Quand Facebook censure l’art

En février 2016, la cour d’appel de Paris a mis fin à cette bataille procédurale, en confirmant la compétence de la justice française pour juger le réseau social. La cour a confirmé l’ordonnance du tribunal de grande instance de Paris du 5 mars 2015 qui avait jugé «abusive» la clause exclusive de compétence, obligatoirement signée par tous les utilisateurs de Facebook. Cette clause désigne un tribunal de l’État de Californie comme étant le seul habilité à trancher les litiges.

Se faire du bien grâce aux odeurs

Aromathérapie, un mot qui dérive de «arôme» qui signifie le parfum ou l’odorat et «thérapie» qui signifie le traitement est basé sur un principe ancien que l’esprit et le corps devraient être en harmonie. Les anciens Égyptiens utilisaient l’aromathérapie il y a des milliers d’années. Hippocrate prétendait que le secret d’une bonne santé était d’avoir un bain aromatique et un massage parfumé chaque jour. L’aromathérapie, l’art curatif de l’utilisation des huiles essentielles extraites des plantes aromatiques à des fins thérapeutiques connaît un renouveau moderne. Extrait de fruits, de fleurs et d’arbres, les mélanges de ces huiles essentielles peuvent être incorporés pour les propriétés curatives et pour créer un arôme particulier. Chaque huile essentielle utilisée en aromathérapie peut être utilisée seule ou en combinaison avec d’autres huiles pour favoriser la santé et un sentiment de bien-être émotionnel. Un traitement complet d’aromathérapie combine les propriétés bénéfiques des huiles essentielles avec un massage relaxant chaud, bain ou inhalation. Bien que les huiles essentielles soient considérées comme sûres à utiliser, ce sont des substances très puissantes et très concentrées qui doivent être traitées avec beaucoup de respect.Retrouvez toutes les infos sur cet atelier de création de parfum à Grasse en suivant le lien.

Les premières politiques forestières

Il est intéressant de savoir quelles ont été les premières politiques forestières, car cela en dit long sur la suite, selon moi. Philippe le Bel crée l’administration des Eaux et Forêts en 1291 et l’ordonnance de Brunoy signée par Philippe VI de Valois instaure une ébauche de Code forestier pour le Royaume en 1346. Cette dernière ordonnance précise que « les maîtres des eaux et forêts enquerront et visiteront toutes les forez et bois et feront les ventes qui y sont, en regard à ce que les dites forez puissent perpétuellement soutenir en bon estat » (analysé par Arnould, 2001). Ainsi, dans les forêts du roi, par exemple en cas de coupe, 10 arbres doivent être gardés par arpent (soit 0,5 ha) aussi bien dans les taillis que dans les futaies, et le défrichement est contrôlé pour lutter contre les pressions fortes des usages agricoles. Trois siècles plus tard, l’état des forêts ne s’améliorant pourtant pas, l’ordonnance de Colbert (1669) marque la volonté de voir les forêts « produire avec abondance au public tous les avantages qu’il peut en espérer », identifiant les différents « usages » en forêt, alors très variés, et établissant des règles de gestion afin que les bois soient abattus « suivant la possibilité des forêts ». Des inventaires précis des ressources disponibles pour le Royaume et l’armée sont réalisés, et des principes et contrôles limitant le pâturage, la chasse, l’utilisation des glandées sont posés. Les taillis doivent avoir une rotation supérieure à 10 ans, et 16 tiges par arpent doivent être réservées en futaie en cas de coupe, y compris dans les forêts privées. Les forêts des communautés doivent de plus réserver ¼ de la surface en futaie (« quart en réserve »).

