétition.

afp.com

Lundi 18 janvier

18h. Russie – Hongrie

18h15. Slovénie – Espagne (beIN Sports 1)

20h15. Monténégro – Danemark

20h30. Allemagne – Suède (beIN Sports 1)

Mardi 19 janvier

18h15. Macédoine – Serbie (beIN Sports 1)

18h15. Biélorussie – Norvège

20h30. Croatie – Islande (beIN Sports 1 différé)

20h30. France – Pologne (beIN Sports 1)

Mercredi 20 janvier

17h15. Allemagne – Slovénie (beIN Sports 3)

17h15. Russie – Monténégro

20h. Danemark – Hongrie (beIN Sports 3)

20h. Espagne – Suède (beIN Sports 3 différé)

En Pologne, Daniel Narcisse, ici le 3 mai 2015 à Toulouse, jouera son neuvième Euro avec les Bleus.

En Pologne, Daniel Narcisse, ici le 3 mai 2015 à Toulouse, jouera son neuvième Euro avec les Bleus.

afp.com/Remy Gabalda

Jeudi 21 janvier, début de la deuxième phase

Groupe 1

18h15. A3 – B2

20h30. A2 – B3

Vendredi 22 janvier

Groupe 2

18h15. C3 – D2

20h30. C2 – D3

Samedi 23 janvier

Groupe 1

18h15. A1 – B1

20h30. A2 – B2

Dimanche 24 janvier

Groupe 2

18h15. C1 – D1

20h30. C2 – D2

Lundi 25 janvier

Groupe 1

18h15. A3 – B1

20h30. A1 – B3

Mardi 26 janvier

Groupe 2

18h15. C3 – D1

20h30. C1 – D3

Mercredi 27 janvier

16h. A1 – B2 (groupe 1)

16h. C1 – D2 (groupe 2)

18h15. A2 – B1 (groupe 1)

18h15. C2 – D1 (groupe 2)

20h30. A3 – B3 (groupe 1)

20h30. C3 – D3 (groupe 2)

Vendredi 29 janvier, demi-finales

18h30. 1er du groupe 1 – 2e du groupe 2

21h. 2e du groupe 2 – 1er du groupe 1

Dimanche 31 janvier, finales

15h. Petite finale

17h30. Finale

Jean-François Piège: un chef et des étoiles

Gastronomie: la revanche du grand restaurant

Gastronomie: la revanche du grand restaurant

Jol Robuchon, Jean-Franois Pige, Yannick Allno, Christian Le Squer, Anne-Sophie Pic… Aux fourneaux des palaces ou dans leurs propres maisons, ils soignent le dcor, ressortent l’argenterie, magnifient le service en salle et rinventent les classiques culinaires.

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« Primaire des gauches »: le PS peu enthousiaste, Mélenchon dit carrément non

Paris – L’ appel et la ptition lancs lundi pour organiser une « primaire des gauches et des cologistes » en vue de la prsidentielle de 2017 a t accueillie frachement par le PS et refuse tout net par Jean-Luc Mlenchon, limitant voire sapant l’initiative.

« Nous refusons la passivité face à l’abstention, au vote Front national et à la droitisation de la société (…) Nous n’acceptons pas que la menace du FN, le risque terroriste et l’état d’urgence permanent servent de prétexte pour refuser de débattre (…) Nous appelons à une grande primaire des gauches et des écologistes« , écrivent sur un site internet dédié (notreprimaire.fr) les auteurs de l’appel, très majoritairement issus de la société civile.

L’appel, largement relayé par Libération, a reçu un accueil plutôt favorable sur internet: plus de 13.000 personnes l’avaient signé lundi soir.

Parmi les initiateurs et premiers signataires: des intellectuels, comme l’économiste Thomas Piketty ou le sociologue Michel Wieviorka, des personnalités du monde culturel comme le cinéaste Romain Goupil ou l’écrivain Marie Desplechin, et une poignée de responsables politiques: l’ancien député européen EELV Daniel Cohn-Bendit, le député européen EELV Yannick Jadot et la députée PS frondeuse Barbara Romagnan.

Pour les auteurs, le président de la République a clairement vocation à participer à cette primaire. « Si Hollande veut être candidat en 2017, il doit se relégitimer à travers sa participation à cette primaire« , a expliqué M. Jadot à l’AFP.

« Aujourd’hui, si Hollande ne bouge pas, de toute façon, il y aura une candidature de Mélenchon et d’un écologiste: ce qui n’est pas le chemin le plus facile vers la victoire » contre le Front national, a-t-il ajouté.

