Cyberattaque mondiale: plus de 200.000 victimes dans 150 pays

Londres – Enquêteurs et experts informatiques internationaux traquaient dimanche les pirates à l’origine de la cyberattaque mondiale qui a fait plus de 200.000 victimes dans au moins 150 pays selon Europol qui craint une recrudescence du virus lundi.

« Le dernier décompte fait était de plus de 200.000 victimes, essentiellement des entreprises, dans au moins 150 pays. Nous menons des opérations contre environ 200 cyberattaques par an mais nous n’avions encore jamais rien vu de tel« , a déclaré le directeur d’Europol, Rob Wainwright, à la chaîne britannique ITV.

L’attaque a frappé « de manière indiscrimée » et s’est « propagée très rapidement« , a ajouté le patron d’Europol. Il craint que le nombre de victimes continue à croître « lorsque les gens retourneront à leur travail lundi et allumeront leur ordinateur« .

Cette attaque, qui a débuté vendredi, a affecté les hôpitaux britanniques, le constructeur automobile français Renault, le système bancaire russe, le groupe américain FedEx ou encore des universités en Grèce et en Italie.

L’Office européen des polices Europol avait annoncé samedi qu’une équipe dédiée au sein de son Centre européen sur la cybercriminalité avait été « spécialement montée pour aider » l’enquête internationale chargée d’identifier les coupables.

« Il est très difficile d’identifier et même de localiser les auteurs de l’attaque. Nous menons un combat compliqué face à des groupes de cybercriminalité de plus en plus sophistiqués qui ont recours à l’encryptage pour dissimuler leur activité. La menace est croissante« , a souligné Rob Wainwright.

« Nous ne connaissons pas encore les motivations » des pirates, a-t-il développé, ajoutant que « généralement, elles sont de type criminel« .

-‘Sauvé le monde’-

La ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd, a écrit dans une tribune au Sunday Telegraph qu’il fallait s’attendre à d’autres attaques et souligné qu’on ne « connaîtra peut-être jamais la véritable identité des auteurs » de celle en cours.

Le chercheur en cybersécurité britannique de 22 ans qui a permis de ralentir la propagation du virus a également prévenu que les pirates risquaient de revenir à la charge en changeant le code et qu’ils seront alors impossibles à arrêter.

« Vous ne serez en sécurité que lorsque vous installez le correctif le plus rapidement possible« , a-t-il tweeté sur son compte @MalwareTechBlog.

Le jeune chercheur, qui souhaite rester anonyme, a été qualifié de « héros » qui a « sauvé le monde » par la presse britannique. Le Mail on Sunday a retrouvé une photo du jeune homme, surfeur à ses heures perdues, qui vit encore chez ses parents au sud de l’Angleterre.

De la Russie à l’Espagne et du Mexique au Vietnam, des centaines de milliers d’ordinateurs, surtout en Europe, ont été infectés par un logiciel de rançon, un « rançongiciel« , exploitant une faille dans les systèmes Windows, divulguée dans des documents piratés de l’agence de sécurité américaine NSA.

Ce logiciel malveillant verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d’argent, en l’occurrence 300 dollars (275 euros), pour en recouvrer l’usage. La rançon est demandée en monnaie virtuelle bitcoin, difficile à tracer.

-‘Peu de paiements’-

Selon Rob Wainwright, « il y a eu remarquablement peu de paiements jusque-là« , sans donner de chiffres.

Le service public de santé britannique (NHS, 1,7 million de salariés) semble avoir été l’une des principales victimes avec 48 établissements touchés, dont plusieurs ont été obligés d’annuler ou de reporter des interventions médicales.

« La vulnérabilité des systèmes de santé publics de plusieurs pays nous inquiète depuis un moment, a commenté le patron d’Europol. A contrario, on a vu que peu de banques ont été touchées parce qu’elles ont appris les leçons du passé. »

Le constructeur automobile français Renault, la Banque centrale russe, plusieurs ministères russes, le géant américain de livraison de colis FedEx ou encore la compagnie de télécoms espagnole Telefonica ont également été touchés.

Initiative inhabituelle, Microsoft a décidé de réactiver une mise à jour de certaines versions de ses logiciels pour contrer cette attaque. Le virus s’attaque notamment à la version Windows XP, dont Microsoft n’assure plus en principe le suivi technique. Le nouveau logiciel d’exploitation (OS) Windows 10 n’est pas visé.

Selon la société Kaspersky, le logiciel malveillant a été publié en avril par le groupe de pirates « Shadow Brokers« , qui affirme avoir découvert la faille informatique par la NSA.

« Si la NSA avait discuté en privé de cette faille quand ils l’ont +découverte+, plutôt que quand elle leur a été volée, ça aurait pu être évité« , a regretté sur Twitter Edward Snowden, l’ancien consultant de la NSA qui avait dévoilé en 2013 l’ampleur de la surveillance mise en place par les Etats-Unis.

Snapchat: les comptes de footballeurs à découvrir

Les caméras de télévision sont braquées sur la reprise des championnats européens, mais impossible pour elles de s’immiscer dans le quotidien des équipes. Heureusement, Snapchat est adoré des footballeurs et les stars postent régulièrement de nouveaux contenus sur l’application depuis leur smartphone. Voici les meilleurs comptes à suivre.

Contrairement à Instagram, Facebook ou Twitter, les footballeurs publient eux-mêmes leurs photos et vidéos sur Snapchat. L’occasion pour nous d’entrer dans les coulisses de leur vie privée. Voici 15 comptes à détenir sur votre smartphone, il suffit juste d’allumer l’application et scanner la vignette jaune.

Antoine Griezmann (France)

mSnapchat Antoine Griezmann: Antogriezmann.

mSnapchat Antoine Griezmann: Antogriezmann.

Getty Images

Pourquoi le suivre? Parce qu’Antoine Griezmann est la nouvelle coqueluche du football français et que son compte Snapchat est similaire à son compte Instagram: drôle et nature.

Robin Benatti

Snapchat

Presnel Kimpembe (France)

Presnel Kimpembe sur Snapchat: Kimpembe3

Presnel Kimpembe sur Snapchat: Kimpembe3

Getty Images

Pourquoi le suivre? Valeur montante du football français, Presnel Kimpembe est un véritable professionnel de Snapchat. A l’entraînement, dans le vestiaire ou en voiture, le défenseur du Paris Saint Germain est un brin chambreur et poste des stories très régulièrement.

Robin Benatti

Snapchat

André-Pierre Gignac (France)

Andre-Pierre Gignac sur Snapchat: apleograceeden.

Andre-Pierre Gignac sur Snapchat: apleograceeden.

