EN DIRECT. Attentat de Londres: nouvelles arrestations dans l’est de la ville

Interrogée par ITV, Amber Rudd, ministre de l’Intérieur, a indiqué que le niveau d’alerte resterait au niveau « risque attentat » dans les prochaines heures.

Contrairement à ce qu’avait suggéré Cressida Dick, cheffe de Scotland Yard, le JTAC, le Centre britannique du terrorisme, considère que la situation est différente de celle de l’attaque de Manchester.

Selon Rudd, le pays ne passera pas en « Urgence attentat » (niveau de vigilance le plus élevé) car si une attaque reste « probable », ce risque avait été perçu comme « imminent » après le drame de la Manchester Arena… et ce n’est pas le cas cette fois-ci.

La raison: à Manchester, les forces de l’ordre redoutaient alors que Salman Abedi, le kamikaze à l’origine de l’explosion, n’ait travaillé avec des complices susceptibles de planifier dans la foulée d’autres attaques, rapporte The Guardian.

Macron suscite l’indignation avec une plaisanterie sur les Comoriens

Paris – Emmanuel Macron a déclenché un tollé avec une plaisanterie sur les « kwassa-kwassa », ces frêles embarcations qui, selon lui, ne servent pas à pêcher mais à « amener du Comorien » à Mayotte, et sur lesquelles ont péri de nombreux migrants.

Contacté par l’AFP, l’Elysée, sans parler d’excuses, a reconnu « un trait d’humour malheureux qui a pu blesser« , mais ajouté qu’Emmanuel Macron avait « toujours eu une position très claire, faite de fermeté et d’humanité, sur le sujet des migrations dans l’Océan indien, qu’il connaît bien car il s’est rendu à la Réunion et à Mayotte avec des prises de position sur ce problème » pendant sa campagne.

« C’est un mauvais procès qui lui est fait quand on connaît ses positions« , estime l’Elysée.

Une vidéo filmée par le « pool » de journalistes qui couvrait sa visite jeudi au Centre régional de surveillance et de sauvetage atlantique (Cross) d’Étel (Morbihan), diffusée vendredi dans l’émission Quotidien (TMC), montre le chef de l’Etat en train d’échanger avec des officiels.

L’un d’entre eux évoque différents types d’embarcations: « Il y a des tapouilles et des kwassa-kwassa« . « Ah non, c’est à Mayotte le kwassa-kwassa« , relève alors M. Macron.

Avant d’ajouter, sur le ton de la plaisanterie : « Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien, c’est différent« .

Et de poursuivre: « Les tapouilles, c’est les crevettiers« .

Les kwassa-kwassa sont régulièrement utilisés par des migrants de l’archipel indépendant des Comores pour gagner Mayotte, territoire situé à 70 km et devenu le 101e département français en 2011.

« Rapportée à la population du département, la pression migratoire (y) est sans commune mesure avec l’immigration que connaît la métropole« , relevait le député PS Erwann Binet dans un rapport parlementaire mi-2015.

La population mahoraise, estimée à 220.000 habitants (chiffres de 2012, que beaucoup, localement, estiment très en-dessous de la réalité), compterait en effet environ 40% d’étrangers.

Les migrants empruntent ces « kwassa-kwassa« , des embarcations de fortune, pour rallier les côtes mahoraises illégalement. En 2015, il y a eu plus de 19.000 reconduites à la frontière à Mayotte contre environ 20.000 sur le territoire métropolitain.

Mais ces traversées occasionnent « entre 7.000 et 10.000 morts depuis 1995 » d’après un rapport sénatorial de 2012.

– Demande d' »excuses publiques » –

« Ce n’est pas parce qu’on dit que c’était pour rire qu’on n’a rien dit« , a déclaré à l’AFP, en marge d’un déplacement en Corse, le chef de file LR pour les législatives, François Baroin, pour qui ces propos sont « choquants, encore plus quand on est président« .

De nombreux autres responsables ont réagi via des tweets.

« Si Sarkozy président avait prononcé cette phrase face caméra, le tollé aurait été gigantesque. +Du+ comorien. 12.000 morts« , s’est indignée l’ex-ministre écologiste Cécile Duflot.

« Président du groupe d’amitié France-Union des Comores de l’Assemblée nationale, j’invite Emmanuel Macron à régler les problèmes locaux plutôt qu’à en rire« , a déclaré le député PS de Seine-Saint-Denis, Daniel Goldberg.

