Au salon de Genève, un secteur automobile raisonnablement optimiste

Genève – Réunis au salon de Genève (Suisse), les principaux dirigeants du secteur automobile ont manifesté mardi un optimisme prudent quant aux perspectives de l’industrie pour 2017, malgré des incertitudes, notamment politiques.

Pour la première journée presse de cette manifestation qui ouvrira au public jeudi, des dizaines de milliers de personnes ont convergé au centre Palexpo pour des présentations de produits et conférences de presse, les sujets le plus souvent évoqués étant le ralentissement du marché européen après trois ans de forte croissance, et le mariage entre PSA et Opel.

« Ce que nous voyons pour 2017 c’est un marché qui est plutôt stable, une petite croissance, c’est une situation qui nous convient tout à fait« , a déclaré à l’AFP le patron de PSA Carlos Tavares, très courtisé au lendemain d’un accord sur le rachat de PSA qui a officialisé la formation du deuxième groupe automobile du continent, derrière Volkswagen.

Une prévision partagée par Matthias Müller, le patron de ce dernier. « Je pense que le marché européen devrait être cette année au même niveau que l’année dernière« , a-t-il indiqué à l’AFP. Le numéro un mondial des ventes compte évoluer comme le marché.

« Ce qui est important, c’est de préserver la rentabilité de l’entreprise (…) pour être en situation d’encaisser d’éventuelles variations de marché. Pour l’instant, nous ne les voyons pas« , a estimé M Tavares.

Chez Renault-Nissan, l’humeur est aussi bonne. « Le marché européen va bien, nous avons tous été surpris par la solidité du marché » en début d’année, a indiqué le PDG Carlos Ghosn. « On dirait que le marché est bien plus résistant que ce que nous pensions, et nous espérons que 2017 sera une meilleure année qu’escompté« .

Sur le rapprochement PSA-Opel, M. Ghosn, qui vient de rattacher Mitsubishi à l’alliance Renault-Nissan, a estimé que « ce n’est pas une surprise de voir une consolidation du secteur, cela existe depuis longtemps« .

Volkswagen ne s’aventure pas à faire de commentaire sur ce mariage. « Nous avons toujours pris au sérieux PSA et Opel en tant que concurrents. Maintenant, ils sont réunis sous le même toit. Il faudra voir comment cela évolue mais cela n’influence aucunement nos propres projets« , a dit M. Müller.

Sur fond de nouveaux rendez-vous électoraux cette année (France, Pays-Bas, Allemagne), aux conséquences imprévisibles après les chocs du Brexit et de l’élection de Donald Trump, certaines inquiétudes transpirent néanmoins.

– Cohue chez Alpine –

« Si des décisions protectionnistes sont prises, cela plongera dans l’inquiétude l’économie mondiale dans son ensemble« , a mis en garde M. Müller.

Il a appelé à faire preuve de « calme » concernant le nouvel occupant de la Maison Blanche. » La nouvelle administration est en fonction depuis seulement deux mois« , a-t-il rappelé. « On doit lui donner l’occasion de déterminer quelle est la meilleure voie pour les Etats-Unis, dans le cadre d’une économie mondiale très interconnectée« .

Le patron du groupe italo-américain Fiat-Chrysler, Sergio Marchionne, a appelé à la raison. « Décrire le Vieux continent comme un facteur de risque géopolitique pour une multinationale, c’est à mon avis exagérer un peu les choses« , a-t-il déclaré.

Pour 2017, l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) prévoit une croissance du marché automobile de l’UE de seulement 1%.

L’année 2016 a marqué un retour à des chiffres de ventes presque à la hauteur de ceux d’avant la crise de 2008-2013: 14,64 millions d’unités écoulées dans l’Union européenne (+6,8%).

Côté produits, le salon de Genève a respecté son image de « salon des belles voitures et des bolides exclusifs« , selon l’expression de l’expert allemand Ferdinand Dudenhöffer.

Au milieu d’une grosse cohue, le groupe Renault a enfin dévoilé la version définitive de sa nouvelle « berlinette » Alpine A110, légère (1,08 tonne) et dotée d’un moteur 1,8 litre de 252 chevaux synonyme d’une accélération de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes.

