Sous pression internationale et en crise, le Venezuela quitte l’OEA

Caracas – Des nouveaux affrontements ont opposé mercredi la police vénézuélienne et les manifestants d’opposition au président socialiste Nicolas Maduro qui tentaient de rejoindre le centre de Caracas, alors qu’une trentaine de personnes ont déjà perdu la vie en près d’un mois.

Les deux groupes se faisaient face sur l’autoroute Francisco Fajardo, voie d’accès à la capitale et théâtre des précédents heurts, usant de gaz lacrymogènes et jets d’eau d’un côté, de cocktails Molotov et d’autres projectiles de l’autre.

Plusieurs autres défilés de l’opposition en faveur d’élections anticipées avaient lieu à travers le pays.

Vêtus de blanc et portant des drapeaux rouge, jaune et bleu du Venezuela, les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) n’avaient qu’un objectif: atteindre le coeur de Caracas, considéré comme un bastion du pouvoir, pour manifester devant les locaux du Défenseur du peuple, l’autorité devant veiller au respect des droits de l’homme.

« Je veux mourir dans un Venezuela libéré de la dictature. Cela fait près d’un mois que je proteste et je vais continuer jusqu’à ce que nous en finissions« , a déclaré à l’AFP Elizabeth Freites, 77 ans, qui se protège du soleil avec son parapluie et porte une bouteille de bicarbonate pour limiter les effets des gaz lacrymogènes.

En réponse, les partisans du gouvernement ont marché vers le palais présidentiel de Miraflores et s’étaient concentrés à proximité dans l’attente du chef de l’Etat Nicolas Maduro.

« Nous sommes mobilisés en faveur de la révolution, de notre président. Nous appelons l’opposition à cesser la violence« , a déclaré le jeune Freddy Gutierrez.

– 27 morts –

Jusqu’à présent, les milliers d’opposants défilant contre le président socialiste ont toujours été empêchés d’atteindre le coeur de la capitale par les forces de l’ordre.

Presque toutes les marches ont dégénéré en heurts et pillages. A cela s’est ajoutée la violence exercée par les « colectivos« , des groupes de civils armés par le gouvernement, selon l’opposition.

On compte déjà 27 morts, selon le dernier bilan du parquet – 29 selon le chef de l’Etat -, qui dénombre aussi 437 blessés et 1.289 personnes arrêtées pour divers troubles et saccages.

Le parquet a annoncé mercredi le décès d’un homme de 22 ans dans la nuit après avoir été blessé par balle lundi durant une manifestation à Valencia (nord).

Ce bilan est le plus lourd depuis la vague de manifestations de 2014 qui avait fait officiellement 43 morts.

Quatorze journalistes au total ont été arrêtés et 106 agressés en quatre semaines de protestations, a indiqué le Syndicat national des travailleurs de la presse, accusant la Garde nationale de « harceler » les journalistes couvrant les manifestations.

L’étincelle à l’origine de la vague de manifestations, quasi-quotidiennes depuis début avril, a été la décision de la Cour suprême de s’arroger les pouvoirs du Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition depuis fin 2015.

L’opposition a dénoncé une tentative de « coup d’Etat » et l’indignation diplomatique a finalement forcé l’autorité judiciaire à faire marche arrière 48 heures plus tard.

Dans ce pays pétrolier dont l’économie s’est effondrée avec la chute des cours du brut, la majorité des aliments et médicaments sont introuvables. Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolas Maduro, selon un sondage Venebarometro.

– « Profonde préoccupation » –

Ce dernier a invité l’opposition à reprendre le dialogue gelé depuis décembre, appelant le pape François à « accompagner » ces discussions. L’an dernier, une médiation sous l’égide du Saint-Siège avait échoué.

« L’unique dialogue que veulent les Vénézuéliens, ce sont des élections libres et démocratiques. Voter« , a rétorqué M. Capriles.

La pression diplomatique reste forte: l’Organisation des Etats américains (OEA), dont le secrétaire général Luis Almagro a traité M. Maduro de « dictateur« , se réunit mercredi à Washington et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en déplacement mercredi en Uruguay, a exprimé sa « profonde préoccupation« .

