La semaine dernière, j’ai pratiqué , avec voltige aérienne. Un truc que je rêvais de vivre depuis une éternité, mais que je temporisais sans cesseJusqu’ici. L’expérience a commencé au petit aéro-club, où j’ai rencontré mon ange-gardien, Thomas. Celui-ci m’a tout d’abord présenté l’avion (un petit biplace ultra-performant), puis je suis aller revêtir combinaison de vol et parachute. Puis nous sommes partis pour un quart d’heure de délire à plein régime. J’ai dû serrer les dents entre boucles, vols sur le dos et autres renversementsIl me semble bien avoir prononcé quelques obscénités à plusieurs reprises. Mais heureusement, mon pilote y était manifestement habitué. A partir d’un moment, j’ai commencé à me sentir indisposé, et Baptiste a décidé de lever le pied. Mais mon estomac a fait des siennes et j’ai dû faire usage du petit sac à vomi qu’on m’avait généreusement livré juste avant le vol. Mon arrogance m’a encore une fois été fatale : je n’aurais pas dû dire que ça allait bien quand je sentais mon estomac protester. Le sac à vomi n’est pas inévitable, comme on pourrait le croire. Baptiste ajuste son vol en fonction des réactions du client pour qu’il sorte en forme. Comme il le dit lui-même après l’atterrissage: l’objectif n’est pas tant de retourner les gens lors du vol, mais de leur faire découvrir ‘excitation de la voltige. Son but n’est pas de retourner l’estomac. Mais même cet incident reste anecdotique et ne gâche en rien l’expérience. Au cours des manoeuvres, les figures m’ont fait découvrir les sensations qu’on ressent entre -3,4G et 5G. Cela veut dire que dans certaines boucles, je pesais 5 fois mon poids habituel ! Je vous laisse imaginer les sensations que cela procure. Mais le plus dur, c’est tout de même les phases de micro-gravité : ce sont elles qui rendent vite malade. Dans les phases d’hyper-gravité, ce que vous avez mangé quelques heures plus tôt reste au fond de l’estomac. En micro-gravité, il a curieusement tendance à vouloir voir le monde extérieur. Cerise sur le gâteau, Baptiste m’a même passé rênes de l’appareil pour l’espace d’un instant. J’ai ainsi pu accomplir une vrille avant qu’on ne doive se rendre à l’aéro-club ! Je peux vous dire que le festival de sensations fortes pas mal de temps à s’émousser que quelques heures après avoir regagné la terre ferme. Si vous n’avez jamais essayé, je vous recommande vraiment l’aventure. Ca vaut vraiment le coup de tenter ces choses-là que l’on n’a pas de pratiquer mille fois. En tout cas, si on m’en donnait la possibilité, je foncerais sans hésiter (vous avez perçu le message discrètement glissé ?) ! Mais avec l’estomac à vide, cette fois. Je vous mets en lien la page où j’ai trouvé mon expérience de voltige aérienne. Petites natures s’abstenir !.Pour plus d’informations, allez sur le site de cette expérience de baptême en avion de voltige à Namur et retrouvez toutes les informations.
Attentat de Manchester: arrestations en Grande-Bretagne et en Libye
Manchester (Royaume-Uni) – Le père et le frère du kamikaze arrêtés en Libye, sept personnes en garde à vue en Grande-Bretagne: l’enquête sur l’attentat de Manchester s’est accélérée mercredi et des détails émergeaient sur l’engin utilisé par le tueur.
La tension restait palpable dans les rues du Royaume-Uni où l’état d’alerte a été renforcé au niveau « critique« , le degré le plus élevé, signifiant un risque d’attentat terroriste imminent. Un millier de soldats ont été déployés sur des lieux sensibles dans les grandes agglomérations pour soulager les forces de police.
« Compte tenu de la menace« , la Première ministre Theresa May a décidé d’écourter son déplacement au G7 de Taormina (Italie) d’où elle rentrera dès vendredi soir au lieu de samedi.