Les marques de rêve Ferrari, Lamborghini, Pagani, McLaren ou encore Bentley ont aussi profité de ce salon pour présenter leurs toutes dernières nouveautés.

Mais ce sont les 4×4 urbains, désormais proches de 30% du marché européen, qui se sont taillé la part du lion, comme le Volvo XC60, le prototype Citroën C-Aircross, le DS7 Crossback ou le Land Rover Velar.

Au total, près de 180 exposants présentent quelque 900 voitures jusqu’au 19 mars. L’édition 2016 avait attiré 687.000 visiteurs.

EN DIRECT. François Fillon attendu au 20h après le rassemblement du Trocadéro

Les militants de la campagne de François Fillon rassemblés pour soutenir leur candidat, place du Trocadéro à Paris

Les militants de la campagne de François Fillon rassemblés pour soutenir leur candidat, place du Trocadéro à Paris

GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Désormais lâché par une grande partie des cadres juppéistes et lemairistes, François Fillon, candidat Les Républicains à l’élection présidentielle a malgré tout décidé de jouer son va-tout. Dimanche, un rassemblement se tient au Trocadéro, à Paris, pour soutenir le député de Paris, empêtré dans le Penelopegate et l’affaire des emplois présumés fictifs de ses enfants. L’enjeu pour lui est crucial: organiser une démonstration de force pour prouver à l’opinion publique que sa candidature tient toujours. Et empêcher la mise en place d’un plan B: une candidature d’Alain Juppé.

LIRE AUSSI >> Manifestation pro-Fillon: « Derrière ‘l’appel au peuple’, un réflexe populiste »

Depuis mercredi, le camp Fillon souffre pourtant d’une hémorragie de défections. Dans le sillage de Bruno Le Maire, ses soutiens Franck Riester, Yves Jégo et Sébastien Lecornu (directeur-adjoint de campagne) ont fait leurs cartons, tout comme les juppéistes Gilles Boyer, Benoist Apparu, Dominique Bussereau ou Fabienne Keller. Qu’à cela ne tienne, François Fillon a réitéré, lors de son meeting à Nîmes jeudi, qu’il était un « combattant ».

Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, organise son lâchage selon nos informations. Après Gérald Darmanin ou Pierre Lellouche, la sarkozyste Nadine Morano conseille elle à François Fillon de se retirer et plaide désormais pour l’hypothèse François Baroin. Mais dans leur majorité, les cadres LR appellent à ce que le député de Paris soit remplacé par son ancien rival Alain Juppé.

LIRE AUSSI >>Affaire Fillon: Juppé a de plus en plus une tête de plan A

Celui qui, il y a plus de trois mois, se considérait comme le champion incontesté de la droite avec 66,5% des voix au second tour de la primaire, sait qu’il lui reste peu de temps. Le 17 mars, le Conseil constitutionnel date clôt la récolte des parrainages et, par là même, scelle les candidatures à l’élection présidentielle. Reste à savoir si François Fillon, qui doit intervenir sur France 2 dimanche soir selon son entourage, obtiendra un répit de deux semaines grâce à son rassemblement du Trocadéro.

Isolé, Fillon reste sourd aux appels de retrait

Paris – Imperturbable dans la tempête, le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon présente samedi après-midi son programme lors d’un meeting en région parisienne et exhorte ses partisans à « résister », en ignorant les défections en série et les appels à son retrait.

« Jusqu’où ira t-il ‘« , interroge samedi en Une le quotidien Le Parisien, en évoquant une atmosphère de « Sauve qui peut » dans l’entourage du candidat, menacé d’une mise en examen le 15 mars pour une affaire d’emplois fictifs présumés de plusieurs membres de sa famille.

Après son porte-parole, c’est son directeur de campagne – Patrick Stefanini – qui a jeté l’éponge. Il quittera ses fonctions dimanche soir, à l’issue d’un rassemblement de soutien à François Fillon convoqué en plein coeur de Paris, sur la place du Trocadéro.

Tous les yeux sont tournés vers cette manifestation, dont le degré de réussite permettra de mesurer le soutien populaire dont dispose encore M. Fillon, qui a 63 ans samedi.

Abandonné par quelque 140 élus, selon le « compte des lâcheurs » tenu par le quotidien Libération, le champion de la droite maintient envers et contre tout sa candidature en tablant sur le socle d’électeurs qui lui gardent leur confiance.

