Stephan Villeneuve était journaliste, « un métier pour lequel certains crèvent »
A 48 ans, le reporter de guerre est mort à Mossoul, blessé par une mine antipersonnel. Loin d’être une tête brûlée, Stephan Villeneuve était, avant tout, un passionné.
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A 48 ans, le reporter de guerre est mort à Mossoul, blessé par une mine antipersonnel. Loin d’être une tête brûlée, Stephan Villeneuve était, avant tout, un passionné.
Sous une chaleur caniculaire, le feu se poursuivait dans la soirée sur quatre fronts, dont un d’une grande violence, selon les autorités, et plus de 900 pompiers et 280 véhicules étaient toujours à pied d’oeuvre pour combattre le sinistre, le plus meurtrier de l’histoire récente du Portugal.
« Nous ressentons un sentiment d’injustice, car la tragédie a touché ces Portugais dont on parle peu, d’une zone rurale isolée« , a déclaré le président Marcelo Rebelo de Sousa, en référence au lieu du drame, Pedrogao Grande, dans la région de Leiria. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national.
Le dernier bilan officiel faisait état de 62 morts et 62 blessés, dont cinq dans un état grave (un enfant et quatre pompiers). Mais les autorités n’excluaient pas de trouver encore d’autres victimes dans des villages cernés par des murs de flammes.
Sur les collines situées entre les bourgades de Pedrogao Grande, Figueiro dos Vinhos et Castanheira de Pera, encore recouvertes d’eucalyptus et de pins 24 heures plus tôt, la dévastation était totale dans les zones touchées par le feu, attisé par un vent violent.
Devant des maisons endommagées, une carcasse de voiture calcinée était abandonnée au bord d’une route. Plus loin, le cadavre d’un homme recouvert d’un drap blanc gisait, entouré de gendarmes portant des masques
– Route de l’enfer –
Selon les autorités, une grande partie des victimes ont péri dans leurs voitures, piégées par les flammes alors qu’elles circulaient sur la nationale 236 reliant Figueiro dos Vinhos à Castanheira de Pera, devenue la route de l’enfer.
« C’était vraiment l’enfer. Je pensais que la fin du monde était venue. J’ai cru que je n’allais pas m’en sortir« , a témoigné à la télévision portugaise Maria de Fatima Nunes, l’une des rescapées du drame.
D’autres corps ont été découverts dans des maisons de zones isolées. Au moins trois villages à proximité de Pedrogao Grande ont dû être évacués.
La majorité des victimes déjà identifiées « sont mortes dans leur maison, qu’elles n’avaient pas abandonnée à temps« , a souligné le Premier ministre Antonio Costa, appelant les habitants à respecter les ordres d’évacuation.
« Si je quitte ma maison, tout va brûler, car nous n’avons personne pour nous aider« , a raconté à l’AFP Fernando Pais, agriculteur de 50 ans qui vit avec sa femme et son fils à Trespostos, un hameau à côté du village de Campelo.
La famille Pais a refusé de quitter sa maison et depuis 24 heures, elle se bat toute seule contre les flammes avec un simple tuyau d’arrosage.
« Je connaissais plusieurs victimes. Une de mes collègues a perdu sa mère et sa fille de quatre ans, car elle n’a pas réussi à les sortir de l’arrière de la voiture« , a témoigné Isabel Ferreira, 62 ans, qui réside dans un village des alentours.
Dimanche soir, le village d’Alvaiazere, à une dizaine de km au sud-ouest de Pedrogao Grande, semblait lui aussi menacé par les flammes.
La police judiciaire a « réussi à déterminer qu’un orage sec est à l’origine de l’incendie« , écartant la piste criminelle après avoir trouvé l’arbre qui a été frappé par la foudre.
– Canicule –
Quatre Canadairs espagnols et trois avions français sont arrivés sur place dimanche pour appuyer les pompiers portugais. Deux autres avions espagnols et deux italiens doivent arriver lundi, ainsi que des renforts terrestres, dans le cadre du mécanisme européen de protection civile, activé à la demande de Lisbonne.
