Trump travaille aux prochaines annonces

Bedminster (Etats-Unis) – Donald Trump continuait dimanche d’entretenir le suspense sur sa future équipe gouvernementale, faisant défiler dans l’un de ses golfs des candidats potentiels, notamment un possible chef du Pentagone, le général au franc-parler James Mattis.

« Ce sera une grande journée« , a déclaré le président républicain qui prendra ses fonctions le 20 janvier. « Des gens très bien vont venir. Vous verrez. Des gens très bien. »

Le vainqueur de la présidentielle du 8 novembre se trouve depuis vendredi soir dans le golf Trump de Bedminster, dans le New Jersey, un luxueux refuge à une heure et demie de route du tumulte de Manhattan, où il était cloîtré depuis son élection.

Donald Trump distille des indices ici et là sur ses préférences, alors qu’il doit monter dans les prochains jours et prochaines semaines l’administration qui prendra les rênes des Etats-Unis après le départ de Barack Obama.

A ce jour, il a nommé une poignée d’hommes controversés et contestés par les démocrates et les associations de défense des droits civiques, notamment à la Justice et la sécurité nationale, mais il a aussi pris soin d’ouvrir le cercle de ses consultations, recevant des républicains modérés, des anciens ennemis, des personnalités de la société civile et des entrepreneurs.

Dimanche matin, c’est le général à la retraite James Mattis, à la tête du commandement militaire chargé du Moyen-Orient et de l’Asie centrale de 2010 à 2013, qui a été complimenté par le 45e président des Etats-Unis, après avoir été reçu à Bedminster samedi.

« Le général James Mattis +chien fou+, qui est un possible secrétaire à la Défense, a été très impressionnant hier. Un vrai général parmi les généraux!« , a écrit Donald Trump sur Twitter.

Mike Pence, le vice-président élu, a vanté dimanche sur Fox la « carrière militaire légendaire » du général.

Samedi, le candidat républicain à la présidentielle de 2012, Mitt Romney, a également fait le déplacement à Bedminster. Les deux hommes ont parlé des affaires du monde, selon leur compte-rendu, et Mike Pence a confirmé que l’ancien contempteur de Donald Trump était un potentiel futur chef de la diplomatie.

– Nominations controversées –

Après un début de journée à l’église en compagnie de Mike Pence, Donald Trump a commencé une série de 12 rendez-vous, notamment avec des personnalités noires, comme le fondateur de la chaîne de télévision BET, Robert Johnson, et le républicain de l’Oklahoma T.W. Shannon.

Il reverra aussi le gouverneur du New Jersey Chris Christie, marginalisé au sein de l’équipe de transition, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, autre prétendant au département d’Etat, ainsi que Kris Kobach, virulent élu anti-immigration du Kansas.

L’entourage de Donald Trump s’efforçait au même moment de défendre certaines des nominations déjà actées.

Le sénateur de l’Alabama Jeff Sessions, un ultra-conservateur nommé ministre de la Justice, est accusé de propos racistes il y a plusieurs décennies; les démocrates du Sénat pourraient tenter de bloquer ou ralentir sa nomination. Et Michael Flynn, le général nommé conseiller à la sécurité nationale, a écrit en février sur Twitter que « la peur des musulmans est rationnelle« .

« Le président élu Trump pense qu’il y a certaines personnes dans cette religion particulière que nous craignons. Mais il a aussi dit clairement que nous ne ferons pas de discrimination religieuse, et que nous ne mettons pas une religion entière dans le même panier« , a défendu Reince Priebus, président du parti républicain et futur secrétaire général de la Maison Blanche, sur CNN.

Le bras droit de Donald Trump a également dû défendre son patron après la révélation que le milliardaire avait rencontré cette semaine trois entrepreneurs immobiliers indiens avec qui l’organisation Trump travaille, soulevant la question de conflits d’intérêts entre les responsabilités du président républicain et ses affaires.

« Nous respecterons toutes les lois, et le directeur juridique de la Maison Blanche passera tout en revue« , a assuré Reince Priebus.

Si le président Trump a réussi à dissiper l’atmosphère d’improvisation des premiers jours, il continue de semer le trouble par ses commentaires sur Twitter.

Après avoir exigé des excuses de l’équipe de la comédie musicale « Hamilton« , qui avait interpellé Mike Pence lors d’une représentation vendredi à New York, Donald Trump s’en est pris dimanche à l’émission satirique Saturday Night Live, où Alec Baldwin joue son personnage.

