Une « tempête exceptionnelle », baptisée Leiv, est arrivée ce samedi vers 05h00 dans le Sud-Ouest. 250 000 foyers sont privés d’électricité, mais aucun blessé n’a été recensé.
La plus grande prudence était demandée aux habitants du Sud-Ouest. La tempête Leiv, d’une ampleur « exceptionnelle », est arrivée tôt ce samedi matin vers 5h. D’abord placées en vigilance rouge, la Gironde, la Charente et la Charente-Maritime sont revenues en vigilance jaune à la mi-journée. Six départements restent placés en vigilance orange pour vents violents: l’Allier, le Cher, la Loire, la Nièvre , le Puy-de-Dôme et la Saône-et-Loire.
EN IMAGES >> Tempête Leiv: arbres déracinés, voiture écrasée et vents à 148 km
La vigilance orange « vagues-submersion », a par ailleurs été levée pour quatre départements de la façade Atlantique: Landes, Charente-Maritime, Gironde et Vendée.
Selon Enedis (ex-ERDF), au moins 250 000 foyers étaient privés d’électricité en Nouvelle-Aquitaine, dont 120 000 en Charente-Maritime. 8000 foyers étaient déconnectés en Pays-de-la-Loire, 6000 dans le Centre.
Une voiture écrasée par un arbre
Sur le littoral aquitain, des rafales ont été enregistrées à 148 km/h au Cap Ferret (Gironde), 144 km/h à Royan (Charente-Maritime), et jusqu’à 128 km/h à l’intérieur des terres à Cognac (Charente) ou 117 km/h à Bordeaux.
A la mi-journée, les pompiers avaient effectué plus de 520 interventions en Charente, en Charente-Maritime, en Gironde, principalement pour des chutes d’arbres et de lignes électriques, des axes coupés, et des secours à la personne sans gravité particulière. Quatorze routes départementales restaient coupées à 13H00 en Charente.
A Lacanau (Gironde), un arbre est tombé sur une voiture dont la conductrice a pu se sortir à temps, indemne. « Elle a eu peur, mais plus de peur que de mal », a indiqué le maire, Laurent Peyrondet. Quatre accidents de la route liés à des chutes d’arbres ont été recensés dans le département, sans faire de blessé.
De fortes vagues restaient attendues sur le littoral, mais les petits coefficients de marée (61), devaient en « pondérer l’impact », selon Météo-France. L’agence avait prévu un phénomène « bien en-dessous » de la tempête Xynthia en 2010, qui avait frappé la façade ouest, faisant 53 morts.
La tempête Marcel attendue dimanche
La circulation des poids lourds et autocars sur le réseau national de Nouvelle-Aquitaine, qui avait été interdite depuis minuit en raison des vents violents, a pu reprendre à la mi-journée. 2300 poids lourds étaient ainsi immobilisés sur les aires d’autoroutes et voies prévues à cet effet. Le tramway de Bordeaux a également pu reprendre son activité. Des transports scolaires restent suspendus, et partout, les préfectures ont appelé a limiter les déplacements.
Selon la SNCF, le réseau a été coupé en plus de dix points par des arbres. Ils ont bloqué deux TGV en pleine voie, en Gironde et en Charente-Maritime, et retenu d’autres trains en gares, provoquant des retards allant parfois jusqu’à quatre heures. Le trafic revenait à la normale en mi-journée, malgré trois axes encore suspendus : Bordeaux-Le Verdon, Bordeaux-La Rochelle, et Pau-Bedous en Béarn.Dimanche, une troisième tempête, de moindre intensité – la troisième consécutive en moins de quatre jours – « Marcel », était attendue sur la côte atlantique, avec des vents de 100-110 km/h.