Getty Images

Pourquoi le suivre?André-Pierre Gignac propose de découvrir ses entraînements aux Tigres de Monterrey et sa nouvelle vie au Mexique. Son pseudo énumère les prénoms de ses quatre enfants: André-Pierre (Junior), Léonard, Grâce et Eden.

Robin Benatti

Snapchat

Lukas Podolski (Allemagne)

Lukas Podolski sur Snapchat: lukas10podolski

Lukas Podolski sur Snapchat: lukas10podolski

Getty Images

Pourquoi le suivre? Pour voir qu’un joueur professionnel peut aussi s’ennuyer profondément, notamment lors des siestes et des séances de récupération. Le milieu de l’Allemagne se prend aussi en photo avec les filtres de l’application. Un inconditionnel de Snapchat.

Snapchat de Lukas Podolski le 30 juin 2016.

Snapchat de Lukas Podolski le 30 juin 2016.

Lukas Podolski

Robin Benatti

Snapchat

Mamadou Sakho (France)

Mamadou Sakho sur Snapchat: mamadousakho3

Mamadou Sakho sur Snapchat: mamadousakho3

Getty Images

Pourquoi le suivre? Pour découvrir une famille soudée et heureuse dans le monde du foot. Sans oublier des fous rires et situations improbables.

https://www.youtube.com/watch?v=BGUq8BHPDkQ

Robin Benatti

Snapchat

Lire aussi: Les comptes Snapchat des clubs de football

Rémy Cabella (France)

Rémy Cabella sur Snapchat: prince-ryoma

Rémy Cabella sur Snapchat: prince-ryoma

Getty Images

Pourquoi le suivre? Parce que Rémy Cabella y dévoile son amour pour Marseille, entre balades, restaurants et plage.

Snapchat de Rémy Cabella le 30 juin 2016.

Snapchat de Rémy Cabella le 30 juin 2016.

Rémy Cabella

Robin Benatti

Snapchat

Alex Morgan (Etats-Unis)

Alex Morgan sur Snapchat: alexmorgan13

Alex Morgan sur Snapchat: alexmorgan13

Getty Images

Pourquoi la suivre? Parce que la meilleure footballeuse des Etats-Unis est aussi l’ambassadrice du football féminin dans le monde. Cependant, il faut la guetter, car elle poste très peu.

Robin Benatti

Snapchat

Paul Pogba (France)

Paul Pogba sur Snapchat: pogba_officiel

Paul Pogba sur Snapchat: pogba_officiel

Getty Images

Pourquoi le suivre? Pour découvrir les nouvelles coupes de cheveux du milieu star de l’équipe de France avant tout le monde. Paul Pogba aime aussi jouer avec les filtres de l’application et montrer ses derniers dribbles filmés à l’entraînement.

Robin Benatti

Snapchat

Cesc Fàbregas (Espagne)

Cesc Fabregas sur Snapchat: Cescky4

Cesc Fabregas sur Snapchat: Cescky4

VI-Images via Getty Images

Pourquoi le suivre? S’il poste régulièrement, il faut savoir que son épouse prend (très) souvent en main son Snapchat, et poste beaucoup (vraiment beaucoup) de selfies sur le compte du milieu de l’Espagne.

Instant bronzette chez le couple Fabregas

Instant bronzette chez le couple Fabregas

Cesc Fabregas

Robin Benatti

Snapchat

Adil Rami (France)

Adil Rami sur Snapchat: Adilus23.

Adil Rami sur Snapchat: Adilus23.

Getty Images

Pourquoi le suivre? Parce que le défenseur de l’équipe de France nous a fait découvrir les coulisses de son quotidien et dans le vestiaire du FC Séville.

Morgan Schnederlin pris en flagrant délit de sieste par Adil Rami.

Morgan Schnederlin pris en flagrant délit de sieste par Adil Rami.

Adil Rami

Robin Benatti

Snapchat

Léonardo Bonucci (Italie)

Leonardo Bonucci sur Snapchat: Bonuccileo19

Leonardo Bonucci sur Snapchat: Bonuccileo19

VI-Images via Getty Images

Pourquoi le suivre? Le joueur italien a l’habitude de partager ses séances d’entraînement à la Juventus de Turin.

Robin Benatti

Snapchat

Serge Aurier (Côte d’Ivoire)

Serge Aurier sur Snapchat Sergyxx270

Serge Aurier sur Snapchat Sergyxx270

Getty Images

Pourquoi le suivre? Parce que qu’on n’est jamais à l’abri d’un petit dérapage avec Serge Aurier…

Robin Benatti

Snapchat

Neymar (Brésil)

Neymar sur Snapchat: Neymarjr.

Neymar sur Snapchat: Neymarjr.

Getty Images

Pourquoi le suivre? Parce que l’attaquant du FC Barcelone est la star des réseaux sociaux et a l’habitude de fréquenter des légendes du sport (dixit Michael Jordan) et autres célébrités.

>> A lire aussi: Snapchat: dix comptes de sportifs à découvrir

Robin Benatti

Snapchat

Felipe Melo (Brésil)

Felipe Melo sur Snapchat: felipemelove

Felipe Melo sur Snapchat: felipemelove

Getty Images

Pourquoi le suivre? Pour découvrir un nouveau tatouage par jour sur le corps du joueur brésilien.

Snapchat de Felipe Melo le 30 juin 2016

Snapchat de Felipe Melo le 30 juin 2016

Felipe Melo

Robin Benatti

Snapchat

Amandine Henry (France)

Amandine Henry sur Snapchat Amandinehenry6

Amandine Henry sur Snapchat Amandinehenry6

Getty Images

Pourquoi la suivre? Parce que la milieu de terrain de l’équipe de France féminine nous fait découvrir sa nouvelle vie aux Etats-Unis.

Snapchat d'Amandine Henry le 30 juin 2016.

Snapchat d’Amandine Henry le 30 juin 2016.

Amandine Henry

Robin Benatti

Snapchat

David Alaba (Autriche)

David Alaba sur Snapchat: da_twentyseven

David Alaba sur Snapchat: da_twentyseven

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Pourquoi le suivre? Éliminé de l’Euro dès le premier tour avec l’Autriche, le défenseur du Bayern de Munich plaisante très souvent avec ses coéquipiers, notamment avec Franck Ribéry qu’il côtoie en club.

Robin Benatti

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Mario Götze (Allemagne)

Mario Götze sur Snapchat: m-goetze19

Mario Götze sur Snapchat: m-goetze19

Getty Images

Pourquoi le suivre? Le joueur allemand est très actif lors de ses vacances et poste également des photos avec sa fiancée.

