Nazis et squelette d’Hitler: 5 ingrédients essentiels pour Indiana Jones 5

Le cinquième opus des aventures d’Indiana Jones sortira en juillet 2019 et sera une « continuation » du numéro 4, sorti en 2008 et franchement nul. Steven Spielberg et Harrison Ford risquent donc de ne pas appliquer ces cinq règles efficaces pour une suite réussie.

Indiana Jones 5 sortira le 19 juillet 2019. C’est officiel. Harrison Ford reprendra son rôle fétiche et Steven Spielberg réalisera, comme les quatre premiers. Le défi est gigantesque: faire oublier son prédécesseur, calamiteux, sorti en 2008. Problème: le producteur Frank Marshall a annoncé le 12 avril, que cet opus serait une « continuation » du numéro 4. Aïe, mauvaise nouvelle.

Voici les cinq règles essentielles qu’il aurait fallu respecter:

Julien Jouanneau

FONT MEME

Comme le dirait Jean Dujardin, on peut reprocher beaucoup de choses aux nazis, mais pas de ne pas être, dans la série, des salauds captivants. Un Indiana Jones sans nazis, ce serait comme un MacGyver sans Murdoc ou Le Seigneur des anneaux et Sauvez Willy sans les Orques. Une sottise, l’absence d’une confrontation forcément excitante puisque binaire: gentil contre forces obscures.

Les méchants des deuxième et quatrième opus, pas nazis pour un sou, n’arrivent pas à la botte du major Toth, de Schneider, de Vogel et de leurs collaborateurs Bellocq ou Donovan, croisés au gré des épisodes 1 et 3…

Julien Jouanneau

prod db

Dans Indiana Jones 5, les nazis auraient dû être de nouveau de la partie. Des fuyards nostalgiques, réorganisés en une espèce de IVe Reich planqué, désireux d’enterrer Indiana Jones une bonne fois pour toutes.

Qui d’autre qu’un nazi pourrait dégainer avec son accent belliqueux une réplique comme celle-là: « Herr Jones, fotre place est dans un muzzzée »? Le film se déroulera, en toute logique, dans les années 60 et 70, période durant laquelle la traque des criminels nazis battait son plein et représentait un sujet en or pour le cinéma, à travers des films tels que Ces garçons qui venaient du Brésil ou Marathon Man. Steven Spielberg pourrait leur rendre hommage.

Julien Jouanneau

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Enterrons les crânes de cristal d’extratrerrestres télé(et anti)pathiques crashés à Roswell et autres pierres sacrées. Les deux meilleurs épisodes de la saga (le premier et le troisième) s’appuient sur un « MacGuffin » (élément qui justifie la mise en route du scénario, mais sans incidence sur le déroulement du film) religieux autrement plus excitant: l’Arche d’alliance et le Saint-Graal.

Pourquoi ne pas envisager de ressusciter la thématique et, par exemple, de lancer Indiana Jones à la recherche du Jardin d’Eden, voire de l’arche de Noé ou de la Sainte-Lance, avec laquelle le Romain Longinus transperça le flanc du Christ pour s’assurer qu’il était bien mort?

Autre option: faire l’impasse sur les autels pour ne pas provoquer un désastre à la Da Vinci Code etmiser sur une traque archéologique de légende, l’Atlantide, les Jardins suspendus de Babylone, la Fontaine de Jouvence…

Julien Jouanneau

prod db

Il y a plusieurs années, un fan rédigea un script magnifique, publié sous forme de fanfiction, disparu du Web depuis: d’anciens nazis veulent ressusciter Hitler et recherchent ladite Fontaine de Jouvence, un lac mystérieux, pour y plonger les ossements du Führer, un bain béni pour la résurrection, qui est un succès. Le film se conclut sur une bagarre d’anthologie, entre Hitler et Jones.

Indy pourrait, pourquoi pas, plonger lui aussi dans cette flaque magique et en ressortir… avec le même âge, celui d’Harrison Ford quand sortira le film, 77 ans! Ce serait un superbe pied-de nez aux moqueurs qui s’en donnent à coeur joie sur les réseaux sociaux depuis l’annonce du nouvel Indiana Jones.

Julien Jouanneau

FONT MEME

Femme, homme, enfant, le « sidekick » d’Indiana Jones, le casting des personnages secondaires, devra être UNIQUE, à l’instar des premier et troisième épisodes. Un bon scénario ne peut donner vie à autant de personnages secondaires, comme dans le numéro 4, et les rendre inoubliables.

Sallah pourrait revenir, toujours campé par John Rhys-Davies, personnage qui, hélas! n’a jamais accompagné Indy pendant l’intégralité d’une aventure. Mais surtout pas Mutt Williams, alias Shia LaBeouf, qui se balance de liane en liane poursuivi par des singes moches et numériques dans le Royaume du crâne de cristal, en 2008.

Julien Jouanneau

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Le scénariste des premières aventures d’Indiana Jones en 1981, Les Aventuriers de l’arche perdue, a ressuscité la saga Star Wars en 2015 en co-signant le scénario du Réveil de la Force, une réussite publique et critique. Egalement auteur de L’Empire contre-attaque, Lawrence Kasdan connaît mieux que quiconque le caractère particulier de ce professeur d’archéologie au large chapeau. Il est à l’origine des scènes les plus mémorables de la saga. Leurs retrouvailles feraient des étincelles!

Julien Jouanneau

Photo: Doanne Gregory

Julien Jouanneau

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Le réalisateur de Star Wars restera à jamais le papa d’Indiana Jones. Il a déniché le nom, l’histoire (même si elle s’inspire beaucoup des aventures de Charlton Heston dans Le Secret des Incas) et les idées des trois premiers films, comme, malheureusement, du quatrième, vous savez, celui avec la soucoupe volante, les extra-terrestres « d’un monde entre les mondes » et Indy qui trimbale un crâne de cristal aux ondes radioactives dignes de Tchernobyl.

« Je n’ai jamais aimé ce MacGuffin, reconnaît aujourd’hui Steven Spielberg, on s’est engueulé avec George, je ne voulais pas que ce soit des extra-terrestres ou des êtres inter-dimensionnels. Mais je reste fidèle à mon ami. Quand il écrit une histoire en laquelle il croit – et même si je n’y crois pas-, je fais le film à sa manière ».

Indy caché dans un frigo résistant à une explosion nucléaire, ça, c’est une idée de Steven Spielberg. Et s’il passait, lui aussi, le fouet à quelqu’un d’autre? A J.J. Abrams, par exemple, réalisateur de Star Wars 7.