« Choquant, venant d’un président« , a déploré Nicolas Dupont-Aignan, ex-candidat Debout la France à la présidentielle ; « indigne« , selon le secrétaire national du PCF Pierre Laurent ; une « blague douteuse« , selon la députée européenne LR Nadine Morano ; « il rabaisse la France« , pour le vice-président du FN Florian Philippot.

Interrogé par la presse, Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise dans la 4e circonscription de Marseille aux législatives, a estimé qu' »il y a quelque chose de conscient chez lui. C’est une sorte de mépris de la classe… après ses propos sur les illettrés, et d’autres encore« .

« Il a une manière extrêmement désinvolte de parler de la mort des gens« , a-t-il ajouté. Plus tôt, au cours de son discours au Cours Julien, le leader de la FI a demandé au public d’observer une minute de silence.

Quelques acteurs associatifs ont aussi vilipendé les propos du chef de l’État, « condamnés avec la plus grande fermeté » et qualifiés de « racistes et déshumanisants » par le Conseil représentatif des Français d’origine comorienne.

« Nous demandons expressément des excuses publiques du président et qu’il prenne sa responsabilité sur cette tragédie« , a demandé le président de cette association, Nassurdine Haidari. Selon lui, ces commentaires sont « dignes de la famille Le Pen. Et plus précisément de Jean-Marie Le Pen« .

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Climat: isolée, l’administration Trump s’en prend à l’Europe

Washington – Isolée sur la scène internationale, l’administration Trump a défendu vendredi son retrait de l’accord de Paris sur le climat, s’en prenant aux Européens, accusés de vouloir affaiblir l’économie américaine, et aux « exagérateurs du climat ».

Les réactions ont fusé des quatre coins de la planète, dans la sphère politique mais aussi économique, entre stupeur, colère et effarement, après le discours du président des Etats-Unis annonçant l’abandon de ce texte emblématique conclu fin 2015 par 195 pays. Mais cette décision-choc a aussi provoqué un véritable sursaut aux Etats-Unis.

« Le président a pris une décision très courageuse (…) Nous n’avons aucune raison de nous excuser« , a lancé Scott Pruitt, administrateur de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).

Au moment où les pays européens s’affichaient, avec la Chine, comme les nouveaux porteurs de flambeau de la « diplomatie climat« , l’exécutif américain accusait ces derniers de monter au créneau sur ce thème pour nuire aux Etats-Unis.

« La raison pour laquelle les dirigeants européens veulent que nous restions dans l’accord est qu’ils savent que cela va continuer à brider notre économie« , a avancé M. Pruitt, dénonçant par ailleurs ceux qu’il a qualifiés d' »exagérateurs du climat« .

Interrogé pour la énième fois sur la position du 45e président des Etats-Unis sur le réchauffement climatique, son porte-parole Sean Spicer a esquivé: « Je n’ai pas eu l’occasion d’avoir cette discussion avec lui« , a-t-il répondu devant une salle de presse médusée.

– ‘Le peuple américain engagé’ –

De New York à la Californie, plusieurs dizaines de villes et d’Etats américains ont immédiatement organisé la résistance.

L’ancien maire de New York Michael Bloomberg a lancé une coalition qui comptait vendredi en fin de journée 30 maires, trois gouverneurs, plus de 80 présidents d’universités et plus de 100 entreprises.

Lors d’une rencontre impromptue à Paris avec le président français Emmanuel Macron, M. Bloomberg a assuré que les engagements des Etats-Unis seraient tenus, en dépit des choix de Donald Trump.

« Nous ne permettrons pas à Washington d’être sur notre chemin, c’est le message que les citoyens, les entreprises et les Etats fédérés envoient ce soir« , a déclaré M. Bloomberg aux côtés du président Macron et de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

« Le gouvernement américain peut bien s’être retiré de l’accord, mais le peuple américain reste engagé envers lui. Nous atteindrons nos objectifs« , a-t-il affirmé.

Le milliardaire, 10e fortune mondiale selon Forbes, a annoncé que sa fondation, Bloomberg Philanthropies, allait fournir au bureau de l’ONU chargé du climat les 15 millions de dollars qui équivalent à la contribution que devaient apporter les Etats-Unis.