Mais interrogé sur la question, l’ancien candidat à la présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon, a immédiatement fermé la porte.

« Moi, je n’y serai pas parce que, quand on va à une primaire, c’est qu’on en accepte le résultat et si Hollande vient, je n’ai aucune raison de le faire alors que je le combats depuis 2012« , a-t-il déclaré à quelques journalistes lundi soir.

Quant à une primaire de « l’opposition de gauche« , il a rappelé que la secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, s’était prononcée contre.

Celle-ci a au contraire accueilli favorablement cet appel à une « primaire des gauches« , saluant une « très bonne initiative« .

Mais le PS ne semble guère enclin à se plier à l’exercice, serpent de mer à gauche, même si le principe d’une primaire figure dans ses statuts, et que François Hollande lui-même s’y était engagé dans un entretien au Parisien du 15 octobre 2011.

-« Rien n’est tabou« –

« Tout ce qui permet d’unir la gauche et les écologistes est positif. Mais franchement, je trouve que cette primaire, elle n’est pas impossible, mais elle est peu probable« , a réagi le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

« Soit c’est la primaire de toute la gauche, on va dire de Macron à Mélenchon (…) mais je ne suis pas sûr que tous les acteurs soient d’accord. Soit c’est une primaire pour départager Cécile Duflot, Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon et vous comprendrez que les socialistes n’en soient pas« , a-t-il ajouté.

Le député PS de Seine-et-Marne, Eduardo Rihan Cypel, a plus nettement refusé: « Une primaire au sein de la gauche, comme nous l’avons réalisée en 2011, ne peut se présenter que (…) si François Hollande ne souhaite pas se représenter à la présidence de la République. »

Plusieurs représentants de l’aile gauche du parti se sont en revanche montrés enthousiastes, comme le conseiller régional François Kalfon, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann ou le député frondeur Yann Galut. « Oui il faut une primaire à gauche pour 2017« , a-t-il twitté.

Les militants de la « motion B » de Christian Paul seront invités à s’exprimer « collectivement« , vraisemblablement après le vote à l’Assemblée sur la réforme constitutionnelle.

Au Parti communiste, l’accueil a également été plutôt enthousiaste. Une primaire, « ce n’est pas ma culture mais je dis: discutons, échangeons, construisons ensemble« , a déclaré le secrétaire national Pierre Laurent en présentant ses voeux lundi soir.

« Rien n’est tabou, inventons« , a-t-il prévenu, donnant rendez-vous à l’ensemble des formation de gauche pour un bilan en mars, comme les signataires de l’appel. « L’urgence est d’ouvrir les portes et de parler puisque l’Elysée n’a qu’une obsession, les verrouiller« , a-t-il estimé.

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Margarita Louis-Dreyfus, d’une multinationale à l’OM

Depuis dix mois, la veuve de Robert Louis-Dreyfus rgne, entoure d’une garde rapproche, sur un empire tentaculaire qui s’tend jusqu’au club marseillais. Cette jeune femme d’origine russe est la nouvelle attraction du monde des affaires. Destin d’hritire.

« Mar-ga-ri-ta ! » Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, n’est pas le dernier à se précipiter, ce 15 mai, dans les bras de celle que toute une ville et le monde du football courtisent et observent. Hier effacée, la veuve de Robert Louis-Dreyfus, l’époux milliardaire qui signait des chèques comme des autographes pour ce club dont elle a subitement hérité, un jour de juillet 2009, est aujourd’hui devenue une figure de premier plan de la cité phocéenne.

Alors que la Canebière fête son titre de champion de France, c’est elle que l’on s’en va saluer avec ostentation dans les salons privés du Stade Vélodrome, sans que personne parvienne à déchiffrer ce qu’il y a derrière les sourires de cette richissime héritière. Sans que l’on sache si cette passion des affaires que lui a inoculée « RLD » s’accompagne chez elle du même tempérament de mécène…

Quelques jours auparavant, à Saint-Germain-en-Laye, dans le salon de la demeure familiale, un bel hôtel particulier entouré d’un parc dominant Paris, Margarita épluchait le courrier de l’OM en compagnie de Vincent Labrune, président du conseil de surveillance du club. Plusieurs factures sonnantes et trébuchantes, un contrat de parrainage, la lettre d’un agent de joueur réclamant quelques millions d’euros…

Le tout-venant pour celle qui semblait vouloir expédier ces bricoles au plus vite. « Qu’en penses-tu, Vincent ? » La voix est posée, l’accent russe prononcé, les mains vibrionnantes. Sous la crinière blonde, le regard est vif. Le ton policé ne parvient pas à effacer la détermination qui se dégage de celle que Marseille a baptisée la « tsarine ».

