Israël se dit ferme face aux détenus palestiniens en grève de la faim

Jérusalem – Israël a affirmé mardi qu’il refuserait de négocier avec le millier de prisonniers palestiniens ayant entamé la veille une grève de la faim pour réclamer des conditions « dignes » de détention.

« Il s’agit de terroristes et d’assassins qui reçoivent ce qu’ils méritent et nous n’avons pas de raisons de négocier avec eux« , a affirmé le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan à la radio militaire.

1.300 détenus, selon l’Autorité palestinienne, refusent depuis lundi de s’alimenter dans différentes prisons israéliennes. Ce mouvement inédit depuis 2013 a été initié Marwan Barghouthi que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié « d’archi-terroriste » dans un communiqué.

M. Barghouthi purge cinq peines de perpétuité pour des attentats meurtriers durant la deuxième Intifada (2000-2005).

Les grévistes de la faim sont issus de toutes les mouvances politiques palestiniennes, du Fatah du président Mahmoud Abbas et de son grand rival Marwan Barghouthi, aux partis de la gauche en passant par le Hamas islamiste.

« Têtes couronnées et estomacs vides« , a titré mardi le quotidien palestinien al-Hayat al-Jadida, en soulignant le « soutien du peuple » après des manifestations de solidarité à travers les Territoires occupés.

Dès lundi, l’administration pénitentiaire israélienne avait procédé à des transferts pour tenter de briser ce mouvement. M. Barghouthi, régulièrement en tête dans les sondages pour une hypothétique présidentielle palestinienne, et d’autres prisonniers, ont été envoyés vers d’autres prisons et placés en isolement.

Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a prévenu dans un communiqué qu’il était favorable « à l’approche de Margaret Thatcher« . Il faisait allusion au refus du Premier ministre britannique en 1981 de céder aux exigences de détenus irlandais de l’IRA grévistes de la faim. Dix d’entre eux étaient décédés à la suite de ce mouvement de protestation.

La ministre de la Justice Ayelet Shaked a affirmé à la télévision que les autorités « n’hésiteront pas à utiliser la loi autorisant à nourrir de force des détenus en grève de la faim« . Cette loi a été votée en 2015 et concerne les grévistes de la faim dont la vie est jugée en danger.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’administration pénitentiaire a assuré qu’aucun incident n’avait été signalé mardi et que le nombre de grévistes est resté stable à 1.100.

– ‘Pas seuls’ –

La question des prisonniers est cruciale pour les Palestiniens, alors que 850.000 d’entre eux ont été incarcérés depuis 1967 et l’occupation des Territoires palestiniens, selon leurs dirigeants. Chaque famille, répètent régulièrement responsables et anonymes, a au moins un membre en détention ou passé par la prison. Chaque année depuis 1974, le 17 avril marque une journée nationale de mobilisation en faveur des prisonniers.

Des milliers de Palestiniens ont défilé lundi « pour dire aux prisonniers qu’ils ne sont pas seuls« , a expliqué à l’AFP Fadwa Barghouthi, épouse de Marwan Barghouthi.

M. Abbas a appelé « la communauté internationale à intervenir immédiatement pour sauver la vie des détenus grévistes de la faim« .

L’ONU a affirmé mardi suivre attentivement cette grève de la faim et lancé un appel au calme après des affrontements en Cisjordanie occupée entre manifestants et forces de l’ordre israéliennes.

Les prisonniers demandent des téléphones publics, des droits de visite élargis, la fin des « négligences médicales » et des mises à l’isolement, ainsi que l’accès à davantage de chaînes télévisées.

Ces dernières années, plusieurs Palestiniens se sont lancés dans des grèves de la faim individuelles pour protester contre des abus. Elles les ont menés au bord de la mort et se sont conclues par des accords sur leur libération. Certains ont toutefois été arrêtés de nouveau ensuite.

Ces initiatives individuelles ont suscité de vifs débats dans la société palestinienne, de nombreuses voix dénonçant des actes dangereux pour ceux qui les mènent et sans impact sur les conditions de l’ensemble des prisonniers.

La dernière grève massive dans les prisons israéliennes remonte à février 2013, lorsque 3.000 Palestiniens avaient refusé de se nourrir, durant une journée, pour protester contre la mort en détention d’un des leurs.

Parmi les 6.500 Palestiniens actuellement détenus par Israël, figurent 62 femmes et 300 mineurs. Environ 500 d’entre eux sont sous le régime extra-judiciaire de la détention administrative qui permet une incarcération sans procès ni inculpation. Treize députés sont aussi emprisonnés.