Onze pays latino-américains ainsi que les Etats-Unis plaident pour des élections.

« Il y a une pression très grande de la communauté internationale pour une négociation politique de l’opposition avec le gouvernement. Mais elle ne pourrait pas y imposer ses conditions. Je ne pense pas qu’il soit possible d’obtenir des élections générales » anticipées, commente à l’AFP l’analyste Carlos Raul Hernandez.

Mercredi, Amnesty international a demandé au gouvernement d' »arrêter » la « persécution » et les « détentions arbitraires » d’opposants. Reporters sans frontières a classé le Venezuela à la 137e place (sur 180) dans son classement mondial de la liberté de la presse dévoilé ce même jour.

Le Venezuela se retire de l’Organisation des Etats américains

Caracas – Des nouveaux affrontements ont opposé mercredi la police vénézuélienne et les manifestants d’opposition au président socialiste Nicolas Maduro qui tentaient de rejoindre le centre de Caracas, alors qu’une trentaine de personnes ont déjà perdu la vie en près d’un mois.

Les deux groupes se faisaient face sur l’autoroute Francisco Fajardo, voie d’accès à la capitale et théâtre des précédents heurts, usant de gaz lacrymogènes et jets d’eau d’un côté, de cocktails Molotov et d’autres projectiles de l’autre.

Plusieurs autres défilés de l’opposition en faveur d’élections anticipées avaient lieu à travers le pays.

Vêtus de blanc et portant des drapeaux rouge, jaune et bleu du Venezuela, les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) n’avaient qu’un objectif: atteindre le coeur de Caracas, considéré comme un bastion du pouvoir, pour manifester devant les locaux du Défenseur du peuple, l’autorité devant veiller au respect des droits de l’homme.

« Je veux mourir dans un Venezuela libéré de la dictature. Cela fait près d’un mois que je proteste et je vais continuer jusqu’à ce que nous en finissions« , a déclaré à l’AFP Elizabeth Freites, 77 ans, qui se protège du soleil avec son parapluie et porte une bouteille de bicarbonate pour limiter les effets des gaz lacrymogènes.

En réponse, les partisans du gouvernement ont marché vers le palais présidentiel de Miraflores et s’étaient concentrés à proximité dans l’attente du chef de l’Etat Nicolas Maduro.

« Nous sommes mobilisés en faveur de la révolution, de notre président. Nous appelons l’opposition à cesser la violence« , a déclaré le jeune Freddy Gutierrez.

– 27 morts –

Jusqu’à présent, les milliers d’opposants défilant contre le président socialiste ont toujours été empêchés d’atteindre le coeur de la capitale par les forces de l’ordre.

Presque toutes les marches ont dégénéré en heurts et pillages. A cela s’est ajoutée la violence exercée par les « colectivos« , des groupes de civils armés par le gouvernement, selon l’opposition.

On compte déjà 27 morts, selon le dernier bilan du parquet – 29 selon le chef de l’Etat -, qui dénombre aussi 437 blessés et 1.289 personnes arrêtées pour divers troubles et saccages.

Le parquet a annoncé mercredi le décès d’un homme de 22 ans dans la nuit après avoir été blessé par balle lundi durant une manifestation à Valencia (nord).

Ce bilan est le plus lourd depuis la vague de manifestations de 2014 qui avait fait officiellement 43 morts.

Quatorze journalistes au total ont été arrêtés et 106 agressés en quatre semaines de protestations, a indiqué le Syndicat national des travailleurs de la presse, accusant la Garde nationale de « harceler » les journalistes couvrant les manifestations.

L’étincelle à l’origine de la vague de manifestations, quasi-quotidiennes depuis début avril, a été la décision de la Cour suprême de s’arroger les pouvoirs du Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition depuis fin 2015.

L’opposition a dénoncé une tentative de « coup d’Etat » et l’indignation diplomatique a finalement forcé l’autorité judiciaire à faire marche arrière 48 heures plus tard.

Dans ce pays pétrolier dont l’économie s’est effondrée avec la chute des cours du brut, la majorité des aliments et médicaments sont introuvables. Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolas Maduro, selon un sondage Venebarometro.

