Israël: une loi pour les colons révulse Palestiniens et camp de la paix

Jérusalem – Dénoncée comme un crime de guerre, un vol légalisé ou un pas de plus vers l’annexion de la Cisjordanie occupée, la nouvelle loi israélienne en faveur des colons a scandalisé mardi les Palestiniens et les défenseurs d’une solution à deux Etats.

La réaction de l’administration américaine de Donald Trump a offert un frappant contraste avec ce tollé, le département d’Etat et la Maison Blanche se refusant à commenter cette loi qui autorise l’Etat israélien à légaliser des colonies sauvages et à s’approprier des terres palestiniennes.

Pour ses promoteurs, la loi protégera les colons d’évictions, en allusion à la colonie sauvage d’Amona qui vient d’être démantelée sur ordre de la Cour suprême israélienne.

D’ailleurs, les défenseurs des droits de l’homme et de la cause palestinienne ont annoncé leur intention de saisir la Cour suprême pour faire annuler le nouveau texte.

De Londres au Caire -siège de la Ligue arabe-, en passant par Paris, Berlin, Bruxelles, Ankara ou Amman, la loi a suscité des condamnations, la communauté internationale s’inquiétant d’un nouveau coup porté à une paix insaisissable entre Israéliens et Palestiniens.

Aussitôt la loi adoptée, les Palestiniens ont réclamé des sanctions. « Une telle loi signifie l’annexion définitive de la Cisjordanie« , s’est alarmée la dirigeante Hanane Achraoui appelant à des « sanctions » internationales contre Israël.

Le président Mahmoud Abbas, en visite à Paris, a dénoncé « une agression contre le peuple » palestinien et un « vol des terres palestiniennes privées« .

– ‘Survie politique’ –

Adoptée lundi soir par le Parlement israélien (60 voix pour et 52 contre), la loi autorise l’Etat à s’approprier, contre compensation, des terrains privés palestiniens en Cisjordanie sur lesquels des Israéliens ont construit sans autorisation.

Elle devrait revenir à légaliser 53 colonies dites sauvages et à exproprier au minimum plus de 800 hectares de terres palestiniennes, selon l’organisation israélienne anticolonisation La Paix maintenant.

Le patron de l’ONU Antonio Guterres a averti que la loi, « en infraction avec la loi internationale« , aura « d’importantes conséquences juridiques pour Israël« . Et pour le coordinateur de l’ONU pour le processus de paix, Nickolay Mladenov, une « ligne rouge très épaisse » a été franchie sur la voie d’une annexion de la Cisjordanie.

Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l’Union européenne, a exhorté Israël à « ne pas mettre en oeuvre » la loi qui « franchit un nouveau seuil dangereux« .

La Paix maintenant a quant à elle jugé que le Premier ministre Benjamin « Netanyahu (faisait) du vol la politique officielle d’Israël« . Ceci « pour satisfaire un petit groupe de colons extrémistes et assurer sa survie politique« , a déclaré l’organisation anticolonisation.

En revanche, l’administration Trump s’est gardée de réagir. La nouvelle loi devrait être attaquée devant la Cour suprême, et « l’administration Trump se gardera de (la) commenter avant toute décision de justice« , a dit un responsable du département d’Etat.

Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche, a lui aussi refusé de se prononcer, en attendant la visite de M. Netanyahu qui rencontra le 15 février à Washington M. Trump.

Depuis son investiture le 20 janvier, M. Trump a gardé ses distances face à une rafale d’annonces israéliennes sur la colonisation, enhardissant une droite israélienne qui voit dans son administration le début d’une nouvelle époque.

– Cour suprême, CPI –

Une grande partie de la communauté internationale voit dans les colonies un obstacle à la solution de deux Etats, israélien et palestinien, coexistant pacifiquement.

Mais les défenseurs des colons sont convaincus que ces terres reviennent par la Bible à Israël. « Toute la terre d’Israël appartient au peuple juif« , a dit le ministre des Sciences Ofir Akounis. « Ce droit est éternel et incontestable« .

Au sein du gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël, certains ministres prônent ouvertement l’annexion de la Cisjordanie.

La loi soulève néanmoins des interrogations quant à sa conformité avec les textes fondamentaux israéliens et le droit international.

