Nagorny-Karabakh: la Russie et les Etats-Unis appellent au cessez-le-feu

Erevan – La Russie et les Etats-Unis ont appelé à un cessez-le-feu immédiat au Nagorny Karabakh, territoire disputé où au moins 30 soldats ont été tués dans des combats entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes.

Ces affrontements, qui ont débuté dans la nuit de vendredi à samedi, sont les plus meurtriers survenus depuis 1994 dans cette région d’Azerbaïdjan à majorité arménienne qui a proclamé son indépendance en 1991 et que se disputent Bakou et Erevan.

Le président russe Vladimir Poutine a appelé samedi « les deux parties à un cessez-le-feu immédiat et à faire preuve de retenue pour éviter qu’il y ait de nouvelles victimes« .

Les ministres russes des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et de la Défense, Sergueï Choïgou, ont téléphoné à leurs homologues azerbaïdjanais et arménien.

A Washington, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, condamnant « dans les termes les plus forts » les affrontements, a pressé les deux parties de « respecter strictement le cessez-le-feu« . « Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit« , a déclaré le chef de la diplomatie américaine.

– Accusations mutuelles –

Arménie et Azerbaïdjan s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.

Selon Erevan, « l’Azerbaïdjan a lancé vendredi soir une attaque massive à la frontière du Nagorny-Karabakh avec chars, artillerie et hélicoptères« .

Bakou a immédiatement démenti, assurant que ses forces n’avaient fait que répondre à une attaque venue du côté arménien.

Le président arménien Serge Sarkissian a déclaré lors d’une allocution télévisée qu’il s’agissait « des plus graves combats armés depuis l’instauration d’un cessez-le-feu en 1994« .

« Au cours des combats avec les forces armées azerbaïdjanaises, de notre côté, 18 militaires arméniens ont été tués et environ 35 blessés« , a déclaré M. Sarkissian.

Erevan a également annoncé la mort d’un garçon de 12 ans, touché par des tirs d’artillerie azerbaïdjanais qui ont aussi blessé deux civils dans un village de la frontière.

Sept civils ont été blessés au total, selon les autorités de cette région séparatiste soutenue par l’Arménie.

Selon le ministère azerbaïdjanais de la Défense, « douze soldats azerbaïdjanais ont été tués au combat et un hélicoptère a été abattu par les forces arméniennes« .

Bakou a en outre indiqué qu’un civil avait été tué du côté azerbaïdjanais.

Les deux parties ont fait état en fin de journée d’une stabilisation de la situation.

« Au cours des deux dernières heures, la situation sur la ligne de confrontation s’est stabilisée. Les tirs ont cessé« , a déclaré vers 18h30 GMT à l’AFP le porte-parole du ministère azerbaïdjanais de la Défense Vaguif Diargakhli.

Erevan a assuré « avoir ramené la situation sous contrôle et infligé des pertes importantes » à l’armée ennemie. « La situation reste tendue« , a toutefois estimé M. Sarkissian, qui présidait une réunion d’urgence de son gouvernement.

– ‘Entrer immédiatement en négociations’ –

M. Kerry et le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ont demandé aux belligérants « d’entrer immédiatement en négociations sous les auspices du groupe de Minsk« .

Ce groupe de médiateurs internationaux réunis sous l’égide de l’OSCE a souligné sa « vive préoccupation » devant le risque d’une escalade.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a réclamé un « arrêt immédiat des combats« . Il s’est dit « particulièrement préoccupé par l’usage d’armes lourdes et par le grand nombre de victimes, dont des civils« .

La responsable de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a elle aussi « appelé à la fin immédiate des combats et au respect du cessez-le-feu » de 1994, de même que le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjoern Jagland, et le président français, François Hollande.

Le Nagorny-Karabakh, rattaché à l’Azerbaïdjan à l’époque soviétique, a été entre 1988 et 1994 le théâtre d’une guerre qui a fait 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azerbaïdjanais. Il est désormais peuplé majoritairement d’Arméniens.

