Kalutara (Sri Lanka) – Le bilan des pluies de mousson au Sri Lanka, les plus meurtrières depuis plus de dix ans, s’est alourdi lundi à 169 morts, ont annoncé les services de secours.
Des précipitations torrentielles vendredi ont causé inondations et glissements de terrain dans cette île de l’océan Indien et forcé un demi-million de personnes dans le sud et dans l’ouest du pays à quitter leur domicile.
102 personnes sont toujours portées disparues et 88 autres restent hospitalisées, a par ailleurs indiqué le Disaster Management Centre (DMC). Près de 2.000 maisons ont été détruites.
« J’ai cru que ma fin était arrivée« , a raconté à l’AFP J. H. Siripala, un charpentier qui s’est retrouvé dimanche immergé dans l’eau lorsqu’une main bienveillante lui a lancé une corde salvatrice.
« J’habite dans cette zone depuis 27 ans, des inondations nous en avons traversées, mais je n’avais jamais vu autant d’eau« , a-t-il témoigné à bord d’un bateau de secouristes.
De nouvelles pluies de mousson prévues lundi et mardi par les services météorologiques pourraient venir compliquer les efforts des secours.
L’armée a mobilisé des hélicoptères, des bateaux et des véhicules amphibie pour porter assistance aux sinistrés et distribuer de la nourriture et des produits de première nécessité.
« Nous avons réussi à accéder à toutes les communautés sinistrées« , a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée Roshan Seneviratne.
Lors de l’une de ces opérations dans la ville de Baddegama, un hélicoptère militaire s’est écrasé contre une maison. Les onze membres de l’équipage sont sortis indemnes de cet accident, qui n’a pas fait de victime.
Le Sri Lanka a également lancé un appel à l’aide internationale. L’Inde a notamment dépêché plusieurs navires militaires comptant entre autres une équipe médicale.
Les Nations unies ont annoncé qu’elles enverraient des conteneurs d’eau et des tablettes de purification de l’eau. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) doit fournir des médicaments dans les zones sinistrées.
Il s’agit des pires inondations au Sri Lanka depuis mai 2003, quand 250 personnes avaient été tuées et 10.000 maisons détruites par des pluies de mousson particulièrement fortes.
L’année dernière, la mousson avait coûté la vie à une centaine de personnes.