C’est la première fois qu’Israël applique sa loi civile en Cisjordanie, non seulement à des individus mais à des terres reconnues comme palestiniennes, selon le professeur de droit Amichai Cohen.

Le procureur général Avichai Mandelblit a prévenu que le texte ne résisterait probablement pas à l’examen de la Cour suprême et qu’en plus il exposait Israël aux poursuites de la Cour pénale internationale (CPI).

« Le train qui se met en branle aujourd’hui a pour terminus La Haye« , siège de la CPI, a dit le chef du parti travailliste israélien Isaac Herzog.

« Les responsables israéliens poussant à la colonisation devraient savoir que l’administration Trump ne peut pas les protéger de l’examen de la CPI« , selon Human Rights Watch.

Le député Bezalel Smotrich, l’un des plus ardents défenseurs de la loi, a lui remercié les Américains pour avoir élu président Donald Trump, « sans lequel la loi ne serait probablement pas passée« .

Intox et désinformation

Les 5 intox qui tournent en boucle dans la bouche de Nicolas Sarkozy

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L’ancien chef de l’Etat, candidat à la primaire à droite, appuie régulièrement sa rhétorique sur des contre-vérités maintes fois démontées. Mercredi, il a assuré qu’il avait bénéficié de cinq non-lieux, ce qui est faux. Tour d’horizon, au moment de son meeting ce dimanche au Zénith de Paris.

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L’entreprise Carmat et son projet de coeur artificiel

Un deuxième coeur artificiel Carmat a été implanté en France

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Un deuxième coeur artificiel bioprothétique Carmat a été implanté à Nantes, il y a quelques semaines, dans la plus grande discrétion, huit mois après le décès du premier patient, Claude Dany, le 2 mars dernier.

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Tempête Leiv: 60 000 foyers encore privés d’électricité

Une « tempête exceptionnelle », baptisée Leiv, est arrivée ce samedi vers 05h00 dans le Sud-Ouest. 250 000 foyers sont privés d’électricité, mais aucun blessé n’a été recensé.

La plus grande prudence était demandée aux habitants du Sud-Ouest. La tempête Leiv, d’une ampleur « exceptionnelle », est arrivée tôt ce samedi matin vers 5h. D’abord placées en vigilance rouge, la Gironde, la Charente et la Charente-Maritime sont revenues en vigilance jaune à la mi-journée. Six départements restent placés en vigilance orange pour vents violents: l’Allier, le Cher, la Loire, la Nièvre , le Puy-de-Dôme et la Saône-et-Loire.

EN IMAGES >> Tempête Leiv: arbres déracinés, voiture écrasée et vents à 148 km

La vigilance orange « vagues-submersion », a par ailleurs été levée pour quatre départements de la façade Atlantique: Landes, Charente-Maritime, Gironde et Vendée.

Selon Enedis (ex-ERDF), au moins 250 000 foyers étaient privés d’électricité en Nouvelle-Aquitaine, dont 120 000 en Charente-Maritime. 8000 foyers étaient déconnectés en Pays-de-la-Loire, 6000 dans le Centre.

Une voiture écrasée par un arbre

Sur le littoral aquitain, des rafales ont été enregistrées à 148 km/h au Cap Ferret (Gironde), 144 km/h à Royan (Charente-Maritime), et jusqu’à 128 km/h à l’intérieur des terres à Cognac (Charente) ou 117 km/h à Bordeaux.

A la mi-journée, les pompiers avaient effectué plus de 520 interventions en Charente, en Charente-Maritime, en Gironde, principalement pour des chutes d’arbres et de lignes électriques, des axes coupés, et des secours à la personne sans gravité particulière. Quatorze routes départementales restaient coupées à 13H00 en Charente.

A Lacanau (Gironde), un arbre est tombé sur une voiture dont la conductrice a pu se sortir à temps, indemne. « Elle a eu peur, mais plus de peur que de mal », a indiqué le maire, Laurent Peyrondet. Quatre accidents de la route liés à des chutes d’arbres ont été recensés dans le département, sans faire de blessé.