« Mes pensées vont aux victimes au Portugal« , a indiqué le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Le Premier ministre grec Alexandre Tsipras a promis à Lisbonne « toute l’aide nécessaire » de la part des équipes de pompiers grecs.
Le Portugal a connu ce week-end une forte canicule, avec des températures dépassant les 40 degrés dans plusieurs régions.
Près d’une centaine d’incendies de forêt faisaient encore rage à travers le pays dimanche soir, combattus par plus de 2.000 pompiers.
Relativement épargné en 2014 et 2015, le pays avait été durement touché l’an dernier par une vague d’incendies qui avaient dévasté plus de 100.000 hectares sur son territoire continental.
Sur l’île touristique de Madère, où les feux ont fait trois morts en août, 5.400 hectares sont partis en fumée en 2016 et près d’une quarantaine de maisons ont été détruites.
En 1966, un feu dans la forêt de Sintra à l’ouest de Lisbonne avait provoqué la mort de 25 militaires qui avaient tenté en vain de combattre les flammes.
Trois Palestiniens ont attaqué au couteau et à l’arme à feu des policiers israéliens à la porte de Damas, l’une des entrées de la Vieille ville de Jérusalem, poignardant mortellement une policière de 23 ans, Hadas Malka, avant d’être abattus.
Peu après, l’EI a revendiqué –pour la première fois à Jérusalem– l’attaque et prévenu qu’elle ne serait « pas la dernière« .
Aussitôt, le Hamas et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) –le mouvement islamiste et la gauche historique– ont répliqué.
Sans clairement revendiquer la paternité de l’attentat, ils ont indiqué que les auteurs, Bara Ata, 18 ans, Oussama Ata, 19 ans, et Adel Ankouch, 18 ans, étaient issus de leurs rangs.
Contacté par l’AFP, un proche de l’un des assaillants a qualifié de « mensonge » la revendication de l’EI.
Le fait que l’EI mène ou revendique des attaques dans les Territoires occupés est une question particulièrement sensible pour les Palestiniens, et notamment pour le Hamas, lui-même considéré comme « terroriste » par les Etats-Unis et l’Union européenne. Régulièrement, ce groupe prend ses distances avec les jihadistes et accuse Israël et ses dirigeants de tenter de les associer à l’EI.
Après l’attaque, le Hamas et le FPLP ont évoqué un acte de « résistance » palestinienne face à 50 années d’occupation militaire israélienne des Territoires palestiniens dont Jérusalem-Est –où se trouve la Vieille ville.
L’EI essaie de « brouiller les cartes« , a dit le Hamas.
Les services israéliens estiment pour leur part qu’il est « impossible à ce stade de corroborer » la revendication de l’EI.
– Permis supprimés –
Une porte-parole de l’armée israélienne a laissé entendre que les trois assaillants appartenaient à un petit groupe local et non à des mouvements politiques organisés.
Le Shin Beth assure pourtant qu’ils ont déjà été impliqués dans des « activités terroristes« , qui leur ont valu plusieurs mois de prison.
Les conséquences de l’attaque de vendredi ne se sont pas fait attendre. Israël a annulé 250.000 permis d’entrée à Jérusalem attribués pour le ramadan à des Palestiniens.
Durant les quatre vendredis du mois de jeûne, Israël autorise exceptionnellement toutes les femmes et les hommes de plus de 40 ans de Cisjordanie occupée à se rendre sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam dans la Vieille ville.
Egalement à l’occasion du ramadan, des permis spéciaux supplémentaires –pour des réunions familiales par exemple– avaient été délivrés par Israël.
Ils ont été supprimés parce que le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas, a « encouragé le terrorisme » en dénonçant la mort des trois jeunes assaillants dans un communiqué, a argué le Cogat, un organe du ministère de la Défense israélien.
Samedi, la police israélienne a renforcé ses contrôles, renvoyant en Cisjordanie quelque 350 Palestiniens présents à Jérusalem sans permis.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a évoqué la possibilité d’interdire au public l’accès à la porte de Damas et a appelé l’Autorité palestinienne, ainsi que le reste du monde, à condamner l’attaque.
