iTélé: grève, revendications, une chaîne en pleine crise

Gérald-Brice Viret, ex-Lagardère Active, nommé directeur des antennes de Canal+

Gérald-Brice Viret, ex-Lagardère Active, nommé directeur des antennes de Canal+

Paris – Gérald-Brice Viret, jusqu’ici patron des télévisions du groupe Lagardère, a été nommé directeur des antennes du groupe Canal+, où il dirigera toutes les chaînes gratuites et payantes (Canal+, D8, D17, iTélé…), a annoncé Canal+ mardi.

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Les migrants contraints de quitter Calais se pressent dans les camps de Paris

Après Calais, Paris. Selon plusieurs associations, de nombreux migrants qui ont refusé d’être mis à l’abri dans des centres d’accueil lors du démantèlement de la « Jungle », ont rejoint la capitale ces jours derniers.

« Ils se doutaient bien qu’en démantelant Calais, beaucoup de personnes allaient arriver à Paris! », tonne Manon Ah, bénévole au Bureau d’accueil et d’accompagnement des migrants (Baam), qui oeuvre dans les camps parisiens. Cet afflux est une conséquence directe du démantèlement de la « Jungle » de Calais, assurent les associations.

Depuis lundi, certains des migrants qui s’étaient massés dans le plus grand bidonville d’Europe et ont refusé d’être envoyés dans des centres d’accueil et d’orientation, ont rejoint les camps de la capitale. Les habitants du XIXe arrondissement de Paris, où se sont implantés la majorité de ces camps éphémères, entre les stations de métro Jaurès, Stalingrad et l’avenue de Flandres, ont vu se multiplier les tentes posées à même le bitume. Certains se seraient agrandis d’une cinquantaine de mètres en quelques jours.

« Ils vont devoir éviter Calais pendant un petit moment »

Combien sont-ils? « C’est difficile à estimer… Il y a plus de 3000 migrants qui vivent actuellement dans cette zone », indique à L’Express la bénévole du Baam. Parmi ceux qui ont quitté Calais, il y a « beaucoup d’hommes seuls et des mineurs ».

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Vers midi, ce vendredi, le coordinateur de l’ONG Idra s’alarmait auprès de l’AFP du nombre croissant de repas à servir. De « 700 à 800 » déjeuners servis il y a trois jours sur l’avenue de Flandres, « on est à plus 100 aujourd’hui », explique-t-il. En milieu de matinée, plusieurs migrants ont été interpellés lors d’un contrôle de police autour de Stalingrad.

« La nouvelle du démantèlement de Calais a vite couru, constate Manon Ah. Alors certains de ceux qui vivaient là-bas sont venus à Paris, sans savoir vraiment où aller… Ils ne veulent pas oublier leur rêve de rejoindre l’Angleterre, mais savent qu’ils vont devoir éviter Calais pendant un petit moment ».

2000 départs en prévision du démantèlement?

A Calais justement, les associations avaient pourtant tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs semaines. « On avait annoncé qu’il y aurait cet afflux avant même le démantèlement, déplore François Guennoc, le vice-président de l’association l’Auberge des migrants, basée dans le Pas-de-Calais. Selon les recensements que nous avons effectués entre mi-septembre et mi-octobre, ce sont plus de 2000 personnes qui ont quitté le campement, en prévision de son évacuation ». « Certains sont allés vers la Belgique, le Luxembourg ou l’Allemagne, mais d’autres ont préféré rejoindre Paris », détaille le bénévole.

Selon lui, si certains souhaitent effectivement toujours rejoindre le Royaume-Uni et « chercheront à revenir à Calais », d’autres ont refusé d’être hébergés en centre d’accueil car ils « sont déjà déboutés du droit d’asile », et beaucoup ont « peur d’être expulsés ».

Pour Cosse, « ceux qui arrivent à Paris ne viennent pas de Calais »

La mairie de Paris, qui évoque elle aussi la présence d’environ « 3000 personnes » dans les camps du XIXe, ne conteste pas la venue de demandeurs d’asile depuis Calais. « On ne peut pas vous dire avec certitude qu’ils viennent de là-bas, affirme-t-on dans l’entourage de la maire, mais on constate une progression notable de leur nombre depuis une semaine, alors il doit y avoir une concordance ».