En l’espace de quelques instants, les affaires courantes du club phocéen sont expédiées : l’intéressée a la tête ailleurs. Arrivée de Zurich il y a quelques heures au volant d’un break BMW, elle s’était précipitée à l’hôpital américain de Neuilly, au chevet de sa belle-mère, Jeanne Louis-Dreyfus, 97 ans, qui venait de se briser la clavicule.

Le soir même, elle devait repartir en direction de son antre suisse, évoquant des « réunions urgentes ». Zurich, là où un petit cercle de conseillers et d’avocats, hérités de l’ère « RLD », ainsi qu’une pile de parapheurs, l’attend : ses vraies affaires, sa nouvelle vie.

Et quel destin ! Celui d’une mère de famille parachutée à la tête d’une multinationale spécialisée dans le négoce de matières premières. Un groupe tentaculaire (48 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2008), dont elle apprend, jour après jour, à décrypter les arcanes.

Mais à qui d’autre que Margarita, sa seule et unique confidente, Robert Louis-Dreyfus aurait-il pu confier l’avenir de la maison ? Si la cause semble entendue aujourd’hui, si personne ne se risque à remettre en question sa présence à la tête du vénérable conglomérat qui place la famille Louis-Dreyfus parmi les toutes premières fortunes privées européennes, les responsabilités dont la jeune femme a hérité, il y aura un an en juillet prochain, restent pourtant le fruit insensé d’un hasard et d’un calvaire.

Le hasard. Née à Saint-Pétersbourg dans une famille modeste – élevée, après le divorce de ses parents, alors qu’elle n’a que 6 ans, par son grand-père, chimiste dans une petite entreprise d’Etat – Margarita intègre, à 18 ans, une société d’import-export suisse.

C’est à la fin des années 1980 qu’elle rencontre dans un avion, entre Londres et Zurich, Robert Louis-Dreyfus, l’héritier d’une dynastie de riches commerçants, fondée par Léopold, son arrière-grand-père, en 1851.

Silhouette de catcheur et sourire enjôleur, cet agnostique, diplômé de Harvard, ancien boxeur, fils d’un père juif et d’une mère catholique, tombe immédiatement sous le charme de la jeune femme, qu’il séduit en lui montrant des photos de… son chien.

Le 15 mai 1992, Margarita Bogdanova épousera cet étrange milliardaire qui fuyait les seigneurs de l’argent, se moquait des étiquettes et se tenait à l’écart de tout : des barons du Medef, des tartarins du Fouquet’s et des locataires du CAC 40.

Effacé et secret, RLD, qui avait pour autres habitudes de donner ses conférences de presse en chaussettes et de fumer des « barreaux de chaise », cultivait l’image d’un funambule surdoué de la finance, préférant jongler avec ses milliards dans le secret de ses bureaux zurichois, entouré des siens, plutôt que s’afficher aux côtés du gotha de Wall Street.

Mais quel étrange attelage que ce Gatsby des affaires et cette jeune Slave ! L’ours et la poupée de fer. Le capitaine d’industrie taiseux et la blonde volcanique. Le premier lui a livré les secrets et les clefs de son groupe. La seconde lui a juré fidélité et donné trois fils, Eric, Maurice et Kirill.

Mais l’ascension de Margarita s’est faite aussi autour d’un lit de souffrance. Durant plus de deux ans, la jeune femme a veillé celui qui, atteint d’une leucémie depuis le milieu des années 1990, s’est découvert à l’été 2007 un virus rarissime, le JC : une saleté sur laquelle la médecine n’a pas de prise.

Alors que, perclus de douleurs, Robert Louis-Dreyfus aurait dû vivre quelques semaines, il tiendra vingt-quatre mois. Repoussant toute idée de la mort, l’homme d’affaires consultera, en vain, les plus grandes sommités du corps médical, tandis qu’effaçant ses angoisses Margarita passera des nuits entières, rivée à son ordinateur, pistant sans relâche les moindres avancées sur cette étrange maladie.

En octobre 2007, ce qui était une lente agonie prend un tour fulgurant : de retour d’un exténuant séjour en Chine – son dernier voyage – Robert Louis-Dreyfus est un fantôme. Au bas de la passerelle de son jet, qui atterrit à Zurich, l’industriel n’est plus qu’un pantin accroché au bras de celle qu’il a secrètement intronisée au bas d’un document testamentaire, alors encore confidentiel.

« Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi courageux et résistant » : campée debout face au lac de Zurich, dont l’eau vient lécher les marches d’une somptueuse villa de marbre et de granit, Margarita revit cette période. Sur les murs, ou posés à même une console, les souvenirs de celui qui hante les lieux : photos, autoportraits, dédicaces…

C’est ici que, durant des mois, RLD a préparé cette épouse à l’indicible. C’est dans ce salon que le plus discret des grands capitalistes a formé, jour après jour, celle qui a dû se plonger dans les dédales de la plus vaste « ferme » du monde, dans les coulisses de l’une des multinationales les plus secrètes du globe.

Car le groupe Louis-Dreyfus est l’un des géants mondiaux du négoce de matières premières agricoles. Sucre, éthanol, coton, café, soja, blé, riz, oléagineux… ces denrées constituent 60 % de l’activité d’un empire labyrinthique – hier présent dans l’énergie et les télécoms, aujourd’hui dans l’immobilier et, bien sûr, dans l’OM.

Afin d’en assurer la pérennité, RLD a décidé, dès 2006, de mettre en place une société holding, dont il a pris plus tard le contrôle. Le 29 juin 2007, épaulé par la banque Lazard, il propose aux sept autres actionnaires du groupe – tous membres du clan familial, frères, soeurs, cousins – le rachat de 70 % du capital.

Dans la foulée, il crée une fondation qui détient aujourd’hui 100 % de sa participation. Désormais seul maître à bord, Robert Louis-Dreyfus organise dans le même temps sa succession. Il installe en bonne place, au sein de cette fondation, trois de ses proches, dont son épouse.

Margarita à la barre et ses trois fils sur la dunette, la scène est inédite. Un siècle et demi après la mort de Léopold, c’est une femme venue du froid qui s’impose à la tête de l’empire. « Il y avait un taulier, il y a désormais une taulière, résume, admiratif, Jean-Pierre Bechter, et vous verrez, dit-il, qu’elle sera au rendez-vous de son histoire personnelle. »

Ce fidèle de Serge Dassault, administrateur du Figaro, est, avec le directeur de l’Opéra de Saint-Pétersbourg, Valery Guerguiev (un intime de Vladimir Poutine et de Dmitri Medvedev), l’industriel François Pinault ou le président de la Fédération internationale de football, Joseph Blatter, de ceux qui l’ont prise sous leur aile. Le patron de la Fifa confie ainsi avoir toujours été « impressionné, non seulement par la mère de famille, mais également par la femme d’affaires devenue le porte-bonheur de l’OM ».

La « tsarine » peut également compter, en Suisse, sur le précieux soutien d’une phalange de juristes fidèles à la mémoire de RLD, dont ses deux exécuteurs testamentaires, Martin Foster et Hunger Buehler. Ils la protègent, notamment, des multiples cabinets et officines (avocats d’affaires, conseillers divers et margoulins) qui rôdent, alléchés par l’odeur du pactole.

Et puis il y a les « hommes du président ». Ceux qui composaient hier sa garde rapprochée et qui entourent aujourd’hui l’héritière : Jacques Veyrat et Vincent Labrune. Polytechnicien brillant, le premier dirige le conglomérat. C’est l’indispensable disque dur du groupe. Ce proche d’Alain Minc, dont le nom circula pour la présidence de France Télécom, connaît tout de l’entreprise. Le second fut le « petit frère de Robert », selon les propres mots de Margarita.

Habile et véloce, cet ancien communicant de Jean-Luc Delarue et du boxeur Brahim Asloum s’est vu remettre un matin par RLD les clefs de l’Olympique de Marseille, un club sur lequel il a désormais la haute main. Là aussi, un destin impensable pour ce jeune quadra à qui la veuve de Robert Louis-Dreyfus donna pour seule feuille de route, à la mort de ce dernier : « On continue, mais tu te débrouilles. » Pas si mal.

Mais, pour l’heure, c’est sur un autre terrain, autour d’un autre tapis vert, celui du conseil d’administration du groupe, que se joue la partie la plus rude.

Depuis quelques mois, Margarita s’emploie à sanctuariser un empire qu’elle entend pérenniser pour sa descendance, en veillant à ce que rien ne bouge, ni ses statuts ni son caractère familial : la fameuse promesse faite à Robert sur son lit de mort… Celle qui s’est déjà bâti un prénom doit maintenant se construire des initiales : MLD. Le travail a commencé. Au burin.