De fortes vagues restaient attendues sur le littoral, mais les petits coefficients de marée (61), devaient en « pondérer l’impact », selon Météo-France. L’agence avait prévu un phénomène « bien en-dessous » de la tempête Xynthia en 2010, qui avait frappé la façade ouest, faisant 53 morts.

La tempête Marcel attendue dimanche

La circulation des poids lourds et autocars sur le réseau national de Nouvelle-Aquitaine, qui avait été interdite depuis minuit en raison des vents violents, a pu reprendre à la mi-journée. 2300 poids lourds étaient ainsi immobilisés sur les aires d’autoroutes et voies prévues à cet effet. Le tramway de Bordeaux a également pu reprendre son activité. Des transports scolaires restent suspendus, et partout, les préfectures ont appelé a limiter les déplacements.

Selon la SNCF, le réseau a été coupé en plus de dix points par des arbres. Ils ont bloqué deux TGV en pleine voie, en Gironde et en Charente-Maritime, et retenu d’autres trains en gares, provoquant des retards allant parfois jusqu’à quatre heures. Le trafic revenait à la normale en mi-journée, malgré trois axes encore suspendus : Bordeaux-Le Verdon, Bordeaux-La Rochelle, et Pau-Bedous en Béarn.Dimanche, une troisième tempête, de moindre intensité – la troisième consécutive en moins de quatre jours – « Marcel », était attendue sur la côte atlantique, avec des vents de 100-110 km/h.

Tempête Leiv: des dégâts matériels mais pas de blessés

Une « tempête exceptionnelle », baptisée Leiv, est arrivée ce samedi vers 05h00 dans le Sud-Ouest. 250 000 foyers sont privés d’électricité, mais aucun blessé n’a été recensé.

La plus grande prudence était demandée aux habitants du Sud-Ouest. La tempête Leiv, d’une ampleur « exceptionnelle », est arrivée tôt ce samedi matin vers 5h. D’abord placées en vigilance rouge, la Gironde, la Charente et la Charente-Maritime sont revenues en vigilance jaune à la mi-journée. Six départements restent placés en vigilance orange pour vents violents: l’Allier, le Cher, la Loire, la Nièvre , le Puy-de-Dôme et la Saône-et-Loire.

EN IMAGES >> Tempête Leiv: arbres déracinés, voiture écrasée et vents à 148 km

La vigilance orange « vagues-submersion », a par ailleurs été levée pour quatre départements de la façade Atlantique: Landes, Charente-Maritime, Gironde et Vendée.

Selon Enedis (ex-ERDF), au moins 250 000 foyers étaient privés d’électricité en Nouvelle-Aquitaine, dont 120 000 en Charente-Maritime. 8000 foyers étaient déconnectés en Pays-de-la-Loire, 6000 dans le Centre.

Une voiture écrasée par un arbre

Sur le littoral aquitain, des rafales ont été enregistrées à 148 km/h au Cap Ferret (Gironde), 144 km/h à Royan (Charente-Maritime), et jusqu’à 128 km/h à l’intérieur des terres à Cognac (Charente) ou 117 km/h à Bordeaux.

A la mi-journée, les pompiers avaient effectué plus de 520 interventions en Charente, en Charente-Maritime, en Gironde, principalement pour des chutes d’arbres et de lignes électriques, des axes coupés, et des secours à la personne sans gravité particulière. Quatorze routes départementales restaient coupées à 13H00 en Charente.

A Lacanau (Gironde), un arbre est tombé sur une voiture dont la conductrice a pu se sortir à temps, indemne. « Elle a eu peur, mais plus de peur que de mal », a indiqué le maire, Laurent Peyrondet. Quatre accidents de la route liés à des chutes d’arbres ont été recensés dans le département, sans faire de blessé.

De fortes vagues restaient attendues sur le littoral, mais les petits coefficients de marée (61), devaient en « pondérer l’impact », selon Météo-France. L’agence avait prévu un phénomène « bien en-dessous » de la tempête Xynthia en 2010, qui avait frappé la façade ouest, faisant 53 morts.

La tempête Marcel attendue dimanche

La circulation des poids lourds et autocars sur le réseau national de Nouvelle-Aquitaine, qui avait été interdite depuis minuit en raison des vents violents, a pu reprendre à la mi-journée. 2300 poids lourds étaient ainsi immobilisés sur les aires d’autoroutes et voies prévues à cet effet. Le tramway de Bordeaux a également pu reprendre son activité. Des transports scolaires restent suspendus, et partout, les préfectures ont appelé a limiter les déplacements.