L’objectif des Etats-Unis, fixé par l’administration Obama, est une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 par rapport à 2005.

Coïncidence des agendas, le sommet annuel UE-Chine organisé vendredi à Bruxelles a offert une tribune aux deux partenaires pour clamer haut et fort leur engagement commun. « Aujourd’hui, nous accroissons notre coopération sur le changement climatique avec la Chine« , a assuré le président du Conseil européen à l’issue de la rencontre.

« Notre partenariat (avec la Chine) aujourd’hui est plus important que jamais« , a souligné le patron de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. La Chine, plus discrète que l’UE, s’est tout de même dite prête à « chérir le résultat chèrement gagné » à Paris.

Aux côtés de Pékin, les Etats-Unis de Barack Obama avaient largement participé à la réussite de l’accord de Paris qui vise à contenir la hausse de la température moyenne mondiale « bien en deçà » de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Le retrait américain de cet accord pourrait, « dans le pire des scénarios« , se traduire par une augmentation supplémentaire de 0,3 degré de la température du globe au cours du XXIe siècle, a estimé l’ONU.

– Urgence d’agir –

Dans le concert de condamnations, peu de voix discordantes se sont fait entendre. Parmi elles, le président russe Vladimir Poutine n’a pas condamné la décision de son homologue américain, plaidant pour un « travail en commun » avec les Etats-Unis.

Dans un long discours, Donald Trump avait affirmé jeudi que l’heure était venue pour son pays de quitter l’accord de Paris, tout en souhaitant pouvoir négocier un nouvel accord, idée à laquelle les Européens ont opposé une fin de non-recevoir.

Les Nations unies, qui chapeautent l’accord, ont fait part de leur « grande déception« . « On ne peut pas arrêter l’action concernant le climat« , pas plus que le changement climatique est indéniable, a noté le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.

En opposition au président américain qui affiche sa volonté de soutenir les énergies fossiles au nom de la défense de l’emploi, les Européens, mais aussi le Brésil ou la Nouvelle-Zélande, ont réaffirmé leur conviction que la transition énergétique était un facteur de croissance.

Aux Etats-Unis, de nombreuses figures du monde économique ont fait part de leur déception, et ont insisté sur l’urgence d’agir face au réchauffement.

Dernier en date, Andrew Liveris, PDG du groupe d’agrochimie américain Dow Chemical en attente d’un feu vert sur sa fusion avec le rival DuPont, n’a pas mâché ses mots. « Les leaders ne quittent pas la table, ils y restent« , a-t-il lancé sur la chaîne d’informations financières CNBC.

Les œuvres masquées de Netflix

Des centaines d’oeuvres cinématographiques sont masquées aux utilisateurs de la plateforme Netflix. Des petits malins ont trouvé la parade. Si les abonnés recherchent le plus souvent les films et séries via les catégories classiques « drames », « comédies romantiques », ou « films d’horreur », des catégories plus précises existent sur Netflix, mais elles sont difficiles d’accès. Si on sait les chercher, on peut accéder aux listes de « thrillers politiques », aux « TV réalité », ou encore aux « films sur la boxe ». Mais pour les rendre visibles, l’utilisateur doit ruser et utiliser des codes, rapporte le site Motherboard.   VIDÉO >> À Cannes, l’apparition du logo Netflix déclenche (encore) des huées  Netflix évalue les préférences de chaque abonné à l’aide d’un algorithme complexe. Aux fans de Star Wars, par exemple, la plateforme suggérera davantage de films de science-fiction. « Netflix est convaincu que les algorithmes procurent aux utilisateurs les meilleures suggestions possibles », explique le géant de la VOD, contacté par Motherboard. En somme, les abonnés Netflix auront du mal à casser leur routine cinématographique. On peut parler de « bulle » comme celles dénoncées sur les réseaux sociaux.  Des codes d’indexation Des sites ont cependant répertorié tous les codes à connaître afin de découvrir des sous-genres très précis, comme les « films satiriques des années 1980 ». L’astuce ne fonctionne que sur navigateur et de préférence sur PC, note Motherboard.   Il suffit d’ajouter un code particulier à la fin de l’URL netflix.com/browse/genre/. Chaque code détermine un sous-genre. Ainsi, pour accéder aux « films sur la boxe » (code 12443), il faut écrire netflix.com/browse/genre/12443.  Une catégorie donnée sur un compte français ne propose pas nécessairement les mêmes films que la même catégorie sur un compte étranger, prévient Motherboard. L’offre Netflix étant différente pour chaque pays.  Voici quelques exemples de codes:  Films d’action asiatiques : 77232 Films sur la boxe : 12443 Films de BD et super-héros : 10118 Films Disney : 67673 Drames basés sur des histoires vraies : 3653 Films hallucinants : 1089 Films de monstres : 947 Comédies musicales : 13335