Cet afflux conséquent des derniers jours est pourtant contesté par le gouvernement. « Ceux qui arrivent à Paris ne viennent pas de Calais », indiquait jeudi soir la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, sur Public Sénat. « Il n’y a pas eu de mouvement de migrants entre Calais et Paris » a insisté ce vendredi Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur. « Rien ne laisse à penser qu’il y a eu un afflux massif depuis le démantèlement », soutient dans le même temps la mairie du XIXe, où sont implantés ces camps de fortune. »On est désemparés et spectateurs de ce qui se trame, regrette-t-elle. On ne peut qu’interpeller l’Etat et gérer, à notre échelle, la partie humanitaire, avec des urinoirs, des fontaines à eaux… »

Baisse des températures et conditions sanitaires « indignes »

« Plus de 2000 migrants » se sont installés à Paris depuis la dernière opération de mise à l’abri menée le 16 septembre, a souligné dans la soirée Jean-François Carenco, le préfet de la région Ile-de-France, réfutant l’hypothèse d’un afflux massif faisant suite au démantèlement de la « Jungle » de Calais. « Des contrôles ont été mis en place, sur les routes, sur les voies ferrées, et rien n’indique à ce stade qu’il y ait un afflux de migrants venus de Calais » a-t-il expliqué.

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La mairie de Paris a également fait des appels du pied à l’Etat, pas plus tard que ce vendredi matin, dans une lettre adressée aux ministres de l’Intérieur et du Logement et signée d’Anne Hidalgo. « Elle leur demande une mise à l’abri immédiate de tous ces migrants, car l’hébergement est une des compétences de l’Etat, la ville ne peut pas faire grand chose », indique à L’Express un membre de l’entourage de la maire. « Les températures baissent de plus en plus et ces conditions sanitaires sont indignes de la France », souffle-t-il.

Un camp de 400 places pour 3000 migrants à Paris

« Le problème, soulève la mairie de Paris, c’est que l’Etat cherche toujours à rassembler suffisamment de places dans les centres avant de mettre à l’abri toutes les personnes d’un camp, mais cette méthode n’est plus possible, car le nombre de migrants qui les peuplent grossit de jour en jour ».

Le camp humanitaire que la mairie de Paris doit inaugurer dans les jours qui viennent ne devrait pas solutionner le problème. « Nous n’avons que 400 places, souligne la municipalité. Il est fait pour accueillir chaque jour les 70 à 80 personnes qui arrivent à Paris, pas ceux qui y sont déjà ». Et il y a un préalable à son ouverture: « Il faut que l’Etat ait mis à l’abri les migrants actuels et démantelé leurs camps ». « Nous démantèleront dans les jours qui viennent le campement de migrants de Paris », s’est engagé Bernard Cazeneuve, en début d’après-midi.

Kidnapping de la millionnaire Jacqueline Veyrac: un ancien employé soupçonné

Jacqueline Veyrac, la riche propriétaire d’un palace cinq étoiles à Cannes, enlevée en pleine rue à Nice et retrouvée saine et sauve deux jours plus tard, aurait été la cible d’un ancien employé. Il a été placé en garde à vue avec huit autres personnes, qui pourraient être ses complices.

Guiseppe S., l’ancien gérant locataire du restaurant la Réserve, propriété de Jacqueline Veyrac, la riche hôtelière enlevée et retrouvée saine et sauve 48 heures plus tard, serait-il le cerveau du kidnapping? C’est la question à laquelle les enquêteurs tentent de répondre.

« Les vérifications sont en cours », a indiqué une source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien. En attendant, cet Italien installé sur la Côte depuis des années, a été interpellé puis placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nice. En tout, ce sont neuf personnes qui ont été placées en garde à vue, confirme une source judiciaire à L’Express.