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Snapchat

Layvin Kurzawa

Robin Benatti

Getty Images

Pourquoi le suivre? Le défenseur du Paris Saint Germain s’est désormais imposé dans son club comme en équipe de France. Il reste néanmoins un jeune homme de 24 ans qui aime danser et faire la fête.

Robin Benatti

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La Bourse de Paris finit en repli (-0,32%), lestée par Wall Street

Paris – La Bourse de Paris a fini morose jeudi (-0,32%), marquant le pas dans le sillage de Wall Street, le marché hésitant à prendre un nouvel élan après la forte hausse des dernières semaines.

L’indice CAC 40 a cédé 17,04 points à 5.383,42 points dans un volume d’échanges soutenu de 4,23 milliards d’euros. La veille, il avait fini quasiment à l’équilibre (+0,05%).

Après avoir ouvert en petite hausse, la cote parisienne n’a cessé d’osciller autour de l’équilibre avant de suivre la tendance imprimée par Wall Street et de creuser ses pertes.

« Le marché a été très porteur entre les deux tours des élections françaises. Depuis, nous sommes à la recherche de nouveaux catalyseurs pouvant justifier d’une nouvelle dynamique haussière. C’est pour cela que l’on a cette tendance un peu plus poussive« , relève auprès de l’AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Dans ce contexte, « le marché est lesté aujourd’hui par Wall Street, avec des résultats d’entreprises qui ont un peu déçu côté américain« , ajoute le spécialiste.

« Il y a aussi des considérations techniques qui jouent et pèsent sur le marché américain« , poursuit M. Tuéni, et par répercussion sur le marché parisien.

– Statu quo –

Les incertitudes politiques revenaient par ailleurs sur le devant de la scène aux Etats-Unis, après le renvoi du patron du FBI James Comey par le président américain Donald Trump.

L’annonce a entraîné une onde de choc politique, laissant craindre de nouveaux retards dans la mise en oeuvre des réformes promises par M. Trump, en particulier concernant la fiscalité.

« Cela fragilise encore plus la position de Donald Trump, et donc la mise en place de ses politiques, notamment la réduction de la fiscalité des entreprises, mesure la plus attendue par les marchés« , relève M. Tuéni.

Outre-Manche, les investisseurs ont pris connaissance de la décision de la Banque d’Angleterre (BoE), qui a opté pour le statu quo ce jeudi, en maintenant comme attendu sa politique monétaire en l’état. L’institution a par ailleurs légèrement baissé sa prévision de croissance pour 2017, tout en prévenant qu’un resserrement monétaire serait facilité par une meilleure tenue de l’économie et un Brexit « en douceur« .

La séance a par ailleurs été fournie en indicateurs, qui n’ont néanmoins guère animé l’indice.

Aux Etats-Unis, les prix à la production ont rebondi plus que prévu en avril, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé, à la surprise des analystes.

En zone euro, la Commission européenne a légèrement relevé à 1,7% sa prévision de croissance en 2017 et laissé inchangée sa perspective pour 2018 (1,8%).

Du côté des valeurs, Ipsos s’est envolé (+9,13% à 32,98 euros), dopé par un relèvement d’objectif de cours par Société Générale à 42 euros contre 29 euros précédemment.

Crédit Agricole SA a perdu 0,91% à 14,18 euros, ne profitant pas de la publication d’un bénéfice net pour le premier trimestre en forte hausse et meilleur qu’attendu.

Renault a pour sa part été soutenu (+2,14% à 17,37 euros) par un relèvement de sa recommandation à « surpondérer » contre « neutre » auparavant par Barclays.

SFR a cédé 1,05% à 31,14 euros après avoir d’abord grimpé après que sa maison-mère Altice a remporté les « droits exclusifs » en France pour diffuser sur son bouquet SFR Sport les matchs de la Ligue des Champions et de la Ligue Europa en France de 2018 à 2021.

EDF a fini mal orienté (-2,09% à 8,67 euros) tandis que Futuren prenait 1,79% à 1,14 euro. EDF Energies Nouvelles, entité de l’électricien dédiée aux énergies renouvelables, a confirmé le rachat pour environ 320 millions d’euros de la majorité des parts de l’exploitant de parcs éoliens.

Crédit Agricole SA a perdu 0,91% à 14,18 euros, ne profitant pas de la publication d’un bénéfice net pour le premier trimestre en forte hausse et meilleur qu’attendu.

Aperam a cédé 4,61% à 44,07 euros, pénalisé par l’abaissement de sa recommandation à « conserver » contre « acheter » auparavant par Kepler Cheuvreux.

Engie a aussi reculé (-1,46% à 13,82 euros). Le groupe est entré en négociations exclusives pour céder à la société britannique Neptune Energy sa participation de 70% dans sa branche d’exploration-production d’hydrocarbures, valorisée à 4,7 milliards d’euros, dans le cadre de son virage stratégique vers la transition énergétique.

Assystem a chuté de 6,50% à 34,95 euros après que le groupe a annoncé simultanément une prise de participation dans Areva NP et la cession de sa division GPS (externalisation de la recherche).

Groupe Flo s’est replié de 6,58% à 0,71 euro, souffrant d’une perte nette de 6,5 millions d’euros au premier trimestre 2017, en reflux cependant de 10% par rapport à un an plus tôt.

Cac 40 (Euronext)

La tentation Macron sème la zizanie au PS, la droite temporise

Paris – Deux jours après l’élection d’Emmanuel Macron, le PS s’est accordé tant bien que mal mardi sur un programme pour les législatives, sans Manuel Valls qui va briguer l’investiture En Marche!, la droite temporise, et le FN est secoué par le retrait prochain de Marion Maréchal-Le Pen.

Pendant qu’Emmanuel Macron continue à répondre aux nombreux messages de félicitations reçus du monde entier, selon son entourage, Parti socialiste, Les Républicains et FN se sont réunis mardi pour définir leurs stratégies, notamment en vue des élections législatives.

A Solférino, siège du PS, c’était avis de tempête. Avant même le début du Bureau national à 10H30, Manuel Valls a affirmé qu’il serait « candidat de la majorité présidentielle » en juin.

« Ce Parti socialiste est mort« , a insisté l’ancien Premier ministre, appelant à « donner une majorité large et cohérente, sans futurs frondeurs, si vous voyez ce que je veux dire, à Emmanuel Macron pour qu’il puisse gouverner« .

Reste à voir si Manuel Valls sera investi. Une postulante avait été retenue dans son actuelle circonscription de l’Essonne a souligné Jean-Paul Delevoye, « M. Investitures » du parti présidentiel.

Le nom des 577 candidats de « La République en marche » sera dévoilé avant jeudi midi.

