New York – Wall Street a terminé en légère hausse jeudi, ne parvenant pas à effacer totalement ses pertes de la veille, consécutives à la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), malgré des indicateurs positifs: le Dow Jones a gagné 0,30% et le Nasdaq 0,37%.
Selon les résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 59,71 points à 19.852,24 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,18 points à 5.456,85 points. L’indice élargi S&P 500 a monté de 8,75 points, ou 0,39%, à 2.262,03 points.
« On est de retour à un stade où tout le monde s’attend à un environnement favorable à la croissance, favorable aux entreprises avec moins de réglementations et les investisseurs sont encore en train de se positionner pour cela« , a expliqué Art Hogan, de Wunderlich Securities.
L’annonce mercredi par la Fed d’une hausse attendue des taux et surtout d’un resserrement monétaire légèrement plus rapide en 2017 avait temporairement fait sortir la Bourse de New York de sa trajectoire positive entamée à la suite de l’élection de Donald Trump, dans l’espoir de la mise en place de son programme de relance.
Le Comité monétaire de la Fed (FOMC) table en effet désormais sur trois hausses des taux l’an prochain alors qu’il n’en prévoyait jusque-là que deux, ce qui a également déclenché un nouveau bon du dollar.
« C’est un marché qui défie un dollar très fort« , s’est étonné jeudi Peter Cardillo, chef économiste de First Standard Financial qui notait par ailleurs que les indicateurs du jour étaient « très solides« .
L’activité manufacturière dans les régions-clefs de New York et de Philadelphie a bondi au mois de décembre, selon les indices des antennes locales de la Fed.
« La lente reprise de l’industrie continue« , a commenté Ian Shepherdson, de Pantheon, dans une note.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont repliées davantage qu’attendu, des chiffres qui, dans l’ensemble, montrent « une amélioration continue du marché de l’emploi« , a estimé Rob Martin, de Barclays, dans une note.
L’inflation mensuelle n’a guère réservé de surprise, ralentissant comme prévu sa progression mensuelle en novembre, mais grimpant à son plus haut niveau en glissement annuel depuis deux ans, selon l’indice CPI.
– Mondelez monte –
Parmi les valeurs du Dow Jones, les banques Goldman Sachs et JPMorgan Chase ont monté respectivement de 1,28% à 243,00 dollars et de 1,50% à 86,00 dollars au lendemain de la décision de la banque centrale américaine.
Les autres grandes banques comme Citigroup (+1,31% à 60,23 dollars), Morgan Stanley (+0,35% à 43,01 dollars) et Bank of America (+2,16% à 23,16 dollars) ont également progressé.
Le géant des médias de la famille Murdoch, 21st Century Fox, a annoncé qu’il allait débourser 14,8 milliards de dollars pour acheter l’intégralité du groupe de télévision britannique Sky et a reculé de 0,11% à 27,99 dollars.
Le groupe américain agroalimentaire Mondelez, propriétaire entre autres des biscuits Lu et des chocolats Côte d’Or, prenait 4,39% à 44,71 dollars après un article du magazine économique suisse Bilanz faisant état d’un éventuel rachat par Kraft Heinz (+1,20% à 85,37 dollars).
Le groupe internet Yahoo qui a admis mercredi avoir été victime d’une nouvelle cyberattaque, a baissé de 6,11% à 38,41 dollars. Le géant des télécoms Verizon (+0,35% à 51,81 dollars) serait en train d’examiner une possible réduction du prix de rachat de ses activités de coeur de métier ou même un retrait pur et simple de son offre, croit savoir l’agence Bloomberg News.
Le marché obligataire américain était divisé. Vers 21H40, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,601%, contre 2,564% mercredi soir, alors que celui des bons à 30 ans reculait un peu à 3,160%, contre 3,177% précédemment.
NasdaqNyse