Selon la SNCF, le réseau a été coupé en plus de dix points par des arbres. Ils ont bloqué deux TGV en pleine voie, en Gironde et en Charente-Maritime, et retenu d’autres trains en gares, provoquant des retards allant parfois jusqu’à quatre heures. Le trafic revenait à la normale en mi-journée, malgré trois axes encore suspendus : Bordeaux-Le Verdon, Bordeaux-La Rochelle, et Pau-Bedous en Béarn.Dimanche, une troisième tempête, de moindre intensité – la troisième consécutive en moins de quatre jours – « Marcel », était attendue sur la côte atlantique, avec des vents de 100-110 km/h.

Ukraine: Kiev et Moscou s’accusent du regain de violence

Avdiïvka (Ukraine) – Le président ukrainien Petro Porochenko a appelé à faire pression sur Moscou au cinquième jour de combats entre soldats ukrainiens et rebelles prorusses dans l’est de l’Ukraine, Vladimir Poutine accusant en retour Kiev d’avoir orchestré la reprise des hostilités.

Ces affrontements, les plus violents depuis une trêve obtenue en décembre, sont aussi les premiers depuis l’investiture du président américain Donald Trump, qui prône un rapprochement avec la Russie accusée par Kiev et l’Union européenne de soutenir militairement les séparatistes.

Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue slovaque Andrej Kiska, Petro Porochenko a accusé « les soldats russes » de tirer sur Avdiïvka, au coeur des combats depuis dimanche, appelant le monde à être « plus actif dans sa pression sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu« .

Vladimir Poutine lui a répondu au cours d’une conférence de presse avec son homologue hongrois Viktor Orban à Budapest, accusant l’armée ukrainienne d’avoir déclenché les affrontements et « avancé de 200 mètres dans le territoire contrôlé par les milices » avant d’en être repoussé.

Les autorités ukrainiennes cherchent « à travers ce conflit » à « établir des relations » avec l’administration Trump, a déclaré le président russe. « C’est beaucoup plus facile ainsi de mettre l’administration (américaine) actuelle au courant des problèmes ukrainiens« , a-t-il ajouté.

Pour sa part, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU Nikki Haley, a déclaré lors de sa première intervention très attendue devant le Conseil de sécurité vouloir « de meilleures relations avec la Russie« .

« Cependant la situation critique dans l’est de l’Ukraine appelle une condamnation forte et claire des agissements russes« , a souligné l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud.

Elle a averti que les sanctions contre la Russie resteront en place « jusqu’à ce que la Russie redonne le contrôle de la péninsule (de Crimée) à l’Ukraine« .

– ‘Un certain changement de ton’ –

A l’issue de cette réunion, l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a affirmé avoir « noté un certain changement de ton« . « Nous ne sommes qu’au début du chemin et j’espère que ce chemin nous mènera à quelque chose de plus constructif« , a-t-il ajouté.

Sur le terrain, les combattants des deux camps ont continué à s’affronter jeudi à coups de roquettes et d’obus de mortier, qui ont notamment tué une civile. Les autorités séparatistes ont annoncé le décès d’un de leurs combattants dans les faubourgs d’Avdiïvka et l’armée ukrainienne la mort de deux de ses soldats, portant à 23 le nombre de morts depuis la reprise des violences.

Alors que les températures descendent sous les -20° en plein coeur de l’hiver ukrainien, les 20.000 habitants d’Avdiïvka doivent en outre faire face à des pénuries de chauffage et d’eau courante en raison des dégâts infligés à la centrale électrique de la ville.

La question de la responsabilité initiale dans la rupture de la trêve n’est pas tranchée, les deux camps, soldats ukrainiens et rebelles prorusses, s’accusant mutuellement. Mais la ville d’Avdiïvka, sur la ligne de front, est sous le contrôle de l’armée ukrainienne, et des soldats ukrainiens ont indiqué à l’AFP avoir été pris par surprise par les attaques des séparatistes durant le week-end.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une journaliste de l’AFP sur place a été témoin d’attaques menées par les rebelles contre des positions ukrainiennes.