« Ne vous laissez pas faire, ne laissez personne vous priver de votre choix, je vous demande de résister« , a lancé M. Fillon dans une vidéo postée dans la soirée de vendredi sur Twitter. Il a invité ses partisans à venir « très nombreux » le soutenir dimanche.

Fidèle à sa ligne, l’ancien Premier ministre qui se revendique en « combattant« , poursuivra sa campagne samedi comme si de rien. Il doit présenter dans l’après-midi son programme détaillé devant des représentants de la société civile.

Mais ce « capitaine du Titanic » – comme le brocardent certains adversaires – fait face à des vents contraires de plus en plus violents.

Vendredi, le parti de centre droit UDI lui a retiré son soutien et demandé « solennellement » un changement de candidat pour éviter « un échec certain« .

Le nom d’Alain Juppé, maire de Bordeaux et ancien Premier ministre de Jacques Chirac, est celui qui revient le plus souvent pour prendre un éventuel relais.

Nettement battu par M. Fillon au second tour de la primaire de la droite et du centre en novembre dernier, M. Juppé, 71 ans, a fait savoir qu’il ne se « défilerait pas« , à deux conditions: si « François Fillon se retire de lui-même« , et s’il obtient un soutien « unanime » du parti.

– ‘Dégoût total’ –

Ce feuilleton politique aux rebondissements quotidiens laisse un goût amer à de nombreux Français, divisés sur les suites à donner à « l’affaire » Fillon.

« C’est un dégoût total. Je n’écoute plus rien« , confie à l’AFP Guy Roy, un militant de droite de l’ouest de la France. A 82 ans, il prévoit de se rendre au rassemblement de soutien à François Fillon. « Moi quand je me levais à 4 heures du matin pour aller faire les marchés, ce n’était pas fictif« , déplore Eliane, elle aussi retraitée.

Les autres candidats dénoncent une affaire qui parasite le déroulement de la campagne. « Nous n’arrivons pas à organiser le débat de cette élection présidentielle« , regrette le candidat socialiste Benoît Hamon, pour qui l’affaire Fillon « sature le débat démocratique« .

A sept semaines du premier tour, la droite se voit désormais écartée du second tour du scrutin selon les sondages, qui la donnaient jusqu’en janvier victorieuse à la présidentielle.

Ce second tour, prévu le 7 mai, pourrait ainsi se jouer entre Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite Front national, et Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Economie du président socialiste François Hollande, repositionné au centre.

Mais selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting publié vendredi, si Alain Juppé devenait le candidat de la droite et du centre à la place de M. Fillon, il arriverait légèrement en tête au premier tour.

Egalement visée par la justice, Mme Le Pen a quant à elle fait savoir qu’elle ne se rendrait pas à une convocation, en vue d’une possible inculpation dans une enquête sur les soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires de son parti au Parlement européen. En faisant jouer son immunité de députée européenne.

Donald Trump, le nouveau président des Etats-Unis

New-York: des "sorciers" se réunissent pour jeter un sort à Donald Trump

New-York: des « sorciers » se réunissent pour jeter un sort à Donald Trump

Pour lutter contre la présidence de Trump, des internautes ont lancé une « résistance magique », appelant à jeter un sort au président des Etats-Unis, ce vendredi soir, à minuit, devant la Trump Tower à New York.

  • Facebook
  • Twitter

Plus de 28.000 Irakiens ont fui les combats à Mossoul-Ouest

Mossoul (Irak) – Plus de 28.000 personnes ont fui la partie ouest de Mossoul au cours des dix premiers jours de l’opération lancée par les forces irakiennes pour en chasser les jihadistes qui continuent à défendre « farouchement ».

« Nous avons tellement faim, nous n’avons pratiquement rien mangé en quatre jours« , a témoigné mercredi Widaa, une jeune femme de 20 ans ayant réussi à s’enfuir de la ville assiégée.

Elle fait partie des quelque « 28.400 habitants de Mossoul ouest déplacés depuis le début de l’offensive » le 19 février, a indiqué mercredi dans un communiqué le bureau de l’ONU coordonnant l’aide humanitaire à Mossoul.