Paparazzi-inspecteur-gadget, membre des forces spéciales

Parmi eux se trouve l’ancien paparazzi Tintin, qui aurait pu jouer le rôle de Mister Q [« l’homme gadget des films James Bond], mais aussi un ancien des forces spéciales anglaises. Une chose est sûre selon les enquêteurs, ce n’était pas des professionnels du banditisme. « Il y avait de la détermination mais beaucoup d’amateurisme, résume une source judiciaire au Parisien.

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Giuseppe S. aurait agi par vengeance après avoir connu en 2009 une liquidation judiciaire alors qu’il était gérant-locataire du restaurant gastronomique La Réserve, du front de mer à Nice. Ce kidnapping aurait été une manière de solder ses comptes.

Le restaurant, La Reserve, propriété de Jacqueline Veyrac.

Le restaurant, La Reserve, propriété de Jacqueline Veyrac.

PHOTOPQR/NICE MATIN/MAXPPP

Jacqueline Veyrac, une veuve de 76 ans propriétaire d’un grand hôtel de luxe à Cannes, a été enlevée lundi 24 octobre à Nice, en pleine rue. Elle a été retrouvée saine et sauve mercredi 26, découverte fortuitement par un voisin alors qu’elle se trouvait dans une fourgonnette garée sur les collines niçoises.

Facture impayée dans un gîte: Azouz Begag injustement accusé

En novembre 2015, onze membres d’une association alors présidée par Azouz Begag ont passé un séjour de trois jours dans un gîte d’Indre-et-Loire, dont les gestionnaires attendent toujours d’être payés. Le nom de l’ancien ministre a été utilisé à mauvais escient. Il a porté plainte.

Contrairement à ce que nous avons écrit, relayant une information de France Bleu Touraine, l’ancien ministre chargé de l’égalité des chances, Azouz Begag, n’a jamais laissé une ardoise de 1486 euros dans un gite d’Indre-et-Loire.

La radio assurait au début du mois qu’Azouz Begag se serait offert en novembre 2015, avec dix membres de l’association Emir Abdelkader, dont il était alors président d’honneur, un long week-end dans un gîte du département. Trois jours réservés par l’association dans le grand gîte du Domaine de Clairaies à, Artannes-sur-Indre, près de Tours, à l’occasion de la journée dédiée à la mémoire du chef militaire algérien, poète, philosophe et théologien du XIXe siècle au Château d’Amboise.

Près d’un an après, les propriétaires de l’établissement racontent n’être toujours pas payés. Mais la gérante du gite, Nathalie Cariou, a mis hors de cause l’ancien ministre, dont le nom aurait été utilisé à mauvais escient. « Il est bien venu, mais il n’est absolument pas en cause dans cette histoire. Il s’est fait avoir comme nous. Il était président d’honneur d’une association dont on n’est même pas sûrs de l’existence », a-t-elle expliqué à France 3.

Azouz Begag a déposé plainte

De son côté, Azouz Begag a toujours récusé toute responsabilité dans cette affaire. « Je ne suis plus président d’honneur de l’association (…) Je n’étais absolument pas au courant de cet impayé. J’essaye de contacter depuis les responsables de l’association mais personne ne me répond. Je les contrains de payer la facture », indiquait-il début octobre à France Bleu. Il vient de déposer plainte.

La gérante du gite met désormais en cause la vice-présidente de l’institut Emir Abdel Kader, qui aurait selon elle utilisé le nom d’Azouz Begag pour escroquer l’établissement. « Depuis un an, cette dame nous mène en bateau. Nous avons envoyé des mails et essayé de la joindre par téléphone. Plusieurs fois, elle nous a répondu que le règlement avait été envoyé et encaissé. Pas par nous en tous cas. On n’a même pas réussi à avoir une adresse », s’est indignée Nathalie Cariou devant les caméras de France 3. Elle ne pense pourtant pas lancer des poursuites judiciaires, souhaitant passer à autre chose.

De son côté, L’Express tient à présenter ses excuses à Azouz Begag pour avoir contribué à faire circuler de bonne foi une information erronée à son sujet, sans en vérifier suffisamment la source et l’authenticité.