La diplomatie ukrainienne a démenti jeudi les accusations de Moscou selon lesquelles Kiev a intensifié les violences pour attirer l’attention internationale sur ce conflit quasiment gelé, dénonçant des allégations « à la fois absurdes et complètement fausses« .

– Mortiers et gruau –

L’armée ukrainienne a affirmé à l’AFP avoir repoussé « plusieurs attaques » contre ses positions.

Un soldat ukrainien répondant au nom de guerre de « Zoo » a par ailleurs indiqué jeudi à l’AFP être persuadé que des soldats russes avaient participé aux attaques contre Avdiïvka.

Face à la menace de pénurie alimentaire, l’armée a installé des cantines itinérantes pour distribuer du gruau de sarrasin et du thé à plusieurs centaines d’habitants. Sept camps ont été installés pour permettre à la population de se réchauffer.

Avdiïvka a toujours été un point stratégique du conflit. Prise par les combattants prorusses en avril 2014 en écho au soulèvement pro-européen du Maïdan à Kiev, la ville a été reprise quelques mois plus tard par les troupes de Kiev qui y ont depuis gardé un très important contingent.

Distante de moins de 10 kilomètres du bastion rebelle de Donetsk, c’est aussi un noeud routier dont les combattants rebelles ont su profiter pour déplacer des armes lourdes, sa cokerie ayant aussi une importance cruciale pour l’alimentation en électricité de la région.

Lycéen poignardé à Paris: un suspect de 17 ans en garde à vue

Paris – Un jeune de 17 ans se trouvait toujours en garde à vue mardi en fin de journée dans l’enquête sur l’agression mortelle au couteau d’un lycéen commise la veille à quelques mètres de son établissement dans le XXe arrondissement de Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Le jeune homme, qui était recherché par les enquêteurs, s’était présenté au 2e district de police judiciaire lundi en fin de soirée, selon des sources policières. « On doit encore déterminer son degré d’implication« , a expliqué l’une de ces sources.

« C’est un suspect intéressant« , selon une autre source policière.

Lundi midi, un lycéen de 17 ans a été poignardé mortellement lors d’une altercation avec un groupe de jeunes à Paris, à proximité de son établissement, le lycée Charles-de-Gaulle, dans des circonstances qui restent encore à établir.

Quelques heures plus tard, un autre incident a eu lieu dans un établissement voisin. Une vingtaine de jeunes extérieurs au lycée Ravel, toujours dans le XXe, ont tenté de pénétrer dans l’établissement avant d’en être repoussés par le personnel enseignant. Deux personnes ont été légèrement blessées.

Un jeune de 15 ans « défavorablement connu » des services de police et « impliqué » dans cet autre incident s’est présenté au commissariat du XVIIe arrondissement dans la soirée de lundi, selon une source policière qui n’a pas donné d’autres détails.

Manuel Valls, de Premier ministre à candidat malheureux à la présidentielle

"Les candidats à la primaire accaparent l'habit du président"

« Les candidats à la primaire accaparent l’habit du président »

Mercredi 25 janvier, les deux candidats à la primaire de gauche se sont faits face lors d’un dernier débat télévisé. Malgré leurs idées divergentes, Manuel Valls et Benoît Hamon portraient la même tenue, costume bleu, cravate bleue et chemise blanche. Mais pourquoi tant d’uniformité? Eléments de réponse avec Serge Carreira, maître de conférence à Science Po.

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Gambie: le président Barrow de retour au pays

Banjul (Gambie) – Le nouveau président gambien Adama Barrow a regagné jeudi après-midi son pays en provenance du Sénégal, cinq jours après le départ en exil de son prédécesseur Yahya Jammeh, qui a marqué l’épilogue de six semaines d’une crise à rebondissements.

Arrivé vers 17H00 (locales et GMT) à l’aéroport de Banjul, avec une heure de retard sur son programme, M. Barrow, en chéchia et tunique blanches, accompagné par ses deux épouses et plusieurs de ses enfants, a été accueilli par une foule en liesse.

« Je suis un homme heureux« , a-t-il déclaré. « Cela faisait partie du combat et je pense que le pire est terminé« , a-t-il dit au sujet de son séjour au Sénégal depuis le 15 janvier, à la demande de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui craignait pour sa sécurité tant que M. Jammeh était en place.