Ce chiffre ne représente toujours qu’une petite partie des quelque 750.000 habitants de la partie ouest de la deuxième ville d’Irak, mais selon les prévisions, il devrait fortement augmenter dans les prochains jours et semaines.

Les autorités de Bagdad ont lancé le 19 février une vaste opération pour reprendre Mossoul-Ouest après la reconquête le 24 janvier des quartiers orientaux de cette ville coupée en deux par le fleuve Tigre. Elles sont appuyées par la coalition internationale antijihadistes sous commandement américain.

Une reprise totale de Mossoul, le dernier grand fief du groupe Etat islamique (EI) en Irak, porterait un coup très dur à cette organisation jihadiste responsable d’atrocités sur les territoires conquis en Irak et en Syrie voisine, mais également d’attentats sur d’autres continents.

Les jihadistes opposent une résistance féroce dans le sud-ouest de Mossoul, a affirmé mercredi à l’AFP un haut commandant des forces du contre-terrorisme (CTS).

Ces unités d’élite combattent pour la « reprise du quartier résidentiel d’al-Maamoun, considéré comme important pour le contrôle de la route de Bagdad et les quartiers environnants« , a précisé le général Abdel Ghani al-Assadi.

La résistance des jihadistes est « violente et farouche » car cet axe est leur principale ligne de défense, a-t-il ajouté.

Le commandement irakien des opérations conjointes a annoncé plus tard dans la journée que les CTS avaient réussi à reprendre le quartier résidentiel.

– Le danger des snipers –

Certains déplacés prennent de grands risques en cherchant à fuir les combats qui s’intensifient au fur et à mesure de l’avancée des forces irakiennes vers le centre de Mossoul, en particulier sa vieille ville.

Les balles des tireurs embusqués représentent un danger significatif pour les civils à Mossoul, a indiqué Kathy Bequary, la directrice de NYC Medics, un groupe apportant des secours d’urgence dans une clinique mobile aux abords de cette ville du nord de l’Irak.

« Nous avons affaire à de nombreuses blessures graves provoquées par des snipers« , explique-t-elle à l’AFP. « La plupart de nos patients sont des combattants, mais les civils sont également affectés. Il y a deux jours, nous avons soigné une famille –la mère, le père, le fils et la fille– qui tentait de fuir Mossoul et qui a été visée par des snipers« , indique Mme Bequary.

« La fillette de cinq ans a été touchée au bassin. Elle était dans un état très, très critique« , ajoute-t-elle.

L’EI s’était emparé de Mossoul en juin 2014 lors d’une offensive éclair lui ayant permis de contrôler de vastes territoires en Syrie et en Irak. Il a depuis perdu une grande partie de ces zones.

Selon des estimations américaines, il resterait quelque 2.000 jihadistes à Mossoul-Ouest. Ces combattants peuvent infliger de fortes pertes en recourant à leurs actions de guérilla habituelles, comme les explosions d’engins piégés et les attentats suicide.

La Turquie d’Erdogan

Trois ans après l'assassinat de trois Kurdes à Paris, le livre enquête

Trois ans après l’assassinat de trois Kurdes à Paris, le livre enquête

Spécialiste de la Turquie, la journaliste Laure Marchand, a mené de minutieuses recherches sur l’assassinat de trois militantes du PKK en France, en janvier 2013. Triple assassinat au 147, rue Lafayette, le récit de ce crime impuni qui pointe vers les services secrets turcs éclaire aussi l’évolution de la Turquie d’Erdogan.

  • Facebook
  • Twitter

Le réalisateur Roman Polanski

On le lui demande pas, mais Alain Delon ne présidera "pas les Césars"

On le lui demande pas, mais Alain Delon ne présidera « pas les Césars »

« Si on me demandait de présider les Césars à sa place, je n’irais pas, en solidarité avec Polanski », a déclaré l’acteur français, alors que Roman Polanski a annoncé qu’il jetait l’éponge, « meurtri par la polémique ».

  • Facebook
  • Twitter

Ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de la famille Troadec à Nantes

Une enquête a été ouverte dans le cadre « d’homicides volontaires, enlèvements et séquestrations » à la suite de la disparition des quatre membres de cette famille, à Orvault.