– « Profonde préoccupation » –

Ce dernier a invité l’opposition à reprendre le dialogue gelé depuis décembre, appelant le pape François à « accompagner » ces discussions. L’an dernier, une médiation sous l’égide du Saint-Siège avait échoué.

« L’unique dialogue que veulent les Vénézuéliens, ce sont des élections libres et démocratiques. Voter« , a rétorqué M. Capriles.

La pression diplomatique reste forte: l’Organisation des Etats américains (OEA), dont le secrétaire général Luis Almagro a traité M. Maduro de « dictateur« , se réunit mercredi à Washington et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en déplacement mercredi en Uruguay, a exprimé sa « profonde préoccupation« .

Onze pays latino-américains ainsi que les Etats-Unis plaident pour des élections.

« Il y a une pression très grande de la communauté internationale pour une négociation politique de l’opposition avec le gouvernement. Mais elle ne pourrait pas y imposer ses conditions. Je ne pense pas qu’il soit possible d’obtenir des élections générales » anticipées, commente à l’AFP l’analyste Carlos Raul Hernandez.

Mercredi, Amnesty international a demandé au gouvernement d' »arrêter » la « persécution » et les « détentions arbitraires » d’opposants. Reporters sans frontières a classé le Venezuela à la 137e place (sur 180) dans son classement mondial de la liberté de la presse dévoilé ce même jour.

Venezuela: nouveaux heurts alors que l’opposition défie Maduro

Caracas – Des nouveaux affrontements ont opposé mercredi la police vénézuélienne et les manifestants d’opposition au président socialiste Nicolas Maduro qui tentaient de rejoindre le centre de Caracas, alors qu’une trentaine de personnes ont déjà perdu la vie en près d’un mois.

Les deux groupes se faisaient face sur l’autoroute Francisco Fajardo, voie d’accès à la capitale et théâtre des précédents heurts, usant de gaz lacrymogènes et jets d’eau d’un côté, de cocktails Molotov et d’autres projectiles de l’autre.

Plusieurs autres défilés de l’opposition en faveur d’élections anticipées avaient lieu à travers le pays.

Vêtus de blanc et portant des drapeaux rouge, jaune et bleu du Venezuela, les antichavistes (du nom du défunt président Hugo Chavez, 1999-2013) n’avaient qu’un objectif: atteindre le coeur de Caracas, considéré comme un bastion du pouvoir, pour manifester devant les locaux du Défenseur du peuple, l’autorité devant veiller au respect des droits de l’homme.

« Je veux mourir dans un Venezuela libéré de la dictature. Cela fait près d’un mois que je proteste et je vais continuer jusqu’à ce que nous en finissions« , a déclaré à l’AFP Elizabeth Freites, 77 ans, qui se protège du soleil avec son parapluie et porte une bouteille de bicarbonate pour limiter les effets des gaz lacrymogènes.

En réponse, les partisans du gouvernement ont marché vers le palais présidentiel de Miraflores et s’étaient concentrés à proximité dans l’attente du chef de l’Etat Nicolas Maduro.

« Nous sommes mobilisés en faveur de la révolution, de notre président. Nous appelons l’opposition à cesser la violence« , a déclaré le jeune Freddy Gutierrez.

– 27 morts –

Jusqu’à présent, les milliers d’opposants défilant contre le président socialiste ont toujours été empêchés d’atteindre le coeur de la capitale par les forces de l’ordre.

Presque toutes les marches ont dégénéré en heurts et pillages. A cela s’est ajoutée la violence exercée par les « colectivos« , des groupes de civils armés par le gouvernement, selon l’opposition.

On compte déjà 27 morts, selon le dernier bilan du parquet – 29 selon le chef de l’Etat -, qui dénombre aussi 437 blessés et 1.289 personnes arrêtées pour divers troubles et saccages.

Le parquet a annoncé mercredi le décès d’un homme de 22 ans dans la nuit après avoir été blessé par balle lundi durant une manifestation à Valencia (nord).

Ce bilan est le plus lourd depuis la vague de manifestations de 2014 qui avait fait officiellement 43 morts.

Quatorze journalistes au total ont été arrêtés et 106 agressés en quatre semaines de protestations, a indiqué le Syndicat national des travailleurs de la presse, accusant la Garde nationale de « harceler » les journalistes couvrant les manifestations.

