Chaos au Parlement sud-africain pour le discours à la nation du président Zuma

Le Cap – Le discours à la Nation du président sud-africain, sous pression d’appels de l’opposition à démissionner, a donné lieu jeudi à une bagarre générale suite à l’expulsion violente de députés qui tentaient d’empêcher Jacob Zuma de s’exprimer.

Une trentaine d’agents de sécurité ont été envoyés pour faire sortir de force les députés d’opposition du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) et ont échangé des coups avec les élus.

Pendant plus d’une heure, ces derniers, vêtus de leurs traditionnelles combinaisons rouges de mineurs et de femme de ménage, avaient interrompu le président Zuma, estimant qu’il n’était pas légitime pour s’exprimer car il a violé la Constitution.

« En face de nous est assis un homme incorrigible, pourri jusqu’à la moelle« , a lancé le leader des EFF, Julius Malema, désignant Jacob Zuma. « Vous êtes un délinquant constitutionnel« , a renchéri Mbuyiseni Ndlozi, un autre député EFF.

En mars, la justice avait en effet reconnu le chef de l’État coupable de violation de la Constitution pour avoir fait payer par le Trésor public des travaux de modernisation de sa résidence privée du KwaZulu-Natal (est). Il en a depuis remboursé une petite partie, soit un demi-million d’euros.

Après cette bagarre, les députés du principal parti d’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), ont décidé de quitter le Parlement, en guise de protestation.

Après les incidents, la présidente de l’Assemblée, Baleka Mbete a signalé que des gaz lacrymogène avaient été utilisés pendant les échauffourées et promis qu’une enquête serait ouverte prochainement à ce sujet.

Avec plus d’une heure de retard, le président Zuma a pu commencer son discours devant les parlementaires des deux Chambres.

« Enfin« , s’est-il exclamé en riant, à son arrivée au pupitre.

Pendant qu’il démarrait son discours, la police dispersait à coups de grenades assourdissantes des militants de l’EFF et du Congrès national africain (ANC) de M. Zuma, pour éviter des affrontements dans les rues du Cap.

– Haute sécurité –

Dans un discours sans relief de plus d’une heure, le président a abordé de nombreuses thématiques, y compris celles de la réforme agraire et de la diversité raciale, deux sujets sensibles en Afrique du Sud.

« Ce sera difficile, si ce n’est impossible, d’atteindre une vraie réconciliation tant que la question du partage des terres ne sera pas résolue« , a-t-il dit.

Le chef de l’État a précisé que seuls 9,8% des terres cultivables du pays appartenaient à des Noirs, plus de 20 ans après la fin de l’apartheid.

« Après vingt-deux ans de démocratie, la majorité des Noirs n’ont toujours aucun pouvoir économique (…) et ne sont pas satisfaits« , a-t-il constaté.

C’est la troisième année consécutive que le discours à la Nation de M. Zuma est perturbé par des députés EFF.

En 2015, ils avaient déjà été expulsés par les agents de sécurité aidés par des policiers, tandis que l’an dernier ils avaient quitté d’eux mêmes l’assemblée en chantant des slogans hostiles au chef de l’État.

Cette année, le discours de Jacob Zuma s’est tenu sous haute sécurité avec le déploiement de 441 soldats en renfort des forces de police pour « maintenir l’ordre et la loi » aux abords du Parlement.

Selon Daniel Silke, analyste indépendant interrogé par l’AFP, ce déploiement sécuritaire montre « la nervosité avec laquelle l’ANC arrive à cet événement« .

L’année 2016 a été difficile pour Jacob Zuma puisqu’après avoir été reconnu coupable de violation de la Constitution, il a été considéré comme le principal responsable de la défaite électorale en août de son parti, mis en minorité dans quatre des six plus grandes villes du pays.

En octobre, la publication d’un rapport officiel mettant en lumière ses relations troubles avec une richissime famille d’affaires d’origine indienne, les Gupta, l’a un peu plus affaibli.

L’état de l’économie sud-africaine, au ralenti depuis plusieurs années, ne joue pas non plus en faveur du chef de l’État qui a néanmoins assuré jeudi que le pays entrait dans une phase de « reprise économique« , prédisant une croissance de 1,3% en 2017, contre 0,5% l’an dernier.