Après l’interpellation d’Hachem, frère de Salman Abedi, au domicile familial à Tripoli, son père « Ramadan Abedi vient d’être arrêté lui aussi« , a annoncé un porte-parole d’une unité des services de sécurité libyens.
Le frère, qui a revendiqué son appartenance au groupe Etat islamique (EI), « était au courant du projet d’attentat » perpétré lundi à Manchester, où Salman Abedi, un Britannique d’origine libyenne de 22 ans, s’est fait exploser à la sortie d’un concert, tuant 22 personnes dont plusieurs enfants et faisant 64 blessés.
Des images de la police britannique reproduites par le New York Times montrent un détonateur que le kamikaze aurait tenu dans sa main gauche, des morceaux de métal et des vis jonchant le sol, ainsi que des fragments d’un sac à dos bleu déchiqueté.
Ces éléments, analysés par des artificiers interrogés par le quotidien, permettent de déduire que la bombe était « puissante, dotée d’une charge ultra-rapide, mais aussi que les morceaux de métal ont été disposés avec soin et méthodiquement » pour faire le maximum de dégâts.
Arrêté mardi, Hachem Abedi « a indiqué qu’il appartenait à l’EI avec son frère Salman Abedi (…) et a reconnu qu’il était présent en Grande-Bretagne au cours de la période de préparation de l’attentat« , a affirmé la Force de dissuasion, qui fait office en Libye de police loyale au gouvernement d’union nationale (GNA).
– ‘Clairement’ un réseau –
L’attentat commis à l’issue d’un concert de la chanteuse pop américaine Ariana Grande a été revendiqué mardi par l’EI, qui a menacé de perpétrer d’autres attaques. Les attentats se sont multipliés ces derniers mois en Europe au moment où le groupe Etat islamique subit de lourdes pertes militaires en Irak et en Syrie.
Hachem Abedi, né en 1997, « était surveillé depuis un mois et demi » et « les équipes d’enquêteurs ont fourni des renseignements selon lesquels il préparait un acte terroriste dans la capitale Tripoli« , a ajouté la Force de dissuasion.
Un proche de la famille habitant à Manchester a déclaré à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat, que son frère Salman Abedi s’était rendu en Libye peu avant l’attentat et avait regagné la Grande-Bretagne quatre jours avant.
Dans son parcours, le kamikaze est « sans doute » passé par la Syrie, a avancé le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb.
Le chef de la police de la ville, Ian Hopkins, a dit que l’enquête portait « clairement » sur un réseau autour du kamikaze, né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi.
La fuite d’éléments de l’enquête dans des médias américains a provoqué la colère des autorités britanniques, qui craignent qu’elles n’affaiblissent l’enquête.
Mercredi soir, une nouvelle arrestation a eu lieu dans la ville de Nuneaton, au centre de l’Angleterre, ce qui porte à sept le nombre de suspects appréhendés par la police britannique.
Auparavant, une femme avait été arrêtée dans un quartier nord de Manchester. Cinq personnes avaient été arrêtées plus tôt dont quatre dans le sud de Manchester. Parmi elles, un homme de 23 ans et un certain « Adel« , d’origine libyenne et âgé de 44 ans.
Devant la mosquée de Didsbury, fréquentée par le kamikaze, un responsable, Fawzi Haffar, a affirmé que « cet acte lâche » n’avait « pas sa place dans (sa) religion« . Il a appelé « quiconque ayant des informations à contacter sans délai la police« .
– ‘Recousue, percée, ressoudée’ –
Le bilan de l’attentat pourrait s’aggraver: une vingtaine des 64 blessés hospitalisés -dont douze ont moins de 16 ans- restaient en soins intensifs mercredi soir.
Nick Lewis, le père d’une collégienne grièvement blessée, a décrit les près de dix heures de chirurgie pendant lesquelles sa fille Freya « a été recousue, percée, ressoudée et ré-assemblée sous des pansements. La pente va être longue à remonter mais on s’y met« , a-t-il dit.