Maroc: grève générale à Al-Hoceïma, toujours mobilisé

Al Hoceima (Maroc) – Un mot d’ordre de grève générale a été largement suivi jeudi à Al-Hoceïma, dans le nord du Maroc, où les manifestations pour réclamer la libération du leader de la contestation locale se poursuivent à un rythme quotidien.

Jeudi soir, comme à chaque nuit tombée depuis presque une semaine, les manifestants se sont rassemblés de nouveau dans le quartier Sidi Abed, proche du centre-ville, a constaté l’AFP.

Ils étaient près de 2.000 à exiger de nouveau la « libération des prisonniers« , brandissant en tête de cortège une banderole avec le portrait du leader emprisonné de la contestation, Nasser Zefzafi.

Le rassemblement s’est déroulé sans incident, pour s’achever peu avant minuit.

En milieu d’après-midi, la quasi-totalité des magasins du centre-ville ont observé une grève générale, là aussi pour exiger la remise en liberté des activistes du « hirak » (la mouvance), nom donné à ce mouvement qui lutte pour le « développement » du Rif, région qu’il estime marginalisée.

« Aujourd’hui toute la population est en grève. C’est un message à notre roi Mohammed VI pour qu’il intervienne à Hoceïma« , a lancé un gréviste.

La grève a été très suivie dans les villes voisines d’Imzouren et Beni Bouyaach, selon un habitant joint au téléphone. Une importante manifestation a également eu lieu à Imzouren et ses environs, selon des images diffuses sur les réseaux sociaux.

Depuis la diffusion vendredi d’un mandat d’arrêt visant Nasser Zefzafi, le leader de la contestation qui secoue la région du Rif ces derniers mois, la province d’Al-Hoceïma est en effervescence.

Nasser Zefzafi, qui dénonçait depuis des mois la « dictature » et « la corruption » du « makhzen » (pouvoir), a été interpellé lundi par la police pour « atteinte à la sécurité intérieure« .

Selon un décompte officiel, la police a procédé depuis vendredi à une quarantaine d’arrestations, visant essentiellement le noyau dur du « hirak« .

Vingt-cinq des personnes arrêtées ont été déférées devant le parquet. Leur procès s’est ouvert mardi mais a été reporté au 6 juin.

Selon la presse marocaine, certains des suspects, qui avaient été transférés à Casablanca, ont pu recevoir jeudi la visite de leurs avocats, à l’exception de Zefzafi.

-« Présomption d’innocence« –

L’annonce de la grève générale avait été lancée sur les réseaux sociaux par le numéro deux du « hirak« , Najib Ahmajik, actuellement en fuite.

Mercredi soir, des protestataires, aux cris de « Nous sommes tous Nasser Zefzafi!« , avaient investi les rues de la ville sans incident après le repas de rupture du jeûne du ramadan.

Malgré les arrestations, les manifestations perdurent, et le « hirak » s’organise, même « privé de ses leaders« , constatait jeudi l’hebdomadaire TelQuel.

De nouveaux visages du mouvement sont apparus sur le devant de la scène, comme Nawal Benaissa, 36 ans et mère de quatre enfants.

Disant être convoquée par la police, celle-ci s’est rendue jeudi matin au commissariat d’Al-Hoceïma, d’où elle est ressortie libre peu après et a affirmé avoir été interrogée notamment à propos du mot d’ordre de grève générale qu’elle avait relayé la veille, a-t-on constaté.

Après des heurts nocturnes avec les policiers pendant le weekend, les manifestations se déroulent depuis lors sans violences. D’autres rassemblements ont été signalés dans la province ces derniers jours, dont il est difficile de cerner l’ampleur.

Des sit-in et rassemblements de « solidarité » ont été organisés ailleurs dans le royaume, dont plusieurs ont été dispersés violemment par la police, à Rabat, Casablanca et Meknès.