Le Premier secrétaire du PS a prévenu l’ancien locataire de Matignon: « impossible » de conserver sa carte au PS en revendiquant l’étiquette En Marche!. Et tout socialiste portant l’étiquette En Marche! devra affronter un candidat PS, a assuré Jean-Christophe Cambadélis.

Le bureau national du parti a approuvé mardi une plateforme pour le scrutin de juin, lâchant plusieurs propositions de Benoît Hamon et posant certaines lignes rouges à l’égard d’Emmanuel Macron: refus du recours aux ordonnances pour modifier le code du travail, « refus de la suppression de l’impôt sur la fortune pour les plus riches« , par exemple.

Tiraillé entre son aile droite et son aile gauche, le Parti socialiste s’est aussi accordé sur une ligne d' »autonomie constructive » pour les législatives. « Nous avons réussi à trouver un chemin commun, même s’il y a toujours des interrogations« , a vanté le patron du PS, après la réunion dans l’après-midi de près de 300 candidats.

– Petits débauchages –

A droite, l’effet Macron fait aussi des remous. Le secrétaire général adjoint des Républicains Eric Ciotti a accusé le président élu de vouloir « détruire » son parti, mais aussi le PS en essayant de faire « des petits débauchages« .

« Nous, il ne nous détruira pas. Parce qu’on a une colonne vertébrale, des convictions, des valeurs« , a clamé le député des Alpes-Maritimes.

Selon François Baroin, qui conduit la bataille des législatives pour la droite, seule une part « marginale » d’élus LR serait « tentée » de rejoindre En Marche!

« Ceux qui choisissent Macron, ils seront +En Marche!+ mais plus Républicains« , a averti le sénateur-maire de Troyes.

En coulisses, les tractations vont bon train entre l’entourage de M. Macron et une frange de la droite. Le nouveau président, désireux d’élargir sa base, souhaite adresser un signe à son électorat en intégrant au gouvernement des personnalités de droite, parmi lesquelles pourraient figurer le juppéiste Edouard Philippe ou Bruno Le Maire.

En attendant, Les Républicains ont validé, sans vote, en bureau politique leur programme amendé pour les législatives, revenant sur quelques dispositions du programme présidentiel de François Fillon. Une idée générale: améliorer le pouvoir d’achat des Français, en proposant notamment une baisse d’impôts.

Enfin, à l’extrême droite, coup de tonnerre: Marion Maréchal-Le Pen annoncera mercredi dans la presse quotidienne régionale qu’elle quitte son mandat de cheffe de l’opposition FN au Conseil régional de Paca et n’est finalement pas candidate à un nouveau mandat de députée du Vaucluse.

L’élue de 27 ans avait exprimé à de nombreuses reprises son envie de se lancer dans le privé, et laissé poindre sa lassitude quant aux relations compliquées au sein du parti notamment avec sa tante Marine Le Pen. Cette « désertion » peut « avoir des conséquences terribles » sur le prochain scrutin, a jugé son grand-père Jean-Marie Le Pen.

Le FN espère devenir « la première force d’opposition« , selon son vice-président Florian Philippot. Un « conseil stratégique » s’est tenu dans l’après-midi pour analyser le score dimanche de Marine Le Pen (33,9%), qui a déçu les frontistes.

Climat: avec ou sans Washington, le monde face à l’application de l’accord de Paris

Bonn – Avec ou sans les Etats-Unis ? En attendant le verdict de Donald Trump, qui a menacé de quitter l’accord de Paris sur le climat, les délégations de 196 pays poursuivent mardi à Bonn les discussions sur la mise en oeuvre de ce pacte contre le réchauffement de la planète.

De son côté, le nouveau président américain a prévu de réunir mardi ses principaux conseillers économiques pour discuter de la participation de Washington à cet accord signé en décembre 2015.

« Ils se rencontrent à 13h30« , soit 17h30 GMT, a précisé un haut responsable américain. Et la décision finale ne serait pas encore arrêtée.

Selon le responsable environnement du département d’Etat, David Balton, le président Trump « a l’intention de prendre une décision au cours des prochaines semaines, mais pas cette semaine« , a-t-il précisé lundi.

La décision américaine devrait intervenir au plus tard à l’occasion du G7 fin mai en Italie.

Si Washington tergiverse encore, pour d’autres cet accord de Paris est vital: « Cet accord international est le dernier espoir de survie pour les petits Etats insulaires« , avait ainsi déclaré Thoriq Ibrahim, le ministre de l’Environnement des Maldives, à la veille de la reprise des pourparlers lundi.

La communauté internationale s’était engagée en décembre 2015 à Paris à agir pour limiter la hausse de la température moyenne « bien en deçà de +2°C« , un seuil déjà synonyme de bouleversements à grande échelle, et « si possible à +1,5°C » par rapport à l’ère industrielle.

– ‘Nous avons un problème’ –

Les engagements actuels conduiraient à une hausse de 3°C du thermomètre mondial.

Les pays doivent désormais se mettre d’accord sur les règles d’application de cet accord de Paris, dont les dispositions sont très générales: et ils ont jusqu’à la COP24 (fin 2018) pour le faire, la session de Bonn prenant elle fin le 18 mai.

En attendant, les spéculations sur la sortie ou le maintien des Etats-Unis vont bon train dans les couloirs du Centre de congrès international de Bonn. « Nous attendons tous la décision finale de l’administration américaine« , a déclaré Yvon Slingenberg, représentante de l’Union européenne.

Avant même de se positionner sur l’accord, Trump, grand défenseur des énergies fossiles, a en tous cas commencé à démanteler la politique climat de son prédécesseur Barack Obama.

D’où l’inquiétude de certains observateurs présents à Bonn concernant la future attitude des Etats-Unis, même s’ils restent dans l’accord de Paris.

« Si les Etats-Unis restent dans l’accord mais envoient aux autres pays le signal qu’ils peuvent réduire leur niveau d’ambition, alors nous avons un problème« , estime Brandon Wu de l’ONG Action Aid.

Une délégation américaine réduite est présente à Bonn, conduite par Trigg Talley, qui était déjà en poste sous l’administration Obama. Mais son mandat n’est pas connu.

Une source au département d’Etat a indiqué à l’AFP que les Etats-Unis voulaient « s’assurer que des décisions ne porteraient pas préjudice » à leur politique, à la compétitivité de leurs entreprises, et plus généralement à leur croissance économique.

– 144 pays ont ratifié –

Toute idée de renégociation du texte, fruit de plusieurs années d’âpres discussions, a été fermement rejetée lundi après-midi lors des prises de parole des pays en séance plénière.