L’envoyé de l’ONU au Proche-Orient Nickolay Mladenov a dénoncé un acte « terroriste » qui ne peut être présenté comme « héroïque » comme l’ont fait des mouvements palestiniens.
– Mesures punitives –
Dans la nuit, l’armée israélienne a bouclé le village de Deir Abou Mechaal, d’où venaient les jeunes assaillants. Elle a « informé les familles qu’il était possible que leurs maisons soient détruites bientôt« , a affirmé à l’AFP le maire du village Imad Zahran.
Démolir la maison familiale est une mesure punitive qu’Israël a régulièrement prise depuis le début à l’automne 2015 d’une vague d’attaques qui se sont désormais notablement espacées.
Depuis le 1er octobre 2015, ces attaques et d’autres violences dans les Territoires palestiniens et Israël ont causé la mort de 272 Palestiniens, 42 Israéliens, deux Américains, deux Jordaniens, un Erythréen, un Soudanais et une Britannique, selon un décompte de l’AFP.
La majorité des Palestiniens tués sont des assaillants ou assaillants présumés, souvent jeunes, agissant seuls et armés de couteaux. Ils sont mus selon les experts par les vexations de l’occupation et l’absence d’horizon politique et économique.
Le gouvernement israélien impute ces attaques au refus de l’existence d’Israël.
Israël est largement préservé des agissements directs de l’EI, même si le groupe jihadiste a revendiqué le 10 avril un tir de roquette sur le pays depuis le Sinaï égyptien, où des groupes qui lui sont affiliés sont actifs.
En outre, Israël affirme que des attentats sur son sol ont été inspirés par l’EI, comme celui du 8 juin 2016 à Tel-Aviv (quatre morts), et que des dizaines d’Arabes israéliens combattraient avec l’EI en Irak et en Syrie.
Il « a été une chance pour tous les Allemands et Helmut Kohl a aussi changé ma vie de manière décisive« , a réagi la chancelière Angela Merkel au sujet de son mentor en politique.
« Il restera dans nos mémoires comme un grand Européen, comme le chancelier de l’Unité » du pays, a-t-elle dit depuis Rome, où elle doit rencontrer le pape François samedi.
Helmut Kohl avait pris sous son aile Mme Merkel, qui a grandi en RDA (l’Allemagne de l’Est communiste), après la Réunification. Elle finira par l’évincer en 1999 pour lui succéder à la tête de son parti conservateur, la CDU, à l’issue d’une bataille interne. Le chancelier ne le lui pardonnera jamais.
Le quotidien populaire Bild, le premier à avoir annoncé le décès et dont la direction était très proche de l’ex-chancelier, a précisé qu’il s’était éteint vendredi matin « dans sa maison de Ludwigshafen« , dans le sud-ouest de l’Allemagne.
Selon ce journal, il est mort « paisiblement » avec à ses côtés sa seconde épouse, Maike Kohl-Richter. « Il n’allait pas bien depuis plusieurs jours« , poursuit-il.
« Il n’était pas seulement le père de la réunification allemande, mais aussi un avocat de l’Europe et des relations transatlantiques« , a commenté le président américain Donald Trump dans un communiqué, assurant que « son héritage se poursuivra« .
« Artisan de l’Allemagne unie et de l’amitié franco-allemande : avec Helmut Kohl, nous perdons un très grand Européen« , a réagi le président français Emmanuel Macron.
« Très affecté« , le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a perdu « un ami personnel« , selon son porte-parole.
L’ex-chancelier avait été notamment avec le président français d’alors, François Mitterrand, l’un des initiateurs de l’Union économique et monétaire qui conduira à l’euro. Il a aussi jeté les bases de l’élargissement de l’UE vers l’Est après la fin de la Guerre Froide.
Helmut Kohl, en très mauvaise santé depuis des années et cloué dans un fauteuil roulant depuis 2009, avait notamment souffert d’un accident vasculaire cérébral et s’était cassé la hanche.
Il apparaissait peu en public et avait de graves difficultés d’élocution.