Une randonnée en motoneige

Si l’on me donnait le choix entre une semaine de vacances sur une île tropicale, ou une semaine dans le froid, mon choix serait vite fait : j’opterai clairement pour la seconde ! Parce qu’à mon sens, on ne s’amuse jamais autant dans le froid que sous le soleil d’été. Tout récemment, j’ai encore accompli une randonnée en motoneige à Pra-Loup. Je m’étais déjà laissé tenter l’hiver dernier, et j’avoue que je n’avais qu’une hâte : recommencer. Et je n’ai pas été déçu avec cette deuxième expérience. La motoneige offre vraiment des sensations inégalables, de mon point de vue, parce qu’elle associe le charme des sports mécaniques et le plaisir de la glisse. Malgré tout, je pense que c’est plutôt l’atmosphère qui domine à l’occasion de ces promenades qui m’émerveille véritablement. Lorsque vous êtes sur les pistes et que le soleil se couche, le monde des hommes perd de son importance. On a dans ces moments l’impression d’être dans un autre univers. J’ignore pourquoi ces instants de solitude loin du confort m’intéressent tellement. Chacun se ressource comme il peut, j’imagine. Ce que j’aime dans ces expéditions, c’est la distance qu’elles procurent. Lorsque vous êtes isolé au milieu des élements, vous commencez aussitôt à changer de point de vue. Le calme alentour vous délivre un peu de son indifférence. Somme toute, la guerre en Syrie n’intéresse pas le moins du monde les arbres. Et les menaces qui pèsent sur la démocratie n’ont pas la moindre incidence sur les rochers. Du coup, en étant plongé dans ce panorama assez longtemps, je me laisse contaminer par un peu de leur côté placide ; je reviens de ce genre de balade l’esprit tranquille. Je pense que beaucoup de personnes gagneraient à avoir cette distanciation. Il y aurait sans doute moins de haine dans les médias. Depuis cette randonnée en motoneige, je regarde pour ma part les informations sans m’énerver. Et je peux vous dire que ma femme savoure, tellement c’est rare ! Je vous mets en lien le site où j’ai trouvé ma virée en motoneige, si vous voulez vous faire votre propre opinion. Davantage d’information est disponible sur le site de l’organisateur de randonnée en motoneige à Pra-loup. Suivez le lien.

motoneige

La sécurité informatique dans les conditions générales d’utilisation (CGU)

Qui lit les conditions générales d’un site internet ? Peu de personnes sans doute. Toutefois, l’opposabilité de ce document contractuel est nécessaire. À défaut, le site internet pourrait être démuni si un de ses clients (ou abonnés) venait à déroger aux règles fixées dans les conditions générales. Ainsi dans un arrêt de la 1ère chambre civile de la Cour de cassation du 31  octobre 2012  (1). Le pourvoi de la société Métropole télévisions avait été rejeté au motif (entre autres) que l’on ne peut opposer à un internaute des Conditions Générales d’Utilisation (CGU) d’un site sur lequel il a un accès libre et direct aux pages consultées sans prise de connaissance ni acceptation préalable (sous-entendu par un acte positif) de celles-ci (2). Leur simple mise en ligne “ne suffit pas à mettre à la charge des utilisateurs des services proposés une obligation de nature contractuelle”. Les Conditions Générales d’Utilisation d’un site internet restent un outil de prévisibilité et de sécurité juridique des relations entre un commerçant et son client. De plus, de nombreuses affaires judiciaires ont défrayé la chronique en ce qui concerne la sécurité des données à caractère personnel des abonnés d’un site internet, cet aspect étant avant tout celui que retiennent les PME pour penser leurs mesures de sécurité informatique. Ainsi Ricard a-t-elle fait les frais d’un contrôle en ligne de son site Web par la CNIL. Cette dernière a prononcé un avertissement public à l’encontre de la société Ricard après avoir constaté que l’existence d’une sous-traitance (hébergement et gestion du site) n’exonérait pas ladite société de ses obligations légales liées à la sécurité et la confidentialité des données (3). Cette délibération qui se fonde sur l’article 34 de la Loi Informatique et Libertés impose, en effet, la sécurité et la confidentialité des données en ce qu’il dispose que “le responsable du traitement est tenu de prendre toutes précautions utiles, au regard de la nature des données et des risques présentés par le traitement, pour préserver la sécurité des données et, notamment, empêcher qu’elles soient déformées, endommagées, ou que des tiers non autorisés y aient accès”. Tout manquement à ces obligations pourra être sanctionné par la CNIL et même pénalement conformément à l’article 226-17  du Code pénal qui dispose que “le fait de procéder ou de faire procéder à un traitement de données à caractère personnel sans mettre en œuvre les mesures prescrites à l’article 34  de la loi n° 78-17  du 6  janvier 1978 précitée est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende”. On notera enfin que les Conditions Générales d’Utilisation du site intègrent fréquemment des clauses relatives à l’accès au compte (lorsqu’un tel compte est créé). Dans cette hypothèse, l’utilisation du service nécessite une inscription préalable (login, mot de passe, adresse e-mail). Le rédacteur des conditions générales devra, de ce fait, veiller à recommander à l’internaute d’utiliser un mot de passe d’une longueur suffisante et avec des caractères différents (signes spéciaux, majuscules, chiffres…) et de le conserver de manière secrète. Toute utilisation non autorisée de ce mot de passe pouvant être imputée au client.

