Six ministres syriens apparaissent désormais sur la liste noire établie par les Etats-Unis. Conséquence: leurs éventuels avoirs dans le pays sont gelés.
Les Etats-Unis ont annoncé ce vendredi avoir placé sur leur liste noire économique six ministres de Syrie, dont celui des Finances Mamun Hamdan, et des responsables de la banque russe Tempbank pour leur rôle dans les « violences » commises par le régime de Bachar el-Assad.
Le gouverneur de la banque centrale syrienne Dureid Durgham, le ministre syrien du pétrole Ali Ghanem ainsi que la compagnie aérienne syrienne Cham Wings sont également visés par ces sanctions du Trésor américain qui gèlent leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis et les isolent financièrement.
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Le Trésor a également ciblé deux entreprises contrôlées par le milliardaire et cousin du président Bachar el-Assad, Rami Makhlouf, qui figure lui-même sur la liste noire américaine depuis 2008.
« Le gouvernement […] doit répondre de ses actes barbares »
Ces nouvelles sanctions sont annoncées alors que le régime syrien vient d’annoncer avoir repris la ville d’Alep après une intense campagne de bombardements, signant sa plus grande victoire depuis le début de la guerre qui a fait plus de 310.000 morts en cinq ans dans le pays.
« Les attaques quotidiennes menées contre les civils par le gouvernement de Bachar el-Assad sont répréhensibles et le gouvernement comme ses collaborateurs doivent être isolés et répondre de leurs actes barbares », a affirmé Adam Szubin, sous-secrétaire au Trésor en charge des sanctions financières.
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Selon les autorités américaines, les personnes et entreprises sanctionnées ont apporté leur soutien au gouvernement syrien, agi en son nom ou facilité le programme « d’armes de destruction massive » qui serait développé par Damas.
Au cours des récentes années, Européens et Américains ont multiplié les sanctions contre le régime de Bachar el-Assad pour avoir réprimé dans le sang un soulèvement qui s’est transformé en conflit à grande échelle.