Les morts ont été identifiés et leurs proches prévenus, a déclaré la police, précisant qu’un policier se trouvait parmi eux. Dans cette liste figure Saffie Rose Roussos, huit ans, la plus jeune victime connue.
Une minute de silence sera observée dans tout le Royaume-Uni jeudi, jour où la campagne pour les élections législatives du 8 juin va reprendre.
La relève de la garde devant le palais de Buckingham, grande attraction pour les touristes, a été annulée, tout comme le défilé pour le titre du club de football de Chelsea prévu dimanche près de leur stade londonien.
Ariana Grande, qui devait se produire jeudi et vendredi soir à Londres, a interrompu sa tournée jusqu’à début juin.
A Stockholm, une minute de silence puis une autre d’applaudissements ont été observées avant le coup d’envoi de la finale de l’Europa League, remportée par Manchester United contre l’Ajax Amsterdam (2-0).
« Si on pouvait échanger, évidemment, la vie des victimes contre cette coupe, on le ferait immédiatement« , a déclaré l’entraîneur du club de Manchester, Jose Mourinho, après le match.
Wall Street finit en légère hausse, confirmant son allant
New York – Wall Street a légèrement monté mardi, à l’aide notamment de bons chiffres à l’international, poursuivant un vaste rebond entamé depuis presque une semaine: le Dow Jones a pris 0,21% et le Nasdaq 0,08%.
Selon les résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 43,08 points à 20.987,91 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 5,09 points à 6.138,71 points. L’indice élargi S&P 500 a avancé de 4,40 points, soit 0,18%, à 2.398,42 points.
« La Bourse a regagné ce qu’elle avait perdu en un seul jour la semaine précédente« , a souligné Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.
En effet, Wall Street avait connu mercredi dernier sa plus forte chute depuis l’élection de Donald Trump à la présidence américaine en novembre, les polémiques s’accumulant sur le chef d’Etat et en particulier l’ingérence supposée de la Russie aux Etats-Unis.
Depuis, la Bourse a repris des couleurs mais « on peut penser que le marché va de nouveau se concentrer sur les tumultes à Washington quand le président sera revenu« , M. Trump menant actuellement une vaste tournée internationale, a prévenu M. Cardillo.
Malgré l’absence du président, les marchés ont pu assimiler mardi le projet de budget de son gouvernement pour 2018, marqué par un bond des dépenses militaires et sécuritaires ainsi qu’une réduction dans les programmes sociaux.
« Il n’y a pas de surprise« , a relativisé Karl Haeling, de LBBW, estimant de toute manière que le projet « n’a quasiment aucune chance d’être adopté en l’état » par le Congrès.
Wall Street n’a guère plus réagi à un chiffre décevant sur les ventes de logements neufs en avril, avec une baisse plus marquée que prévu.
« Manifestement, les marchés américains trouvent du soutien chez leurs homologues européens qui signent de bonnes performances après la publication d’excellents indicateurs« , a préféré mettre en avant M. Haeling.
Le moral des entrepreneurs en Allemagne a bondi en mai et la croissance de l’activité privée dans la zone euro s’est maintenue le même mois au plus haut depuis six ans.
Finalement, « le marché n’a pas franchement de direction, d’autant que l’on s’approche d’un week-end prolongé« , a conclu M. Haeling. « Demain, ce sera probablement la dernière journée de la semaine où la Bourse sera pleinement approvisionnée en liquidités« .
Beaucoup de places européennes seront fermées pour le jeudi de l’Ascension, puis lundi sera férié aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, tandis que les places chinoises seront aussi closes en début de semaine prochaine.
Le marché obligataire reculait. Vers 20H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,283%, contre 2,251% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,944%, contre 2,911%.
Une Allemande tuée à Kaboul, une Finlandaise portée disparue
Kaboul – Une ressortissante allemande a été tuée et une Finlandaise a été enlevée dans une maison d’hôtes à Kaboul samedi soir au cours d’une attaque par des hommes armés, nouvelle illustration de l’insécurité régnant dans la capitale afghane.