Ils n’ont pas donné signe de vie depuis le 16 février. Une famille de quatre personnes -les parents et deux enfants- a disparu mystérieusement de son domicile près de Nantes, où des traces de sang ont été découvertes, suscitant l’inquiétude sur un possible drame au sein de cette famille. Le point sur les premiers éléments de l’enquête.

Que sait-on des disparus?

Les enfants, étudiants, sont un garçon âgé de 21 ans et une fille âgée de 18 ans. La mère travaille dans un centre d’impôts à Nantes tandis que le père est employé depuis plus de dix ans dans une PME spécialisée dans la fabrication d’enseignes lumineuses à Orvault, où vit la famille depuis une dizaine d’années dans un pavillon d’un quartier résidentiel, à une dizaine de kilomètres au nord de Nantes.

La famille semble ne pas avoir tissé de liens dans le quartier. « C’était des gens réservés, ils étaient là depuis au moins 10 ans, c’était des gens qui ne faisaient pas parler d’eux et n’avaient pas forcément envie de nouer des relations », a confié une voisine. « On les voyait de temps en temps. Lui devant son barbecue, elle à étendre son linge (…) On n’a jamais entendu parler de problèmes. Ce sont des gens ordinaires », a confié un couple de retraités résidant à quelques mètres du pavillon dans Ouest-France.

Comment la disparition a-t-elle été constatée?

Depuis le 16 février, les membres ne la famille ne répondaient plus aux appels téléphoniques et avaient cessé toute activité sur les réseaux sociaux. Les parents ne se sont pas présentés sur leur lieu de travail. La mère aurait dû reprendre le travail lundi dernier. Le père devait reprendre quant à lui vendredi. « Je l’ai appelé et je suis tombé directement sur sa messagerie », a déclaré, Bertrand Ploquin, le PDG de l’entreprise de ce dernier, qui a précisé « ne pas le connaître personnellement ».

Inquiète de leur silence inhabituel, la soeur de la mère de famille, originaire du Finistère, a alerté les enquêteurs, jeudi. « On n’arrive à joindre personne », a confié le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.

Des policiers se sont rendus au domicile de la famille après l’appel de la soeur de la mère. Les enquêteurs ont minutieusement fouillé le jardin ainsi que l’intérieur du pavillon d’un étage. Ils y ont découvert notamment « un téléphone portable avec des traces de sang », a indiqué le procureur. D’autres traces de sang ont également été retrouvées dans une pièce de la maison. Le véhicule du fils n’était pas garé devant le pavillon, selon une source proche du dossier.

Où en est l’enquête?

Dimanche après-midi, le procureur de Nantes, Pierre Sennès, a confirmé que les traces de sang retrouvées dans la maison appartiennent bien à la famille. Dans un communiqué publié ce samedi, ils a précisé qu’une enquête avait été ouverte dans le cadre « d’homicides volontaires, enlèvements et séquestrations ». Les traces de sang « nous font penser qu’il y a eu une scène de violence sans qu’on ait de détail à ce stade de l’enquête », a-t-il souligné. « Ces traces de sang nous inquiètent, il y a une hypothèse de violences », a-t-il insisté.

Pour autant, « il n’est pas possible à ce stade de déterminer avec précision le déroulement des faits, les enquêteurs de la police judiciaire retenant toutes les hypothèses envisageables », a précisé le procureur. Les investigations se poursuivent actuellement en différents endroits du territoire national et « sont complétées par un travail d’exploitation de toutes les traces et indices recueillis dans la maison », ajoute Pierre Sennès.

Dans le cadre de l’enquête, des prélèvements ont été effectués par les enquêteurs et les deux véhicules du couple ont été placés sous scellés. Des scellés ont aussi été posés par les enquêteurs sur les volets, la porte d’entrée, sur la porte du garage au rez-de-chaussée, sur le portail et sur la boîte aux lettres du pavillon. Sur la porte de la maison, est indiqué « disparition inquiétante ».

Des perquisitions ont été menées vendredi dans les résidences des deux enfants, en Vendée et dans le Maine-et-Loire, selon une source proche du dossier.

Le nombre de chômeurs en France resté stable en janvier

Paris – 2017 démarre sur une note stable côté chômage, avec 3,47 millions de personnes sans aucune activité en janvier en métropole, en pleine campagne présidentielle où la lutte contre ce fléau, qui reste massif, est un enjeu majeur.