L’ex-chancelier restera dans l’histoire pour avoir forcé la main des dirigeants soviétique et américain Mikhaïl Gorbatchev et George H. W. Bush, mais aussi de ses alliés européens, afin que la RDA rejoigne la RFA en 1990, moins d’un an après la chute du Mur de Berlin.
« C’était sans aucun doute une personnalité exceptionnelle qui laissera son empreinte dans l’Histoire allemande, européenne et internationale« , a déclaré M. Gorbatchev.
M. Bush a salué « un vrai ami de la liberté » et « l’un des plus grands leaders de l’Europe d’après-guerre« .
Le président russe Vladimir Poutine a rendu hommage à un « partisan du développement des relations amicales entre nos deux pays« .
M. Kohl avait permis la fin de l’occupation militaire de l’Allemagne, imposée par les quatre puissances victorieuses du nazisme à partir de 1945, favorisant ainsi l’émergence d’une Allemagne forte sur la scène internationale.
Pourtant, quand à 52 ans il prend la tête en 1982 du gouvernement d’Allemagne de l’Ouest, il est la cible de railleries pour son côté rustique et provincial. Personne n’aurait alors parié que ce fils d’un fonctionnaire du fisc, issu d’une famille de la petite bourgeoisie catholique de Ludwigshafen, entrerait dans la mémoire collective européenne.
Mais le 9 novembre 1989, le mur de Berlin s’effondre et le chancelier conservateur, alors contesté dans son propre parti (CDU), endosse, pour reprendre ses propres termes, « le manteau de l’Histoire« .
Vite, il perçoit l’appétit des Allemands de l’Est pour une unification des deux Etats et l’obtient, malgré les craintes qu’elle suscite.
Dans les rues de Berlin, les Allemands saluaient vendredi soir la mémoire d’Helmut Kohl, à l’image de Viktor Martens : « c’était un grand homme, qui a beaucoup fait pour l’Allemagne. Il a été l’un des plus grands hommes politiques de l’après-guerre« , a-t-il déclaré à l’AFP.
– Fin de carrière ternie –
Sa fin de carrière sera moins glorieuse, ternie par un scandale de caisses noires pour le financement de son parti. Il finira par reconnaître avoir recueilli des dons occultes et Angela Merkel en profitera pour prendre sa place.
Plus récemment, en avril 2016, Helmut Kohl a dénoncé la politique d’accueil de son ancienne protégée, qui a permis l’arrivée de près d’un million de migrants en 2015, et reçu le Premier ministre hongrois Viktor Orban, farouche détracteur de la chancelière.
Les soubresauts de sa vie privée, étalés dans divers livres et journaux allemands – brouilles avec ses enfants, polémique sur le rôle de sa nouvelle femme, manière dont il a traité sa première épouse malade, Hannelore, qui s’est suicidée en 2001 – ont achevé d’assombrir ses dernières années.
Le politologue et le metteur en scène, créateur de la série Le Bureau des légendes, diffusée sur Canal +, décortiquent, chacun à sa manière, le terrorisme français. L’Express les a réunis pour la première fois.
Malheureux finaliste de la Ligue des Champions 2017, le club de la Juventus de Turin se projette déjà vers la saison prochaine en dévoilant son nouveau maillot pour la saison 2017/2018. Le club de la Vieille Dame dévoile par la même occasion son nouveau logo.
Pour le design du maillot à domicile, Adidas est resté sur les bandes blanches et noires, propres à la Juventus de Turin. On retiendra également un col mao, lui apportant une touche vintage.
Contrairement à certains maillots, le sponsor Jeep dispose de tons noirs et blancs, apportant une certaine discrétion. Mais le gros changement pour la saison prochaine reste le logo de la Juventus. Un J moderne et épuré qui connait sa plus grosse évolution depuis la création du club en 1897.
Sablant le champagne, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et son homologue panaméenne Isabel Saint Malo de Alvarado ont signé à Pékin le communiqué officialisant l’établissement des relations.
Le communiqué précise que « Panama rompt aujourd’hui même ses relations diplomatiques » avec Taïwan « et s’engage à cesser toute relation (officielle) ou tout contact officiel avec Taïwan« .