L’étincelle à l’origine de la vague de manifestations, quasi-quotidiennes depuis début avril, a été la décision de la Cour suprême de s’arroger les pouvoirs du Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition depuis fin 2015.

L’opposition a dénoncé une tentative de « coup d’Etat » et l’indignation diplomatique a finalement forcé l’autorité judiciaire à faire marche arrière 48 heures plus tard.

Dans ce pays pétrolier dont l’économie s’est effondrée avec la chute des cours du brut, la majorité des aliments et médicaments sont introuvables. Sept Vénézuéliens sur dix souhaitent le départ de Nicolas Maduro, selon un sondage Venebarometro.

– « Profonde préoccupation » –

Ce dernier a invité l’opposition à reprendre le dialogue gelé depuis décembre, appelant le pape François à « accompagner » ces discussions. L’an dernier, une médiation sous l’égide du Saint-Siège avait échoué.

« L’unique dialogue que veulent les Vénézuéliens, ce sont des élections libres et démocratiques. Voter« , a rétorqué M. Capriles.

La pression diplomatique reste forte: l’Organisation des Etats américains (OEA), dont le secrétaire général Luis Almagro a traité M. Maduro de « dictateur« , se réunit mercredi à Washington et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, en déplacement mercredi en Uruguay, a exprimé sa « profonde préoccupation« .

Onze pays latino-américains ainsi que les Etats-Unis plaident pour des élections.

« Il y a une pression très grande de la communauté internationale pour une négociation politique de l’opposition avec le gouvernement. Mais elle ne pourrait pas y imposer ses conditions. Je ne pense pas qu’il soit possible d’obtenir des élections générales » anticipées, commente à l’AFP l’analyste Carlos Raul Hernandez.

Mercredi, Amnesty international a demandé au gouvernement d' »arrêter » la « persécution » et les « détentions arbitraires » d’opposants. Reporters sans frontières a classé le Venezuela à la 137e place (sur 180) dans son classement mondial de la liberté de la presse dévoilé ce même jour.

Le patron de LafargeHolcim démissionne pour apaiser le dossier Syrie

Zurich – Eric Olsen, le patron du cimentier suisse LafargeHolcim, va quitter ses fonctions le 15 juillet pour tenter de désamorcer le dossier syrien, le groupe ayant été mis en cause pour avoir indirectement financé des groupes armés dans ce pays.

Le conseil d’administration a accepté sa démission après avoir toutefois conclu, au terme d’une enquête interne, que ce ressortissant franco-américain, qui s’était vu confier les rênes de l’entreprise en 2015 pour mener à bien la fusion du français Lafarge avec le suisse Holcim, était hors de cause.

« Après avoir procédé à un examen approfondi, le conseil d’administration a conclu qu’Eric Olsen n’était ni responsable ni pouvant être considéré comme informé des actes répréhensibles identifiés« , a indiqué le groupe dans un communiqué.

Le géant des matériaux de construction, visé en France par une enquête judiciaire ouverte en octobre après une plainte de Bercy, avait diligenté une enquête au terme de laquelle il a reconnu que des mesures « inacceptables » avaient été prises pour permettre à un site de continuer à fonctionner dans ce pays déchiré par la guerre civile.

Des erreurs de jugement « significatives« , contrevenant au code de conduite de l’entreprise, ont été commises, a admis LafargeHolcim, qui a clos son enquête, dont elle a publié un résumé sur son site.

Cette enquête a confirmé que bien que des mesures aient été prises à l’échelon local et régional, certains membres de la direction du groupe avaient eu connaissance de violations de son code de conduite.

« Les responsables des activités en Syrie ont pensé agir dans les intérêts de l’entreprise avec la conviction que leurs efforts étaient pleinement compris de leurs supérieurs, mais qui compte tenu du chaos qui régnait dans cette zone de guerre ont pu conduire à des erreurs de jugement« , avait expliqué le groupe le 2 mars.

« Ma décision est guidée par la conviction qu’elle contribuera à apaiser les fortes tensions qui sont récemment apparues autour de la question de la Syrie« , a déclaré Eric Olsen, cité dans le communiqué.