Personne n’a pour le moment revendiqué l’assaut de ce bâtiment géré par l’ONG suédoise « Operation Mercy » au coeur de la capitale afghane.
Les chancelleries concernées en Allemagne et en Finlande observent une grande discrétion comme c’est courant dans ce genre d’affaires mais le ministère des Affaires étrangères à Berlin a confirmé le décès d’une Allemande. Et les autorités finlandaises « l’enlèvement d’une personne finlandaise« , sans autres précisions.
La nouvelle a été rendue publique dans la matinée de dimanche dans un message du porte-parole du ministère afghan de l’Intérieur Najib Danish, affirmant sur son compte Twitter : « Une Allemande et un garde afghan ont été tués samedi soir vers 23H30 près du poste de police n°3 à Kaboul. Une Finlandaise a été enlevée« .
« Pour le moment, l’identité des ravisseurs est inconnue. La Finlande appelle à la libération immédiate de la personne enlevée« , a réagi le ministère finlandais des Affaires étrangères.
La famille et l’employeur de celle-ci ont été prévenus, ont ajouté les autorités finlandaises qui ont annoncé qu’une enquête était en cours sur « cette affaire qui a également coûté la vie à des ressortissants d’autres pays« .
Selon elles, « 35 civils finlandais et une trentaine de soldats sont présents » en Afghanistan.
Les Allemands de leur côté, outre les diplomates, ont plusieurs dizaines d’instructeurs militaires déployés, notamment dans le nord, sous la bannière de l’Otan.
– Politique ou crapuleux –
Le directeur d' »Operation Mercy« , Scott Breslin, a déclaré à l’agence de presse suédoise TT que son ONG avait convoqué une réunion de crise dimanche matin, reconnaissant implicitement que l’une des victimes au moins travaillait pour son organisation.
« Nous savons qu’elle est portée manquante » a-t-il simplement dit.
L’ONG travaille en particulier aux côtés des communautés afghanes pour réduire la mortalité infantile et soutenir les femmes.
Les enlèvements d’étrangers pour des mobiles politiques ou crapuleux se produisent régulièrement en Afghanistan et à Kaboul en particulier et visent principalement les employés d’ONG, moins protégés que les diplomates ou les employés de l’ONU.
Deux professeurs australien et américain de l’Université Américaine de la capitale afghane ont également été enlevés l’été dernier par des hommes portant des uniformes militaires.
Les talibans ont diffusé quelques mois plus tard un enregistrement vidéo des deux hommes. Aucune nouvelle les concernant n’a été rendue publique depuis.
Cependant, les citoyens afghans sont les premières victimes de cette industrie du crime qui fonctionne à coups de demandes de rançon et dans laquelle la complicité des forces de police est régulièrement dénoncée.
La sécurité est devenue un véritable défi en Afghanistan, avec la pauvreté ambiante et la poussée des insurgés talibans sur de nombreux fronts. Face à eux, les forces de sécurité afghanes sont souvent démunies.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une vingtaine de policiers ont été tués et une quinzaine blessés dans une série de six attaques coordonnées à coups de roquettes et de grenades contre leurs barrages, dans la province de Zabul (sud-est), entre Kandahar et Kaboul.
« Cette nuit vers 01h00 du matin, un groupe de talibans lourdement armés a lancé une attaque coordonnée contre les barrages de police du district de Shah Joy, dans la province de Zabul« , a dit son gouverneur, Bismillah Afghanmal, à l’AFP.
Les talibans ont revendiqué cette opération dans le cadre de leur offensive de printemps. Les médias afghans assurent avoir reçu des appels désespérés des responsables locaux qui n’arrivaient pas à joindre leurs chefs.
Le patron des forces américaines en Afghanistan, le général John Nicholson, a dénoncé à plusieurs reprises le « manque de leadership » à la tête de l’armée afghane qui coûte cher en vies humaines. Et le président Ashraf Ghani a lui-même stigmatisé le ministère de l’Intérieur comme étant « le plus corrompu de tous« .