Jacob Zuma doit rester chef de l’État jusqu’en 2019, mais il quittera son poste de président de l’ANC à la fin de l’année, ouvrant ainsi une guerre de succession.

A moins que la réouverture de près de 800 charges de corruption dans une vieille affaire de contrat d’armement, une autre épée de Damoclès au-dessus de sa tête, ne vienne écourter son mandat.

Penelopegate: le résumé de l’affaire qui empoisonne François Fillon en 9 actes

Entre révélations, démentis et approximations, difficile de suivre les rebondissements de l’affaire Fillon et des soupçons d’emploi fictif contre son épouse, Penelope Fillon. L’Express vous aide.

Depuis mercredi dernier, François Fillon est au coeur d’une tempête judiciaire et médiatique: il est soupçonné d’avoir fourni un emploi fictif d’attachée parlementaire à sa femme Penelope sur plusieurs années, mais d’avoir aussi fait travailler ses enfants. En parallèle, d’autres affaires commencent à sortir. L’Express rembobine le fil de l’histoire.

EN DIRECT >> Penelopegate: les députés LR commencent à lâcher François Fillon

Acte 1. Les révélations choc du Canard enchaîné

Mardi soir, le Canard enchaîné révèle que la femme de François Fillon, Penelope, a été rémunérée près de 10 ans comme attachée parlementaire de son mari, puis du suppléant de celui-ci, mais aussi par la Revue des deux mondes, propriété d’un ami du candidat. Pour un montant global de 500 000 euros.

Si un parlementaire peut tout à fait embaucher un proche, l’hebdomadaire satirique, témoignages à l’appui, met en doute la réalité du travail effectué par l’épouse de l’ancien Premier ministre. L’accusation est rude pour François Fillon, et les soupçons viennent entacher son image d’homme irréprochable qu’il a façonnée.

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Le cas de la Revue des Deux Mondes est éloquent. Entre 2011 et 2014, la revue n’employait qu’une personne, pour un salaire annuel de 12 719 euros. Selon les informations de L’Express, cette somme passe à 58 453 euros en 2013 et 72 427 euros en 2013, en raison de l’embauche de Penelope Fillon. Or, sur cette période, l’épouse de l’ancien Premier ministre n’a publié que deux notes de lecture.

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Acte 2. L’opération transparence un peu ratée de Fillon

Après une première réaction a minima où il parle d’attaques « misogynes » et des déclarations contradictoires et très peu convaincantes de ses lieutenants dans différents médias, François Fillon reprend les choses au main et s’invite au 20 h de TF1 le jeudi. Il dénonce les calomnies et affirme que sa femme a fourni un travail « quotidien et réel » comme attachée parlementaire.

Pour déminer le terrain, et éviter une nouvelle polémique, il révèle avoir rémunéré deux de ses enfants « qui étaient avocats » lors de son mandat de sénateur, entre 2005 et 2007. Problème, Marie et Charles Fillon n’étaient pas, à l’époque, encore diplômés. Ils ont respectivement prêté serment fin 2007 et en 2010.

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François Fillon voulait jouer la carte de la transparence? Raté, il s’embourbe un peu plus et force son entourage à voler à son secours. « [Concernant ses enfants], c’est une imprécision de langage, explique rapidement un proche qui précise que François Fillon voulait dire que ses enfants ‘sont avocats’ aujourd’hui, et non pas qu’il l’étaient à l’époque. » Une nuance, et de taille.

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Acte 3. Les révélations de Mediapart

« Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille », avait coutume de dire Jacques Chirac. François Fillon ne peut qu’acquiescer. Samedi, Mediapart révèle que l’ancien sénateur a perçu une partie des crédits réservés à la rémunération d’assistants lors de son passage au Sénat, entre 2005 et 2007, grâce à un système de commissions occultes.

Le lendemain, le JDD en rajoute une couche. Et précise que l’ex-sénateur « a perçu sept chèques à son nom » pour « un montant total de l’ordre de 21 000 euros » correspondant à des « reliquats de crédits d’assistants ». Une enquête est actuellement en cours sur ce dossier.

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Acte 4. La nouvelle contre-attaque de Fillon à la Villette

Il s’agit pour François Fillon d’éteindre l’incendie et de relancer sa campagne avec son premier gros meeting à La Villette. Devant son épouse, installée au premier rang, François Fillon défend son image d’homme vertueux. Il déclare à nouveau sa flamme à Penelope et s’en prend à ceux « qui ont voulu [les] jeter aux loups ». Mais l’ancien Premier ministre commet un nouvel impair.