Le groupe fait l’objet de plusieurs plaintes, du ministère français de l’Économie, mais aussi d’ONG concernant des arrangements en 2013 et en 2014 avec des groupes armés pour maintenir en activité une cimenterie située à Jalabiya, à 150 kilomètres au nord-est d’Alep.

– Arrangements –

Achetée en 2007 par le français Lafarge, cette cimenterie avait été remise en service en 2010 après trois années de travaux qui avaient coûté environ 680 millions de dollars, ce qui en faisait le plus gros investissement étranger dans le pays en dehors du secteur pétrolier.

Selon une enquête du journal Le Monde publiée en juin dernier, Lafarge avait missionné un intermédiaire pour obtenir de l’organisation jihadiste État Islamique (EI) des laissez-passer pour ses employés aux checkpoints.

Il avait également évoqué un laissez-passer estampillé du tampon de l’EI pour permettre aux camions d’approvisionner l’usine mais aussi l’intervention d’intermédiaires et de négociants visant à vendre au cimentier du pétrole raffiné par l’EI. L’organisation jihadiste avait fini par prendre le contrôle du site en septembre 2014.

Après la plainte de Bercy, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire en octobre sur le groupe, soupçonné d’avoir enfreint les sanctions édictées par l’Union européenne contre le régime de Bachar al-Assad et plus généralement l’interdiction de toute relation avec les organisations terroristes présentes en Syrie. Dans ce cadre, plusieurs responsables du groupe et de sa filiale, dont Eric Olsen, ont été entendus par les enquêteurs des douanes judiciaires

Une plainte de l’ONG Sherpa vise quant à elle des faits de financement du terrorisme, de complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et de mise en danger délibéré d’autrui.

L’ONG Sherpa a estimé que le départ d’Eric Olsen du groupe, constitue « un premier pas significatif » de l’entreprise « vers la reconnaissance de sa responsabilité« . « C’est bien la société mère qui était à l’origine des décisions prises et des actions commises par la filiale syrienne en violation des droits humains« , a ajouté l’ONG.

Début mars, LafargeHolcim avait reconnu qu’une filiale locale avait remis des fonds à des parties tierces afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions, alors que la détérioration de la situation politique avait créé des conditions très difficiles pour assurer la sécurité de l’usine et de ses employés.

Le groupe va lancer immédiatement les recherches pour son successeur, confiant pendant la transition les commandes de l’entreprise à Beat Hess, le président du conseil d’administration.

Marine Le Pen, présidente du FN, au second tour de la présidentielle 2017

Présidentielle: Macron face à Le Pen au second tour, revivez une soirée "historique"

Présidentielle: Macron face à Le Pen au second tour, revivez une soirée « historique »

Emmanuel Macron est qualifié pour le second tour de cette élection présidentielle 2017 avec, juste derrière lui, Marine Le Pen. Jean-Luc Mélenchon, devancé par François Fillon, n’a pas donné de consigne de vote. Suivez la soirée électorale en direct.

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Les programmes des candidats à la présidentielle 2017

INFOGRAPHIE. Présidentielle: les cinq propositions phares des candidats

INFOGRAPHIE. Présidentielle: les cinq propositions phares des candidats

A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, le suspense n’a sans doute jamais été aussi fort. Pour vous aider à faire votre choix, L’Express a sélectionné les cinq principales mesures portées par chacun des candidats, sur différentes thématiques.

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Présidentielle: la Haute Autorité du PS rappelle à l’ordre ceux qui lâchent Hamon

La défection de certains élus et personnalités du Parti socialiste « revient à nier le processus électoral des primaires citoyennes », a taclé la Haute Autorité dans un communiqué ce samedi.

C’est un rappel à l’ordre. La Haute Autorité éthique du PS a appelé samedi les socialistes à respecter la primaire qui a désigné Benoît Hamon comme candidat à la présidentielle. Elle a déploré que certains « tablant manifestement sur la victoire d’un autre candidat, font connaître leur préférence pour celui-ci ».