Pence recommande à la Corée du Nord de ne pas tester la détermination de Trump

Séoul – Le vice-président américain Mike Pence a recommandé lundi à Pyongyang de ne pas tester la « détermination » de Donald Trump sur la question nucléaire, ni la puissance de l’armée américaine.

M. Pence a lancé cet avertissement lors d’une conférence de presse à Séoul après une visite très symbolique de la zone démilitarisée (DMZ), où il avait affirmé que « toutes les options » étaient « sur la table » pour régler le problème nord-coréen.

En violation des résolutions internationales, Pyongyang a de nouveau testé un missile dimanche, et de nombreux experts redoutent qu’un sixième essai nucléaire ne soit imminent au Nord, dans un contexte de fortes tensions sur la péninsule.

« Ces deux dernières semaines, le monde a été le témoin de la puissance et de la détermination de notre nouveau président lors d’opérations menées en Syrie et en Afghanistan« , a déclaré Mike Pence en référence à la frappe américaine contre une base aérienne du régime syrien et au largage d’une méga-bombe contre des jihadistes en Afghanistan.

« La Corée du Nord ferait mieux de ne pas tester sa détermination, ou la puissance des forces armées des Etats-Unis dans cette région« , a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Séoul.

Donald Trump, qui a promis jeudi que le « problème » nord-coréen serait « traité« , avait annoncé auparavant l’envoi vers la péninsule coréenne du porte-avions Carl Vinson, escorté par trois navires lance-missiles, puis évoqué une « armada » comprenant des sous-marins.

– Fin de la ‘patience stratégique’ –

Le N.2 du régime nord-coréen a répliqué samedi que son pays était prêt « à répondre à une guerre totale par une guerre totale » et « à toute attaque nucléaire par une attaque nucléaire de notre façon« .

M. Pence était arrivé dimanche en Corée du Sud, où sont stationnés 28.500 soldats américains, quelques heures après l’essai balistique raté de la Corée du Nord, et au lendemain d’un gigantesque défilé militaire à Pyongyang, où ont été exhibés une soixantaine de missiles et notamment ce qui semblait être un nouveau type de missile balistique intercontinental.

« Nous anéantirons toute attaque et nous opposerons une réponse écrasante et efficace à toute utilisation d’armes conventionnelles ou nucléaires« , a déclaré le vice-président lors de sa conférence de presse avec le président sud-coréen par intérim Hwang Kyo-Ahn.

CoréM. Pence a réaffirmé que l’ère de la « patience stratégique » était révolue, en référence à la doctrine de l’administration Obama qui consistait à refuser tout dialogue avec le Nord mais à durcir les sanctions afin que Pyongyang fasse des gestes tangibles vers la dénucléarisation, dans l’espoir que les tensions internes dans ce pays reclus provoquent du changement.

La Corée du Nord a « répondu à nos gestes d’ouverture par la tromperie délibérée, des promesses non tenues et des essais nucléaire et balistique« , a accusé M. Pence.

Le vice-président s’était rendu dans la matinée dans le village frontalier de Panmunjom, où avait été signé le cessez-le-feu de 1953, à quelques mètres d’une démarcation qu’il a qualifiée de « frontière de la liberté« . Il a affirmé que la relation entre Séoul et Washington était « à toute épreuve et inaltérable« .

Les tensions ont augmenté ces derniers mois, les essais balistiques nord-coréens entraînant des avertissements de plus en plus menaçants de Washington, qui eux-mêmes ont encore un peu plus enflammé la rhétorique nord-coréenne.

– Déploiement du THAAD –

Le nouveau et inexpérimenté président américain a plusieurs fois affirmé qu’il ne laisserait pas la Corée du Nord mettre au point un missile intercontinental susceptible de porter le feu nucléaire sur le sol américain.

Or Pyongyang justifie justement son programme nucléaire par la menace américaine.

M. Trump s’est également dit prêt à régler seul la question nucléaire nord-coréenne si Pékin ne parvenait pas à faire rentrer son turbulent allié dans le rang.

A Séoul, M. Pence a salué lundi après-midi les efforts de Pékin: « C’est encourageant de voir que la Chine s’engage dans ce sens. »

« Mais les Etats-Unis s’inquiètent des représailles économiques de la Chine contre la Corée du Sud après qu’elle eut pris des mesures appropriées pour se défendre« , a-t-il aussi dit, en référence aux mesures de Pékin en réaction au déploiement du bouclier antimissile américain THAAD en Corée du Sud.

La Chine, irritée par l’installation si près de son territoire d’un dispositif américain qu’elle voit comme une menace pour ses intérêts, a contraint à la fermeture des dizaines de magasins sud-coréens en Chine. Pour Séoul, il s’agit de mesures de représailles au déploiement du Thaad.

