Festival de Cannes 2016: Julieta, de Pedro Almodovar

Almodovar renoue avec l’une de ses thématiques fétiches: les rapports mère-fille. Pour une première Palme?

Trois ans après le décevant Les amants passagers, Pedro Almodovar est de retour pour traiter d’une de ses thématiques fétiche : les rapports mère-famille. Son héroïne est une quinquagénaire qui ne s’est jamais remise du départ de sa fille douze ans plus tôt et dont elle n’a eu depuis aucune nouvelle, alors qu’elle l’a cherchée partout. Jusqu’à ce qu’un jour, elle croise une amie d’enfance de cette dernière et se met de nouveau à croire de possibles retrouvailles avec son enfant à qui elle décide d’écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours. En espérant qu’un jour celle-ci puisse lire ses confidences

Retrouvailles explosives

Pour leur première collaboration avec Almodovar, Adriana Ugarte et Emma Suarez campent, au fil des années, ce personnage de mère, victime de cette force mystérieuse qui pousse certains à quitter les personnes qu’ils aiment, en les effaçant de leur vie comme si elles n’avaient jamais compté. C’est donc un pur drame que Pedro Almodovar a choisi de signer pour son vingtième long métrage, le sixième qu’il présentera en compétition à Cannes après Tout sur ma mère (prix de la mise en scène 1999), La mauvaise éducation en 2004, Volver (prix du scénario en 2006), Étreintes brisées, en 2009, et La piel que habito, en 2011. Le temps (enfin) d’une première Palme?

De Pedro Almodovar • Avec Emma Suarez, Adriana Ugarte, Inma Cuesta… • Sortie : 18 mai