Malgré la signature en 1994 d’un cessez-le-feu, aucun traité de paix n’a été signé.

L’Azerbaïdjan menace périodiquement de reprendre par la force la région séparatiste si les négociations n’aboutissent pas. L’Arménie estime pour sa part qu’elle pourrait faire face à toute offensive.

En 2014, les tensions entre les deux pays s’étaient intensifiées avec, en novembre, le crash d’un hélicoptère arménien abattu par les forces azerbaïdjanaises et la mort des trois membres de son équipage, selon les médias arméniens. Depuis, des accrochages armés ont régulièrement lieu.

Libye: le gouvernement d’union nationale réussit à rallier des soutiens

Tripoli – Le gouvernement d’union nationale libyen a réussi à rallier des soutiens, dont celui de milices et de villes, suscitant l’espoir que cette autorité appuyée par la communauté internationale puisse sortir la Libye du chaos.

Le chef de ce gouvernement formé sous l’égide de l’ONU, Fayez al-Sarraj, est apparu vendredi pour la première fois en public dans une mosquée de la capitale, après avoir débarqué mercredi d’un navire militaire libyen dans la base navale de Tripoli.

Son arrivée a suscité la colère du gouvernement et du Parlement non reconnus internationalement installés à Tripoli et liés à la coalition de milices Fajr Libya, qui l’ont sommé de partir ou d’en assumer les conséquences.

M. Sarraj a néanmoins déjoué les pronostics en recevant de multiples soutiens, malgré la fermeture de certaines routes et des tirs dans la capitale, qui ont fait craindre aux habitants de nouvelles violences.

Portant un coup aux autorités liées à Fajr Libya, qui contrôlent Tripoli depuis août 2014, des milices de la capitale ont fait allégeance à M. Sarraj, de même que les autorités de dix villes de l’ouest de la Libye.

Les municipalités de ces dix villes situées entre Tripoli et la frontière tunisienne, dont Sabratha, Zawiya et Zouara, ont appelé jeudi dans un communiqué à « soutenir le gouvernement d’union« .

M. Sarraj a aussi reçu le soutien des gardes des principales installations pétrolières. « Désormais, les recettes de l’exportation du pétrole par les principales installations (de l’est du pays) iront au nouveau gouvernement« , a déclaré à l’AFP un porte-parole des gardes des installations.

Et quelque 300 Libyens, défiant le déploiement sécuritaire, ont manifesté à Tripoli, aux cris de « Le peuple veut le gouvernement d’union! Dégage, Ghweil!« , référence au chef du gouvernement non reconnu, Khalifa al-Ghweil.

– ‘Importante étape vers la stabilité’ –

Le Conseil de sécurité de l’ONU a salué à l’unanimité vendredi l’installation à Tripoli du chef du gouvernement d’union nationale, qui « marque une importante étape vers la stabilité du pays et la remise sur les rails du processus politique« .

Les 15 pays membres du Conseil ont renouvelé dans un communiqué leur appel aux Etats à « cesser de soutenir ou d’avoir des contacts officiels avec les institutions parallèles qui prétendent être l’autorité légitime mais sont en dehors de l’accord politique libyen« .

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tué en 2011 à la suite d’une révolte soutenue par une intervention militaire occidentale, les milices font la loi dans le pays, sur fond de luttes de pouvoir et de violences sanglantes.

Ce chaos a favorisé l’émergence en Libye du groupe jihadiste Etat islamique (EI), maître de vastes territoires en Irak et en Syrie et responsable d’atrocités et d’attentats meurtriers en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Occident.

Les soutiens à M. Sarraj semblent s’expliquer par la lassitude des Libyens devant le chaos sécuritaire et économique et par l’espoir que suscite son gouvernement qui a promis, avec l’aide de la communauté internationale, d’unifier le pays, de bâtir une armée forte et d’améliorer l’économie exsangue marquée par une profonde crise de liquidités.