Brésil: sous le feu des accusations, le président Temer contre-attaque
Brasilia – Acculé par de graves accusations de corruption et d’entrave à la justice, le président brésilien Michel Temer est passé à l’offensive samedi en demandant la suspension de l’enquête à son encontre, tandis que les appels à la démission continuent de se multiplier.
« Je continuerai à la tête du gouvernement« , a martelé le chef de l’Etat, dans sa deuxième allocution depuis que le scandale a éclaté, mercredi soir, quand le journal O Globo a révélé l’existence d’un enregistrement – diffusé depuis par la justice – dans lequel il donne son accord au versement de pots-de-vin.
Ces dessous-de-table viseraient à acheter le silence d’Eduardo Cunha, ancien patron de la chambre des députés, aujourd’hui en prison pour son implication dans le scandale Petrobras.
M. Temer a affirmé samedi que cet « enregistrement clandestin » avait été « manipulé » et a demandé à la Cour suprême de « suspendre l’enquête jusqu’à ce que son authenticité soit avérée« .
« Inséré comme pièce de l’enquête sans avoir été vérifié de façon adéquate, cet enregistrement a induit beaucoup de personnes en erreur et a précipité le Brésil dans une grave crise« , a insisté le président.
M. Temer critique aussi vivement le chef d’entreprise qui l’a enregistré à son insu, Joesley Batista, propriétaire du géant de la viande JBS et de la célèbre marque de tongs Havaianas, qu’il a traité de « beau parleur« .
Dans sa demande d’ouverture d’enquête, le procureur général Rodrigo Janot affirme que le chef de l’Etat, en collaboration avec plusieurs hommes politiques influents, a essayé d' »empêcher l’avancée » de l’opération « Lavage express« , l’enquête tentaculaire ayant révélé le méga-scandale de corruption Petrobras.
– Manifestations dimanche –
M. Temer a décidé de hausser le ton pour tenter de retrouver sa crédibilité, mais sa situation reste extrêmement fragile, alors que d’intenses négociations sont en train d’êtres menées pour éviter une défection en masse de ses alliés politiques.
Il a connu un premier coup dur samedi avec la défection du PSB, qui pèse 35 députés sur 513 à la chambre et compte un ministre au gouvernement, celui de l’Energie.
Autre signe que le vent commence à tourner en sa défaveur, le puissant journal O Globo, qui auparavant soutenait les mesures d’austérité du gouvernement pour tenter de sortir le pays de la crise économique, a publié vendredi un éditorial au vitriol demandant la démission du président.
Les partis de gauche, les syndicats et les organisations de la société civile ont appelé dimanche à des manifestations à travers le pays avec le même mot d’ordre. Le niveau de mobilisation permettra de mesurer la colère des Brésiliens.
Vendredi, la Cour suprême a rendu public l’ensemble du contenu des confessions de M. Batista et d’autres cadres de JBS. L’une d’elles évoque le versement de 15 millions de réais (4,6 millions de dollars au taux actuel) en 2014, « en échange de faveurs » pour l’entreprise.
Des vidéos montrant le député Rocha Loures du PMDB, le parti de M. Temer, recevant des valises de billets, tournent en boucle à la télévision. Ce parlementaire est soupçonné d’être un intermédiaire avec JBS pour acheter le silence de M. Cunha.
Cette crise a souvent été comparée à un scénario de la série politique « House of Cards« , mais Carlos Fernando dos Santos Lima, un des procureurs en charge de l’opération « Lavage express« , a expliqué sur Facebook que la situation évoquait plutôt « The Walking Dead« , avec « des hordes de zombies (…) qui propagent le virus de la corruption« .
– Lula veut des élections –
Les dénonciations de JBS mettent aussi en cause d’autres politiques de premier plan, dont l’ancien président de gauche Luis Inacio Lula da Silva (2003-2010) et sa dauphine Dilma Rousseff (2010-2016), dont M. Temer était le vice-président.
