Réforme constitutionnelle: Hollande maintient la déchéance de nationalité

Paris – Coup de thtre l’lyse mercredi: Franois Hollande a finalement conserv dans son projet de rvision constitutionnelle la dchance de nationalit, contrairement aux dclarations de la garde des Sceaux Christiane Taubira, et malgr les nombreuses critiques de la gauche.

Conformément à l’annonce solennelle du président de la République devant le Congrès le 16 novembre, trois jours après les attentats, le projet comporte deux articles. Le premier inscrit dans la Constitution un nouveau régime d’exception, l’état d’urgence, et le second introduit la possibilité de déchoir de leur nationalité les binationaux nés français « condamnés pour un crime constituant une atteinte grave à la vie de la Nation« .

En maintenant la déchéance de nationalité, le président de la République conserve une chance de voir sa réforme adoptée au Congrès, où il aura besoin d’une majorité des trois cinquièmes. La droite, inspiratrice de la mesure, avait prévenu qu’elle ne voterait pas le projet en son absence.

Mercredi, ses principaux ténors se sont cependant gardés d’applaudir le président. Seul le député Les Républicains Eric Ciotti s’est « réjoui » sur Twitter du maintien de la déchéance de nationalité, avant de demander la démission de Mme Taubira. Le député LR de Paris Claude Goasguen a même fait de ce départ un « préalable » à toute « discussion« .

La garde des Sceaux, qui avait annoncé depuis l’Algérie que le projet de révision constitutionnelle « ne retenait pas » la déchéance de nationalité, apparaît une nouvelle fois fragilisée et isolée.

« Ce qui a primé, c’est la parole engagée, (…) c’est la cohérence du président de la République entre le discours à Versailles (devant le Congrès) et l’adoption ce (mercredi) matin en Conseil des ministres« , a expliqué le Premier ministre Manuel Valls, au cours d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres.

Le chef du gouvernement a toutefois marqué son soutien à Mme Taubira. « Chacun a droit à ses doutes, à ses interrogations, à ses questionnements et à ses analyses« , a-t-il martelé, annonçant qu’il défendrait la réforme de la Constitution avec elle. Mme Taubira elle-même a ironisé sur les journalistes qui, depuis trois ans, s’interrogent sur son départ du gouvernement.

« Les débats auront lieu à partir du 3 février » au Parlement, a précisé M. Valls, en affirmant avoir « confiance dans la responsabilité de la majorité comme de l’opposition« . Sur TF1 mercredi soir, M. Valls s’est dit « convaincu » d’avoir « une large majorité » au Parlement.

– Remous à gauche –

Sans surprise, l’annonce du gouvernement a créé des remous à gauche. La maire PS de Paris Anne Hidalgo et le député PS François Lamy ont vivement désapprouvé cette mesure, tout comme Europe Ecologie-Les Verts et le Parti de gauche. Le chef de file des députés communistes André Chassaigne a annoncé qu’il voterait contre l’ensemble du projet de réforme.

A contrario, la présidente du Front national a pavoisé, saluant dans un tweet le « premier effet des 6,8 millions de voix pour le Front national aux élections régionales« . Florian Philippot, vice-président du parti, a estimé que, « dans ces conditions« , le FN pourrait « voter cette révision« .

Le PS, prudent, a noté que le gouvernement avait « sui(vi) l’avis du Conseil d’État« .

Devant la presse, le Premier ministre s’est efforcé mercredi de désarmer les préventions des détracteurs de la mesure: « Comme l’ensemble du gouvernement, je suis très attaché au droit du sol (…) La déchéance de nationalité pour les seuls criminels terroristes s’appliquera indifféremment à tous les binationaux qu’ils soient français par le sol ou par le sang« .

Ces rebondissements ont laissé au second plan l’autre volet de la réforme, l’inscription dans la Constitution de l’état d’urgence. Là encore M. Valls s’est attaché à dissiper les inquiétudes, en affirmant qu’elle la meilleure manière de se prémunir de « tout risque de dérive« .

À l’instar de nombreux juristes, l’avocat Jean-Pierre Mignard, proche du chef de l’État, comme le Défenseur des droits Jacques Toubon, s’étaient inquiétés en début de semaine de cette constitutionnalisation.

M. Valls a par ailleurs annoncé que le gouvernement, se conformant à l’avis du Conseil d’État, n’avait pas retenu le dispositif de sortie progressive de l’état d’urgence initialement prévu. Il aurait permis de prolonger au-delà de l’état d’urgence des mesures prises dans ce cadre.