Il s’agit de la première étape de la première tournée asiatique de M. Pence, qui se rendra aussi au Japon, en Indonésie et en Australie.

Référendum: pourquoi le vote des Turcs d’Europe devrait peser

Les électeurs turcs d’Europe se sont eux exprimés, à l’avance, sur le référendum portant sur le renforcement des pouvoirs du président Erdogan qui se déroule ce dimanche.

Les électeurs de la diaspora sont peut-être les arbitres du sort de la Turquie. En France, comme ailleurs en Europe, ils ont eu deux semaines pour dire oui ou non à la réforme constitutionnelle proposée par l’AKP, le parti du président Recep Tayyip Erdogan. « Oui » ou « non » au renforcement des pouvoirs du président. Les Turcs de France pouvaient voter dans les bureaux de vote mis à disposition par les six consulats généraux à Paris, Strasbourg, Marseille, Lyon, Nantes et Bordeaux.

INTERVIEW >> La Turquie à l’heure du référendum: « Erdogan est imprévisible »

L’AKP a bien compris l’intérêt de cet enjeu, multipliant les déplacements de ministres et d’élus pour faire campagne, alors que les sondages prévoient un scrutin relativement serré, avec un nombre d’indécis élevé.

La diaspora: 5 à 6% du corps électoral

Les 3 millions d’électeurs turcs hors du pays, dont la moitié en Allemagne et 325 000 en France, d’après des chiffres du Consulat, représentent en effet 5 à 6% du corps électoral. Or, la diaspora en Europe, à l’exception du Royaume-Uni, est plus pro-AKP que le reste de la mère patrie. Même tendance chez les plus jeunes, nés en France: lors du scrutin législatif de novembre 2015, l’AKP avait engrangé 56,3% des voix en Europe (58,3% en France) contre 49,5% au niveau de l’ensemble du corps électoral.

Recep Tayyip Erdogan en meeting pour le référendum. Rize, le 3 avril 2017.

Recep Tayyip Erdogan en meeting pour le référendum. Rize, le 3 avril 2017.

Reuters/Umit Bektas

De manière parallèle, le vote pro-kurde est aussi surreprésenté, en raison de la présence de nombreux Kurdes sur le continent: en 2015, le parti pro-kurde HDP a obtenu 22% des voix en France, contre 10% en Turquie.

Ce décalage doit beaucoup à la démographie. Les électeurs turcs d’Europe sont pour l’essentiel des descendants des immigrés des années 1960, issus d’un milieu rural et conservateur, de l’Anatolie centrale et orientale en majorité, selon les spécialistes de la diaspora turque.

Attachement aux racines

« Beaucoup de jeunes franco-turcs se sentent exclus de la société française et sont en manque de repères, explique Anil Çiftçi de l’association DIDF (Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes, classée à gauche), partisan du non. Ils se tournent vers leurs racines. »

L'entrée du Consulat de Turquie à Boulogne-Billancourt, le 6 avril 2017.

L’entrée du Consulat de Turquie à Boulogne-Billancourt, le 6 avril 2017.

C.G.

L’attachement communautaire est renforcé par un dense tissu associatif, en partie contrôlé par Ankara. Les mosquées fréquentées par les Turcs en France sont rattachées à l’État turc via le DITIB (Union Turco-islamique des Affaires religieuses), « en vertu d’un accord entre la France et la Turquie », précise Baris Tantekin, consul général de Turquie à Paris. Leurs imams sont rémunérés par Ankara.

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« Cela contribue à une confusion des genres, affirme Emre Demir, ex-rédacteur en chef du journal Zaman France, réputé proche du mouvement Gülen, accusé par le pouvoir d’être l’instigateur de la tentative coup d’Etat du 15 juillet dernier. Des brochures pro-Erdogan ont été signalées dans les mosquées, devenues des relais de l’AKP ». Ce que dément le Consul de France. « Comme tous les fonctionnaires, les imams ont un devoir de réserve. Ils ne sont pas censés parler de politique ».

Forte participation

Le climat de tension actuel semble en tout cas avoir favorisé la participation. Les attaques terroristes, le conflit rallumé du Kurdistan ont ravivé le sentiment d’attachement nationaliste. « Au cours de la première semaine (les électeurs européens peuvent voter depuis le 27 mars), la participation a été plus élevée que lors des législatives de 2015, affirme Emre Demir. De quoi surprendre pour un référendum constitutionnel ».

La crise diplomatique déclenchée en mars par le refus de plusieurs pays européens de laisser des ministres turcs faire campagne a peut-être pesé. Erdogan « a compris que les crises lui profitent, expliquait alors le chercheur Samim Akgönul. Il fait résonner la fibre identitaire pour galvaniser ses partisans. » L’enthousiasme des électeurs, devant le consulat, témoigne de son succès.