« L’émission est complètement biaisée« , a-t-il dénoncé. « Pas drôle du tout. Temps d’antenne égal pour nous ‘ »

Après un an d’incertitude politique, Haïti élit son président

Port-au-Prince – Les Haïtiens ont voté dimanche pour élire leur président, des députés et sénateurs sans incident majeur mais la publication des résultats dans plus d’une semaine pourrait susciter des tensions.

En fin de journée, les autorités électorales n’ont pas caché leur satisfaction devant la bonne tenue des scrutins à travers le pays.

« Nous pouvons dire sans ambages que c’est une journée de réussite pour le pays« , a déclaré Léopold Berlanger, le président du conseil électoral provisoire (CEP). « La deuxième mi-temps ce sont les résultats et l’acceptation démocratique des résultats« , a-t-il ajouté en conférence de presse en début de soirée.

Vingt-sept candidats sont en lice pour la présidence et quatre ont prétendu pouvoir l’emporter dès le premier tour: Jovenel Moïse, choisi par l’ancien chef de l’Etat Michel Martelly pour représenter son parti PHTK (Parti haïtien Tèt kale), Jude Célestin sous la bannière de la Ligue alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne (Lapeh), Moïse-Jean Charles, à la tête du parti Pitit Dessalines, et Maryse Narcisse, porte-parole de l’ancien président Aristide et candidate pour Fanmi Lavalas.

A la fermeture des bureaux de votes à 16H00 (21H00 GMT), le décompte des bulletins a débuté en présence des représentants des partis politiques, et le plus souvent dans des conditions précaires.

Faute d’électricité dans la majorité des bureaux, le personnel électoral ne dispose que de lampes portatives ou de bougies pour s’éclairer.

– Résultats sous 8 jours –

Les bulletins seront traités au centre de dépouillement national.

« Les résultats préliminaires de la présidentielle seront publiés dans un délai maximum de huit jours« , a indiqué Léopold Berlanger, rappelant que seul le CEP est en mesure de proclamer officiellement des résultats.

Selon le décret électoral, tout candidat pourra ensuite légalement contester ces résultats préliminaires devant les tribunaux électoraux.

Les résultats définitifs de ce 1er tour doivent être publiés le 29 décembre. Si aucun candidat à la présidence n’obtient plus de 50% des suffrages, un second tour est prévu le 29 janvier 2017.

Vingt-cinq postes de députés sur 109 et 16 sièges de sénateurs sur 30 étaient également en jeu.

Ces scrutins avaient été organisés en 2015 mais, après les violences lors du scrutin législatif, et devant les preuves de fraudes massives, les autorités ont décidé d’annuler les législatives dans un quart des circonscriptions et de reprendre à zéro le vote présidentiel.

Cette annulation avait empêché Michel Martelly, élu président en 2011, de transmettre le pouvoir à un successeur élu au suffrage universel. Pour assurer l’intérim, le parlement a exceptionnellement élu en février Jocelerme Privert, alors président du Sénat, au poste de président provisoire.

Finalement programmé le 9 octobre, le premier tour de la présidentielle avait été à nouveau reporté à cause du passage dévastateur de l’ouragan Matthew sur la moitié sud du pays le 4 octobre.

– ‘Bravo’ –

Vue l’ampleur des destructions de cette nouvelle catastrophe subie par Haïti, qui se relève à peine du puissant séisme de 2010, l’organisation des élections dans la moitié sud du pays a suscité beaucoup d’interrogations.

Dimanche soir, les autorités ont fièrement montré que le travail pour réhabiliter les centres de votes endommagés ou remplacer ceux totalement détruits par des tentes avait été efficace.

« Aujourd’hui tout montre que non seulement les infrastructures électorales et le matériel se sont déployés normalement dans le grand sud (…) mais également les gens se sont engagés dans le processus électoral de façon déterminée et nous leur disons bravo« , a tenu à souligner Léopold Berlanger.

Pour cette reprise du processus électoral, des changements notables ont été effectués pour limiter les fraudes: des isoloirs garantissant plus de discrétion ont été installés et les représentants des partis politiques étaient identifiés avec une carte où figurait cette fois-ci leur photo, rendant impossible le trafic de ces documents.

Les autorités ont fait leur possible pour rassurer les habitants et empêcher les violences comme celles qui avaient émaillé le premier tour des législatives en août 2015.