Enfin, le gouvernement a dévoilé devant le Conseil des ministres son « projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé et son financement, l’efficacité et les garanties de la procédure pénale« . Y figure notamment l’autorisation des perquisitions de nuit dans certaines circonstances.

Yémen: les loyalistes se rapprochent de Sanaa

Aden – Les forces progouvernementales au Ymen se sont rapproches samedi de la capitale Sanaa aprs de nouveaux affrontements avec les rebelles tandis qu’en Suisse les deux parties en ngociations ont cr un comit de surveillance du cessez-le-feu, viol maintes reprises.

Les troupes fidèles au président Abd Rabbo Mansour Hadi se trouvent désormais à 40 km au nord-est de Sanaa, contrôlée par les rebelles depuis plus d’un an, après des gains territoriaux significatifs dans la province de Marib, à l’est de la capitale, selon des sources militaires loyalistes.

En Suisse, au cinquième jour des négociations de paix interyéménites sous l’égide de l’ONU, les deux délégations ont convenu samedi de créer un comité « neutre » pour faire respecter la trêve, toujours en vigueur théoriquement en vigueur mais qui a volé en éclats ces derniers jours

«  »Il y a un consensus autour de la création d’un comité militaire neutre chargé de surveiller le cessez-le-feu« , a indiqué à l’AFP une source proche de la délégation gouvernementale.

Mais les discussions de samedi, qui se sont tenues dans un hôtel de Bienne, se sont achevées sans grande avancée sur d’autres points de négociations, d’après des sources proches des deux délégations.

Aucun accord n’a ainsi pu être trouvé sur le cadre général des discussions de paix, sur l’ouverture de corridors humanitaires ou sur la poursuite des échanges de prisonniers.

Sur le terrain, les forces loyalistes aidées de membres de tribus font le siège d’une base militaire contrôlée par les rebelles à Nihm, à 40 km au nord-est de Sanaa, selon des sources militaires et tribales, qui ont précisé que de hautes montagnes séparaient toutefois cette base de la capitale Sanaa.

– L’ONU ‘inquiète’ –

Sur un autre front plus au nord dans la province de Jawf, dont elles avaient repris vendredi le chef-lieu Hazm, les troupes loyalistes ont reconquis deux districts, Al-Ghayl et Al-Maton, après de nouveaux combats, d’après un chef local de la « Résistance populaire« , qui rassemble des combattants progouvernementaux.

Les loyalistes, soutenus militairement par une coalition menée par l’Arabie saoudite, font maintenant mouvement vers l’ouest, vers les provinces d’Amran et de Saada, le fief des rebelles chiites Houthis.

Après la reprise vendredi par les loyalistes de deux villes du nord du Yémen, dont Hazm, et le tir par des rebelles de deux missiles vers l’Arabie saoudite, dont un est tombé dans le territoire saoudien, l’émissaire spécial de l’ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmedemen, s’est dit « très inquiet« .

Face aux nombreuses violations du cessez-le-feu, il a appelé « toutes les parties à respecter l’accord » et permettre un accès à tout le territoire pour les humanitaires.

Vendredi également, le président américain Barack Obama a jugé « urgent » que le cessez-le-feu soit respecté afin de permettre une « désescalade significative » du conflit.

Malgré les violations répétées de la trêve, les négociations semblaient avoir débouché sur des progrès, notamment avec l’annonce jeudi par l’ONU d’un accord sur la reprise « immédiate et complète » de l’aide humanitaire à Taëz (sud-ouest), troisième villle du Yémen assiégée par les Houthis.

Partis en juillet 2014 de Saada, leur fief dans le nord, les Houthis ont conquis de vastes territoires dont la capitale Sanaa. L’Arabie saoudite intervient depuis la fin mars pour stopper la progression des rebelles chiites qu’elle accuse d’être liés à l’Iran, son grand rival dans la région.

Depuis mars, quelque 6.000 personnes ont péri dans ce conflit, dont de nombreux civils, et plus de 27.000 ont été blessées, selon l’ONU.

Argentine: forte dévaluation du peso après la levée du contrôle des changes

Buenos Aires – Le peso argentin s’est effondr face au dollar jeudi, premier jour de la leve du contrle des changes, dcision du nouveau gouvernement du libral Mauricio Macri pour relancer une conomie en perte de vitesse.

Cette dévaluation-choc de la monnaie argentine, surévaluée depuis des années, survient quelques heures après la fin des restrictions sur les changes, mises en place en 2011 pour empêcher une fuite de devises.