Ils auraient reçu en neuf ans 150 millions de dollars, sur des comptes à l’étranger, pour financer leurs campagnes électorales respectives.
Mme Rousseff accuse M. Temer d’avoir fomenté un « coup d’Etat » en s’associant justement à Eduardo Cunha pour prendre le pouvoir.
Lula, visé lui-même par cinq procédures judiciaires dans le cadre de l’opération « Lavage express« , a demandé samedi la démission immédiate du président actuel, ainsi que l’organisation de nouvelles élections directes. L’icône de la gauche est en tête des intentions de vote des derniers sondages, même s’il fait face lui aussi à un fort rejet.
En vertu de la Constitution, si M. Temer quittait le pouvoir, il serait remplacé dans un premier temps par Rodrigo Maia, également sous le coup d’accusations de corruption, puis le Parlement élirait son successeur sous trente jours.
Le Mali face aux djihadistes, aidé militairement par la France et l’ONU
Prise d’otages au Mali: au moins 12 morts, des otages libérés
Au moins 12 personnes ont été tuées, et quatre libérées, samedi dans un hôtel de Sévaré, dans le centre du Mali, au lendemain d’un raid mené par un commando. Les forces maliennes en sont venues à bout après une intervention lancée dans la nuit.
Que vaut le Premier ministre Édouard Philippe sur un ring de boxe?
Multiple champion du monde de kick-boxing, Jérôme Le Banner évoque pour L’Express ses entraînements au Havre avec le nouveau Premier ministre Édouard Philippe.
« Il frappe très fort, il est pugnace et il n’a pas peur de prendre des coups. » Non, Jérôme Le Banner, multiple champion du monde de kick-boxing et de muay-thaï, ne parle pas de son prochain adversaire, mais bien d’Édouard Philippe, nommé lundi à Matignon par Emmanuel Macron. Comme le président de la République, fervent supporter de l’Olympique de Marseille, le nouveau Premier ministre confesse un penchant pour le foot. Mais il est surtout un amateur de boxe qui n’hésite pas à s’entraîner avec Jérôme Le Banner, 44 ans, légende vivante de la discipline.
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Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois le 30 mai 2014 au Havre, la ville dont Édouard Philippe est le maire depuis 2010 et où Jérôme Le Banner a enfilé ses premiers gants. Ce jour-là, le fidèle lieutenant d’Alain Juppé se rend à la salle de spectacle Docks Océane pour assister à un combat de kick-boxing du Français. « Je pense que ça lui a plu et que ça lui a donné envie de s’y mettre », souffle Le Banner.
« On voyait qu’il était motivé »
En réalité, c’est un événement tragique qui poussera le numéro 1 du gouvernement à monter sur le ring. « Quand j’étais petit, j’étais plutôt maigrelet, je n’aimais pas du tout la castagne. Mon truc, c’était plutôt les livres, j’avais de bonnes notes à l’école, expliquait-il, récemment à LCI. Je m’étais dit que j’aimerais bien essayer (…) et puis quand mon père est mort, j’avais besoin de taper sur quelque chose, donc j’ai commencé à en faire. » Jusqu’à devenir l’un des piliers de la salle, en 2015. « Il a commencé à s’entraîner régulièrement, entre deux et trois fois par semaine. On voyait qu’il était motivé parce qu’il venait à 7h » salue Jérôme Le Banner.
« S’il met autant de rage dans sa nouvelle mission que sur le ring, les Français peuvent être sereins. Il aime aller au combat, il a un talent pour l’esquive et ses uppercuts font mal. Il a aussi une très bonne droite », détaille Jérôme Le Banner, très élogieux à l’égard de l’élu des Républicains, qui est revenu sur cette passion lundi lors du journal télévisé de 20h de TF1. « J’essaie de pratiquer la boxe, je le fais avec sérieux et détermination. J’aimerais pouvoir continuer », a-t-il expliqué.
