Fuyant le dernier quartier où ils étaient retranchés, les djihadistes de l’organisation Etat islamique ont emmené avec eux 2000 civils vers Jarablous, un autre de leurs fiefs.
La ville était un bastion de l’organisation Etat islamique entre la frontière turque et sa capitale en Syrie, Raqqa. Conquise il y a une semaine par une alliance de combattants arabes et kurdes regroupés au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS), un de ses quartiers restait encore aux mains de Daech.
« Utilisés comme boucliers humains »
« En se retirant d’al-Sireb, le dernier quartier où ils étaient retranchés à Minbej, les djihadistes ont enlevé quelque 2000 civils dont des femmes et des enfants », a indiqué à l’AFP un porte-parole militaire des FDS. « Ils ont utilisé ces civils comme boucliers humains ce qui nous a empêchés de les prendre pour cible ». L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un vaste réseau de sources, a confirmé l’enlèvement.
Selon l’OSDH, les prisonniers ont été emmenés dans 500 voitures en direction de Jarablous, un autre fief de l’EI à une quarantaine de kilomètres au nord, tout près de la frontière turque. Les voitures utilisées appartenaient à des civils habitant dans le quartier d’al-Sireb, selon l’OSDH. Dans ce quartier, les FDS assurent avoir sauvé « 2500 habitants qui étaient détenus par l’EI ».
437 victimes civils dans le siège de Minbej
Les FDS continuaient de ratisser ce vendredi après-midi ce quartier, où il resterait une centaine de djihadistes retranchés. Les combats, qui ont commencé par des bombardements de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, durent depuis le 31 mai.
Selon l’OSDH, 437 civils ont été tués, dont 105 enfants, dans la ville et sa région depuis le début du siège. Parmi les civils, 203 ont péri dans les frappes de la coalition. Durant la même période, 299 membres des FDS on péri, ainsi que 1019 djihadistes, ajoute l’ONG.