Se voulant optimiste, le ministre des Affaires étrangères marocain, Salaheddine Mezouar, a estimé qu’il serait « difficile » et même « insensé » pour Donald Trump « d’aller à contresens de l’opinion publique » de son pays « et de la volonté du communauté internationale« .

A l’exception de la Syrie et du Nicaragua, tous les membres de la Convention de l’Onu sur le climat ont signé l’accord de Paris. Sur 195 signataires (194 pays plus l’Union européenne), 144 l’ont déjà ratifié, soit 83% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Parmi les grands émetteurs, seule la Russie (5e après la Chine, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Inde) n’a pas encore ratifié le texte.

Si les gouvernements américain et russe sont en retrait dans cette lutte climatique, la Chine et l’Inde ont réaffirmé leurs engagements.

« La Chine est sous forte pression au niveau intérieur pour réduire la pollution de l’air due au charbon et aux carburants fossiles et voit un intérêt stratégique à être leader sur les marchés des nouvelles technologies« , explique Alden Meyer, expert auprès de l’Union of concerned scientists.

« Delhi voit aussi des avantages énormes dans ses objectifs de développement des énergies renouvelables » en terme de qualité de l’air et de réduction des importations de pétrole, ajoute-t-il.

Macron élu président avec près de deux tiers des voix face à Le Pen

Paris – Emmanuel Macron a été élu dimanche président de la République en battant largement Marine Le Pen lors d’un second tour marqué par une forte abstention, mais de nombreux défis attendent cet homme jeune à l’ascension fulgurante, à commencer par l’obtention d’une majorité à l’Assemblée.

Au terme d’une campagne riche en rebondissements, le candidat centriste, 39 ans, va devenir le huitième président de la Ve République, le plus jeune de l’Histoire, en obtenant plus de 65,8% des voix face à la candidate d’extrême droite (environ 34,2%), selon les résultats quasi définitifs.

En fin de soirée, M. Macron a retrouvé ses partisans – entre 20.000 et 40.000 selon les sources – devant la pyramide du Louvre, après une traversée solennelle de la cour de l’ancien palais royal, sous les notes de l’hymne européen.

Devant une marée de drapeaux français, le candidat a reconnu que sa large victoire n’était pas « un blanc-seing« , en disant qu’il ferait « tout pour » qu’il n’y ait plus « aucune raison de voter pour les extrêmes« .

« La tâche est immense (…) je vous servirai!« , a-t-il martelé, avant d’être rejoint sur scène par son épouse Brigitte, de 24 ans son aînée.

Marine Le Pen, elle, s’est réjouie, malgré la nette défaite, de son « résultat historique et massif » pour un parti « devenu la première force d’opposition« .

Avec un score final supérieur à 10,5 millions de voix, elle dépasse largement son record du premier tour (7,7 millions de voix). Son père Jean-Marie Le Pen, lui, avait peu progressé face à Jacques Chirac entre les deux tours en 2002.

Le second tour a été marqué par la plus forte abstention depuis 1969 (près de 25%). Contrairement à 2002 où la présence du Front national avait mobilisé, l’abstention augmente nettement par rapport au 1er tour (22,23%).

Les blancs et nuls approchent les 9% des inscrits (plus de 4,2 millions), un record pour une présidentielle.

Au total, plus d’un Français sur trois a refusé de choisir dimanche entre les deux candidats.

« Marine Le Pen arrive troisième de ce deuxième tour, après M. Macron, et l’abstention et les votes blancs« , a d’ailleurs affirmé le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui n’avait pas appelé à voter Macron.

A l’Elysée, François Hollande a « félicité chaleureusement » son ex-conseiller.

A l’étranger, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et la chancelière allemande Angela Merkel, première dirigeante avec qui a conversé M. Macron après son élection, ont salué une bonne nouvelle pour l’Europe. Le président américain Donald Trump a félicité le vainqueur pour sa « large victoire« .

Emmanuel Macron accomplit un exploit retentissant: jamais élu auparavant, comme Charles de Gaulle; et plus jeune des 25 présidents de la République juste devant Louis Napoléon-Bonaparte (40 ans en 1848).

Natif d’Amiens, cet énarque, inspecteur des finances puis banquier d’affaires, accède à l’Elysée sans jamais avoir été parlementaire. Secrétaire général adjoint et conseiller économique du président Hollande depuis 2012, il est sorti de l’anonymat en entrant en 2014 au ministère de l’Economie où il est resté moins de deux ans.

– Président, mais plus d’En Marche! –

A la tête d’En Marche!, mouvement « et de droite, et de gauche » créé il y a un an, il a écarté les deux grands partis de gouvernement, le PS et Les Républicains (LR), boutés hors de l’Elysée pour la première fois.

Malgré le renfort du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et un début d’entre-deux tours poussif de M. Macron, Marine Le Pen a lourdement buté sur la dernière marche, avec une prestation lors du duel télévisé qui a déçu jusque dans ses propres rangs.

Emmanuel Macron doit désormais dévoiler son Premier ministre et la composition de son gouvernement avant de solliciter une majorité aux législatives (11-18 juin).

« Je n’aurai pas d’état de grâce« , a-t-il lui-même prévenu vendredi.

Pour sa première apparition, dans une déclaration télévisée depuis son QG, l’air et le ton grave, M. Macron avait estimé que sa « responsabilité » serait « d’apaiser les peurs, de nous faire renouer avec l’optimisme« .

Le mandat de François Hollande expire officiellement dimanche prochain et la passation aura lieu durant le week-end.

M. Macron accompagnera auparavant M. Hollande dès lundi pour les commémorations du 8 mai 1945, ainsi qu’à la Journée nationale des mémoires de l’esclavage mercredi, juste après le dernier Conseil des ministres du quinquennat Hollande. Il démissionnera dès lundi de la présidence d’En Marche!.

Si la presse française et internationale salue une victoire contre le « populisme« , le succès est relativisé. Emmanuel Macron sera « le président dont la légitimité sortie des urnes sera, probablement, la plus rapidement remise en cause« , juge ainsi Le Monde.

L’une des premières mesures annoncées est le dépôt d’une loi sur la « moralisation politique« . M. Macron souhaite par ailleurs « dès l’été » réformer le droit du travail par ordonnances, malgré l’opposition à gauche.

Plusieurs manifestations « anticapitalistes« , certaines émaillées d’incidents, ont eu lieu dimanche soir notamment à Paris, Nantes et Grenoble dans la foulée de l’élection de l’ancien ministre.

En Marche! doit trancher cette semaine les délicates investitures pour les législatives, avec une force place promise au « renouvellement« .

Le PS, principal parti de l’Assemblée sortante mais balayé de la présidentielle avec les 6% de Benoît Hamon, est en grand danger, pris en tenaille entre MM. Macron et Mélenchon.