« C’est un sport qui permet de contrôler son souffle, sa peur, sa force et sa rage », poursuit le nouvel hôte de Matignon, une illustre maison où l’un de ses prédécesseurs, Manuel Valls, avait aménagé une salle de boxe lors de son passage de mars 2014 à décembre 2016. « J’espère qu’il pourra trouver un peu de temps pour continuer à progresser », note Le Banner, qui assure qu’Édouard Philippe ne lui a jamais demandé de retenir ses coups lors de leurs séances d’entraînement.
« Il saura se défendre »
« Il souhaitait simplement que j’évite de frapper son visage, il n’avait pas envie de retourner à la mairie avec un oeil au beurre noir, ce qui peut se comprendre », s’amuse celui qui a remporté plus de 60 combats par KO au cours de sa carrière et qui ne manque pas de faire un parallèle entre la boxe et la politique. « Comment s’appelle le mouvement d’Emmanuel Macron? C’est La République en Marche, non? Ça tombe bien parce qu’Édouard Philippe va toujours de l’avant pendant un combat. Si ça chauffe dans les couloirs de l’Elysée, je ne me fais aucun souci pour lui, il saura se défendre », prédit Jérôme Le Banner.
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« Même moi, il m’a parfois mis en difficulté. Je me souviens d’une séance où il m’avait impressionné. J’avais voulu faire le malin en ne mettant pas de casque. Je l’avais vite regretté, il avait envoyé de sacrés coups. Quand il démarre le moteur, il est vraiment difficile à arrêter », poursuit-il. Des qualités confirmées par Madjid Nassah, entraîneur de Jérôme Le Banner et qui a lui aussi échangé quelques droites avec Édouard Philippe au Havre.
« Il a beaucoup d’envergure ce qui lui permet d’atteindre l’adversaire à distance. C’est un sportif très déterminé qui n’hésite pas à affronter les difficultés », confiait-il en février 2015 sur le site Normandie-actu au sujet de son ancien poulain, qui avait révélé à L’Opinion être fasciné par Mohamed Ali. ‘Il a un truc incroyable, c’est sa légèreté alors qu’il est un poids lourd. C’est un spectacle de le voir boxer. C’est incroyable ce qu’il arrive à faire. Il évite les coups, il a des feintes », expliquait-il en août 2015. A lui d’appliquer les mêmes recettes face à l’opposition. Mais en costume-cravate, cette fois-ci.
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François Bayrou, ministre de la Justice
Présidentielle: Fillon passe devant Macron, avec ou sans Bayrou
Selon un sondage Elabe pour L’Express et BFMTV, le candidat de la droite et du centre, en hausse de 3 points par rapport au début du mois, passe en 2ème position au 1er tour en termes d’intentions de vote, derrière Marine Le Pen et devant Emmanuel Macron.
Les États-Unis à l’ère de Donald Trump
Les 100 jours de la présidence Trump en 10 gros ratés
Amateurisme, inconséquence, emportement, affaires, échecs : les cent premiers jours de Donald Trump à la Maison Blanche ont viré à la débâcle.
Cyberattaque: plus de 200.000 victimes, crainte d’un « cyberchaos »
Londres – Enquêteurs et experts informatiques internationaux traquaient dimanche les pirates à l’origine de la cyberattaque mondiale qui a fait plus de 200.000 victimes dans au moins 150 pays selon Europol qui craint une recrudescence du virus lundi.
« Le dernier décompte fait était de plus de 200.000 victimes, essentiellement des entreprises, dans au moins 150 pays. Nous menons des opérations contre environ 200 cyberattaques par an mais nous n’avions encore jamais rien vu de tel« , a déclaré le directeur d’Europol, Rob Wainwright, à la chaîne britannique ITV.
L’attaque a frappé « de manière indiscrimée » et s’est « propagée très rapidement« , a ajouté le patron d’Europol. Il craint que le nombre de victimes continue à croître « lorsque les gens retourneront à leur travail lundi et allumeront leur ordinateur« .