Depuis la prise du pouvoir par les communistes à Pékin en 1949 et la fuite des nationalistes à Taïwan, les deux gouvernements rivaux se livrent à une guerre diplomatique.
Mais Taipei ne compte plus que 20 Etats le reconnaissant dans son camp, parmi lesquels le Vatican et de petits pays essentiellement situés dans le Pacifique ou en Amérique latine.
« Nous condamnons avec force Pékin, qui manipule la politique dite de ‘la Chine unique’ pour continuer à réduire l’espace international de Taïwan par divers moyens« , a immédiatement réagi la présidence taïwanaise.
« Ce genre d’actions n’est pas seulement une menace évidente sur la survie et le bien-être du peuple taïwanais, mais aussi une provocation délibérée contre la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et dans la région« , a-t-elle ajouté.
– ‘Donner une leçon’ –
Les tensions diplomatiques, atténuées sous le précédent gouvernement taïwanais, ont repris depuis l’arrivée au pouvoir l’an dernier du parti de la présidente Tsai Ing-wen, opposée au principe de « la Chine unique« , selon lequel Pékin interdit à tout pays d’entretenir des relations officielles avec des dirigeants taïwanais.
Mme Tsai a particulièrement agacé Pékin en réussissant début décembre à parler au téléphone avec Donald Trump, alors qu’aucun président américain n’avait plus adressé la parole à un président taïwanais depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Chine en 1979.
Cela « a renforcé la détermination de Pékin à donner une leçon à Taïwan« , observe le politologue Willy Lam, de l’Université chinoise de Hong Kong.
En Amérique centrale, tous les pays reconnaissaient Taïwan jusqu’à ce que le Costa Rica rompe en 2007 ses relations diplomatiques avec cette île.
« Taïwan a été un grand ami du Panama et nous lui sommes très reconnaissants pour son amitié et sa coopération pour le développement de notre pays quand nous avions des relations diplomatiques« , a déclaré le président panaméen Juan Carlos Varela dans une allocution.
– ‘Un pont pour l’Asie’ –
« Le Panama peut devenir un pont pour l’Asie vers toute l’Amérique latine » en se rapprochant des Chinois, a estimé le ministre panaméen du Commerce, Augusto Arosemena, sur la chaîne de télévision Telemetro.
Il a rappelé que la Chine était deuxième utilisateur du canal de Panama derrière les Etats-Unis et le quatrième partenaire commercial de son pays : « le Panama exporte pour plus de 50 millions de dollars de produits vers la Chine. Nous voyons (l’établissement de liens diplomatiques) comme une étape positive qui générera énormément d’opportunités pour Panama« .
« L’Amérique latine reste un bastion pour Taïwan en nombre de pays » le reconnaissant officiellement, 11 entre l’Amérique centrale et les Caraïbes, souligne Margaret Myers, directrice du programme Chine et Amérique latine du centre d’études Inter-American Dialogue, à Washington.
Mais « il semble que de nombreux pays arrivent à la conclusion que des liens forts avec Pékin, pour attirer des investissements et améliorer les relations commerciales, sont peut-être dans leur plus grand intérêt« .
« Cela ne me surprendrait pas si l’on voyait le Nicaragua être le prochain à basculer« , estime-t-elle, ce pays accueillant notamment un chantier de canal interocéanique à capitaux chinois destiné à concurrencer celui de Panama.
L’annonce de mardi survient une semaine après le début de la construction par les Chinois d’un port de conteneurs, avec des installations de gaz naturel, dans la province de Colon (nord du Panama).
Des multinationales et des entreprises chinoises de nombreux secteurs (banque, énergie, logistique, télécommunications et technologies) se sont établies ces dernières années au Panama.
Ce pays espère toutefois garder des liens économiques avec Taïwan : « Nous souhaitons que l’on puisse ouvrir des bureaux commerciaux dans les deux pays (même si) cela dépendra aussi de la décision de Taïwan« , a dit le vice-ministre des Affaires étrangères du Panama, Luis Miguel Hincapié.