Venezuela: l’opposition dément le début d’un dialogue avec le gouvernement

Caracas – L’opposition vénézuélienne a démenti lundi qu’un dialogue ait commencé entre elle et le gouvernement du président Nicolas Maduro, comme l’avait annoncé un émissaire du pape François.

« Quel dialogue ‘ Au Venezuela, aucun dialogue n’a commencé« , a réagi Henrique Capriles, leader de la coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD, centre droit), dans une déclaration sur le réseau social Periscope.

L’émissaire du pape, le nonce apostolique en Argentine Emil Paul Tscherrig, avait affirmé lundi à Caracas que « le dialogue national » avait « commencé« , après une première rencontre entre représentants du gouvernement et de l’opposition ayant pour objectif d' »établir les conditions pour organiser une réunion plénière » sur l’île Margarita (nord) le 30 octobre, soit dimanche prochain.

Mais l’opposition, qui veut que M. Maduro quitte le pouvoir, ne considère pas que la rencontre de lundi constitue l’ouverture formelle d’un dialogue. Et M. Capriles a affirmé ne pas avoir connaissance d’un supposé consensus, mentionné par l’émissaire du pape, pour une « réunion plénière » des deux parties le 30 octobre.

Le député Luis Florido, du parti Voluntad popular (Volonté populaire), fondé par l’opposant emprisonné Leopoldo López, a également démenti le début d’un dialogue national.

Le Vatican avait déclaré dans la journée que le pape François venait de recevoir le président Nicolas Maduro, une audience qui n’avait pas été annoncée.

« Il l’a invité à entrer avec courage dans la voie d’un dialogue sincère et constructif » avec l’opposition, selon un communiqué du Saint-Siège.

M. Maduro est ensuite apparu à la télévision vénézuélienne pour raconter sa rencontre avec le souverain pontife, le « remerciant » pour son « soutien afin qu’on installe enfin une table du dialogue au Venezuela entre les différents courants de l’opposition et le gouvernement« .

Cette annonce surprise de dialogue survenait à un moment d’extrême tension, après la suspension par le Conseil national électoral (CNE) du processus en vue d’un référendum révocatoire, qui devait entrer dans sa dernière ligne droite cette semaine.

Furieux, le camp des opposants à M. Maduro avait crié au « coup d’Etat » et à la « dictature« .

La MUD, qui réunira mardi le Parlement – où elle est majoritaire -, brandissait d’ailleurs la menace de déclencher « un procès et une procédure devant le Parlement » contre le président accusé d’avoir manipulé le CNE à son avantage.

Avec le référendum dans l’impasse, l’opposition étudie tous les moyens d’obtenir le départ anticipé de Nicolas Maduro, élu en 2013 et dont le mandat s’achève en 2019.

Elle reproche au chef de l’Etat, héritier politique du défunt Hugo Chavez (1999-2013), d’avoir plongé ce pays producteur de pétrole dans une grave crise économique en n’ayant pas su prévoir la chute des cours du brut ni y réagir à temps.

– Appels à manifester mercredi –

Cette crise a des conséquences désastreuses pour les Vénézuéliens, obligés de patienter des heures face à des supermarchés et des pharmacies aux rayons presque vides ou aux produits vendus à des prix inabordables.

Les pénuries concernent 80% des aliments et des médicaments, et l’inflation est évaluée par le FMI à 475% cette année et devrait exploser à 1.660% en 2017.

Plus de six Vénézuéliens sur dix se disent prêts à voter pour la révocation du président Maduro.

MM. Capriles et Florido ont a nouveau appelé à une grande manifestation nationale mercredi pour dénoncer la suspension du processus en vue d’un référendum révocatoire.

« Nous ne pouvons pas nous engager dans un processus de dialogue qui, pour le gouvernement, veut dire ne rien changer« , a averti M. Capriles.