Absente du second tour pour la première fois depuis 1958 après l’élimination de François Fillon, la droite tentera d’imposer à M. Macron une cohabitation, avec François Baroin comme meneur de campagne.

Mais plusieurs responsables de la droite pourraient être tentés de rejoindre M. Macron, tel Bruno Le Maire, prêt à « travailler dans une majorité de gouvernement« . Si tel est le cas, il aura un adversaire LR aux législatives, a répliqué M. Baroin.

Le Front national, qui n’a que deux élus sortants dans l’Assemblée, vise a minima un groupe parlementaire. Le parti n’arrive en tête que dans deux départements dimanche: l’Aisne et le Pas-de-Calais, selon des résultats quasi définitifs, même s’il dépasse les 45% dans plusieurs autres. Il essuie une débâcle à Paris, où M. Macron dépasse les 90%.

Marine Le Pen a annoncé « une transformation profonde de notre mouvement afin de composer une nouvelle force politique« .

Selon un sondage Kantar Sofres-OnePoint, En Marche! recueillerait entre 24% et 26% des intentions de vote aux législatives, devant Les Républicains (22%), le Front national (21-22%), la France insoumise (13%-15%) et le PS (8-9%).

Présidentielle: voter, mode d’emploi

Au-delà des luttes de pouvoir, des stratégies électorales et des joutes verbales, la présidentielle, c’est aussi quelques détails pratiques. L’Express fait le point avec vous.

Qui a le droit de voter?

On compte actuellement 45,67 millions d’électeurs inscrits en France et 1,3 millions vivant à l’étranger et étant inscrits sur des listes électorales consulaires. Pour avoir le droit de voter, il faut avoir la nationalité française, être majeur, jouir de ses droits civils et politiques, ainsi qu’être inscrit sur les listes électorales. Pour pouvoir voter, il faut se présenter le jour de l’élection, muni d’une pièce d’identité et de sa carte d’électeur, sauf dans les communes de moins de 1000 habitants où la carte d’électeur est suffisante.

Où voter et quand voter?

Il y a 69 245 bureaux de vote répartis en métropole, en outre-mer et à l’étranger. Le vôtre figure sur votre carte électorale, mais il est aussi possible de le trouver auprès de votre mairie. Les bureaux de vote situés en métropole ouvrent leurs portes dès 8h et les fermeront à 19h, soit une heure plus tard que lors des précédentes élections présidentielles. Le but: éviter les risques de divulgation des résultats avant l’heure légale. Dans certaines grandes villes, les bureaux resteront ouverts jusqu’à 20h.

LIRE AUSSI >> La fermeture des bureaux de vote à 19H00, casse-tête pour les sondeurs

Dans certains territoires d’outre-mer, en Guadeloupe, Martinique, Polynésie française et à Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, le vote a eu lieu ce samedi précédant le premier tour, le 22 avril. Il en sera de même pour le second tour. En revanche à la Réunion, Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, le vote a lieu aux mêmes dates qu’en métropole.

Quel est le mode de scrutin?

En France, le président est élu au suffrage universel direct, au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Un candidat peut être élu directement au premier tour, mais pour cela il doit rassembler la majorité absolue des suffrages exprimés, soit plus de 50% des voix.

Cela n’a cependant jamais été le cas sous la Ve République. Ainsi, plus classiquement, les deux candidats arrivés en tête au premier tour, sont qualifiés pour le second, à l’issue duquel celui qui obtient la majorité des suffrages exprimés est élu.

Vote nul et vote blanc, mais encore?

Les bulletins déchirés, annotés, ou plus généralement, non-conforme au code électoral, sont considérés comme nuls. Cela signifie qu’ils ne sont pas pris en compte dans le résultat de l’élection.

Les votes blancs en revanche ne sont plus assimilés à des votes nuls depuis une loi de 2014. Pour être considéré comme tel, l’enveloppe doit être vide ou contenir un bulletin vierge. Les votes blancs sont désormais décomptés séparément des votes nuls et annexés au procès-verbal de chaque bureau de vote, mais ne sont pas pris en compte dans le calcul des suffrages exprimés.

Vous êtes mandaté pour une procuration ?

Si vous êtes mandataire d’un vote par procuration, il vous suffit de vous présenter au bureau de vote de l’électeur vous ayant mandaté, muni de votre propre pièce d’identité. Si le mandant a fait sa démarche de procuration dans les temps, le bureau de vote auquel il est rattaché sera prévenu, et vous pourrez voter en son nom dans les mêmes conditions qu’un électeur classique.

LIRE AUSSI >> Le vote par procuration pour la présidentielle: mode d’emploi

Quand aura-t-on les résultats?

La législation impose de ne communiquer aucun résultat, hormis ceux de l’abstention, avant la fermeture des derniers bureaux de vote à 20h. C’est également vrai pour les collectivités où le scrutin s’est déroulé la veille, sous peine d’une amende de 75 000 euros. Cette règle a pour but de ne pas influencer les électeurs qui n’ont pas encore voté.

Passé cette échéance de 20h, les premières estimations réalisées par les instituts de sondage seront disponibles. Le candidat qui l’emportera sera ensuite investi président au plus tard le 14 mai, date d’expiration du mandat de l’actuel président, François Hollande.

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Présidentielle: l’équipe Macron dénonce un « piratage massif »

Paris – A quatre jours du second tour décisif dimanche, les échanges entre les deux candidats, aux programmes diamétralement opposés, ont souvent viré à la cacophonie et au pugilat verbal, au terme d’une campagne très tendue.

Selon un sondage auprès d’un échantillon de téléspectateurs interrogés à l’issue du début, 63% considèrent que M. Macron s’est montré le plus convaincant, contre 34% pour Mme Le Pen.

Dès le début de l’émission, cette dernière a attaqué bille en tête son adversaire, favori des sondages, le qualifiant de « candidat de la mondialisation sauvage« , « de la précarisation« , « du communautarisme, de la guerre de tous contre tous« .

« Vous n’êtes pas la candidate de l’esprit de finesse » ni « de la volonté d’un débat démocratique équilibré et ouvert« , a rétorqué, ironique, M. Macron, après l’avoir écouté mains jointes sous le menton, les yeux braqués dans les siens. Il a opposé « l’esprit de conquête » qu’il estime incarner à son « esprit de défaite« .

– ‘Poudre de perlimpinpin’ –

Symbole de l’âpreté des attaques, l’échange sur le terrorisme, dans un pays traumatisé par une série d’attentats qui ont fait 239 morts depuis janvier 2015.