Le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) a progressé de 800 personnes par rapport à décembre 2016 (0%) mais recule de 2,5% sur un an, a annoncé vendredi le ministère du Travail. Même stabilité en France entière (outre-mer incluse), où le nombre de chômeurs s’élève à 3,72 millions de personnes (-2,5% sur un an).

Compte tenu des demandeurs d’emploi exerçant une petite activité, le nombre d’inscrits a progressé en janvier de 0,4% sur un mois, s’établissant à 5,49 millions en métropole.

« L’évolution du nombre de demandeurs d’emploi reste favorable en tendance, notamment pour les jeunes et les demandeurs d’emploi de longue durée« , a souligné Myriam El Khomri, ministre du Travail se disant « mobilisée jusqu’au bout pour réduire le chômage« , dans un tweet.

L’indicateur a connu l’année dernière sa première baisse depuis 2007, Pôle emploi voyant plus de 105.00 chômeurs quitter ses listes en métropole: la concrétisation de « l’inversion de la courbe du chômage » promise par François Hollande est arrivée, mais avec trois ans de retard.

La stagnation de janvier, fait peu fréquent depuis quelques années, pourrait s’expliquer par un ralentissement des déclarations d’embauche en janvier, ainsi que par des défauts d’actualisation des demandeurs d’emploi « inférieurs à la moyenne« , avance le ministère.

Elle intervient après un mois de décembre à la hausse, mais nettement mois fort qu’annoncé: +9.200 chômeurs, au lieu de 26.100, selon les chiffres révisés du ministère.

Comme en 2016, la baisse a continué de profiter aux jeunes,(-0,3%, -8% sur un an), quand le nombre de chômeurs seniors, lui, a continué de se dégrader (+0,6%, +2,8% sur un an). L’indicateur pour cette tranche d’âge « retrouve son niveau de l’été 2011« , selon le ministère.

Le nombre de chômeurs de longue durée (plus d’un an), petite activité comprise, est également stable sur un mois, à 2,4 millions, mais en baisse de 2,7% sur un an.

La catégorie B, qui comprend les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite inférieure à 78 heures par mois, a légèrement diminué en janvier (-0,3%) mais la C (plus de 78 heures) a progressé de 1,9%, et de 9,6% sur un an.

Le ministère souligne qu’au sein de cette catégorie, les « deux tiers travaillent à trois-quart temps ou plus, dont plus de 40% à temps plein, soit 870.000 personnes« , mais qui restent inscrites à Pôle emploi parce qu’elles ont pour la plupart un contrat précaire.

– ‘Trappes de précarité’ –

Pour l’économiste Philippe Waechter, de chez Natixis, cette hausse de la catégorie C « signifie que la dynamique est en train de s’améliorer: les gens inscrits à Pôle Emploi ont progressivement la capacité de trouver des +jobs+ de durée supérieure à 78 heures« .

Le nombre de personnes en formation (catégorie D) a légèrement baissé en janvier mais a explosé sur un an (+22,3%), en lien avec la mise en place du plan de 500.000 formations supplémentaires pour les chômeurs, prolongé jusqu’à la mi-2017.

La CGT a regretté « une précarité qui augmente, au détriment notamment des +de 50 ans« . FO de son côté évoque une « explosion des +trappes de précarité+« .

« J’espère que les candidats à l’élection présidentielle vont enfin faire le choix de la création d’emplois« , a déclaré pour sa part le président du Medef, Pierre Gattaz.

Le chômage est un enjeu majeur de la campagne présidentielle et la plupart des candidats promettent des lendemains qui chantent en matière d’emploi.

Il est au « coeur » du projet d’Emmanuel Macron (En marche !), qui estime que le taux de chômage « peut raisonnablement atteindre 7% en 2022 » (contre 10% aujourd’hui), en passant notamment par de nouvelles baisses de cotisations.

François Fillon promet, grâce à une cure libérale, de ramener aussi ce taux à 7% en 2022.

Marine Le Pen (FN) compte « relocaliser » les emplois, en sortant de l’euro et en instaurant une préférence nationale.

Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) veut, lui, relancer l’emploi notamment par du « protectionnisme solidaire« , et le candidat socialiste Benoît Hamon, qui pronostique une raréfaction du travail, propose l’instauration d’un revenu universel.