Lundi, des étudiants ont manifesté à San Cristobal (ouest) pour dénoncer la décision du CNE. Des heurts ont éclaté avec la police, blessant 27 étudiants, selon l’un de leurs responsables, qui évoque aussi une arrestation.

« La bataille institutionnelle est perdue, donc l’Assemblée nationale a défini les grandes lignes de ce que sera sa bataille politique: les actions de protestation populaire, la démonstration de force de la majorité (au Parlement) et l’appel à la pression internationale« , explique à l’AFP l’analyste Luis Vicente Leon.

Des responsables de la MUD devaient se rendre à Washington pour demander à l’Organisation des Etats américains (OEA) de sanctionner le Venezuela pour rupture des règles démocratiques.

Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, a estimé que ce pays était en proie à une « rupture » et douze de ses Etats membres ont exprimé leur « préoccupation« .

Lundi, le président argentin Mauricio Macri a prévenu que « dans ces conditions, le Venezuela ne peut faire partie du Mercosur (le marché commun sud-américain, ndlr) car on n’y respecte pas les droits de l’Homme »

Syrie: 3 civils tués dans les combats à Alep après une trêve sans résultats

Alep (Syrie) – Trois civils ont étés tués dimanche dans les affrontements à Alep entre les forces du régime syrien et les rebelles, au lendemain de l’expiration d’une trêve « humanitaire » décrétée par la Russie qui n’a pas permis d’évacuer de blessés des quartiers assiégés.

De nouvelles frappes aériennes et des tirs d’artillerie ont visé plusieurs quartiers rebelles, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), après trois jours d’une « pause humanitaire » entrée en vigueur jeudi et terminée samedi soir. Les violences ont d’ailleurs repris peu après l’expiration de la trêve.

Dimanche soir, au moins trois civils, dont une femme et un enfant, ont été tués dans des tirs de roquettes visant le quartier rebelle de Marjé, selon l’OSDH.

« Les frappes ont fait plusieurs blessés, et le bilan des morts pourrait augmenter, certains blessés se trouvant dans un état critique« , selon l’OSDH.

Dans la matinée, des tirs d’obus ont également visé des quartiers tenus par le régime, selon la même source.

« Le régime et les rebelles ont chacun renforcé leurs effectifs militaires, ce qui nous fait craindre une vaste opération militaire« , avait mis en garde, avant la fin du cessez-le-feu, le directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane.

L’ancienne capitale économique est divisée depuis 2012 entre des quartiers ouest tenus par le régime et des zones est contrôlées par ses opposants.

Le régime du président Bachar al-Assad et son allié russe ont lancé le 22 septembre une offensive pour reprendre ces secteurs rebelles, s’attirant des accusations de « crimes de guerre » face à l’intensité des frappes qui ont fait environ 500 morts et 2.000 blessés selon l’ONU.

La trêve « humanitaire » devait permettre aux habitants et aux rebelles qui le souhaitaient de quitter les quartiers est où vivent quelque 250.000 personnes.

Mais malgré la situation catastrophique, les huit corridors mis en place par l’armée russe durant la trêve sont restés déserts. Au final, seul huit combattants blessés et sept civils auront quitté le secteur rebelle.

– ‘Arrêter ce massacre’ –

Les autorités russes et les médias étatiques syriens n’ont d’ailleurs pas manqué d’accuser les rebelles d’avoir empêché toute sortie.

L’ONU comptait profiter de la trêve pour évacuer les premiers blessés vendredi mais avait annulé ses opérations, faute de conditions de sécurité suffisantes. Quelque 200 personnes blessées et malades doivent quitter de toute urgence les quartiers rebelles d’Alep.

Les forces du régime ont conquis dimanche de nouveaux territoires dans la périphérie sud d’Alep qui leur permettent de viser des quartiers rebelles, selon l’OSDH.

Au moins 20 combattants ont été tués dans ces combats, principalement du front Fateh al-Cham, ex-Front al-Nosra, ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, selon l’OSDH.