-‘Pas de cash’ –

Pour Hussein Dawwadi, chef de la municipalité de Sabratha, « la situation est mauvaise, la vie est devenue beaucoup trop chère, il n’y pas de cash« .

« Nous estimons qu’il est temps de soutenir ce gouvernement. Il ne va pas changer les choses immédiatement, mais nous sommes confiants qu’il commencera au moins à régler les problèmes un à un« , a-t-il déclaré vendredi.

Depuis des mois, la communauté internationale appelle de ses voeux une autorité unifiée avec laquelle elle puisse travailler pour stopper l’influence jihadiste, la crise migratoire et relancer la production pétrolière.

Vendredi, M. Sarraj est sorti pour la première fois de la base navale où des personnalités politiques et économiques, dont le gouverneur de la Banque centrale, étaient venues le rencontrer.

Le Premier ministre et des membres du gouvernement d’union « s’adonnent à la prière du vendredi dans la mosquée de Mizrane dans le centre de la capitale Tripoli« , indiquait la page Facebook de M. Sarraj.

Depuis des semaines, les habitants de Tripoli, confrontés à une cherté de vie d’un niveau inégalé, font la queue devant les banques pour retirer un montant d’argent limité.

Pour aider son protégé, l’Union européenne a imposé jeudi des sanctions à des responsables liés à Fajr Libya mais aussi au président du Parlement rival de Tobrouk (est), Aguila Saleh.

Le gouvernement d’union a été créé après un accord signé fin 2015 sous l’égide de l’ONU par des députés des deux Parlements rivaux et ce malgré l’opposition des chefs de ces institutions.

Le plaisir du voyage en groupe

La vieillesse me guette-t-elle ? Le mois dernier, j’ai participé à un voyage de groupe avec mon épouse à Boston. Ce qui peut paraître de prime abord assez commun a en fait constitué un sacré chambardement dans nos vies. Parce que pour tout vous dire, c’était le premier voyage de groupe auquel nous participions. En effet, nous avons toujours voyagé en nous débrouillant seuls, concevant nous-mêmes nos trajets selon nos envie. Nous réservions les transports, planifions nos visites… Ca nous prenait un temps fou, mais ça nous permettait de rêver à l’avance. Evidemment, nous avons parfois vécu quelques désagréments en procédant ainsi. Mais même dans ces moments-là, nous n’imaginions pas qu’on puisse voyager d’une autre façon. Alors pourquoi avoir fait un voyage de groupe, alors ? Je ne sais pas trop pourquoi, mais cette fois, j’ai eu envie qu’une agence s’occupe de tous ces préparatifs en amont, histoire de nous libérer l’esprit. Du coup, cette expérience m’a donné envie de vous présenter les avantages et les inconvénients de ce type de voyage. Côté avantage, j’ai vraiment adoré le fait de laisser le staff s’occuper de la partie administrative et des horaires. Tout ce que nous avions à faire, c’était de nous laisser porter et profiter du moment. Et si vous n’avez jamais essayé, vous pouvez me croire : c’est vraiment agréable de découvrir tous les attraits d’une région sans avoir à se soucier des problèmes de logistique ! Les limites d’un tel voyage, évidemment, c’est qu’on est moins libre de se déplacer comme on l’entend. Mais je ne me suis pas senti contraint non plus, durant notre séjour. Les organisateurs semblent avoir compris que voyage en groupe ne veut pas forcément dire rester agglutiné aux autres participants. Nous avons ainsi pu profiter de moments de relâche où ma douce et moi sommes partis en balade pour nous retrouver. Du coup, grâce à ces coupures, nous n’avons pas été étouffé par la proximité avec le reste du groupe. Au contraire même, le côté convivial qui régnait chaque soir dans le groupe a fait qu’il n’y a pas eu de tension de tout le séjour. En dépit de mes doutes, au final, ce voyage de groupe aux USA s’est avéré être une surprise de taille. D’ailleurs, je vous mets un lien vers le site de l’agence, pour ceux qui, comme nous, sont un peu frileux à l’idée de se lancer dans un tel voyage.