Il est arrivé à bord d’un avion militaire sénégalais portant l’emblème de la Cédéao, sous la surveillance de militaires sénégalais et nigérians cagoulés et lourdement armés, et d’un détachement de soldats gambiens.

L’envoyé spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, qui a également fait le voyage, s’est félicité de ce retour qui vise à « assurer une transition démocratique pour la première fois en Gambie« .

M. Barrow a salué de nombreuses personnalités présentes, parmi lesquelles sa vice-présidente Fatoumata Jallow Tambajang et le commandant des opérations spéciales américaines en Afrique, le général Donald Bolduc.

Il a ensuite pris la route en direction de son domicile, mais son convoi circulait très lentement, se frayant difficilement un chemin au milieu de la foule massée au bord de la route pour célébrer son retour.

Le nouveau chef de l’État « résidera chez lui jusqu’à nouvel ordre » plutôt qu’à la présidence, où la force de la Cédéao, sous commandement sénégalais, a installé son état-major, a indiqué mercredi son porte-parole, Halifa Sallah.

– « Que Dieu lui vienne en aide » –

Sur la route de l’aéroport, ses partisans ont installé une affiche géante invitant la population à une célébration générale le 18 février, anniversaire de l’indépendance de cette ancienne colonie britannique.

« Je prie pour lui, que Dieu lui vienne en aide« , a déclaré à l’AFP Amadou Ba, juché sur un taxi à l’aéroport. « Tout est difficile dans ce pays, nos frères émigrent clandestinement parce qu’ils meurent ici de manque de travail« , a-t-il ajouté.

Les Gambiens occupent la première place par rapport à la population parmi les nationalités de migrants qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie pour atteindre l’Italie, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Les défis s’annoncent immenses pour Adama Barrow, à commencer par la mise en place d’une administration, engagée sur une fausse note avec le choix de sa vice-présidente, atteinte par une limite d’âge constitutionnelle.

Parmi les priorités figure aussi la réforme des forces de sécurité, a indiqué M. Sallah.

La Gambie, petit pays anglophone totalement enclavé dans le Sénégal, à l’exception d’une étroite façade côtière prisée des touristes, a été dirigée d’une main de fer pendant 22 ans par Yahya Jammeh, un ancien militaire.

Vainqueur de l’élection du 1er décembre face à Yahya Jammeh – qui avait initialement reconnu sa défaite avant de se raviser le 9 décembre -, Adama Barrow a prêté serment le 19 janvier à l’ambassade de Gambie à Dakar.

Peu après, la Cédéao lançait une opération pour forcer au départ M. Jammeh, qui a finalement quitté le pays le 21 janvier pour être accueilli par la Guinée équatoriale.

Depuis sa prestation de serment, M. Barrow n’était plus apparu en public.

Le nouveau chef de l’État a demandé la poursuite de l’opération militaire de la Cédéao, en attendant de s’assurer du contrôle effectif des services de sécurité et du territoire.

Il souhaite notamment que la force ouest-africaine tente de découvrir les éventuels stocks d’armes ou les « mercenaires » favorables à Yahya Jammeh qui se trouveraient encore dans le pays, a indiqué le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza.

M. Barrow a également demandé à ces troupes, dont 4.000 ont déjà été engagées dans l’opération (sur un effectif maximum de 7.000) de rester six mois, une décision qui appartiendra aux responsables militaires de la Cédéao, a-t-il ajouté.

Le jour de son retour, un ancien pilier du régime de M. Jammeh, Ousman Sonko, qui fut son ministre de l’Intérieur pendant dix ans avant d’être limogé en septembre et de s’enfuir en Europe, était interpellé en Suisse, pour soupçons d’implication dans des crimes contre l’humanité.

Wall Street termine en nette hausse, record du Nasdaq et du S&P 500

New York – Wall Street a nettement monté mardi, les investisseurs reprenant confiance sur la capacité d’action du nouveau président Donald Trump: le Nasdaq, en hausse de 0,86%, et le S&P 500 ont terminé à des records et le Dow Jones a pris 0,57%.