Arrivé dimanche à Gaziantep, dans le sud de la Turquie, où il devait visiter un camp de réfugiés, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a regretté la reprise des combats: « Si on veut que les Syriens réfugiés puissent un jour revenir dans leur pays, alors il faut tout faire pour arrêter ce massacre et reprendre le processus de négociations (…) Et on ne peut pas arriver à une négociation sous les bombes. »

Ailleurs en Syrie, au moins deux personnes ont été blessées dimanche dans l’explosion d’une bombe fixée à une moto, à Hassaké (nord-est), selon l’OSDH.

L’explosion est survenue dans un quartier contrôlé par les forces kurdes, régulièrement visé par de telles attaques, généralement revendiquées par les jihadistes du groupe Etat Islamique (EI).

En visite en Irak, le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter, a plaidé pour le lancement d’une opération d’isolement de l’EI dans son bastion syrien de Raqa, simultanément à la bataille en cours pour reprendre aux jihadistes la grande ville de Mossoul dans le nord de l’Irak.

Dimanche, la Maison Blanche a par ailleurs condamné « dans les termes les plus forts » le recours aux armes chimiques en Syrie, dénonçant le « mépris » du régime syrien pour les règles internationales sur leur interdiction.

Vendredi, un rapport confidentiel remis au Conseil de sécurité de l’ONU a conclu que l’armée syrienne avait mené une nouvelle attaque à l’arme chimique, sans doute au chlore, à Qmenas, dans la province d’Idleb (nord-ouest) contrôlée par les rebelles, le 16 mars 2015.

Sur les neuf attaques chimiques présumées étudiées par les experts, trois ont été attribuées au régime syrien et une à l’EI.

Choc toxique pendant les règles: des chercheurs veulent étudier vos tampons usagés

Le choc toxique lié aux règles a déjà provoqué la mort d’une femme, et plusieurs amputations. Pour mieux comprendre et analyser le phénomène, des chercheurs lancent une collecte de tampons usagés.

Fièvres soudaines pendant vos règles? Vomissement, diarrhée, éruption cutanée? Le choc toxique lié aux règles est en augmentation et « la recherche a besoin d’échantillons pour mieux comprendre la maladie », indique le centre national de référence des staphylocoques des Hospices civils de Lyon, qui a lancé ce mercredi une collecte de tampons hygiéniques usagés.

INTERVIEW >> Choc toxique lié aux règles: « La composition du tampon peut avoir un impact »

En 1990, plus aucun cas de syndrome du choc toxique (SCT) n’était recensé en France. Mais depuis la fin des années 90, la maladie a réapparu et ne cesse de croître: 5 cas déclarés en 2004, 19 en 2011 et jusqu’à 22 cas en 2014.

Le choc toxique peut potentiellement toucher 1% des femmes, celles qui sont porteuses du staphylocoque doré.

 » Une maladie taboue parce que c’est sale »

Justine a 26 ans. Il y a trois ans, elle a été victime de ce syndrome. « J’avais mes règles, un tampon. Le soir, je l’enlève et je commence à avoir mal à la tête, des diarrhées. Je pense à un début de gastro. Dans la nuit, j’ai commencé à vomir, énormément », raconte-elle.

Sang dans les yeux, langue gonflée: le médecin généraliste panique. A l’hôpital, personne ne comprend non plus. Elle est mise en quarantaine et à aucun moment on ne lui parle de tampon, regrette-t-elle. Traitée aux antibiotiques, elle rentre chez elle. Elle mettra six mois pour pouvoir « aller jusqu’à la boîte aux lettres », un an pour se remettre, en passant par des moments affreux.

Et il faudra un mois pour qu’on mette enfin un mot sur le mal qui l’a traversé, « grâce » à la présence de pus dans son vagin. « C’est une maladie invisible et elle est taboue parce que c’est sale », souligne la jeune femme, aujourd’hui psychanalyste.

Pourtant, elle peut être très grave. Certaines femmes ont vu des bouts de nez, de doigts, se nécroser. Une jeune mannequin américaine, Lauren Wasser, a perdu une jambe en 2012.

Envoyez vos tampons!