Pour faire preuve de transparence, il affirme ne posséder qu’un seul compte bancaire, à Sablé-sur-Sarthe. Problème: l’Assemblée nationale en exige au moins deux pour les députés. L’équipe de François Fillon est de nouveau obligé de corriger le candidat et précise, notamment auprès de Libération, qu’il possède « deux comptes », mais « dans une seule banque ». Un nouveau flou qui vient fragiliser ses explications.

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Acte 5. Les auditions, les perquisitions et les questions

Lundi soir, le candidat à l’élection présidentielle et sa femme ont été entendus séparément par les enquêteurs anticorruption. Après 5 heures d’audition, ils ont affirmé avoir « apporté des éléments utiles » à la justice, sans préciser la nature des-dits éléments. Antonin Lévy, l’avocat de François Fillon, a même expliqué que la nature des activités de Penelope Fillon n’était pas forcément « tangible ».

Mardi matin, l’enquête a franchi une nouvelle étape et une perquisition a eu lieu dans le bureau de François Fillon à l’Assemblée nationale. Les premiers éléments mis au jour ne plaident pas en faveur de la défense du couple: d’après BFM TV, Penelope Fillon ne se souvient pas avoir signé de contrat de travail et les fiches de paie correspondant à son travail auprès du suppléant de Marc Joulaud « manquent ».

Acte 6. La facture s’alourdit

Dans son édition de mercredi, le Canard Enchaîné dégaine une nouvelle salve de révélations. Selon l’hebdomadaire, Penelope Fillon aurait touché au total plus de 900 000 euros brut comme collaboratrice de son mari, de son suppléant et à la Revue des Deux Mondes. Et la période incriminée s’étend: il ne s’agit plus de 1998 à 2012 mais aussi des années 1988 à 1990 puis l’année 2013.

Par ailleurs, le candidat de la droite à la présidentielle aurait rémunéré deux de ses enfants comme assistants parlementaires quand il était sénateur de la Sarthe entre 2005 et 2007, pour une somme cumulée de 84 000 euros. Et non pas pour des missions « ponctuelles » et « précises », comme il avait tenté de déminer au 20 heures de TF1.

Acte 7. Soupçon d’emploi fictif sur un « pilier de l’équipe Fillon »

Selon Mediapart, le propriétaire de La Revue des deux Mondes, Marc Ladreit de Lacharrière, aurait rémunéré une personne chargée de la campagne numérique du candidat Les Républicains. Il s’agit d’Alexia Demirdjian, qui aurait oeuvré de mars 2015 à mars 2016 en tant que « chargée de mission » de la Fondation Culture et Diversité, une structure appartenant au milliardaire.

Problème d’après Mediapart: Alexia Demirdjian, dont l’implication dans la campagne de François Fillon est officielle depuis mars 2015, n’aurait laissé aucune trace publique de son travail à la fondation.

Acte 8. Des activités de conseil bien mystérieuses

Depuis plusieurs semaines, sa société de conseil, 2F Conseil, est dans l’oeil de la presse. Pour l’instant, rien de délictueux n’a été rapporté mais plusieurs éléments interrogent. Si la loi interdit à un député de créer une société de conseil, François Fillon a profité de la fenêtre de tir d’un gros mois entre son départ de Matignon, en mai 2012 et son élection à l’Assemblée en juin pour créer sa structure.

En revanche, il refuse depuis le début de révéler qui sont ses les clients de cette structure qui, révèle Le Monde ce mercredi, lui a permis d’empocher 757 526 euros entre 2012 et 2015. Le candidat écolo à la présidentielleYannick Jadot, sans apporter de preuve, a attaqué sur le sujet: « Il aurait travaillé pour des société russes. On comprendrait alors la complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine. »

Mediapart et Le Monde révèlent ce mercredi une affaire dans l’affaire, en expliquant qu’un des clients de la société est le cabinet Ricol Lasteyrie Corporate Finance, fondé par René Ricol, un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Libération s’interroge sur l’utilisation de fonds obtenus via cette société puisque les comptes du couple « pèse[nt] une cinquantaine de milliers d’euros ».