« Contre le terrorisme, il faut d’abord retrouver nos frontières, tout de suite« , a martelé Marine Le Pen, promettant « l’expulsion du territoire » de tous les étrangers soupçonnés de menacer la sûreté du territoire. La sécurité et le terrorisme sont « totalement absents de votre projet« , a-t-elle asséné à M. Macron, l’accusant de « complaisance pour le fondamentalisme islamique« .

« Ce que vous proposez, comme d’habitude, c’est de la poudre de perlimpinpin« , a jugé M. Macron. Il a souligné que les contrôles aux frontières avaient déjà été rétablis et relevé que les élus du Front national n’avaient pas voté les législations antiterroristes française ni européenne.

Le candidat de 39 ans, arrivé en tête du premier tour, a accusé la patronne de l’extrême droite, 48 ans, de tomber dans « le piège » que les auteurs d’attentat « nous tendent » et de « porter la guerre civile dans le pays« .

« La grande prêtresse de la peur, elle est en face de moi« , a-t-il ensuite lâché à propos de l’euro.

Avec elle, « on va sortir de l’euro, de l’Europe« , a-t-il souligné, alors qu’une majorité de Français sont hostiles à une telle issue.

Mme Le Pen a de son côté accusé son adversaire d’être soumis à la chancelière allemande Angela Merkel et à sa vision de l’Europe. « De toute façon la France sera dirigée par une femme, ce sera ou moi ou Mme Merkel« , a-t-elle dit.

« Arrêtez avec ces formules qui sont ridicules« , lui a répondu M. Macron, ajoutant: « La France n’est pas un pays fermé. Je suis le candidat d’une France forte, dans une Europe qui protège« .

L’ancien ministre de l’Economie a accusé sa rivale de multiplier les promesses sans pouvoir les financer. « Il n’y a pas de finance magique« , a-t-il lancé, en ajoutant: « vous n’avez pas expliqué comment vous baissez le chômage, vous ne proposez rien« .

– ‘Piloté par François Hollande’ –

Les programmes des deux candidats sont aux antipodes. Le discours d’Emmanuel Macron, libéral en économie et sur les questions de société, plaît surtout aux jeunes urbains, aux classes moyennes et aux milieux d’affaires. Celui de Marine Le Pen, anti-immigration, anti-Europe et anti-système, séduit plutôt les classes populaires, les ruraux, les « invisibles » et capte le ras-le-bol de Français victimes d’un chômage endémique et de ses conséquences.

Après 10 jours d’une campagne à couteaux tirés entre les deux tours du scrutin, M. Macron reste en tête dans les sondages, avec environ 60% d’intentions de vote, mais l’écart semble se resserrer avec Mme Le Pen.

Dernière grande occasion de convaincre les nombreux indécis de ce scrutin, ce débat, rituel de la vie politique française depuis 1974, a atteint un niveau de tension inégalé jusqu’à présent.

« Mensonges« , « n’importe-quoi!« , « vous ne connaissez pas vos dossiers!« , a répété M. Macron, regardant constamment sa rivale quand celle-ci se plongeait dans ses fiches.

Sourire ironique aux lèvres, index accusateur, Mme Le Pen s’est ingéniée à provoquer « l’enfant chéri du système et des élites« , le disant à tout propos « piloté par François Hollande » et le renvoyant sans cesse à sa participation au gouvernement socialiste du très impopulaire président sortant.

« Vous êtes l’héritière d’un système qui prospère sur la colère des Français depuis des décennies« , a rétorqué M. Macron, « vous êtes son parasite« . « La France mérite mieux que vous« , a-t-il affirmé.

Présidentielle: fin de campagne tendue à deux jours du second tour

Paris – A quatre jours du second tour décisif dimanche, les échanges entre les deux candidats, aux programmes diamétralement opposés, ont souvent viré à la cacophonie et au pugilat verbal, au terme d’une campagne très tendue.

Selon un sondage auprès d’un échantillon de téléspectateurs interrogés à l’issue du début, 63% considèrent que M. Macron s’est montré le plus convaincant, contre 34% pour Mme Le Pen.

Dès le début de l’émission, cette dernière a attaqué bille en tête son adversaire, favori des sondages, le qualifiant de « candidat de la mondialisation sauvage« , « de la précarisation« , « du communautarisme, de la guerre de tous contre tous« .

« Vous n’êtes pas la candidate de l’esprit de finesse » ni « de la volonté d’un débat démocratique équilibré et ouvert« , a rétorqué, ironique, M. Macron, après l’avoir écouté mains jointes sous le menton, les yeux braqués dans les siens. Il a opposé « l’esprit de conquête » qu’il estime incarner à son « esprit de défaite« .

– ‘Poudre de perlimpinpin’ –

Symbole de l’âpreté des attaques, l’échange sur le terrorisme, dans un pays traumatisé par une série d’attentats qui ont fait 239 morts depuis janvier 2015.

« Contre le terrorisme, il faut d’abord retrouver nos frontières, tout de suite« , a martelé Marine Le Pen, promettant « l’expulsion du territoire » de tous les étrangers soupçonnés de menacer la sûreté du territoire. La sécurité et le terrorisme sont « totalement absents de votre projet« , a-t-elle asséné à M. Macron, l’accusant de « complaisance pour le fondamentalisme islamique« .

« Ce que vous proposez, comme d’habitude, c’est de la poudre de perlimpinpin« , a jugé M. Macron. Il a souligné que les contrôles aux frontières avaient déjà été rétablis et relevé que les élus du Front national n’avaient pas voté les législations antiterroristes française ni européenne.

Le candidat de 39 ans, arrivé en tête du premier tour, a accusé la patronne de l’extrême droite, 48 ans, de tomber dans « le piège » que les auteurs d’attentat « nous tendent » et de « porter la guerre civile dans le pays« .

« La grande prêtresse de la peur, elle est en face de moi« , a-t-il ensuite lâché à propos de l’euro.

Avec elle, « on va sortir de l’euro, de l’Europe« , a-t-il souligné, alors qu’une majorité de Français sont hostiles à une telle issue.

Mme Le Pen a de son côté accusé son adversaire d’être soumis à la chancelière allemande Angela Merkel et à sa vision de l’Europe. « De toute façon la France sera dirigée par une femme, ce sera ou moi ou Mme Merkel« , a-t-elle dit.

« Arrêtez avec ces formules qui sont ridicules« , lui a répondu M. Macron, ajoutant: « La France n’est pas un pays fermé. Je suis le candidat d’une France forte, dans une Europe qui protège« .

L’ancien ministre de l’Economie a accusé sa rivale de multiplier les promesses sans pouvoir les financer. « Il n’y a pas de finance magique« , a-t-il lancé, en ajoutant: « vous n’avez pas expliqué comment vous baissez le chômage, vous ne proposez rien« .