« Au terme d’un processus électoral ouvert et incontestable, les primaires citoyennes ont désigné Benoît Hamon comme candidat officiel à l’élection présidentielle de la Belle Alliance Populaire », rappelle la Haute Autorité dans un communiqué. Or, pour elle, la défection de « certains adhérents » du PS, « notamment des élus », qui vont vers un autre candidat, revient « à nier le processus électoral des Primaires Citoyennes ».

Une attitude contraire au « principe de loyauté »

« Cette préférence se manifeste plus ou moins intensément, qu’il s’agisse de l’annonce du vote pour un autre candidat, du ralliement pur et simple ou de la recherche d’une investiture concurrente pour les élections législatives », déplore-t-elle, alors que de nombreux socialistes désertent la campagne au profit notamment du leader d’En marche!, Emmanuel Macron, qui n’est pas passé par les primaires citoyennes.

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Cette attitude est contraire au « principe de loyauté » qui oblige les adhérents du PS « à ne soutenir que les seuls candidats à des fonctions électives effectivement investis ou soutenus par le Parti socialiste, quelles que soient les réserves qu’ils déclarent éprouver à l’égard de la manière dont le candidat investi mène sa campagne », rappelle la Haute Autorité.

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Syrie: Abd Alkader Habak, le photographe dévasté dont l’image est devenue virale

Le cliché d’un photographe syrien en pleurs à côté d’un corps d’enfant après l’attentat suicide qui a tué 126 personnes, a fait le tour du monde.

Il a l’habitude des scènes de guerre, de chaos et de violence, surtout en Syrie, mais cette fois-ci, c’en était trop. Il est là, à genoux sur l’herbe, hagard. Il pleure toutes les larmes de son corps. C’est un photographe syrien. Il s’appelle Abd Alkader Habak et il couvrait l’attentat suicide qui a fait au moins 126 morts en Syrie, samedi dernier. Dont 68 enfants.

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Un kamikaze a lancé son camion contre les bus transportant des milliers d’habitants évacués de Foua et de Kafraya, deux villes pro-régimes, assiégées par les insurgés, près d’Idleb. Un carnage. Le photographe Abd Alkader Habak est sur place. Il aide les enfants à évacuer la zone. Des photos le montrent en train de courir. Il a un enfant dans les bras, appareil dans la main droite. Autour de lui, c’est le chaos.

La photo devient virale

Sur un autre cliché, il pleure. De rage et de désespoir. Un corps d’enfant gît à côté de lui. Derrière, des voitures sont embrasées, de la fumée noire bouche l’horizon. « Voilà le collègue Abd Alkader Habak en train de pleurer d’impuissance et de douleur les victimes de l’attaque terroriste », peut-on lire dans le tweet d’un autre journaliste syrien.

Cette photo devient vite virale. Elle fait le tour du monde. Les réseaux sociaux la font tourner, les médias internationaux la reprennent et interviewent le journaliste.

« Les mots ne peuvent pas décrire ce qui s’est passé. J’étais à côté d’un bus transportant de la nourriture aux enfants, quand soudain à quelques mètres, une énorme explosion a retenti », raconte Abd Alkader Habak à Chanel 4 News. Lui est projeté violemment en arrière par la déflagration.

Abd Alkader Habak interviewé par Channel 4 News.

Abd Alkader Habak interviewé par Channel 4 News.

Channel 4

« J’ai vu qu’il respirait encore »

Mais il continue à faire son métier. Il filme la scène, terrifié par ce qu’il voit. Puis il remarque un enfant, un petit garçon mal en point qui a besoin d’aide. Il lâche son appareil et décide de le secourir.

« Je l’ai regardé et j’ai vu qu’il respirait encore. Je l’ai pris dans mes bras et je me suis mis à courir vers les ambulances. Je ne sais pas s’il s’en est sorti, mais j’ai fait ce que j’ai pu. Je sais juste qu’il a été transporté vers un hôpital », poursuit-il.

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Sur les réseaux sociaux, il est vite érigé en héros, il est félicité. « Vous êtes la Révolution. Pitié pour les innocents », peut-on notamment y lire.

Des messages de soutien qui ont fait réagir le photographe. « L’humanité dont j’ai fait preuve aujourd’hui avec mes collègues devrait inspirer ceux qui ont tué les enfants de Khan Sheikhan », a-t-il écrit sur son compte Twitter.