À deux semaines du bac, les bacheliers sont en pleine révision. Sites web, applications, vidéos, annales… Les moyens de s’entraîner ne manquent pas.
47 millions d’électeurs sont appelés à se rendre dans les bureaux de vote, ouverts depuis 8h00 en métropole pour ce premier tour des législatives, dont une clé sera le taux de participation. Ils fermeront à 18h, ou 20h dans les grandes villes.
Le Premier ministre Edouard Philippe a tôt accompli son devoir électoral dans sa ville du Havre, via une machine électronique à voter.
Emmanuel Macron doit en fin de matinée glisser son bulletin dans une urne au Touquet (Pas-de-Calais). L’ancien président François Hollande a lui voté dans son fief corrézien de Tulle, tel un citoyen ordinaire.
Comme pour la présidentielle, 50.000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour sécuriser le scrutin. Un dispositif renforcé, sur fond de menace terroriste, quatre jours après l’attaque d’un policier devant Notre-Dame de Paris, et une campagne des législatives en Grande-Bretagne endeuillée par des attentats.
7.877 candidats, dont un peu plus de 42% sont des femmes, se disputent 577 sièges.
Les sondages prédisent un net succès au parti présidentiel de la République en marche (REM), mais l’abstention pourrait atteindre un niveau record sous la Ve République, ce qui introduit un élément d’incertitude. Elle est évaluée entre 40% et 51% dans les dernières enquêtes.
Les électeurs ultramarins d’Amérique, consultés dès samedi, se sont pour la plupart moins mobilisés qu’il y a cinq ans, à l’exception de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon (59% de participation), où la ministre des Outres-Mer Annick Girardin (PRG), a été mise en ballottage. En 2012, elle avait été élue dès le premier tour.
En Guadeloupe, en Guyane, à Saint-Martin et Saint-Barthélémy, les candidats REM se sont qualifiés pour le second tour. En Martinique, les trois députés sortants se retrouvent en ballotage favorable.
En métropole aussi, plus l’abstention sera forte, plus il sera difficile d’éviter de disputer un second tour dans une semaine: il faut réunir à la fois la moitié des suffrages exprimés et le soutien d’au moins 25% des inscrits pour échapper au ballottage.
La REM est créditée d’environ 30% d’intentions de vote, ce qui pourrait lui permettre de dépasser la majorité absolue (289) dans la nouvelle Assemblée, avec selon les projections de 370 à plus de 400 députés.
– Le PS menacé de débâcle –
Édouard Philippe, qui espère une solide majorité pour appuyer son gouvernement, est pourtant resté prudent jusqu’au dernier jour de campagne: « Ce n’est jamais acquis« , a-t-il dit vendredi.
Si Emmanuel Macron obtient la majorité absolue, « ce serait un exploit politique total. Cela signifierait, en tout cas pour quelque temps, la destruction des partis traditionnels« , analyse Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel.
« L’effet de souffle de la présidentielle » fait que les intentions de vote en faveur des candidats de la REM dépassent souvent largement le score réalisé par Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle, note Frédéric Dabi, directeur-adjoint de l’Ifop.
Les Républicains sont, eux, crédités de 20% à 23% d’intentions de vote et de 100 à 150 sièges, ce qui en ferait le deuxième groupe parlementaire.
Une débâcle s’annonce pour le Parti socialiste au pouvoir depuis 2012, crédité de moins de 10% des intentions de vote. Alors qu’il avait fait élire près de 300 députés dans la dernière législature, il pourrait en garder à peine le dixième.
Quant au Front national et à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui s’annoncent comme les troisième et quatrième forces électorales du pays en voix, ils semblent dans l’impossibilité de capitaliser sur le bon score de leurs candidats à la présidentielle.
Cinq semaines après l’élection d’Emmanuel Macron, l’affaire immobilière impliquant Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires et candidat REM dans le Finistère, semble avoir eu un impact très limité sur les intentions de vote, selon les sondeurs, qui estiment en revanche que le débat sur la réforme du Code du travail pourrait peser.