Acte 9. De nouvelles révélations

Pour quelles raisons Marc Ladreit de Lacharrière, patron de Fimalac et proche du candidat, a-t-il fait travailler Penelope Fillon à La Revue des Deux Mondes? Les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme se sont penchés sur la question dans une enquête. L’homme d’affaires a été décoré de la grand-croix de la Légion d’honneur le 31 décembre 2010 par Nicolas Sarkozy, sur recommandation de François Fillon, l’année précédant l’embauche de Penelope Fillon.

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Par ailleurs, selon les journalistes, le candidat aurait expliqué aux enquêteurs du parquet national financier que ses enfants, rémunérés comme assistants parlementaires à l’époque où il était sénateur, auraient collaboré à des projets ayant peu de rapports avec la circonscription de la Sarthe. Sa fille, Marie Fillon, l’aurait aidé à écrire son livre La France peut supporter la vérité, publié en 2006. Son fils Charles, lui, aurait été rémunéré pour participer à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Une pratique illégale (si elle est confirmée) pour un collaborateur parlementaire.

Israël: une loi pour les colons révulse Palestiniens et camp de la paix

Jérusalem – Dénoncée comme un crime de guerre, un vol légalisé ou un pas de plus vers l’annexion de la Cisjordanie occupée, la nouvelle loi israélienne en faveur des colons a scandalisé mardi les Palestiniens et les défenseurs d’une solution à deux Etats.

La réaction de l’administration américaine de Donald Trump a offert un frappant contraste avec ce tollé, le département d’Etat et la Maison Blanche se refusant à commenter cette loi qui autorise l’Etat israélien à légaliser des colonies sauvages et à s’approprier des terres palestiniennes.

Pour ses promoteurs, la loi protégera les colons d’évictions, en allusion à la colonie sauvage d’Amona qui vient d’être démantelée sur ordre de la Cour suprême israélienne.

D’ailleurs, les défenseurs des droits de l’homme et de la cause palestinienne ont annoncé leur intention de saisir la Cour suprême pour faire annuler le nouveau texte.

De Londres au Caire -siège de la Ligue arabe-, en passant par Paris, Berlin, Bruxelles, Ankara ou Amman, la loi a suscité des condamnations, la communauté internationale s’inquiétant d’un nouveau coup porté à une paix insaisissable entre Israéliens et Palestiniens.

Aussitôt la loi adoptée, les Palestiniens ont réclamé des sanctions. « Une telle loi signifie l’annexion définitive de la Cisjordanie« , s’est alarmée la dirigeante Hanane Achraoui appelant à des « sanctions » internationales contre Israël.

Le président Mahmoud Abbas, en visite à Paris, a dénoncé « une agression contre le peuple » palestinien et un « vol des terres palestiniennes privées« .

– ‘Survie politique’ –

Adoptée lundi soir par le Parlement israélien (60 voix pour et 52 contre), la loi autorise l’Etat à s’approprier, contre compensation, des terrains privés palestiniens en Cisjordanie sur lesquels des Israéliens ont construit sans autorisation.

Elle devrait revenir à légaliser 53 colonies dites sauvages et à exproprier au minimum plus de 800 hectares de terres palestiniennes, selon l’organisation israélienne anticolonisation La Paix maintenant.

Le patron de l’ONU Antonio Guterres a averti que la loi, « en infraction avec la loi internationale« , aura « d’importantes conséquences juridiques pour Israël« . Et pour le coordinateur de l’ONU pour le processus de paix, Nickolay Mladenov, une « ligne rouge très épaisse » a été franchie sur la voie d’une annexion de la Cisjordanie.

Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’Union européenne, a exhorté Israël à « ne pas mettre en oeuvre » la loi qui « franchit un nouveau seuil dangereux« .

La Paix maintenant a quant à elle jugé que le Premier ministre Benjamin « Netanyahu (faisait) du vol la politique officielle d’Israël« . Ceci « pour satisfaire un petit groupe de colons extrémistes et assurer sa survie politique« , a déclaré l’organisation anticolonisation.

En revanche, l’administration Trump s’est gardée de réagir. La nouvelle loi devrait être attaquée devant la Cour suprême, et « l’administration Trump se gardera de (la) commenter avant toute décision de justice« , a dit un responsable du département d’Etat.

Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche, a lui aussi refusé de se prononcer, en attendant la visite de M. Netanyahu qui rencontra le 15 février à Washington M. Trump.

Depuis son investiture le 20 janvier, M. Trump a gardé ses distances face à une rafale d’annonces israéliennes sur la colonisation, enhardissant une droite israélienne qui voit dans son administration le début d’une nouvelle époque.

– Cour suprême, CPI –

Une grande partie de la communauté internationale voit dans les colonies un obstacle à la solution de deux Etats, israélien et palestinien, coexistant pacifiquement.

Mais les défenseurs des colons sont convaincus que ces terres reviennent par la Bible à Israël. « Toute la terre d’Israël appartient au peuple juif« , a dit le ministre des Sciences Ofir Akounis. « Ce droit est éternel et incontestable« .

Au sein du gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël, certains ministres prônent ouvertement l’annexion de la Cisjordanie.

La loi soulève néanmoins des interrogations quant à sa conformité avec les textes fondamentaux israéliens et le droit international.

C’est la première fois qu’Israël applique sa loi civile en Cisjordanie, non seulement à des individus mais à des terres reconnues comme palestiniennes, selon le professeur de droit Amichai Cohen.

Le procureur général Avichai Mandelblit a prévenu que le texte ne résisterait probablement pas à l’examen de la Cour suprême et qu’en plus il exposait Israël aux poursuites de la Cour pénale internationale (CPI).

« Le train qui se met en branle aujourd’hui a pour terminus La Haye« , siège de la CPI, a dit le chef du parti travailliste israélien Isaac Herzog.

« Les responsables israéliens poussant à la colonisation devraient savoir que l’administration Trump ne peut pas les protéger de l’examen de la CPI« , selon Human Rights Watch.

Le député Bezalel Smotrich, l’un des plus ardents défenseurs de la loi, a lui remercié les Américains pour avoir élu président Donald Trump, « sans lequel la loi ne serait probablement pas passée« .

Intox et désinformation

Les 5 intox qui tournent en boucle dans la bouche de Nicolas Sarkozy

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L’ancien chef de l’Etat, candidat à la primaire à droite, appuie régulièrement sa rhétorique sur des contre-vérités maintes fois démontées. Mercredi, il a assuré qu’il avait bénéficié de cinq non-lieux, ce qui est faux. Tour d’horizon, au moment de son meeting ce dimanche au Zénith de Paris.

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L’entreprise Carmat et son projet de coeur artificiel

Un deuxième coeur artificiel Carmat a été implanté en France

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Un deuxième coeur artificiel bioprothétique Carmat a été implanté à Nantes, il y a quelques semaines, dans la plus grande discrétion, huit mois après le décès du premier patient, Claude Dany, le 2 mars dernier.

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Tempête Leiv: 60 000 foyers encore privés d’électricité

Une « tempête exceptionnelle », baptisée Leiv, est arrivée ce samedi vers 05h00 dans le Sud-Ouest. 250 000 foyers sont privés d’électricité, mais aucun blessé n’a été recensé.

La plus grande prudence était demandée aux habitants du Sud-Ouest. La tempête Leiv, d’une ampleur « exceptionnelle », est arrivée tôt ce samedi matin vers 5h. D’abord placées en vigilance rouge, la Gironde, la Charente et la Charente-Maritime sont revenues en vigilance jaune à la mi-journée. Six départements restent placés en vigilance orange pour vents violents: l’Allier, le Cher, la Loire, la Nièvre , le Puy-de-Dôme et la Saône-et-Loire.

EN IMAGES >> Tempête Leiv: arbres déracinés, voiture écrasée et vents à 148 km

La vigilance orange « vagues-submersion », a par ailleurs été levée pour quatre départements de la façade Atlantique: Landes, Charente-Maritime, Gironde et Vendée.

Selon Enedis (ex-ERDF), au moins 250 000 foyers étaient privés d’électricité en Nouvelle-Aquitaine, dont 120 000 en Charente-Maritime. 8000 foyers étaient déconnectés en Pays-de-la-Loire, 6000 dans le Centre.