Cette attaque, qui a débuté vendredi, a affecté les hôpitaux britanniques, le constructeur automobile français Renault, le système bancaire russe, le groupe américain FedEx ou encore des universités en Grèce et en Italie.
L’Office européen des polices Europol avait annoncé samedi qu’une équipe dédiée au sein de son Centre européen sur la cybercriminalité avait été « spécialement montée pour aider » l’enquête internationale chargée d’identifier les coupables.
« Il est très difficile d’identifier et même de localiser les auteurs de l’attaque. Nous menons un combat compliqué face à des groupes de cybercriminalité de plus en plus sophistiqués qui ont recours à l’encryptage pour dissimuler leur activité. La menace est croissante« , a souligné Rob Wainwright.
« Nous ne connaissons pas encore les motivations » des pirates, a-t-il développé, ajoutant que « généralement, elles sont de type criminel« .
-‘Sauvé le monde’-
La ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd, a écrit dans une tribune au Sunday Telegraph qu’il fallait s’attendre à d’autres attaques et souligné qu’on ne « connaîtra peut-être jamais la véritable identité des auteurs » de celle en cours.
Le chercheur en cybersécurité britannique de 22 ans qui a permis de ralentir la propagation du virus a également prévenu que les pirates risquaient de revenir à la charge en changeant le code et qu’ils seront alors impossibles à arrêter.
« Vous ne serez en sécurité que lorsque vous installez le correctif le plus rapidement possible« , a-t-il tweeté sur son compte @MalwareTechBlog.
Le jeune chercheur, qui souhaite rester anonyme, a été qualifié de « héros » qui a « sauvé le monde » par la presse britannique. Le Mail on Sunday a retrouvé une photo du jeune homme, surfeur à ses heures perdues, qui vit encore chez ses parents au sud de l’Angleterre.
De la Russie à l’Espagne et du Mexique au Vietnam, des centaines de milliers d’ordinateurs, surtout en Europe, ont été infectés par un logiciel de rançon, un « rançongiciel« , exploitant une faille dans les systèmes Windows, divulguée dans des documents piratés de l’agence de sécurité américaine NSA.
Ce logiciel malveillant verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d’argent, en l’occurrence 300 dollars (275 euros), pour en recouvrer l’usage. La rançon est demandée en monnaie virtuelle bitcoin, difficile à tracer.
-‘Peu de paiements’-
Selon Rob Wainwright, « il y a eu remarquablement peu de paiements jusque-là« , sans donner de chiffres.
Le service public de santé britannique (NHS, 1,7 million de salariés) semble avoir été l’une des principales victimes avec 48 établissements touchés, dont plusieurs ont été obligés d’annuler ou de reporter des interventions médicales.
« La vulnérabilité des systèmes de santé publics de plusieurs pays nous inquiète depuis un moment, a commenté le patron d’Europol. A contrario, on a vu que peu de banques ont été touchées parce qu’elles ont appris les leçons du passé. »
Le constructeur automobile français Renault, la Banque centrale russe, plusieurs ministères russes, le géant américain de livraison de colis FedEx ou encore la compagnie de télécoms espagnole Telefonica ont également été touchés.
Initiative inhabituelle, Microsoft a décidé de réactiver une mise à jour de certaines versions de ses logiciels pour contrer cette attaque. Le virus s’attaque notamment à la version Windows XP, dont Microsoft n’assure plus en principe le suivi technique. Le nouveau logiciel d’exploitation (OS) Windows 10 n’est pas visé.
Selon la société Kaspersky, le logiciel malveillant a été publié en avril par le groupe de pirates « Shadow Brokers« , qui affirme avoir découvert la faille informatique par la NSA.
« Si la NSA avait discuté en privé de cette faille quand ils l’ont +découverte+, plutôt que quand elle leur a été volée, ça aurait pu être évité« , a regretté sur Twitter Edward Snowden, l’ancien consultant de la NSA qui avait dévoilé en 2013 l’ampleur de la surveillance mise en place par les Etats-Unis.