Près de deux mois après l’attaque à Bamako, au Mali, contre l’hôtel Radisson Blue, de nouvelles attaques terroristes ont touché vendredi soir Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. L’hôtel Splendid, prisé des occidentaux, et un restaurant ont été pris pour cible par des hommes armés d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Le groupe terroriste a revendiqué les attaques.
Le bilan est de 29 morts dont deux Français et deux Suisses.Les victimes seraient de 18 nationalités différentes, a indiqué une source sécuritaire. Aucun bilan officiel n’a, pour l’heure, été donné. Leila Alaoui, une photographe franco-marocaine, fait partie des blessés. D’après l’ONG genevoise FIFDH, elle a été opérée et « son état semble stable ». L’assaut et les opérations antiterroristes, menées par les forces armées burkinabées avec l’aide de membres des forces spéciales françaises, se sont achevées en fin de matinée. Le dernier assaut a eu lieu dans l’hôtel Yibi, à proximité du Splendid et du restaurant Cappuccino, visés par les terroristes. Dans ces deux établissements, l’assaut avait été donné vers deux heures du matin, dans la nuit de vendredi à samedi, avant de s’achever dans la matinée. Ces opérations font suite aux attaques vendredi soir menées par des terroristes du groupe djihadiste Al-Mourabitoune, lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Vers 20h30, ils ont mitraillé deux établissements, le Taxi-Brousse et le Cappuccino, avant de faire irruption un quart d’heure plus tard dans l’hôtel Splendid, un établissement de luxe de 147 chambres situé au coeur de Ouagadougou et fréquenté par des Occidentaux et des employés des agences des Nations unies. D’après BBC Afrique, ils se seraient déguisés en clients pour passer les contrôles de sécurité. Dans un enregistrement audio, un des assaillants annonce agir « pour venger le Prophète » et a proféré des menaces contre la France.Plus tôt dans la journée vendredi, des hommes armés avaient attaqué des gendarmes en mission dans le nord, près de la frontière avec le Mali, faisant deux morts, un gendarme et un civil. Cette attaque à Ouagadougou reste toutefois inédite, le Burkina Faso ayant jusqu’alors été épargné par les attentats terroristes qui secouent la région.