Boston

Foire aux vins 2016 chez Leclerc, Carrefour, Auchan, Intermarché, Monoprix…

Foire aux vins 2013 : les bons plans chez Casino, Auchan, Carrefour, Intermarché...

Foire aux vins 2013 : les bons plans chez Casino, Auchan, Carrefour, Intermarché…

A partir du 6 septembre et jusqu’à la mi-octobre, une dizaine d’enseignes donnent le coup d’envoi de leurs foires aux vins. On y trouve, bios ou non, tranquilles ou effervescents, secs ou moelleux, simples ou sophistiqués, les crus de nos vignobles et quelques crus étrangers. Et aussi la production des grands vignerons, désormais vendue en grande distribution. Une vaste réserve où puiser de quoi enrichir ou renouveller sa cave, de célébrer un anniversaire, de préparer les fêtes de fin d’année. Avec une double tendance : vins de terroir, prix contenus.Qu’y trouve-t-on ? D’abord, les bordeaux, crus classés ou crus modestes, des 2012 et des 2011, années moyennes, des 2010 et des 2009, excellents millésimes. Chaque enseigne présente une carte spécifique. Monoprix, propose de cépages oubliés, des crus de bon rapport plaisir/prix. Leclerc, avec ses 40 « Incroyables » vend des crus de haute qualité à prix doux. Même idée chez Auchan, avec ses « Coups de coeur ». Franprix vise une clientèle urbaine. Casino, dans l’esprit de l’époque, commercialise des crus prêts à boire au prix moyen de 7,03 euros. Magasins U livre des vins de terroirs, des magnums, des crus classés de Bordeaux à prix imabattable. Carrefour joue la carte du « grand plaisir à petit prix »…Voici, à raison de cinq vins par enseigne, une sélection des 50 meilleurs crus en vente dès la semaine prochaine. Le gratin des foires aux vins.

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PSA: le quasi-doublement du salaire de Tavares provoque des remous

Paris – Rejetée côté syndical et gouvernemental, défendue par le patronat: la rémunération quasi doublée en 2015 du patron de PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares, a provoqué des remous mardi.

Le président du directoire du premier groupe automobile français a reçu un salaire de 5,24 millions d’euros en 2015, selon le document de référence de l’entreprise publié vendredi. En 2014, sa rémunération s’était établie à 2,75 millions d’euros.

Cette forte progression est principalement due à l’accroissement de la « part variable » du salaire basée sur l’évolution des résultats. Or, PSA a connu une excellente année 2015, bouclant même en avance son plan de reconstruction.

La société a réalisé l’année dernière un bénéfice, pour la première fois depuis 2010, de 1,2 milliard d’euros. La rentabilité a elle aussi fait un bond: la marge opérationnelle de la division automobile a atteint 5%, au plus haut depuis 2002.

Un net contraste avec la situation de quasi-faillite que M. Tavares, transfuge de Renault, avait trouvée début 2014 quand il avait pris les rênes de ce fleuron industriel français. Il avait lancé un plan qui était notamment passé par des efforts demandés aux salariés.

A court terme, PSA n’avait dû son salut qu’à l’intervention de l’Etat français et du Chinois Dongfeng, tous deux entrés au capital à hauteur de 14%.

Or, les représentants de l’Etat au conseil d’administration ont voté contre la hausse de la rémunération de M. Tavares, a indiqué mardi le ministre des Finances Michel Sapin, la qualifiant de « dommageable« .

« Si nous étions dans une entreprise où l’Etat a 30%, ou 40%, ou 50% » de participation, « ça aurait bloqué« , a ajouté le ministre en regrettant que les autres actionnaires n’aient pas adopté une position similaire.

Dans un entretien au Parisien de mercredi, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron estime que M. Tavares « a tort de faire abstraction de la sensibilité des Français » sur le sujet.