Une voiture écrasée par un arbre

Sur le littoral aquitain, des rafales ont été enregistrées à 148 km/h au Cap Ferret (Gironde), 144 km/h à Royan (Charente-Maritime), et jusqu’à 128 km/h à l’intérieur des terres à Cognac (Charente) ou 117 km/h à Bordeaux.

A la mi-journée, les pompiers avaient effectué plus de 520 interventions en Charente, en Charente-Maritime, en Gironde, principalement pour des chutes d’arbres et de lignes électriques, des axes coupés, et des secours à la personne sans gravité particulière. Quatorze routes départementales restaient coupées à 13H00 en Charente.

A Lacanau (Gironde), un arbre est tombé sur une voiture dont la conductrice a pu se sortir à temps, indemne. « Elle a eu peur, mais plus de peur que de mal », a indiqué le maire, Laurent Peyrondet. Quatre accidents de la route liés à des chutes d’arbres ont été recensés dans le département, sans faire de blessé.

De fortes vagues restaient attendues sur le littoral, mais les petits coefficients de marée (61), devaient en « pondérer l’impact », selon Météo-France. L’agence avait prévu un phénomène « bien en-dessous » de la tempête Xynthia en 2010, qui avait frappé la façade ouest, faisant 53 morts.

La tempête Marcel attendue dimanche

La circulation des poids lourds et autocars sur le réseau national de Nouvelle-Aquitaine, qui avait été interdite depuis minuit en raison des vents violents, a pu reprendre à la mi-journée. 2300 poids lourds étaient ainsi immobilisés sur les aires d’autoroutes et voies prévues à cet effet. Le tramway de Bordeaux a également pu reprendre son activité. Des transports scolaires restent suspendus, et partout, les préfectures ont appelé a limiter les déplacements.

Selon la SNCF, le réseau a été coupé en plus de dix points par des arbres. Ils ont bloqué deux TGV en pleine voie, en Gironde et en Charente-Maritime, et retenu d’autres trains en gares, provoquant des retards allant parfois jusqu’à quatre heures. Le trafic revenait à la normale en mi-journée, malgré trois axes encore suspendus : Bordeaux-Le Verdon, Bordeaux-La Rochelle, et Pau-Bedous en Béarn.Dimanche, une troisième tempête, de moindre intensité – la troisième consécutive en moins de quatre jours – « Marcel », était attendue sur la côte atlantique, avec des vents de 100-110 km/h.

Tempête Leiv: des dégâts matériels mais pas de blessés

Une « tempête exceptionnelle », baptisée Leiv, est arrivée ce samedi vers 05h00 dans le Sud-Ouest. 250 000 foyers sont privés d’électricité, mais aucun blessé n’a été recensé.

La plus grande prudence était demandée aux habitants du Sud-Ouest. La tempête Leiv, d’une ampleur « exceptionnelle », est arrivée tôt ce samedi matin vers 5h. D’abord placées en vigilance rouge, la Gironde, la Charente et la Charente-Maritime sont revenues en vigilance jaune à la mi-journée. Six départements restent placés en vigilance orange pour vents violents: l’Allier, le Cher, la Loire, la Nièvre , le Puy-de-Dôme et la Saône-et-Loire.

EN IMAGES >> Tempête Leiv: arbres déracinés, voiture écrasée et vents à 148 km

La vigilance orange « vagues-submersion », a par ailleurs été levée pour quatre départements de la façade Atlantique: Landes, Charente-Maritime, Gironde et Vendée.

Selon Enedis (ex-ERDF), au moins 250 000 foyers étaient privés d’électricité en Nouvelle-Aquitaine, dont 120 000 en Charente-Maritime. 8000 foyers étaient déconnectés en Pays-de-la-Loire, 6000 dans le Centre.

Une voiture écrasée par un arbre

Sur le littoral aquitain, des rafales ont été enregistrées à 148 km/h au Cap Ferret (Gironde), 144 km/h à Royan (Charente-Maritime), et jusqu’à 128 km/h à l’intérieur des terres à Cognac (Charente) ou 117 km/h à Bordeaux.

A la mi-journée, les pompiers avaient effectué plus de 520 interventions en Charente, en Charente-Maritime, en Gironde, principalement pour des chutes d’arbres et de lignes électriques, des axes coupés, et des secours à la personne sans gravité particulière. Quatorze routes départementales restaient coupées à 13H00 en Charente.