Après un long mutisme, la classe politique est sortie de son silence. Les chefs des partis de la majorité ont appelé « le gouvernement à davantage d’interaction positive avec les revendications des habitants« , selon l’agence de presse MAP (officielle).

Le Premier ministre islamiste Saad-Eddine Al-Othmani, qui s’est entretenu du sujet avec le ministre de l’Intérieur, a assuré que la région « est au coeur des préoccupations du gouvernement« .

Le ministre de la Justice de son côté « a mis l’accent sur le respect de la confidentialité de l’enquête, de la présomption d’innocence » et des droits des interpellés, et notamment « en cas de preuves attestant de faits de torture » à leur encontre, selon un communiqué du gouvernement.

Moralisation et transparence de la vie politique et de la démocratie

Le cumul des mandats

Le cumul des mandats

Député, maire, conseiller régional… 91% des Français sont en faveur de l’interdiction du cumul des mandats électifs chez les hommes et femmes politiques, selon un sondage Elabe, une pratique pourtant encore répandue. Le président François Hollande avait édicté une règle de non-cumul, mais son ministre Jean-Yves Le Drian, par exemple, y fait entorse une fois élu président de région Bretagne. Une question qui touche, plus largement, à la déontologie et la moralisation de la vie politique.

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Manchester: minute de silence une semaine après l’attentat

Manchester (Royaume-Uni) – Des centaines de personnes ont respecté une minute de silence lundi à 22H31 précises à Manchester, soit une semaine pile après l’attentat suicide qui a fait 22 morts et entraîné l’arrestation de 14 suspects.

Alors que l’émotion restait vive dans cette grande ville du nord-ouest de l’Angleterre, une enquête a été ouverte sur la façon dont ont été traités plusieurs signalements de Salman Abedi avant qu’il ne passe à l’acte.

La police a par ailleurs publié une nouvelle photo du kamikaze avec une grande valise bleue à roulettes. Elle n’a pas été utilisée dans l’explosion qui a tué 22 personnes, dont sept mineurs, mais l’auteur a été vu avec dans le centre-ville le jour de l’attentat, a indiqué la police en lançant un nouvel appel à témoin.

« Nous n’avons aucune raison de penser que cette valise ou son contenu aient un caractère dangereux mais nous appelons tout de même le public à la prudence« , a commenté un des responsables de la police de Manchester, Russ Jackson.

La police a par ailleurs confirmé qu’une opération de fouille avait lieu dans une décharge d’ordures à Pilsworth, au nord de la ville, sans donner plus de détails. Des images aériennes des chaînes de télévision montraient des enquêteurs vêtues de combinaisons blanches ratisser les décombres.

Une procession traditionnelle anglicane dans la matinée de lundi, jour férié, a commencé par l’énumération des noms des 22 victimes, avant une minute de silence puis une fanfare joyeuse dans les rues du centre.

Dans la soirée, un rassemblement a eu lieu sur la place St Ann tapissée de milliers de fleurs, devenue emblématique du chagrin des Mancuniens.

Bravant la pluie, des centaines de personnes ont respecté une minute de silence à 22H31 (21H31 GMT) précises.

A l’aube, la police avait arrêté un nouveau suspect, un homme de 23 ans, à Shoreham-on-Sea, dans le Sussex (sud).

Des complices ayant participé à la préparation de cet attentat, revendiqué par le groupe Etat islamique, pourraient toujours être en fuite, a rappelé le gouvernement dimanche.

Parallèlement, le MI5 (renseignement intérieur) a ouvert une enquête sur d’éventuels dysfonctionnements au sein du renseignement, puisqu’au moins à trois reprises, des signes de radicalisation du kamikaze avaient été signalés aux autorités.

– Sécurité au coeur de la campagne –

Mais la ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd, a mis en garde contre toute « conclusion hâtive » suggérant que les services « auraient loupé quelque chose« .

Salaman Abedi, un Britannique d’origine libyenne de 22 ans, s’est fait exploser à la sortie d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande à la Manchester Arena. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier au Royaume-Uni depuis les attaques dans les transports londoniens en 2005 qui avaient fait 52 morts.