Les syndicats de PSA ont réclamé que les salariés soient davantage associés aux résultats. Jean-Pierre Mercier (CGT) s’est dit « révolté et écoeuré« . « C’est le même PDG qui nous tient le même discours depuis des années, à savoir qu’il va falloir encore se serrer la ceinture, encore bloquer nos salaires, encore supprimer des emplois, des primes« , a-t-il ajouté.

– Polémiques récurrentes –

La somme en question est « exorbitante et peu entendable pour les salariés« , a jugé Franck Don (CFTC), tout en admettant que le patron d’un grand groupe industriel doit pouvoir être récompensé quand il participe à son redressement, sinon « il ira dans une autre entreprise« .

De son côté, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a parlé de rémunération « pas légitime« .

Pour le Front national, Carlos Tavares, doit « renoncer à une partie » de sa rémunération en 2015 et « PSA doit désormais revoir son mode de rémunération, en concertation avec les salariés du groupe« .

Le leader de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly a estimé que c’était le « mode de rémunération » des présidents d’entreprises qui « pose problème« .

Le patronat est venu à la rescousse de M. Tavares. « Il faut féliciter Carlos Tavares du redressement exceptionnel qu’il a fait de PSA« , a déclaré Pierre Gattaz, patron du Medef, sur France Info: « quand il y a de la réussite, ça ne me choque pas qu’on récompense la réussite« .

Et le président du conseil de surveillance de PSA, Louis Gallois, a jugé que la rémunération de M. Tavares n’était « pas disproportionnée du tout » par rapport à celles d’autres constructeurs automobiles français et du CAC 40.

Le redressement de PSA « beaucoup plus rapide qu’escompté« , « est quand même dû largement à l’action de Carlos Tavares et il est tout à fait normal que sa rémunération en bénéficie« , a ajouté M. Gallois dans un entretien à l’AFP.

La rémunération des patrons français constitue un sujet de polémique récurrent. Le gouvernement, après avoir plafonné en 2012 la compensation des dirigeants d’entreprises publiques à 450.000 euros par an, s’est déjà prononcé ces dernières années contre les rémunérations jugées excessives des patrons de plusieurs grands groupes dont il est actionnaire, dont Renault, Safran et Thales.

L’Etat a ainsi voté en 2015 contre la rémunération du PDG de Renault, Carlos Ghosn, qui s’était alors élevée à 7,22 millions d’euros.

Le prédécesseur de M. Tavares chez PSA, Philippe Varin, avait de son côté dû renoncer en 2013 à une retraite chapeau de 21 millions d’euros après une avalanche de critiques.

Fin du débat sur la déchéance de la nationalité française

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Fabienne, Jennifer, David… Les visages des victimes des attentats de Bruxelles

Des ressortissants de onze nationalités ont trouvé la mort dans les attentats de Bruxelles. Leurs identités sont peu à peu dévoilées par leurs pays respectifs.

28 des 35 victimes des attentats de Bruxelles ont été identifiées, a annoncé ce lundi le centre de crise belge. « Trois familles attendent toujours des nouvelles », des analyses ADN étant en cours, a expliqué Ine Van Wymersch, porte-parole du parquet de Bruxelles.

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Parmi elles, 14 ont perdu la vie dans l’attentat à l’aéroport et 10 dans le métro. Les identités de ces victimes, de neuf nationalités, sont progressivement dévoilées. Les Belges ont payé le plus lourd tribut, avec 16 décès.