Explosions sur le trajet du bus de l’équipe de Dortmund: ce que l’on sait

Trois charges explosives ont endommagé le bus de l’équipe de football du Borussia Dortmund, qui se dirigeait vers son stade, pour le quart de finale aller de la Ligue des champions contre Monaco. Un joueur, Marc Bartra, a été blessé, le match est reporté à mercredi.

Le bus de l’équipe de football allemande du Borussia Dortmund a été endommagé et un joueur blessé ce mardi soir par « l’explosion » de trois « charges », peu avant un match de Ligue des champions contre l’AS Monaco. Que s’est-il passé? Qui a été touché? Quelles suites pour la compétition? L’Express fait le point.

Ce qu’il s’est passé

Les faits se sont produits peu avant la rencontre entre le club allemand et l’équipe française de Monaco, en quart de finale aller de la Ligue des champions. Le bus venait à peine de partir de l’hôtel des joueurs dans un quartier du sud-ouest de Dortmund pour se rendre au stade Signal Iduna Park, situé à 18 kilomètres de distance, lorsque « trois charges explosives ont détoné », faisant voler en éclats les vitres du bus, a expliqué un porte-parole de la police locale, Gunnar Wortmann.

« Après l’explosion, nous nous sommes tous baissés dans le bus, ceux qui pouvaient se sont couchés par terre », a raconté le gardien de but de Dortmund Roman Bürki. D’après le parquet anti-terroriste allemand, les charges semblent avoir été dissimulées dans une haie et actionnées au passage du bus. Des analyses supplémentaires sont en cours pour déterminer la substance explosive exacte utilisée.

Combien de victimes?

Une personne à l’intérieur du bus a été blessée, a précisé Gunnar Wortman. Il s’agit du défenseur international espagnol de Dortmund, Marc Bartra, âgé de 26 ans, qui a été touché au bras et à la main. Hospitalisé, son opération du poignet s’est bien passée, mais il ne pourra pas participer à la rencontre reportée à ce mercredi.

Formé au FC Barcelone, l’espagnol Marc Bartra, 26 ans, a rejoint le Borussia en juin dernier pour remplacer le défenseur allemand Marc Hummels, parti au Bayern Munich. Sélectionné à 12 reprises avec l’Espagne, il a participé cette saison à 18 rencontres de Bundesliga, le championnat allemand, et est devenu incontournable aux yeux de son entraîneur Thomas Tuchel. Réputé pour son jeu de tête et sa qualité technique, il devait être titulaire contre Monaco en charnière centrale.

Un policier a également été légèrement blessé par la déflagration.

Un homme en détention

L’enquête en cours s’est concentrée « sur deux suspects appartenant à la mouvance islamiste », dont l’un d’eux « a été interpellé », a déclaré le parquet antiterroriste allemand. Présenté par la justice comme Abdoul Beset A., l’homme est un Irakien de 26 ans. Il avait quitté son pays d’origine pour la Turquie en mars 2015 avant de gagner l’Allemagne début 2016. Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, il réside à Wuppertal, une ville située comme Dortmund dans la région de la Ruhr.

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Cependant, « l’enquête n’a pas permis jusqu’à présent de trouver d’éléments montrant que le suspect a participé à l’attentat », a indiqué le parquet antiterroriste allemand jeudi 13 avril. L’individu a néanmoins été placé en détention pour son appartenance présumée dans son pays, à partir de fin 2014 « au plus tard », au groupe Etat islamique.

L’autre suspect est un Allemand de 28 ans habitant à Fröndenberg, qui a été interpellé peu après l’attentat contre l’équipe du Borussia Dortmund. Faute d’éléments à charge, il n’a pas été placé en garde à vue.

Trois lettres de revendication

Une représentante du parquet anti-terroriste, Frauke Köhler, a précisé que la police avait retrouvé sur les lieux du drame trois lettres identiques de revendication laissant penser à un attentat djihadiste. « Il en ressort qu’une motivation islamiste pour les faits est possible », a dit la magistrate.

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Cette missive réclame la fin de la participation de l’Allemagne à la lutte contre l’organisation Etat islamique et exige en particulier qu’elle retire ses chasseurs Tornados, qui opèrent depuis la Turquie vers la Syrie. Une autre revendication, circulant en ligne, prête l’attaque à un groupe anti-fasciste, mais cette piste semble perdre de la consistance.Selon le quotidien Bild, les explosifs étaient des « bombes artisanales ».

Quelles suites pour la compétition?

À un quart d’heure du coup d’envoi, vers 20h30, le club de Dortmund a annoncé que le match était officiellement reporté au mercredi 12 avril, 18h45.