Selon les résultats définitifs, le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 48,01 points à 5.600,96 points et l’indice élargi S&P 500 a progressé de 14,87 points, soit 0,66%, à 2.280,07 points, des niveaux que tous deux n’avaient encore jamais atteint à la clôture. L’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 112,86 points à 19.912,71 points.

« Le marché aime ce que fait Donald Trump. Il prend des décisions, il réalise des choses qui sont au second plan depuis des mois ou des années« , a estimé Sam Stovall de CFRA.

Parmi les décisions remarquées par les marchés mardi, le nouveau président a signé les décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés.

Un peu plus tôt il avait, par des mots cette fois, confirmé sa volonté de réduire les impôts et d’alléger les réglementations, notamment en matière environnementale, au cours d’une rencontre avec les grands groupes automobiles américains.

Fiat Chrysler, qui se trouvait en difficulté après avoir été accusé d’avoir dissimulé l’existence d’un logiciel susceptible d’affecter le niveau des émissions polluantes, en a particulièrement profité en prenant 5,84% à 10,88 dollars sur sa cotation à New York.

Ford a progressé de 2,44% à 12,61 dollars et General Motors (GM) de 0,95% à 37,00 dollars.

« La rhétorique reste constante » a relevé Jack Ablin de BMO Private Bank qui rappelait que les investisseurs ont un « fort degré d’attentes » pour les 100 premiers jours de la présidence Trump.

Wall Street avait bondi à la suite de l’élection américaine en novembre, dans l’espoir de la dérégulation de certains secteurs, des baisses d’impôts et des investissements d’infrastructure promis par M. Trump.

Dans l’immédiat, cela éclipsait la tonalité protectionniste des premiers pas de la présidence Trump qui avaient suscité quelques inquiétudes la veille.

« Les investisseurs se disent que c’est comme cela qu’il commence, qu’il prend juste une posture avant de négocier (…), qu’il n’est pas contre le libre-échange, qu’il est juste dur en affaires« , a estimé Sam Stovall.

Peu après l’ouverture, les investisseurs ont pris connaissance d’un recul plus important que prévu des ventes de logements aux Etats-Unis en décembre, selon l’Association nationale des agents immobiliers (NAR).

« Les ventes ont baissé après trois hausses successives mais probablement plus à cause de la volatilité que d’une faiblesse significative de la tendance« , a commenté Jim O’Sullivan de HFE dans une note.

– DuPont monte –

Concernant les résultats d’entreprises, les publications de mardi matin ont été « mitigées« , a jugé Patrick O’Hare de Briefing dans une note.

Le bilan depuis le début de la saison des résultats reste toutefois dans l’ensemble au dessus des attentes des analystes, a nuancé Sam Stovall.

Parmi les membres du Dow Jones, le groupe de produits pharmaceutiques et d’hygiène Johnson & Johnson, qui a livré des prévisions prudentes pour 2017 et envisage de vendre sa division spécialisée dans le diabète, a perdu 1,89% à 111,76 dollars.

Le groupe de chimie DuPont a fait part d’un bénéfice net pour 2016 supérieur aux attentes et a avancé de 4,49%, à 76,05 dollars. Il a également annoncé repousser sa fusion avec Dow Chemical (+4,38% à 59,64 dollars)

Verizon, dont le bénéfice net a chuté en 2016, a perdu 4,37% à 50,12 dollars. L’opérateur de téléphonie a également affirmé continuer à évaluer l’impact des cyberattaques sur Yahoo! dont il doit racheter le coeur de métier.

3M a perdu 1,42% à 175,97 dollars après avoir annoncé des résultats en hausse mais tout juste supérieurs aux attentes.

Hors de l’indice phare, et malgré des résultats trimestriels et annuels en hausse, le groupe de défense Lockheed-Martin a souffert de prévisions de bénéfice en deçà des attentes pour l’année en cours et a reculé de 1,77% à 252,91 dollars.

Yahoo! a, lui, annoncé lundi soir un report au deuxième trimestre de l’opération et être revenu dans le vert au dernier trimestre. Son titre a pris 3,54% à 43,90 dollars.

Le marché obligataire baissait. Vers 21H40 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,463%, contre 2,402% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,048%, contre 2,990% précédemment.

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