LIRE AUSSI >> L’identification des victimes, un travail de longue haleine

Victimes de l’attentat dans l’aéroport

  • André Adam. Il est la seule victime française des attentats. Ancien haut diplomate de 79 ans, il se rendait aux Etats Unis avec son épouse pour voir de la famille, lorsque les explosions ont retenti. Ce franco-belge avait été ambassadeur aux Etats-Unis avant de rentrer en France pour y passer sa retraite avec son épouse dans le Gers, rapporte France 2.
  • Adelma Marina Tapia Ruiz. Le gouvernement péruvien a annoncé la mort de cette jeune femme de 36 ans. Elle était la mère de deux jumelles de trois ans, dont l’une a été blessée dans l’attentat. Leur père, qui était également présent, est indemne.
  • Bart Migom. Ce Belge de 21 ans était étudiant en deuxième année de marketing à l’université d’Howest, à Bruges. Il devait rejoindre les Etats-Unis pour y retrouver sa petite-amie, rapporte La Capitale.
  • Alexander et Sascha Pinczowski. Ces frères et soeurs néerlandais, âgés de 29 et 26 ans, vivaient tous les deux à New York. Ils s’apprêtaient à embarquer sur un vol à destination des Etats-Unis. Alexander devait y retrouver sa fiancée, tandis que Sascha devait retrouver des amis, raconte le New York Times.
  • Elita Weah. Âgée de 41 ans, cette Néerlandaise d’origine libérienne se rendait aux funérailles de son beau-père à New York. Elle était la mère d’une fille de 13 ans, souligne le New York Times. Selon les médias néerlandais, elle avait fui son pays en 2000 et avait acquis la nationalité en 2007. Installée à Deventer, elle faisait du bénévolat dans une maison de retraite.
  • Justin et Stephanie Shults. Ce couple d’Américains était installé à Bruxelles depuis 2014, selon NBC News. Âgés de 30 et 29 ans, les jeunes mariés avaient été portés disparus après avoir accompagné la mère de Stéphanie à l’aéroport. C’est l’employeur de Justin qui a annoncé leurs décès.
  • Jennifer Garcia Scintu. L’Espagne a confirmé la mort d’une de ses ressortissantes qui avait la double nationalité allemande. Selon El Pais, cette jeune femme de 29 ans partait en voyage à New York avec son mari allemand. Ce dernier est grièvement blessé.
  • Fabienne Vansteenkiste. Cettefemme de 51 ans travaillait à l’aéroport. Elle est morte alors qu’elle avait prolongé de deux heures son service au check-in de l’aéroport pour aider un collègue, a raconté son mari sur TF1. Elle me disait tout le temps ‘je vais mourir dans un attentat’ « , a-t-il ajouté.

Enfin, la police allemande a rapporté la mort à l’aéroport, sans préciser son identité, d’une Allemande originaire d’Aix-la-Chapelle.

Victimes de l’attentat du métro

  • Léopold Hecht. Ce Belge de 20 ans était étudiant en droit à l’université de Saint-Louis-Bruxelles. La famille du jeune homme a fait don de ses organes, a révélé sa mère à Libre Belgique. « C’était un intellectuel, il était convaincu que seuls les mots pouvaient faire face à l’obscurantisme », a-t-elle confié.
  • Olivier Delespesse. Le ministère de l’Enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a annoncé la mort de cet agent au Service général de l’enseignement secondaire, également à la station de métro. Il était âgé de 45 ans.
  • David Dixon. Âgé de 51 ans, ce Britannique, installé à Bruxelles avec sa compagne et son fils, se rendait à son travail lorsque l’explosion a eu lieu à la station Maelbeek. Sa mort a été confirmée par le ministère britannique des Affaire étrangères.
  • Patricia Rizzo. Cette Italienne de 48 anstravaillait depuis quelques mois à l’Ercea, une agence du Conseil européen de la recherche. Sa mort a été annoncée par les autorités italiennes.
  • Mélanie Defize. Le Soirapprend que cette musicienne et mélomane de 29 ans travaillait depuis trois ans pour un label de musique indépendant spécialisé dans le jazz.
  • Lauriane Visart. La mort de cette Belge de 27 ans a été confirmée par son père Michel Visart, journaliste économique à la RTBF.

Une citoyenne marocaine, dont le nom n’a pas été dévoilé, a aussi trouvé la mort dans le métro. La Chine a confirmé le décès d’un ressortissant sans préciser le lieu où il a trouvé la mort. Un expatrié congolais, Yves Ciyombo Cibuabua, a également perdu la vie. Ce Congolais de 27 ans, père de deux enfants, était employé dans une banque bruxelloise.