Le Borussia a ensuite invité les supporters qui ne disposaient pas d’un hébergement de consulter le hashtag #Bedforawayfans.

L’AS Monaco a remporté le match (3-2). Très remonté en conférence de presse, l’entraîneur du BvB a expliqué qu’il n’avait pas été consulté au sujet de cette programmation. Selon Thomas Tuchel, l’UEFA à forcé son équipe à jouer sans prendre en compte son avis.

Quelles réactions?

La chancelière allemande Angela Merkel s’est dite « horrifiée » par cette « répugnante » attaque, a indiqué mercredi son porte-parole Steffen Seibert. Les enquêteurs « feront tout pour retrouver et traduire en justice le ou les coupables », a-t-il ajouté.

Mardi soir, le ministre français des Sports, Patrick Kanner, a évoqué « la violence terroriste » sur Twitter. « Le sport est une cible privilégiée de la violence terroriste. Ne cédons pas », a-t-il écrit, avant de supprimer son post.

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a personnellement assuré sur le réseau social se tenir « informé des nouvelles en provenance de Dortmund et de la santé de Marc Bartra, à qui [il] souhaite un prompt rétablissement ».

« Ce soir, nous sommes tous avec le Borussia Dortmund », a tweeté Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière allemande, Angela Merkel, saluant « la réaction des supporters de Monaco », qui ont chanté « Dortmund, Dortmund » dans le stade après l’annonce de l’incident.

L’EI a perdu la grande majorité des régions conquises, selon l’Irak

Bagdad – Le groupe Etat islamique (EI) a perdu la grande majorité des territoires qu’il avait conquis en 2014 en Irak et n’en contrôle plus que 7%, a affirmé mardi l’armée irakienne, qui a lancé offensive sur offensive pour défaire l’organisation jihadiste.

A Mossoul, son dernier grand bastion dans le pays, le groupe ultraradical défend actuellement les derniers secteurs toujours sous son contrôle dans l’ouest de la ville, d’où les forces irakiennes tentent de le chasser avec le soutien de la coalition internationale commandée par les Etats-Unis.

L’EI « contrôlait 40% du territoire irakien » en 2014, a déclaré à des journalistes le général Yahya Rassoul, porte-parole du Commandement conjoint des opérations, une structure coordonnant la lutte antijihadiste.

« Au 31 mars (2017), il n’en contrôlait plus que 6,8%« , a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Bagdad.

Les jihadistes avaient lancé en juin 2014 une offensive fulgurante au cours de laquelle ils ont conquis en quelques mois une bonne partie du nord, dont Mossoul, la deuxième ville du pays, et de l’ouest du pays, essentiellement dans les régions sunnites.

Ces deux dernières années, l’EI a notamment perdu les grandes villes de Fallouja et Ramadi, à l’ouest de Bagdad, au profit des forces irakiennes et aujourd’hui, la bataille se concentre sur la ville septentrionale de Mossoul, théâtre depuis octobre d’une vaste offensive des troupes gouvernementales.

Après avoir reconquis fin janvier la partie orientale de la ville, les forces gouvernementales bataillent à présent dans l’ouest de Mossoul, les combats se concentrant sur la Vieille ville, un dédale de rues densément peuplées.

Alors que plus de 200.000 personnes ont déjà fui Mossoul-Ouest, l’armée américaine estime que le nombre de jihadistes dans la ville est passé de 2.000 à moins d’un millier.

– ‘Complètement encerclé’ –

Une reconquête totale de Mossoul, capitale de facto du « califat » proclamé en 2014 par l’EI, mettrait fin au rêve jihadiste d’établir un Etat à cheval sur l’Irak et la Syrie.

La coalition conduite par les Etats-Unis a promis que l’Irak ne serait pas abandonné à son sort après la reconquête de Mossoul.

« Une fois cette tâche accomplie, la coalition sera ici pour soutenir nos partenaires irakiens pendant qu’ils éliminent l’EI de chaque coin de l’Irak« , a ainsi assuré le colonel John Dorrian, le porte-parole de la coalition qui s’exprimait lors de la même conférence de presse à Bagdad.

« Même si le combat est très rude (…) cet ennemi est complètement encerclé. Ils ne vont aller nulle part. Ils seront vaincus et le peuple de Mossoul sera libéré« , a-t-il affirmé.

Le colonel Dorrian s’est d’autre part voulu rassurant après que la coalition a été critiquée à la suite d’un raid aérien ayant tué un grand nombre de civils le mois dernier à Mossoul-Ouest.

La coalition avait par la suite affirmé que ce bombardement pourrait avoir été mené par ses forces.