Grâce aux progrès de l’enquête, le niveau d’alerte terroriste au Royaume-Uni a été abaissé samedi de « critique » à « grave« , signifiant qu’un attentat est « très probable » mais non plus « imminent« .

L’attentat a mis la sécurité au coeur de la campagne pour les législatives du 8 juin, qui a repris vendredi après avoir été suspendue au lendemain de l’attentat.

Au cours d’une émission télévisée lundi soir, la Première ministre Theresa May a ainsi été interpellée à plusieurs reprises sur les coupes budgétaires imposées par le gouvernement conservateur dans les services publics depuis 2010.

Samedi soir, la police avait lancé un premier appel à témoin, diffusant deux photos de Salman Abedi issues d’images de vidéo-surveillance le montrant le soir de l’attaque. Lunettes sur le nez, sac à dos, il porte une casquette et une doudoune noire.

La police cherche à reconstituer les faits et gestes du kamikaze depuis le 18 mai, date de son retour au Royaume-Uni après un séjour en Libye, évoqué par une source proche de la famille à l’AFP.

Salman Abedi avait loué un appartement dans le centre de Manchester, d’où il s’est rendu à l’Arena. « Ce pourrait bien être l’endroit où a été assemblé l’engin » explosif utilisé pour l’attentat, avait déclaré la police.

La gare Victoria, jouxtant le lieu de l’explosion et fermée depuis, a annoncé la reprise de son activité mardi. Et un concert de Liam Gallagher est également prévu dans la soirée au profit des victimes de l’attentat.

Un fonds d’urgence, mis en place pour aider les proches des victimes, a déjà atteint 5,65 millions de livres (6,49 millions d’euros).

Mousson au Sri Lanka: le bilan s’alourdit à 169 morts

Kalutara (Sri Lanka) – Le bilan des pluies de mousson au Sri Lanka, les plus meurtrières depuis plus de dix ans, s’est alourdi lundi à 169 morts, ont annoncé les services de secours.

Des précipitations torrentielles vendredi ont causé inondations et glissements de terrain dans cette île de l’océan Indien et forcé un demi-million de personnes dans le sud et dans l’ouest du pays à quitter leur domicile.

102 personnes sont toujours portées disparues et 88 autres restent hospitalisées, a par ailleurs indiqué le Disaster Management Centre (DMC). Près de 2.000 maisons ont été détruites.

« J’ai cru que ma fin était arrivée« , a raconté à l’AFP J. H. Siripala, un charpentier qui s’est retrouvé dimanche immergé dans l’eau lorsqu’une main bienveillante lui a lancé une corde salvatrice.

« J’habite dans cette zone depuis 27 ans, des inondations nous en avons traversées, mais je n’avais jamais vu autant d’eau« , a-t-il témoigné à bord d’un bateau de secouristes.

De nouvelles pluies de mousson prévues lundi et mardi par les services météorologiques pourraient venir compliquer les efforts des secours.

L’armée a mobilisé des hélicoptères, des bateaux et des véhicules amphibie pour porter assistance aux sinistrés et distribuer de la nourriture et des produits de première nécessité.

« Nous avons réussi à accéder à toutes les communautés sinistrées« , a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée Roshan Seneviratne.

Lors de l’une de ces opérations dans la ville de Baddegama, un hélicoptère militaire s’est écrasé contre une maison. Les onze membres de l’équipage sont sortis indemnes de cet accident, qui n’a pas fait de victime.

Le Sri Lanka a également lancé un appel à l’aide internationale. L’Inde a notamment dépêché plusieurs navires militaires comptant entre autres une équipe médicale.

Les Nations unies ont annoncé qu’elles enverraient des conteneurs d’eau et des tablettes de purification de l’eau. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) doit fournir des médicaments dans les zones sinistrées.

Il s’agit des pires inondations au Sri Lanka depuis mai 2003, quand 250 personnes avaient été tuées et 10.000 maisons détruites par des pluies de mousson particulièrement fortes.

L’année dernière, la mousson avait coûté la vie à une centaine de personnes.

Roland-Garros: possible choc Djokovic-Nadal en demi-finales


Roland-Garros: possible choc Djokovic-Nadal en demi-finales©AFP/ Philippe MOUCHE, Vincent LEFAI AFP

Novak Djokovic, tenant du titre, et Rafael Nadal, en quête d’un dixième trophée, pourraient se croiser lors des demi-finales de Roland-Garros, qui débute dimanche, où la Française Kristina Mladenovic est située sur la trajectoire de Garbiñe Muguruza dès les huitièmes. 