Le SWOT du SEO ?

Le commerce en ligne est à la hausse et a incité de nombreuses entreprises à créer un site Web; un segment important de ces entreprises ne fonctionne que en ligne. Vous seriez étonné de savoir que beaucoup d’entre eux font peu ou pas d’argent de leur entreprise en ligne, pour des raisons bien comprises dans votre compréhension – une stratégie de marketing internet défectueuse. L’adage « Construire et ils viendraient » est le principal coupable derrière les entreprises qui échouent à monétiser en ligne. La construction d’un site Web n’est pas la «fin de tout»; il y en a plus. Votre stratégie de marketing internet peut créer ou casser votre entreprise. Le marketing d’un produit ou d’un service exige une stratégie sonore, qu’il s’agisse de marketing traditionnel (hors ligne) ou de marketing en ligne. Afin de construire une stratégie de synthèse de marché simple pour analyser l’environnement interne et externe de l’entreprise, un outil de base comme SWOT est pratique. Non seulement l’outil est simple à utiliser, mais aussi un excellent point de départ. Pour les personnes qui ne sont pas du point de vue du marketing, commençons par expliquer ce qu’est le SWOT: S – Forces. W – Faiblesses. O – Opportunités. T – Menaces. Quelques faits: Les forces et les faiblesses proviennent de sources internes alors que les opportunités et les menaces proviennent de sources externes. Les points forts et les opportunités sont utiles et peuvent être utilisés à votre avantage, alors que les faiblesses et les menaces sont nocives et iraient contre vous. Une analyse SWOT de base de votre entreprise vous aiderait à évaluer les facettes de votre entreprise qui pourraient être utilisées pour créer le maximum de «bang» en ligne, ainsi que vous aider à capitaliser sur elles. Réussir vos priorités est impératif de faire des gains rapides. En tant que mesure tactique, vous pouvez travailler à éliminer vos faiblesses et à neutraliser votre concurrence pour suffire à vos stratégies à long terme. Avant de commencer à faire une analyse SWOT, il est important de comprendre que l’analyse SWOT est de nature très subjective. Dix personnes différentes analysant la même entreprise trouveront dix séries différentes de résultats. En outre, vous devrez être réaliste et honnête lors de la réalisation de cette analyse. Renforcer vos forces ou miner vos faiblesses peut avoir un effet néfaste. L’analyse SWOT pour le référencement pourrait être mise en œuvre pour tous les types de sites Web, mais les sites Web plus vastes auront plus de variables et posent donc des difficultés à obtenir des résultats livrables. Il est plus adapté pour les sites Web de petite à moyenne ayant moins de variables et donc des résultats plus directement accessibles. Retrouvez toutes les infos sur l’Agence SEO Lille.

Contre la cybercriminalité

Le dispositif avait été annoncé en janvier, lors du Forum international de la cybersécurité à Lille, puis mis sur orbite en mai, pour être dans un premier temps testé dans la région des Hauts-de-France. Ce mardi, Cybermalveillance.gouv.fr, la plateforme gouvernementale d’aide aux victimes d’incidents informatiques, a été étendue à l’ensemble du territoire. Objectif : s’adresser aux «victimes d’attaques informatiques qui ne disposent pas de compétences et/ou de ressources en sécurité numérique». Autrement dit, les particuliers, les PME et les collectivités territoriales, souvent démunis face à un virus informatique ou un vol de données. Développé par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et «copiloté» avec le ministère de l’Intérieur, le site propose aux utilisateurs une aide au diagnostic, des informations, des fiches pratiques et des adresses de prestataires de services informatiques de proximité – un peu plus de 1 100 d’entre eux se sont inscrits sur la plateforme, moyennant la signature d’une «charte d’engagement». Autre objectif : recueillir des données sur le «risque numérique». Ainsi, 51% des incidents signalés par les utilisateurs des Hauts-de-France durant la phase d’expérimentation sont des «rançongiciels», des logiciels malveillants qui rendent les données inaccessibles et exigent de la victime le paiement d’une rançon.

