En novembre 2015, onze membres d’une association alors présidée par Azouz Begag ont passé un séjour de trois jours dans un gîte d’Indre-et-Loire, dont les gestionnaires attendent toujours d’être payés. Le nom de l’ancien ministre a été utilisé à mauvais escient. Il a porté plainte.
Contrairement à ce que nous avons écrit, relayant une information de France Bleu Touraine, l’ancien ministre chargé de l’égalité des chances, Azouz Begag, n’a jamais laissé une ardoise de 1486 euros dans un gite d’Indre-et-Loire.
La radio assurait au début du mois qu’Azouz Begag se serait offert en novembre 2015, avec dix membres de l’association Emir Abdelkader, dont il était alors président d’honneur, un long week-end dans un gîte du département. Trois jours réservés par l’association dans le grand gîte du Domaine de Clairaies à, Artannes-sur-Indre, près de Tours, à l’occasion de la journée dédiée à la mémoire du chef militaire algérien, poète, philosophe et théologien du XIXe siècle au Château d’Amboise.
Près d’un an après, les propriétaires de l’établissement racontent n’être toujours pas payés. Mais la gérante du gite, Nathalie Cariou, a mis hors de cause l’ancien ministre, dont le nom aurait été utilisé à mauvais escient. « Il est bien venu, mais il n’est absolument pas en cause dans cette histoire. Il s’est fait avoir comme nous. Il était président d’honneur d’une association dont on n’est même pas sûrs de l’existence », a-t-elle expliqué à France 3.
Azouz Begag a déposé plainte
De son côté, Azouz Begag a toujours récusé toute responsabilité dans cette affaire. « Je ne suis plus président d’honneur de l’association (…) Je n’étais absolument pas au courant de cet impayé. J’essaye de contacter depuis les responsables de l’association mais personne ne me répond. Je les contrains de payer la facture », indiquait-il début octobre à France Bleu. Il vient de déposer plainte.
La gérante du gite met désormais en cause la vice-présidente de l’institut Emir Abdel Kader, qui aurait selon elle utilisé le nom d’Azouz Begag pour escroquer l’établissement. « Depuis un an, cette dame nous mène en bateau. Nous avons envoyé des mails et essayé de la joindre par téléphone. Plusieurs fois, elle nous a répondu que le règlement avait été envoyé et encaissé. Pas par nous en tous cas. On n’a même pas réussi à avoir une adresse », s’est indignée Nathalie Cariou devant les caméras de France 3. Elle ne pense pourtant pas lancer des poursuites judiciaires, souhaitant passer à autre chose.
De son côté, L’Express tient à présenter ses excuses à Azouz Begag pour avoir contribué à faire circuler de bonne foi une information erronée à son sujet, sans en vérifier suffisamment la source et l’authenticité.