« Chaque raid que nous menons, nous le menons en utilisant des munitions à guidage de précision, chaque raid que nous menons est directement coordonné avec les forces de sécurité irakiennes« , a affirmé le colonel Dorrian.

« Nous faisons très attention, nous ne prenons jamais les civils pour cible« , a-t-il insisté.

Mais, même si ce sont les membres de l’EI qui sont ciblés, le fait que ces derniers opèrent dans des zones densément peuplées représente un risque pour la population civile.

« Nous sommes très prudents. Nous ne visons, jamais, jamais des civils. Jamais. Nous rejettons (les propos de) quiconque dit que nous le faisons (…) Nous visons seulement Daech« , a dit le colonel Dorrian en utilisant un acronyme en arabe de l’EI.

L’EI contrôle encore les grandes localités de Hawijah (au sud de Mossoul) et Tal Afar (à l’ouest de Mossoul), ainsi que des secteurs le long de la frontière avec la Syrie dans l’ouest de l’Irak.

Dans la Syrie voisine, le groupe jihadiste contrôle la capitale provinciale de Raqa et d’autres régions.

Liban: les combats continuent dans un camp palestinien, 8 morts

Saïda (Liban) – Au moins huit personnes ont été tuées dans les combats sporadiques qui opposent depuis vendredi des factions palestiniennes à un groupe islamiste extrémiste dans le plus grand camp palestinien du Liban, a-t-on appris de source médicale.

Un correspondant de l’AFP, qui se trouve à la périphérie du camp dans la ville de Saïda, dans le sud du pays, a fait état d’affrontements sporadiques et de bruit de tirs après une nuit d’intenses combats.

Le bilan des heurts s’est aggravé à huit morts, dont cinq civils, selon des sources médicales. Il y a au moins 40 blessés, dont trois dans un état grave et parmi eux un garçon de quatre ans.

Les accrochages avaient éclaté vendredi soir lorsque les principales organisations palestiniennes du camp d’Aïn Héloué se sont déployées en vertu d’un nouveau plan de sécurité, selon une source au sein du Fatah, le mouvement historique palestinien.

Ces forces ont été la cible de tirs venant d’un quartier du camp tenu par des groupes islamistes extrémistes, opposés à ce plan de sécurité.

En raison des affrontements, l’armée libanaise a pris des mesures à l’entrée du camp, fermant la voie rapide qui passe à côté d’Aïn Héloué.

En outre, le ministère libanais de la Santé a annoncé l’évacuation vers d’autres établissements des patients de l’hôpital public de Saïda qui est adjacent au camp.

Lundi, le ministère de l’Education a ordonné par précaution la fermeture de toutes les écoles, privées comme publiques, à Saïda et ses environs.

Dans le camp, des organisations de charité palestiniennes ont distribué du pain et de l’eau aux habitants les plus affectés par les combats qui ont endommagé plusieurs réserves d’eau.

Aïn Héloué, où vivent 61.000 Palestiniens, dont 6.000 venus de Syrie, abrite différents groupes armés et est régulièrement le théâtre d’affrontements entre les principales organisations et des petits groupes extrémistes.

A la suite d’une convention établie il y a un demi-siècle, l’armée ne pénètre pas dans les camps où la sécurité est assurée par un comité conjoint regroupant les principales factions palestiniennes.

Présidentielle: la problématique des travailleurs détachés au centre du débat

Lors du grand débat à onze candidats, Emmanuel Macron a été le seul à se prononcer pour un maintien de la directive européenne sur les travailleurs détachés. Avec des arguments quelquefois fragiles.

Ils mettent le feu à l’Europe. Les travailleurs détachés, payés au minimum légal du pays d’accueil mais cotisants dans leur pays d’origine, ont donné aux participants du débat présidentiel sur BFMTV l’occasion d’afficher leurs divergences sur le sujet, de critiquer les traités existants, voire de plaider pour une sortie pure et simple de l’UE.

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Face à eux, Emmanuel Macron, seul candidat à ne pas remettre en cause la directive de 1996 qui organise le détachement. Le sujet est d’importance: la France est un des pays qui en accueille le plus -avec près de 300 000 travailleurs détachés en 2015, un bond de 25% par rapport à 2014- ce qui n’a pas empêché les imprécisions des uns et des autres.