Après de longues années d’administration de la monnaie durant les années Kirchner, la Banque centrale a décidé de laisser flotter le peso.

Alors qu’il cotait mercredi à la clôture à moins de 10 pesos, le dollar a ouvert à 15 pesos jeudi en Argentine, avant de se stabiliser à 14 pesos en fin de séance, soit une chute de 30%.

Cette mesure du gouvernement du président de centre-droit Mauricio Macri, au pouvoir depuis le 10 décembre, a été accueillie avec soulagement par les milieux économiques.

Jusqu’ici, les entreprises désirant importer et les particuliers souhaitant épargner ou voyager à l’étranger étaient limités dans l’accès aux devises.

C’était une promesse de campagne de M. Macri, qui a succédé à Cristina Kirchner, au pouvoir depuis 2007. Il a promis de « normaliser » et libéraliser l’économie, après douze années de forte intervention de l’Etat et de mesures protectionnistes.

Mercredi, le ministre du Budget et des Finances, Alfonso Prat-Gay, avait averti que cette décision, permettant le rétablissement d’un taux de change libre entre le dollar et le peso, entraînerait une dévaluation de la devise argentine, dans un pays où la hausse des prix oscille entre 20 et 35% depuis 8 ans.

– Une dévaluation « nécessaire » –

Mais cette dévaluation était « nécessaire« , souligne l’économiste Nicolas Dujovne, et « la Banque centrale ne va pas intervenir, pour montrer que le peso arrive à un équilibre et qu’une dévaluation supplémentaire ne sera pas nécessaire« .

Selon lui, « la clé du succès de la dévaluation, c’est que le peso atteigne 14 à 15 pesos pour un dollar, que le gouvernement ne fasse pas marche arrière et que l’impact sur les prix ne soit pas trop élevé« . L’inflation « devrait baisser à partir d’avril-mai« , prévoit-il.

Les Argentins semblaient partagés jeudi : pour Rosa Menendez, 50 ans, qui tient un salon de beauté, la « dévaluation profonde était annoncée et nécessaire. C’est l’héritage des mauvaises politiques des Kirchner« .

Guillermo Suarez, propriétaire d’un magasin de chaussures, était inquiet. « Ces mesures vont faire baisser la consommation et en finir avec l’industrie nationale« .

Depuis jeudi, « n’importe qui peut acheter des dollars« , a souligné le ministre du Budget.

Si aucun engouement particulier n’était notable devant les banques, les Argentins souhaitant recevoir des billets verts en échange de leurs pesos étaient déçus, les banques proposant seulement de les déposer sur un compte.

« C’est normal, avertit l’économiste Cesar Deymonnaz, les banques n’ont pas encore reçu les directives de la Banque centrale« .

Dans le centre de Buenos Aires, les vendeurs de dollars au marché noir, moins nombreux que d’habitude, continuaient de proposer un peu plus de 14 pesos pour un dollar.

Jusqu’ici, le gain sur le marché parallèle, né avec ce contrôle des changes, était d’environ 50%. La différence est désormais infime.

Dans un pays régulièrement bousculé par l’inflation, le dollar joue un rôle de monnaie refuge pour les Argentins. Le peso perdant parfois rapidement de sa valeur, les habitants préfèrent épargner en dollars.

Dans cette économie en pleine stagnation, avec un déficit budgétaire d’environ 7%, le dernier épisode de dévaluation à deux chiffres remonte à janvier 2014. Le gouvernement avait dévalué la monnaie de près de 20% en deux jours en laissant flotter le peso.

« Ce n’est pas la fin du contrôle des changes mais une brutale dévaluation qui va tripler les gains des exportateurs pendant que les salaires des travailleurs dévissent« , a dénoncé le député d’opposition Edgardo Depetri, du Front pour la victoire (FPV), la coalition de gauche au pouvoir durant les années Kirchner.

Marine Le Pen, présidente du FN

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Insultes, racisme, homophobie… Vincent Morelle, ex-directeur de campagne Meaux, raconte comment le FN, parti qu’il croyait « javllis » n’en a pas fini avec ses vieux dmons. « Ecoeur », il dtaille le droul de la campagne municipale 2014 Meaux.

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Par et , publié le

Kate Middleton, duchesse de Cambridge, portait une robe Alexander McQueen lors de la fête de Noël du centre pour enfants Anna Feud à Londres, ce mardi 15 décembre.