Paris – La Bourse de Paris a clôturé en recul jeudi (-0,52%), prenant le temps de respirer après six séances de hausse d’affilée et de digérer des publications d’entreprises toujours nombreuses.
L’indice CAC 40 a cédé 25,40 points à 4.899,46 points dans un volume d’échanges peu étoffé de 3,3 milliards d’euros. Mercredi, il avait fini en hausse de 0,59%, atteignant son plus haut niveau en clôture depuis novembre 2015.
Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a reculé de 0,31% et celle de Londres de 0,34%. Par ailleurs l’Eurostoxx a perdu 0,38%.
La cote parisienne avait ouvert quasiment stable, avant de refluer légèrement.
« Le marché parisien temporise un peu après avoir suivi de façon un peu retardée l’ascension des marchés américains« , a relevé auprès de l’AFP Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.
« Mais la baisse est essentiellement liée à des facteurs techniques, car au regard de la qualité des publications d’entreprises aussi bien en France qu’en Europe, il n’y a pas de raison que la tendance se retourne« , a-t-il complété.
« La saison des résultats dans son ensemble est satisfaisante avec beaucoup d’éléments positifs et même quelques surprises au-delà du consensus des analystes, ce qui offre au marché le potentiel de dépasser facilement les 5.000 points » avant d’arriver aux premières échéances électorales européennes en mars aux Pays-Bas, a-t-il estimé.
Du côté des indicateurs, l’essentiel des publications était concentré outre-Atlantique. Les inscriptions hebdomadaires au chômage y ont augmenté moins que prévu et les mises en chantier de logements ont légèrement baissé en janvier, mais ont été révisées en nette hausse le mois d’avant.
L’activité manufacturière de la région de Philadelphie a de son côté fortement progressé en février.
« Les signaux macroéconomiques sont bons aussi globalement« , a souligné M. Rozier.
Les investisseurs ont par ailleurs pris connaissance d’une communication de la Banque centrale européenne montrant que son bénéfice a encore progressé en 2016, soutenu par le programme de rachats massifs de dettes qui a également fait gonfler son bilan à plus de 3.000 milliards d’euros.
– Air France-KLM décolle –
Sur le front des valeurs, les publications d’entreprises ont continué à animer la cote.
Air France-KLM a bondi (+12,60% à 6,18 euros) grâce à un bénéfice net de 792 millions d’euros pour 2016, en forte hausse après la vente de sa filiale de restauration à bord Servair.
Schneider Electric a cédé 4,17% à 66 euros, pénalisé par la prudence des objectifs qu’il s’est fixés.
Capgemini a pris 3,05% à 81,49 euros, le marché regardant davantage le chiffre d’affaires en hausse de 7,9%, à 12,54 milliards d’euros, que le bénéfice net en baisse de 18% en 2016, à 921 millions d’euros, à cause d’éléments exceptionnels.
Airbus a reculé (-0,83% à 65,77 euros). Le ministère de la Défense autrichien va poursuivre le groupe pour une affaire de fraude et de corruption dans le cadre d’une vente controversée d’avions de combat Eurofighter à l’Autriche.
TF1 a été dynamisé (+5,79% à 10,60 euros) par l’amélioration de sa rentabilité attendue d’ici à fin 2017, malgré une chute de son bénéfice net en 2016.
Imerys a été soutenu (+0,50% à 76,74 euros) par un bénéfice net 2016 multiplié par plus de quatre, à 292,8 millions d’euros.
Vilmorin a gagné 2,17% à 65,49 euros après avoir réduit d’un tiers sa perte nette au 1er semestre de son exercice 2016-2017, à 38,8 millions d’euros, porté par une croissance de 10% de son chiffre d’affaires à 503 millions d’euros.
A l’inverse, Sequana a chuté de 20,65% à 1,46 euro. Le papetier va se placer sous la protection du Tribunal de commerce de Nanterre après la décision de la Haute Cour de Londres le condamnant à verser 138 millions d’euros à British American Tobacco (BAT), et annonce le projet de coter sa filiale Antalis.
Cac 40 (Euronext)