Deux Suédoises sont également mortes dans les attaques: une femme de 60 ans et My Atlegrim, 30 ans, installée depuis plusieurs années à Bruxelles. Elle y travaillait comme illustratrice. Le département d’Etat américain a pour sa confirmé la mort de deux autres Américains dans les attentats, en plus de Justin et Stephanie Shults.

340 blessés, de 20 nationalités différentes

Selon le centre de crise, le nombre de blessés s’élève à 340 (de 19 nationalités différentes en plus des ressortissants belges), dont 101 étaient encore hospitalisés samedi. Parmi eux, 62 étaient encore aux soins intensifs et 32 dans un centre pour grands brûlés.

Ces victimes seraient de « plus de 40 nationalités différentes » a déclaré le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders. Parmi les blessés français, deux étudiantes martiniquaises font partie des personnes touchées.

TEMOIGNAGE >> « J’avais des trous dans les jambes »: une Française raconte l’attentat

Selon le ministère des Affaires étrangères allemand, huit Allemands figuraient parmi les personnes blessées mardi à Bruxelles. Au moins 21 des blessés ont la nationalité portugaise, a affirmé le secrétaire d’Etat portugais aux communautés portugaises, José Luis Carneiro.

Selon Madrid, 9 blessés seraient de nationalité espagnole. Quatre Roumains figurent aussi parmi les blessés, selon le ministre des Affaires étrangères roumain. Deux Hongrois ont aussi été blessés, selon les autorités hongroises. L’agence marocaine MAP, a également fait état de quatre autres Marocains blessés dans l’explosion du métro.

L’ancien joueur de basket-ball brésilien Sébastien Bellin a aussi été touché à l’aéroport de Bruxelles. Plusieurs médias ont publié une photo de lui, allongé, les jambes en sang.

LIRE AUSSI >> Après les attentats de Bruxelles, les avis de recherche pour les disparus

La Syrie dévastée par la guerre

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Le changement d’heure, ça sert à quoi?

Le passage à l’heure d’été a eu lieu cette nuit: pour ne pas être en retard à votre déjeuner dominical, avancez vos montres d’une heure.

Avancez tous vos montres d’une heure. Le passage à l’heure d’été a eu lieu cette nuit entre 2 heures et 3 heures du matin. Depuis 1998, les dates de changement d’heure ont été harmonisées au sein de l’Union européenne: le passage à l’heure d’été s’y effectue le dernier dimanche de mars, celui à l’heure d’hiver le dernier dimanche d’octobre.

Ca sert à quoi le changement d’heure?

Le changement d’heure a été instauré en France en 1976 à la suite du choc pétrolier de 1973-1974: l’idée étant principalement de faire correspondre heures d’activité et heures d’ensoleillement pour limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel, l’électricité étant alors largement produite à partir de centrales au fuel lourd.

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Le dispositif continue à avoir ses détracteurs, qui mettent notamment en avant une perturbation des rythmes biologiques, des activités agricoles, etc..

Un dispositif efficace?

« Le changement d’heure permet des économies en énergie et en CO2 réelles mais modestes, pour un coût quasi-nul de mise en oeuvre », souligne l’Agence pour la maîtrise de l’énergie: selon la dernière étude en date, il a permis d’économiser en 2009 quelque 440 GigaWattHeure (GWh) en éclairage et d’épargner l’émission de 44.000 tonnes de CO2.

Ces gains ont cependant diminué avec le temps, avec l’introduction progressive de lampes basse consommation, et un meilleur pilotage de l’éclairage public. Pour autant ils subsisteront à l’horizon 2030, à quelque 340 GWh annuels, selon cette étude.

Revenir à une heure unique, est-ce possible?

En octobre dernier, la Russie est repassée de façon permanente à l’heure d’hiver, mettant fin à une expérience de trois ans à l’heure d’été. L’installation à l’heure d’été avait provoqué une vague de mécontentement, beaucoup de Russes étant réticents à se lever une heure plus tôt lors des sombres matins d’hiver.