A Lacanau (Gironde), un arbre est tombé sur une voiture dont la conductrice a pu se sortir à temps, indemne. « Elle a eu peur, mais plus de peur que de mal », a indiqué le maire, Laurent Peyrondet. Quatre accidents de la route liés à des chutes d’arbres ont été recensés dans le département, sans faire de blessé.

De fortes vagues restaient attendues sur le littoral, mais les petits coefficients de marée (61), devaient en « pondérer l’impact », selon Météo-France. L’agence avait prévu un phénomène « bien en-dessous » de la tempête Xynthia en 2010, qui avait frappé la façade ouest, faisant 53 morts.

La tempête Marcel attendue dimanche

La circulation des poids lourds et autocars sur le réseau national de Nouvelle-Aquitaine, qui avait été interdite depuis minuit en raison des vents violents, a pu reprendre à la mi-journée. 2300 poids lourds étaient ainsi immobilisés sur les aires d’autoroutes et voies prévues à cet effet. Le tramway de Bordeaux a également pu reprendre son activité. Des transports scolaires restent suspendus, et partout, les préfectures ont appelé a limiter les déplacements.

Selon la SNCF, le réseau a été coupé en plus de dix points par des arbres. Ils ont bloqué deux TGV en pleine voie, en Gironde et en Charente-Maritime, et retenu d’autres trains en gares, provoquant des retards allant parfois jusqu’à quatre heures. Le trafic revenait à la normale en mi-journée, malgré trois axes encore suspendus : Bordeaux-Le Verdon, Bordeaux-La Rochelle, et Pau-Bedous en Béarn.Dimanche, une troisième tempête, de moindre intensité – la troisième consécutive en moins de quatre jours – « Marcel », était attendue sur la côte atlantique, avec des vents de 100-110 km/h.

Ukraine: Kiev et Moscou s’accusent du regain de violence

Avdiïvka (Ukraine) – Le président ukrainien Petro Porochenko a appelé à faire pression sur Moscou au cinquième jour de combats entre soldats ukrainiens et rebelles prorusses dans l’est de l’Ukraine, Vladimir Poutine accusant en retour Kiev d’avoir orchestré la reprise des hostilités.

Ces affrontements, les plus violents depuis une trêve obtenue en décembre, sont aussi les premiers depuis l’investiture du président américain Donald Trump, qui prône un rapprochement avec la Russie accusée par Kiev et l’Union européenne de soutenir militairement les séparatistes.

Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue slovaque Andrej Kiska, Petro Porochenko a accusé « les soldats russes » de tirer sur Avdiïvka, au coeur des combats depuis dimanche, appelant le monde à être « plus actif dans sa pression sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu« .

Vladimir Poutine lui a répondu au cours d’une conférence de presse avec son homologue hongrois Viktor Orban à Budapest, accusant l’armée ukrainienne d’avoir déclenché les affrontements et « avancé de 200 mètres dans le territoire contrôlé par les milices » avant d’en être repoussé.

Les autorités ukrainiennes cherchent « à travers ce conflit » à « établir des relations » avec l’administration Trump, a déclaré le président russe. « C’est beaucoup plus facile ainsi de mettre l’administration (américaine) actuelle au courant des problèmes ukrainiens« , a-t-il ajouté.

Pour sa part, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU Nikki Haley, a déclaré lors de sa première intervention très attendue devant le Conseil de sécurité vouloir « de meilleures relations avec la Russie« .

« Cependant la situation critique dans l’est de l’Ukraine appelle une condamnation forte et claire des agissements russes« , a souligné l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud.

Elle a averti que les sanctions contre la Russie resteront en place « jusqu’à ce que la Russie redonne le contrôle de la péninsule (de Crimée) à l’Ukraine« .

– ‘Un certain changement de ton’ –

A l’issue de cette réunion, l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a affirmé avoir « noté un certain changement de ton« . « Nous ne sommes qu’au début du chemin et j’espère que ce chemin nous mènera à quelque chose de plus constructif« , a-t-il ajouté.

Sur le terrain, les combattants des deux camps ont continué à s’affronter jeudi à coups de roquettes et d’obus de mortier, qui ont notamment tué une civile. Les autorités séparatistes ont annoncé le décès d’un de leurs combattants dans les faubourgs d’Avdiïvka et l’armée ukrainienne la mort de deux de ses soldats, portant à 23 le nombre de morts depuis la reprise des violences.