« Supprimer » la directive? Simpliste

« Je supprimerai la directive travailleurs détachés », a attaqué Nicolas Dupont-Aignan. Seulement voilà, comme fait remarquer François Asselineau, il faudrait pour cela sortir de l’Union européenne, car les pays de l’Est, principaux pourvoyeurs des travailleurs détachés, n’accepteraient jamais cette initiative. Autre problème, relevé dans Libération: une suppression pure et simple de la directive n’empêcherait pas qu’un travailleur étranger cotise dans son pays d’origine, car c’est dans un autre texte, français, qu’est inscrit ce principe: le règlement sur la Sécurité sociale de 2004. Par contre, rien n’interdirait plus qu’il soit payé en dessous des minima, comme c’était possible avant 1996… Pas vraiment une avancée.

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Jean-Luc Mélenchon a proposé de son côté une solution simple: il ne veut « plus de travailleurs détachés » en France, car il s’oppose au principe des charges sociales payées dans le pays d’origine, qui rend ces derniers moins chers que les salariés français. Contre-attaque du candidat d’En Marche!: les salariés français détachés en Europe doivent-ils perdre leur emploi? « Vous irez leur dire que, demain, c’est fini pour eux! », a-t-il sermonné. Ils seraient au nombre de 300 000, selon lui.

« 300 000 » détachés français? Exagéré

Autant sa remarque est pertinente, puisqu’elle rappelle que l’Europe offre aussi des perspectives, autant son estimation est fausse. Les Français sont bien parmi le premier contingent de travailleurs détachés en Europe mais ils n’étaient que 136 000 en 2012, selon un rapport parlementaire du député PS Gilles Savary et 125 000 selon un rapport de 2014. Des chiffres qui ont peu de raison d’avoir beaucoup varié depuis. Emmanuel Macron a confondu soit avec le chiffre total des salariés français détachés dans le monde, soit avec celui des travailleurs frontaliers.

Une inexactitude que se plaît à souligner Jean-Luc Mélenchon: « Les travailleurs frontaliers ne sont pas tous détachés. » Différence notable: les frontaliers, employés par une entreprise étrangères, payent leurs charges sociales dans le pays de cette dernière. Jean-Luc Mélenchon souligne toutefois ce paradoxe gênant: « 10% des salariés détachés français travaillent en France. »

Le « travail illégal », seul problème? Faux

C’est peut-être même en dessous de la vérité. Des agences d’intérim luxembourgeoises, notamment, se sont fait une spécialité d’employer des Français travaillant en France pour le compte d’entreprises françaises. Selon Gilles Savary cité par Marianne, ces faux détachés seraient 18 000 à 19 000. Grande perdante, la Sécurité sociale. La situation a été dénoncée dans un rapport du Sénat en 2013 et par la Cour des comptes en 2014.

Le système est-il frauduleux en lui-même, comme le soutient le candidat de la France insoumise? « Le problème, c’est le travail détaché illégal », a avancé Emmanuel Macron. D’après le rapport du Sénat, il pourrait y avoir jusque 300 000 travailleurs détachés non déclarés en France. Emmanuel Macron a rappelé qu’une nouvelle directive de 2014 permettait de renforcer les contrôles, et qu’en 2015 la loi qui porte son nom avait rendu obligatoire une carte d’identité professionnelle sur les chantiers.

« L’harmonisation sociale », meilleure solution? Vrai

« Trop facile », a taclé Mélenchon, pour qui le véritable problème est le dumping social entre les pays. Là encore, il a plutôt raison. En effet, la France fait le forcing pour obtenir une révision du texte de 1996, en y introduisant notamment le principe « à travail égal, salaire égal. » Car être payé au minimum légal ne signifie pas être payé autant qu’un ouvrier français, ni bénéficier de ses primes éventuelles. Par ailleurs, alors qu’il semble difficile de remettre en cause le paiement des charges sociales dans le pays d’origine, car cela entraînerait des complications administratives entre chaque pays, le texte permet au détachement de durer jusqu’à deux ans [Il existe donc bien une durée maximale théorique, contrairement à ce qu’affirmait une première version de l’article].

« Je veux réformer la directive par une harmonisation sociale », a reconnu Emmanuel Macron. Effectivement, si les cotisations sociales étaient les mêmes partout en Europe, seules les compétences seraient prises en compte pour le recours aux travailleurs détachés. Mais c’est un travail de très longue haleine, qui n’est même pas encore programmé par l’Europe.

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« Attaque chimique »: Damas et Moscou réfutent les accusations occidentales

Beyrouth – Le régime syrien et son allié russe ont rejeté en bloc jeudi les accusations des pays occidentaux sur l’attaque chimique présumée en Syrie, alors que se multiplient les efforts pour faire voter une résolution de condamnation à l’ONU.

A New York, les Etats-Unis, la France et le Royaume-uni ont exigé la tenue ce jeudi d’un vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur un projet de résolution demandant une enquête sur cette attaque, après le report mercredi du vote de la résolution.

