Paris – La Bourse de Paris a termin en petite baisse mardi (-0,11%), se montrant due par un accord entre l’Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela pour geler leur niveau de production de ptrole.
L’indice CAC 40 a perdu 4,59 points à 4.110,66 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,8 milliards d’euros. La veille, il avait fini en hausse de 3,01%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a perdu 0,78% tandis que Londres a pris 0,65%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 a cédé 0,44%.
La place parisienne avait ouvert dans la bonne humeur, avant de faire marche arrière, plombée par l’annonce d’un accord conclu entre l’Arabie saoudite, la Russie, le Qatar et le Venezuela pour geler leur production à son niveau de janvier.
« Le marché s’attendait à une réduction des niveaux de production de pétrole, or il s’agit simplement d’un gel« , ce qui a déçu les investisseurs, résume à l’AFP Alexande Baradez, analyste chez IG France.
Peu après l’ouverture à New York, les cours du pétrole hésitaient, sans réagir avec enthousiasme à l’accord conclu au Qatar.
Pour Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque, « il n’est pas surprenant de voir un marché rester prudent« , notamment après un fort rebond enregistré la veille et en fin de semaine dernière.
Cependant, le marché ne s’est pas montré très baissier, estime à l’AFP M. Baradez, précisant qu' »il a oscillé toute la journée dans une zone relativement neutre, tantôt positive, tantôt négative« , en l’absence de catalyseur.
De plus, quelques indicateurs ont pesé sur la tendance. La confiance des milieux financiers allemands, mesurée par le baromètre ZEW, a chuté en février, même si elle ne constituait pas une surprise.
Le recul de cet indicateur est lié aux inquiétudes engendrées par le plongeon des prix du pétrole et à la mise en doute de la solidité des grandes banques mondiales.
Aux Etats-Unis, l’activité manufacturière de la région de New York est restée en territoire négatif en février pour le septième mois de suite, ce qui n’a pas aidé la place parisienne. La balance des flux de capitaux investis à long terme est quant à elle repassée dans le vert en novembre.
Parmi les valeurs, EDF a bondi de 9,51% à 11,28 euros, les investisseurs accueillant favorablement sa bonne performance opérationnelle en dépit d’un bénéfice net divisé par trois.
Orange a pris 0,13% à 15,38 euros, profitant d’un bénéfice net multiplié par quasiment trois en 2015 par rapport à 2014, à 2,65 milliards d’euros, et alors que les discussions en vue d’un rapprochement avec Bouygues Telecom « se poursuivent« .
Ipsen à l’inverse a perdu 1,50% à 48,00 euros, pénalisé par le changement à la tête du groupe en quête d’un nouveau directeur général.
Air Liquide n’a pas profité (-4,84% à 91,83 euros) d’un bénéfice net 2015 en hausse de 5,5% à 1,76 milliard d’euros, conforme à son objectif, pénalisé par un dividende inférieur aux attentes, malgré une année 2015 solide.
Michelin a pris 3,35% à 84,43 euros, soutenu par un bénéfice net en hausse de 12,8% pour 2015, à 1,16 milliard d’euros, améliorant sa rentabilité opérationnelle malgré une bataille des prix sur le marché des pneumatiques.
Airbus a progressé de 0,75% à 53,78 euros, dynamisé par l’actualisation de son carnet de commandes 2015 en incluant 44 appareils dont les commandes ont été enregistrées en toute fin d’année dernière, portant à 1.080 les commandes nettes d’avions l’an dernier, pour une valeur de 141,6 milliards de dollars.
Aéroports de Paris (ADP) a engrangé 1,16% à 105,00 euros alors que les aéroports de Paris-Orly et Charles-de-Gaulle- ont enregistré en janvier un trafic en hausse de 0,9% par rapport à la même période il y a un an, a annoncé lundi leur gestionnaire.
Gameloft a gagné 1,20% à 5,06 euros. La famille Guillemot, fondatrice de l’éditeur français de jeux vidéo sur mobile, a poursuivi ses achats d’actions pour tenter de contrer le géant des médias Vivendi, entré au capital de façon « non sollicitée« , selon un avis diffusé lundi par l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Cac 40 (Euronext)