Une certitude, le renouvellement de l’Assemblée est assuré avec près de 40% des députés sortants qui ne se représentent pas, l’entrée en vigueur de la loi sur le non-cumul des mandats et l’émergence d’une nouvelle génération de candidats.
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Maison Blanche, département d’Etat et Pentagone: les déclarations se sont enchaînées à Washington, qui est ainsi entré, après plusieurs jours de propos contradictoires et tweets semant la confusion, de plain-pied dans la crise sans précédent agitant le Golfe.
« La nation du Qatar, malheureusement, a historiquement financé le terrorisme à un très haut niveau« , a accusé Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l’Egypte et le Yémen ont rompu lundi leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu’ils accusent de « soutenir le terrorisme« , interrompant leurs liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec le petit émirat gazier.
Un séisme diplomatique survenu 15 jours à peine après une visite à Ryad de Donald Trump, qui avait alors demandé aux pays musulmans d’agir de manière décisive contre l’extrémisme religieux.
De son côté, le chef de la diplomatie américaine Rex Tillserson s’est montré plus conciliant avec le Qatar, tout en l’appelant à de nouveaux progrès dans la lutte antiterroriste.
Il a en particulier appelé l’Arabie saoudite et ses alliés a alléger le blocus, déplorant ses conséquences humanitaires sur la population et soulignant qu’il « gênait » la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).
Le petit pays du Golfe abrite en effet la base militaire américaine stratégique d’Al-Udeid, pièce maîtresse, avec ses 10.000 hommes, du dispositif des Etats-Unis au Moyen-Orient.
« Si les opérations actuelles sur la base d’Al-Udeid n’ont pas été interrompues ou restreintes, la situation en cours gêne notre capacité à planifier des opérations militaires à long terme« , a expliqué le porte-parole du Pentagone, Jeff Davis.
« Le Qatar reste essentiel aux opérations aériennes de la coalition pour combattre l’EI et dans la région« , a-t-il souligné.
– Accusations ‘sans fondements’ –
Cinq jours après le choc de la rupture des relations par l’Arabie saoudite et ses alliés avec le Qatar, l’émirat cherchait de son côté vendredi des soutiens à l’étranger.
Son ministre des Affaires étrangères, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, a effectué dans la matinée une visite surprise en Allemagne avant de se rendre samedi à Moscou pour y rencontrer son homologue Sergueï Lavrov. Selon des responsables qataris, M. Al-Thani s’est également entretenu par téléphone avec Rex Tillerson.
« Il y a actuellement des efforts de pays amis pour limiter la crise« , a déclaré M. Al-Thani. A ses côtés, le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel a confirmé que des discussions, en concertation avec les Etats-Unis et des alliés régionaux, étaient en cours.
Juste après leur entretien, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani a tweeté: « Nous sommes tous les deux d’accord sur le fait que le blocus (…) du Qatar est inacceptable« .
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les pays ayant rompu avec le Qatar ont publié une liste de « terroristes » soutenus, selon eux, par Doha et répertoriant 59 personnes et 12 entités « liées au Qatar et au service d’un programme politique suspect du Qatar« .
La Banque centrale des Emirats a ordonné vendredi le gel des avoirs des personnes et entités listées. Parmi elles figurent des responsables et des organisations originaires d’Egypte, du Bahreïn ou de Libye, comme le leader controversé d’une association de religieux sunnites, Youssef al-Qaradawi.
Doha a dénoncé des accusations « sans fondements« .
Jeudi, le ministre Al-Thani avait affirmé à l’AFP que son pays excluait que la tourmente actuelle ne dégénère en conflit armé.
Ryad et ses alliés avaient justifié lundi la rupture des relations par les liens qu’entretient, selon eux, le Qatar avec « des organisations terroristes et des groupes sectaires cherchant à déstabiliser la région, parmi eux les Frères musulmans, Daech (acronyme en arabe du groupe Etat islamique) et Al-Qaïda« .
Ces pays reprochent aussi au Qatar son rapprochement avec l’Iran chiite, qui a fait savoir de son côté qu’il était prêt à approvisionner le Qatar par bateau, une traversée de 12 heures dans les eaux du Golfe.