L’attitude de la Russie est encore incertaine après deux jours de négociations qui ont abouti à une version légèrement révisée du texte.

Paris a d’ores et déjà mis en garde Moscou contre toute utilisation de son veto, qu’il a déjà utilisé à sept reprises pour bloquer toute action du Conseil de sécurité visant la Syrie, où la guerre a fait en six ans plus de 320.000 morts.

« Ce serait une responsabilité terrible face à l’histoire« , a estimé l’ambassadeur français à l’ONU François Delattre.

Mais le président russe Vladimir Poutine a jugé « inacceptable » d’accuser sans preuve le régime de Bachar al-Assad d’être responsable de l’attaque qui a fait mardi au moins 86 morts.

Pour Moscou, Washington ne dispose pas d’une information « fiable » pour pointer du doigt, avec les Français et les Britanniques, le régime.

Depuis l’attaque, les Etats-Unis ont en effet nettement durci leur discours, notamment en menaçant la Syrie d’une action unilatérale.

– Gaz sarin –

Et un responsable américain a dit jeudi que la Maison Blanche examinait des options militaires fournies par le Pentagone pour réagir à l’attaque, dont des frappes permettant de clouer au sol l’aviation syrienne.

« Ces actes odieux par le régime d’Assad ne peuvent pas être tolérés« , a martelé mercredi le président Donald Trump, qui a reconnu que son « attitude vis-à-vis de la Syrie et d’Assad avait nettement changé« .

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays a parrainé un cessez-le-feu fin décembre en Syrie avec la Russie, s’est dit par ailleurs « peiné » par le soutien apporté par Moscou à Damas.

L’indignation a pris de l’ampleur après la diffusion d’images choc d’enfants pris de convulsions sous leur masque à oxygène ou de personnes inertes gisant dans les rues et saisies de spasmes, de la mousse se dégageant de leur bouche.

Le caractère chimique de l’attaque semble ainsi se préciser même si les circonstances restent controversées.

En Turquie, où de nombreux blessés ont été évacués, les premières analyses « effectuées à partir des éléments prélevés sur les patients laissent penser qu’ils ont été exposés à un agent chimique« , a indiqué le ministère de la Santé.

Des médecins présents sur les lieux ainsi que des ONG internationales comme Médecins sans frontières (MSF) ont également évoqué l’utilisation d' »agents neurotoxiques« , en particulier le gaz sarin.

Ce gaz est inodore et invisible. Même s’il n’est pas inhalé, son simple contact avec la peau bloque la transmission de l’influx nerveux et entraîne la mort par arrêt cardio-respiratoire.

Le régime syrien a été accusé d’avoir utilisé du gaz sarin le 21 août 2013 dans l’attaque de localités aux mains des rebelles en périphérie de Damas, qui avait fait au moins 1.429 morts, dont 426 enfants, selon les Etats-Unis.

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé qu’une enquête était en cours pour l’attaque de mardi, et dit avoir « pris contact avec les autorités syriennes« .

– ‘Nerfs touchés’ –

Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a réaffirmé jeudi que l’armée syrienne « n’a pas utilisé et n’utilisera jamais » des armes chimiques contre son propre peuple, « pas même contre les terroristes« , mot utilisé par le régime pour désigner rebelles et jihadistes.

D’après lui, l’armée de l’air a frappé « un entrepôt de munitions appartenant » à des jihadistes et « contenant des substances chimiques« .

Cette explication concorde avec la version déjà avancée par l’armée russe, mais elle est jugée « fantaisiste » par plusieurs experts militaires.

Hassan Youssef, un habitant de Khan Choukheir, a raconté à l’AFP qu’il avait survécu à l’attaque en montant sur le toit d’un immeuble.

« J’avais entendu à la télévision qu’au moment d’une attaque chimique, il faut se rendre dans un endroit élevé car les substances toxiques restent plus proches du sol« , explique cet homme de 40 ans, hospitalisé à Idleb (65 km au nord de Khan Cheikhoun).

Après l’attaque, il dit avoir dû monter les escaliers jusqu’au toit « à quatre pattes« , en raison de sa faiblesse.

« Je m’évanouissais puis reprenais conscience avant de m’évanouir de nouveau« , ajoute M. Youssef qui dit ne plus sentir ses jambes. « Mes nerfs sont touchés« .

Un grand nombre d’enfants figurent parmi les 546 blessés de l’attaque, a indiqué l’Unicef, selon laquelle « ces chiffres vont probablement augmenter« .

« On ne peut pas permettre de continuer à tuer des enfants en Syrie« , a affirmé le directeur régional de cette organisation, Geert Cappelaere.

Dans son dernier bilan, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme a fait état d’environ 160 blessés, en plus des 86 morts.

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