Alors que les températures descendent sous les -20° en plein coeur de l’hiver ukrainien, les 20.000 habitants d’Avdiïvka doivent en outre faire face à des pénuries de chauffage et d’eau courante en raison des dégâts infligés à la centrale électrique de la ville.

La question de la responsabilité initiale dans la rupture de la trêve n’est pas tranchée, les deux camps, soldats ukrainiens et rebelles prorusses, s’accusant mutuellement. Mais la ville d’Avdiïvka, sur la ligne de front, est sous le contrôle de l’armée ukrainienne, et des soldats ukrainiens ont indiqué à l’AFP avoir été pris par surprise par les attaques des séparatistes durant le week-end.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une journaliste de l’AFP sur place a été témoin d’attaques menées par les rebelles contre des positions ukrainiennes.

La diplomatie ukrainienne a démenti jeudi les accusations de Moscou selon lesquelles Kiev a intensifié les violences pour attirer l’attention internationale sur ce conflit quasiment gelé, dénonçant des allégations « à la fois absurdes et complètement fausses« .

– Mortiers et gruau –

L’armée ukrainienne a affirmé à l’AFP avoir repoussé « plusieurs attaques » contre ses positions.

Un soldat ukrainien répondant au nom de guerre de « Zoo » a par ailleurs indiqué jeudi à l’AFP être persuadé que des soldats russes avaient participé aux attaques contre Avdiïvka.

Face à la menace de pénurie alimentaire, l’armée a installé des cantines itinérantes pour distribuer du gruau de sarrasin et du thé à plusieurs centaines d’habitants. Sept camps ont été installés pour permettre à la population de se réchauffer.

Avdiïvka a toujours été un point stratégique du conflit. Prise par les combattants prorusses en avril 2014 en écho au soulèvement pro-européen du Maïdan à Kiev, la ville a été reprise quelques mois plus tard par les troupes de Kiev qui y ont depuis gardé un très important contingent.

Distante de moins de 10 kilomètres du bastion rebelle de Donetsk, c’est aussi un noeud routier dont les combattants rebelles ont su profiter pour déplacer des armes lourdes, sa cokerie ayant aussi une importance cruciale pour l’alimentation en électricité de la région.

Lycéen poignardé à Paris: un suspect de 17 ans en garde à vue

Paris – Un jeune de 17 ans se trouvait toujours en garde à vue mardi en fin de journée dans l’enquête sur l’agression mortelle au couteau d’un lycéen commise la veille à quelques mètres de son établissement dans le XXe arrondissement de Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Le jeune homme, qui était recherché par les enquêteurs, s’était présenté au 2e district de police judiciaire lundi en fin de soirée, selon des sources policières. « On doit encore déterminer son degré d’implication« , a expliqué l’une de ces sources.

« C’est un suspect intéressant« , selon une autre source policière.

Lundi midi, un lycéen de 17 ans a été poignardé mortellement lors d’une altercation avec un groupe de jeunes à Paris, à proximité de son établissement, le lycée Charles-de-Gaulle, dans des circonstances qui restent encore à établir.

Quelques heures plus tard, un autre incident a eu lieu dans un établissement voisin. Une vingtaine de jeunes extérieurs au lycée Ravel, toujours dans le XXe, ont tenté de pénétrer dans l’établissement avant d’en être repoussés par le personnel enseignant. Deux personnes ont été légèrement blessées.

Un jeune de 15 ans « défavorablement connu » des services de police et « impliqué » dans cet autre incident s’est présenté au commissariat du XVIIe arrondissement dans la soirée de lundi, selon une source policière qui n’a pas donné d’autres détails.

Manuel Valls, de Premier ministre à candidat malheureux à la présidentielle

"Les candidats à la primaire accaparent l'habit du président"

« Les candidats à la primaire accaparent l’habit du président »

Mercredi 25 janvier, les deux candidats à la primaire de gauche se sont faits face lors d’un dernier débat télévisé. Malgré leurs idées divergentes, Manuel Valls et Benoît Hamon portraient la même tenue, costume bleu, cravate bleue et chemise blanche. Mais pourquoi tant d’uniformité? Eléments de réponse avec Serge Carreira, maître de conférence à Science Po.

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