les conflits dans l’histoire

Les conflits font partie intégrante de notre histoire et l’enjeu du futur est de conjuguer, de manière pérenne et positive, médias et résolution des conflits. Un paradigme nouveau est en passe de s’imposer à tous les acteurs nationaux et internationaux, publics comme privés : celui de journalisme de paix. Nous avons vu comment des ONG se sont approprié le concept, l’ont contextualisé et l’ont imposé avec plus ou moins de réussite dans certains pays. C’est cette voie-là qu’ont empruntée nombre d’acteurs internationaux dans cette poudrière qu’était devenue l’Afrique des Grands Lacs durant la décennie précédente. La Fondation Hirondelle à travers Radio Okapi et Radio Ndeke Luka, les ONG américaine Search for Commun Ground ou française Syfia international et l’Institut Panos ont ouvert des voies alternatives dans l’approche des médias face aux conflits. La solution ne doit pas venir que de l’extérieur. Les paysages médiatiques francophones détiennent, aussi, les clés de leur développement. Aux médias « conflictogènes », il faut opposer les médias de la paix, nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie. L’OIF, elle, joue sa partition depuis près de deux décennies, en consacrant une partie de son activité à la vie des médias dans l’espace francophone. Depuis 2010, elle a su donner aux médias, en tant qu’acteurs de paix, toute leur place dans les processus de stabilisation des sociétés. La faiblesse de la réflexion universitaire sur les causes des conflits dans l’espace francophone a contribué à éloigner les journalistes et les polémologues. Pourtant, il faudra approfondir la réflexion et l’exploration de nouvelles idées sur le rôle des médias dans la résolution des conflits. Sur la base de ces éléments, la principale recommandation serait d’agir, au niveau : • des médias (environnement juridique et financier) ; • des États (institutions, gouvernements, forces de sécurité et de défense) ; • des organisations internationales et OING (coopération et aide accrue aux médias en temps de paix comme en temps de conflit).

La Chine et l’e-réputation

Dans le cadre d’un meeting à  Pékin la semaine dernière, un intervenant a évoqué la question du social media. Il est toujours délicat pour une marque de gérer son image, surtout quand un internaute fait preuve d’agressivité à son égard. Mais il suffit pourtant d’obéir à quelques règles simples pour éviter la plupart des problèmes et réagir efficacement en cas de bad buzz. Pour commencer, quelle qu’en soit la forme, les réactions doivent rester visibles, et cela inclut bien évidemment les critiques. La censure des commentaires négatifs est une pratique de plus en plus rare, mais certaines marques commettent encore cette erreur élémentaire. Censurer un internaute est contre-productif, car cela ne fait que le rendre plus amer et dangereux. D’autant plus dangereux que la communauté a tendance à se rallier à lui, tant elle abhorre toute forme de censure ! Et dans ces cas-là, l’effet boule de neige peut vite se révéler compliqué à maîtriser. L’unique réponse rationnelle à la critique demeure donc la discussion. La logique est d’une certaine manière comparable à celle dans le monde réel : un accord à l’amiable est préférable à un long procès ! D’autre part, il existe différentes manières d’établir le dialogue. Causer d’individu à individu en fait partie, et peut s’avérer extrêmement utile dans certains cas. En effet, privilégier les échanges privés avec un internaute mécontent permet de le couper de son public qui, par solidarité, serait là pour l’épauler. On peut ainsi dialoguer plus sereinement, mais aussi ne pas ébranler les autres publics avec ce conflit individuel. Reste enfin la façon de s’exprimer pour une marque : la réaction d’une marque face à un détracteur doit être non seulement amicale mais elle doit s’employer à trouver une solution concrète, à trouver une solution satisfaisante au conflit, tant pour la marque que pour le plaignant. C’est bien d’une relation commerciale qu’il s’agit en définitive et il faut bien négocier et s’exprimer pour parvenir à ses fins. D’autant plus que les réseaux sociaux sont des lieux d’échange, et une présence constructive fait partie de l’image de la marque. Evidemment, ces comportements paraissent évidents à première vue, mais on discerne néanmoins chaque jour des exemples de marques n’ayant pas su réagir comme il se doit à un commentaire négatif sur les réseaux. Car comme l’a révélé ce meeting à  Pékin : le social media est devenu une évidence, mais bien peu de marques font l’effort de mettre en place les outils nécessaires pour y faire face efficacement. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de ce séminaire entreprise en Chine.