La Bourse de Paris finit en petite hausse

Paris – La Bourse de Paris a clôturé dans le vert (+0,27%) mercredi, s’installant de nouveau au-dessus des 5.000 points au terme d’une séance calme, avec des investisseurs prudents à quatre jours de l’élection présidentielle française.

L’indice CAC 40 a gagné 13,48 points, à 5.003,73 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,7 milliards d’euros. La veille, il avait fini en repli de 1,59%.

La cote parisienne, après avoir fortement baissé mardi et ouvert quasiment à l’équilibre ce mercredi, s’est hissée à nouveau en fin de matinée au-dessus du seuil symbolique des 5.000 points, autour duquel il évolue depuis début mars.

Nous avons connu « une séance complètement terne » ce mercredi avec « un manque de volonté d’aller pousser les niveaux beaucoup plus bas sachant que la journée est très pauvre en statistiques« , a résumé auprès de l’AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

« On reste très proche des 5.000 points et on a l’impression que c’est un niveau un peu psychologique avant l’échéance (électorale) de dimanche« , a-t-il complété.

Selon ce dernier, faute de catalyseur à même de dynamiser le marché dans un sens ou un autre, le marché risque de rester dans cette zone un peu stagnante jusqu’à vendredi.

L’incertitude était en effet à son comble avant le premier tour de l’élection présidentielle française le 23 avril, les sondages donnant quatre candidats au coude-à-coude.

« C’est historique d’avoir autant de candidats avec des écarts aussi faibles« , a poursuivi M. Baradez, estimant que si deux candidats eurosceptiques étaient qualifiés pour le second tour, cela pourrait entraîner « un vrai décalage baissier très fort« .

La politique était également au premier plan au Royaume-Uni, où les députés ont approuvé ce mercredi la tenue d’élections législatives anticipées le 8 juin, une mesure annoncée par la Première ministre conservatrice Theresa May mardi.

– « Lever le frein politique » –

Du côté des indicateurs, l’inflation dans la zone euro a ralenti en mars tandis que l’excédent commercial de la région est ressorti en légère baisse en février sur un an, un chiffre meilleur qu’attendu.

« Les données macroéconomiques européennes, on sait qu’elles sont bonnes« , a résumé M. Baradez, soulignant que même les ventes records de voitures neuves dans l’Union européenne en mars (+11,2%) n’ont pas permis d’insuffler de tendance nette au marché.

« C’est un argument de plus à la hausse à moyen terme mais il reste à lever pour l’instant le frein politique« , a poursuivi l’analyste.

Enfin, la Réserve fédérale américaine (Fed) doit publier, après la clôture des Bourses européennes, son Livre beige, un rapport de conjoncture sur l’économie américaine.

Sur le front des valeurs, Capgemini a été soutenu (+3,57% à 87,93 euros) par un relèvement de recommandation à « surpondérer » par Barclays.

Les valeurs bancaires ont également tiré leur épingle du jeu, Société Générale ayant progressé de 2,88% à 44,26 euros tandis que Crédit Agricole a pris 2,65% à 12,00 euros et que BNP Paribas a gagné 1,78% à 58,34 euros.

Edenred a été dopé (+4,99% à 23,56 euros) par un chiffre d’affaires en hausse de 29,6% au premier trimestre.

L’Oréal a gagné 0,72% à 181,40 euros, aidé par un chiffre d’affaires en hausse de 7,5% au terme d’un premier trimestre jugé atypique.

Rémy Cointreau a finalement grignoté 0,78% à 92,96 euros après avoir vu ses ventes augmenter de 4,2% lors de son exercice 2016-2017, à 1,09 milliard d’euros.

A l’inverse, Eurazeo a cédé 2,61% à 60,00 euros. Le belge Sofina a annoncé la cession de sa participation dans la société d’investissement, représentant environ 5% du capital, au prix de 58,20 euros par action.

M6 (-3,33% à 20,30 euros) et TF1 (-0,71% à 10,49 euros) ont pour leur part été affectés par un abaissement de recommandation à « vendre » par Deutsche Bank.

Cac 40 (Euronext)