Les médecins sont insuffisamment sensibilisés au problème d’autant, qu’au début, les symptômes font penser à un virus banal. Mais la hausse des cas ces dernières années interpelle. Plusieurs pistes pourraient l’expliquer: la nature des composants, l’utilisation accrue de tampons ou une évolution de la flore vaginale due peut-être à l’alimentation, avance le professeur Lina.

Pour en avoir le coeur net, il lance une grande collecte nationale avec l’espoir d’obtenir au moins 1000 tampons usagés.

Depuis la conférence de presse qui s’est déroulée mercredi, 500 demandes de kits stériles ont déjà été envoyées au CHU de Lyon.

En plus d’aider la recherche, les femmes qui enverront un tampon usagé pourront savoir si elles sont porteuses de la bactérie l’exposant à ce risque.

>> Pour obtenir un kit, écrire à gerard.lina@univ-lyon1.fr

VIDEO. Obama ne sait toujours pas pourquoi il a reçu le prix Nobel de la paix

Après huit ans à la tête de la première puissance mondiale, le président américain s’est plié de bon coeur à un entretien d’embauche fictif sur CBS. « Le Nobel de la paix? Je ne sais toujours pas pourquoi » je l’ai reçu, a-t-il admis.

Les jours de Barack Obama à la Maison Blanche sont comptés. Dans un sketch désopilant, l’animateur américain Stephen Colbert a souhaité préparer le président américain à ses futurs entretiens d’embauche. Se prêtant de bon coeur au jeu, Obama a une nouvelle fois fait preuve d’autodérision sur CBS, admettant qu’il ne savait toujours pas pourquoi on lui avait accordé le prix Nobel de la paix.

« Pour être honnête, je ne sais toujours pas »

Égrenant son curriculum vitae face à Randy, alias Stephen Colbert grimé en recruteur dans le Late Show, Barack Obama finit par glisser qu’il a obtenu le Nobel de la paix (à 3 minutes 30 environ dans la vidéo).

« Oh vraiment? Pour quelle raison? », l’interrompt l’animateur. « Pour être honnête, je ne sais toujours pas », lui répond pince-sans-rire le président américain.

Premier dirigeant noir des Etats-Unis, Barack Obama avait reçu ce prix en 2009, moins d’un an après son élection à la Maison-Blanche. Motif officiel avancé par l’Académie suédoise: « ses efforts exceptionnels en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ».

« Beaucoup de photos de chats »

Autres moments cultes de cette interview: lorsque Stephen Colbert observe le CV d’Obama et lui lance « Je vois que vous n’avez pas eu de promotion ces huit dernière années, comment expliquez-vous cela? ». Le chef d’Etat lui répond: « je n’ai pas eu beaucoup de perspective d’évolution dans mon dernier poste. La seule personne qui avait une position plus importante que la mienne, c’était ma femme! ».

Plus tard, l’animateur demande à son interlocuteur s’il est actif sur les réseaux sociaux. « Oui, j’ai 77 millions de followers sur Twitter », lui rétorque ce dernier. « C’est impressionnant, admet l’animateur. Comment avez-vous fait? ».

« Beaucoup de photos de chats », lui répond alors Barack Obama, impassible.

Élections américaines 2016: la course à la Maison-Blanche

Donald Trump, le candidat du parti républicain à la Maison-Blanche

Donald Trump, le candidat du parti républicain à la Maison-Blanche

D’abord peu pris au sérieux car novice en politique, le milliardaire populiste new-yorkais Donald Trump, 70 ans, a écrasé tous ses adversaires dans la course aux primaires républicaines pour l’élection présidentielle américaine de 2016. Promettant à l’Amérique ordre et sécurité, le magnat de l’immobilier et animateur de télévision se démarque par ses positions iconoclastes mais aussi son style, outrancier et sexiste, qui divise même son propre parti. Un adversaire imprévisible pour la favorite des démocrates, Hillary Clinton, qu’il affronte lors de trois débats présidentiels télévisés. Son colistier le conservateur Mike Pence est candidat à la vice-présidence. Il est marié à Melania Trump.

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