– ‘Piloté par François Hollande’ –

Les programmes des deux candidats sont aux antipodes. Le discours d’Emmanuel Macron, libéral en économie et sur les questions de société, plaît surtout aux jeunes urbains, aux classes moyennes et aux milieux d’affaires. Celui de Marine Le Pen, anti-immigration, anti-Europe et anti-système, séduit plutôt les classes populaires, les ruraux, les « invisibles » et capte le ras-le-bol de Français victimes d’un chômage endémique et de ses conséquences.

Après 10 jours d’une campagne à couteaux tirés entre les deux tours du scrutin, M. Macron reste en tête dans les sondages, avec environ 60% d’intentions de vote, mais l’écart semble se resserrer avec Mme Le Pen.

Dernière grande occasion de convaincre les nombreux indécis de ce scrutin, ce débat, rituel de la vie politique française depuis 1974, a atteint un niveau de tension inégalé jusqu’à présent.

« Mensonges« , « n’importe-quoi!« , « vous ne connaissez pas vos dossiers!« , a répété M. Macron, regardant constamment sa rivale quand celle-ci se plongeait dans ses fiches.

Sourire ironique aux lèvres, index accusateur, Mme Le Pen s’est ingéniée à provoquer « l’enfant chéri du système et des élites« , le disant à tout propos « piloté par François Hollande » et le renvoyant sans cesse à sa participation au gouvernement socialiste du très impopulaire président sortant.

« Vous êtes l’héritière d’un système qui prospère sur la colère des Français depuis des décennies« , a rétorqué M. Macron, « vous êtes son parasite« . « La France mérite mieux que vous« , a-t-il affirmé.

France: choc frontal Macron-Le Pen lors d’un débat télévisé crucial

Paris – A quatre jours du second tour décisif dimanche, les échanges entre les deux candidats, aux programmes diamétralement opposés, ont souvent viré à la cacophonie et au pugilat verbal, au terme d’une campagne très tendue.

Selon un sondage auprès d’un échantillon de téléspectateurs interrogés à l’issue du début, 63% considèrent que M. Macron s’est montré le plus convaincant, contre 34% pour Mme Le Pen.

Dès le début de l’émission, cette dernière a attaqué bille en tête son adversaire, favori des sondages, le qualifiant de « candidat de la mondialisation sauvage« , « de la précarisation« , « du communautarisme, de la guerre de tous contre tous« .

« Vous n’êtes pas la candidate de l’esprit de finesse » ni « de la volonté d’un débat démocratique équilibré et ouvert« , a rétorqué, ironique, M. Macron, après l’avoir écouté mains jointes sous le menton, les yeux braqués dans les siens. Il a opposé « l’esprit de conquête » qu’il estime incarner à son « esprit de défaite« .

– ‘Poudre de perlimpinpin’ –

Symbole de l’âpreté des attaques, l’échange sur le terrorisme, dans un pays traumatisé par une série d’attentats qui ont fait 239 morts depuis janvier 2015.

« Contre le terrorisme, il faut d’abord retrouver nos frontières, tout de suite« , a martelé Marine Le Pen, promettant « l’expulsion du territoire » de tous les étrangers soupçonnés de menacer la sûreté du territoire. La sécurité et le terrorisme sont « totalement absents de votre projet« , a-t-elle asséné à M. Macron, l’accusant de « complaisance pour le fondamentalisme islamique« .

« Ce que vous proposez, comme d’habitude, c’est de la poudre de perlimpinpin« , a jugé M. Macron. Il a souligné que les contrôles aux frontières avaient déjà été rétablis et relevé que les élus du Front national n’avaient pas voté les législations antiterroristes française ni européenne.

Le candidat de 39 ans, arrivé en tête du premier tour, a accusé la patronne de l’extrême droite, 48 ans, de tomber dans « le piège » que les auteurs d’attentat « nous tendent » et de « porter la guerre civile dans le pays« .

« La grande prêtresse de la peur, elle est en face de moi« , a-t-il ensuite lâché à propos de l’euro.

Avec elle, « on va sortir de l’euro, de l’Europe« , a-t-il souligné, alors qu’une majorité de Français sont hostiles à une telle issue.

Mme Le Pen a de son côté accusé son adversaire d’être soumis à la chancelière allemande Angela Merkel et à sa vision de l’Europe. « De toute façon la France sera dirigée par une femme, ce sera ou moi ou Mme Merkel« , a-t-elle dit.

« Arrêtez avec ces formules qui sont ridicules« , lui a répondu M. Macron, ajoutant: « La France n’est pas un pays fermé. Je suis le candidat d’une France forte, dans une Europe qui protège« .

L’ancien ministre de l’Economie a accusé sa rivale de multiplier les promesses sans pouvoir les financer. « Il n’y a pas de finance magique« , a-t-il lancé, en ajoutant: « vous n’avez pas expliqué comment vous baissez le chômage, vous ne proposez rien« .

– ‘Piloté par François Hollande’ –

Les programmes des deux candidats sont aux antipodes. Le discours d’Emmanuel Macron, libéral en économie et sur les questions de société, plaît surtout aux jeunes urbains, aux classes moyennes et aux milieux d’affaires. Celui de Marine Le Pen, anti-immigration, anti-Europe et anti-système, séduit plutôt les classes populaires, les ruraux, les « invisibles » et capte le ras-le-bol de Français victimes d’un chômage endémique et de ses conséquences.

Après 10 jours d’une campagne à couteaux tirés entre les deux tours du scrutin, M. Macron reste en tête dans les sondages, avec environ 60% d’intentions de vote, mais l’écart semble se resserrer avec Mme Le Pen.

Dernière grande occasion de convaincre les nombreux indécis de ce scrutin, ce débat, rituel de la vie politique française depuis 1974, a atteint un niveau de tension inégalé jusqu’à présent.

« Mensonges« , « n’importe-quoi!« , « vous ne connaissez pas vos dossiers!« , a répété M. Macron, regardant constamment sa rivale quand celle-ci se plongeait dans ses fiches.

Sourire ironique aux lèvres, index accusateur, Mme Le Pen s’est ingéniée à provoquer « l’enfant chéri du système et des élites« , le disant à tout propos « piloté par François Hollande » et le renvoyant sans cesse à sa participation au gouvernement socialiste du très impopulaire président sortant.

« Vous êtes l’héritière d’un système qui prospère sur la colère des Français depuis des décennies« , a rétorqué M. Macron, « vous êtes son parasite« . « La France mérite mieux que vous« , a-t-il affirmé.