L’autre demi-finale théorique chez les messieurs opposerait le Britannique Andy Murray, N.1 mondial et finaliste sortant, au Suisse Stan Wawrinka, lauréat de l’édition 2015, selon le tirage au sort effectué par le couple de boxeurs français Estelle Mossely et Tony Yoka, médaillés d’or lors des Jeux de Rio.

Pour la deuxième année consécutive, les spectateurs de la Porte d’Auteuil ne verront pas Roger Federer. Après un début d’année fructueux, avec un 18e trophée majeur, lors de l’Open d’Australie, et des succès à Indian Wells et Miami, le « Maître » a décidé de zapper la saison sur terre battue pour se préserver pour Wimbledon (3-16 juillet).

Lors des tournois de préparation sur terre battue, Nadal s’est affirmé comme le grand favori de ces Internationaux de France, qu’il n’a plus gagnés depuis 2014.

Le Majorquin a remporté le Masters 1000 de Monte-Carlo et le tournoi de Barcelone pour la dixième fois, ainsi que le Masters 1000 de Madrid, en surclassant dans la capitale espagnole, Djokovic lors des demi-finales (6-2, 6-4).

Avant d’éventuelles retrouvailles avec le Serbe, Nadal, qui débutera contre le Français Benoît Paire, pourrait croiser un gros lifteur comme lui, l’Américain Jack Sock dès les huitièmes de finale. Lors des quarts, ce serait peut-être le Canadien Milos Raonic ou l’ex-« Baby Fed » Grigor Dimitrov.

Le parcours de Djokovic, qui s’est offert un coach de luxe, Andre Agassi, pour relancer sa carrière, ne s’annonce pas si simple avant le dernier carré, avec un duel d’entrée contre le « terrien » Marcel Granollers. Le Français Lucas Pouille, demi-finaliste à Monte-Carlo et lauréat à Budapest, ou l’Espagnol Albert Ramos, finaliste en Principauté, se présentent sur sa trajectoire lors des huitièmes de finale. Ensuite, le Serbe pourrait rencontrer l’Autrichien Dominic Thiem ou le Belge David Goffin.

Pour Murray, atteint d’un virus selon des médias britanniques, le chemin vers les demi-finales s’annonce plus compliqué. Après deux matches abordables (Kuznetsov puis le Français Lokoli ou Klizan), l’Écossais ferait face dans l’ordre à l’Argentin Juan Martin Del Potro (s’il est apte) puis au grand serveur américain John Isner ou au Tchèque Tomas Berdych, puis au prodige allemand Alexander Zverev ou au Nippon Kei Nishikori.

Wawrinka pourrait lui croiser un Français lors des huitièmes: Richard Gasquet ou Gaël Monfils, dont les préparations ont été gâchées par des blessures. Comme à Melbourne, Jo-Wilfried Tsonga pourrait affronter le Suisse lors des quarts. Mais, avant cela, le Manceau devra sans doute se défaire du bouillant australien Nick Kyrgios (3e tour) puis du Croate Marin Cilic (1/8e).

Les espoirs de « Kiki »

Roland Garros 2017 © Philippe MOUCHE, Vincent LEFAI AFPRoland Garros 2017 © Philippe MOUCHE, Vincent LEFAI AFP
Roland Garros 2017 © Philippe MOUCHE, Vincent LEFAI AFP

Dans le tableau féminin, où Serena Williams (enceinte) et Maria Sharapova (pas d’invitation) sont absentes, la tenante du titre Muguruza pourrait rencontrer un écueil avant les quarts de finale en la personne de « Kiki » Mladenovic. La Nordiste, finaliste deux fois sur terre battue (Stuttgart et Madrid), accomplit la meilleure saison de sa carrière et représente l’une des meilleures chances françaises.

Caroline Garcia pourrait elle croiser une membre du Top 10, Johanna Konta (8e) dès le troisième tour.

Les demi-finales théoriques devraient opposer l’Allemande Angelique Kerber, N.1 mondiale, à Muguruza et la Tchèque Karolina Pliskova à la Roumaine Simona Halep.

26/05/2017 14:31:15 –         Paris (AFP) –         © 2017 AFP