Superbe Dauzac

Pour se réveiller, il faut d’abord s’être endormi. Dans le vin, trop de domaines clament un renouveau dans leur production mais, curieusement, nient farouchement qu’un état végétatif l’ait précédé. Le Château Dauzac, à Margaux, n’a pas cette coquetterie. Tout juste Laurent Fortin, directeur général depuis 2013, a-t-il la délicatesse d’évoquer « une belle endormie » en parlant de son domaine, de façon à ne pas choquer les clients de longue date. Nous n’avons pas ces manières. Dauzac était un château au minimum oublié, et à la production, disons, discutable. Ce n’est plus le cas. Car il a eu la chance, contrairement à Mon amie la rose chantée par Françoise Hardy, de se réveiller jeune. Il colle désormais à ce qu’on attend d’un grand vin au XXIe siècle. Sans être tape-à-l’œil, la propriété bordelaise est tout simplement élégante. On gare sa voiture devant la bâtisse du XIXe siècle, propre comme un sou neuf, au pied d’un bronze de 350 kilos du sculpteur Etienne. Deux femmes y sont représentées, elles trinquent entourées d’oiseaux. Il faut contourner le bâtiment pour découvrir l’immense parc, quelques tables de pique-nique devant une placide chartreuse médocaine du XVIIIe. L’herbe est rasée de près par trois robots-tondeuses qui sillonnent le pré. C’est un détail révélateur de l’état d’esprit qui souffle désormais sur la propriété : « Nous avons jugé que nos jardiniers avaient mieux à faire, sourit Laurent Fortin. Il fallait les impliquer dans des projets plus ambitieux et excitants. » Potager, arboretum, parcours fléché, herbier géant se sont mis en place en une poignée d’années. Ajoutez à cela des moutons pour entretenir les pâturages, des chevaux qui fournissent du fumier comme engrais naturel, une douzaine de ruches. Dauzac en tire un miel millésimé, vendu à la boutique du domaine. « Tout le monde fait du marketing. L’époque où les grands crus vendaient leur vin la porte fermée est révolue. » Le décor, si important pour répondre aux souhaits des amateurs d’œnotourisme, est certes réussi. D’ailleurs, l’an dernier, Dauzac a accueilli six mille visiteurs. Mais il ne fait pas tout. L’image est complétée par une couleur forte, un jaune bouton d’or qui signe désormais les étiquettes des bouteilles, la décoration intérieure, le site Internet. Bref, cette couleur rare dans le vignoble est devenue l’emblème de la marque – son impact n’est pas sans rappeler l’orange du champagne Veuve Clicquot. « On a complètement revu le packaging, reconnaît le directeur général de 49 ans. Nous avons également mené une stratégie marketing aussi agressive qu’innovante : communication digitale, concours sur les réseaux sociaux, rencontre avec des prescripteurs partout dans le monde : nous avons voulu ne rien négliger. » On s’étonne qu’il parle si librement de marketing, mot vulgaire au royaume des grands crus. « Je vis en 2017. Voilà. C’est ma réponse. » Il se radoucit : « Tout le monde fait du marketing. L’époque où les grands crus vendaient leur vin la porte fermée est révolue. » Sur Instagram, Dauzac est le deuxième château bordelais en nombre d’abonnés, un peu plus de dix mille, juste derrière Yquem. Il avait besoin de créer sa marque. Après avoir vécu seize ans aux Etats-Unis, Laurent Fortin avait à cœur de relever ce défi. A son arrivée, le château AOC margaux ne vendait ses bouteilles qu’à un seul négociant de la place de Bordeaux. Quatre ans plus tard, il en compte trente-sept. Le cru, lui, est passé de 20 euros en sortie de négoce sur le millésime 2013 à 31 euros pour le millésime 2016. On le retrouve chez les cavistes à une quarantaine d’euros. Même à ce prix-là, le produit reste à un excellent rapport qualité-prix. Car Dauzac n’aurait pas connu ce réveil en fanfare sans un vin à la hauteur. « Ce cru a vraiment dynamisé l’appellation margaux et nous en vendons beaucoup, confirme ¬Romain Rasser, responsable de la restauration au Sofitel Le Miramar de Biarritz. Il a la finesse propre à un margaux, mais aussi ce fruit en fin de bouche qui possède une super longueur. Alors que le 2013 est un millésime souvent loupé sur Bordeaux, ce vin s’en sort remarquablement bien. » Le château, il est vrai, partait sur de bonnes ¬bases : la vigne y prospère depuis le XIIe siècle, le nom de Dauzac est mentionné dès 1545 et intègre le classement des crus de bordeaux de 1855. Plus surprenant, c’est ici qu’a été testée la bouillie bordelaise, dans les années 1880. Ce célèbre fongicide à base de cuivre et de chaux permit d’enrayer le mildiou qui ravageait les vignes et il est aujourd’hui utilisé dans la plupart des cultures maraîchères. Mais le XXe siècle, sans être honteux, n’a pas fait briller le château.