Tous les ports d’armes ont été suspendus dimanche et aucun véhicule ne pouvait s’approcher à moins de 100 mètres d’un bureau de vote.

Sur l’ensemble du territoire, la police nationale a arrêté 43 personnes dont sept pour détention illégale d’armes à feu.

Plus de 9.400 policiers nationaux ont été mobilisés, secondés par 1.400 policiers de la mission de l’ONU en Haïti.

Etats-Unis: Trump fait durer le suspense sur sa future équipe

Bedminster (Etats-Unis) – Donald Trump continuait dimanche d’entretenir le suspense sur sa future équipe gouvernementale, faisant défiler dans l’un de ses golfs des candidats potentiels, notamment un possible chef du Pentagone, le général au franc-parler James Mattis.

« Ce sera une grande journée« , a déclaré le président républicain qui prendra ses fonctions le 20 janvier. « Des gens très bien vont venir. Vous verrez. Des gens très bien. »

Le vainqueur de la présidentielle du 8 novembre se trouve depuis vendredi soir dans le golf Trump de Bedminster, dans le New Jersey, un luxueux refuge à une heure et demie de route du tumulte de Manhattan, où il était cloîtré depuis son élection.

Donald Trump distille des indices ici et là sur ses préférences, alors qu’il doit monter dans les prochains jours et prochaines semaines l’administration qui prendra les rênes des Etats-Unis après le départ de Barack Obama.

A ce jour, il a nommé une poignée d’hommes controversés et contestés par les démocrates et les associations de défense des droits civiques, notamment à la Justice et la sécurité nationale, mais il a aussi pris soin d’ouvrir le cercle de ses consultations, recevant des républicains modérés, des anciens ennemis, des personnalités de la société civile et des entrepreneurs.

Dimanche matin, c’est le général à la retraite James Mattis, à la tête du commandement militaire chargé du Moyen-Orient et de l’Asie centrale de 2010 à 2013, qui a été complimenté par le 45e président des Etats-Unis, après avoir été reçu à Bedminster samedi.

« Le général James Mattis +chien fou+, qui est un possible secrétaire à la Défense, a été très impressionnant hier. Un vrai général parmi les généraux!« , a écrit Donald Trump sur Twitter.

Mike Pence, le vice-président élu, a vanté dimanche sur Fox la « carrière militaire légendaire » du général.

Samedi, le candidat républicain à la présidentielle de 2012, Mitt Romney, a également fait le déplacement à Bedminster. Les deux hommes ont parlé des affaires du monde, selon leur compte-rendu, et Mike Pence a confirmé que l’ancien contempteur de Donald Trump était un potentiel futur chef de la diplomatie.

– Nominations controversées –

Après un début de journée à l’église en compagnie de Mike Pence, Donald Trump a commencé une série de 12 rendez-vous, notamment avec des personnalités noires, comme le fondateur de la chaîne de télévision BET, Robert Johnson, et le républicain de l’Oklahoma T.W. Shannon.

Il reverra aussi le gouverneur du New Jersey Chris Christie, marginalisé au sein de l’équipe de transition, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, autre prétendant au département d’Etat, ainsi que Kris Kobach, virulent élu anti-immigration du Kansas.

L’entourage de Donald Trump s’efforçait au même moment de défendre certaines des nominations déjà actées.

Le sénateur de l’Alabama Jeff Sessions, un ultra-conservateur nommé ministre de la Justice, est accusé de propos racistes il y a plusieurs décennies; les démocrates du Sénat pourraient tenter de bloquer ou ralentir sa nomination. Et Michael Flynn, le général nommé conseiller à la sécurité nationale, a écrit en février sur Twitter que « la peur des musulmans est rationnelle« .

« Le président élu Trump pense qu’il y a certaines personnes dans cette religion particulière que nous craignons. Mais il a aussi dit clairement que nous ne ferons pas de discrimination religieuse, et que nous ne mettons pas une religion entière dans le même panier« , a défendu Reince Priebus, président du parti républicain et futur secrétaire général de la Maison Blanche, sur CNN.

Le bras droit de Donald Trump a également dû défendre son patron après la révélation que le milliardaire avait rencontré cette semaine trois entrepreneurs immobiliers indiens avec qui l’organisation Trump travaille, soulevant la question de conflits d’intérêts entre les responsabilités du président républicain et ses affaires.

« Nous respecterons toutes les lois, et le directeur juridique de la Maison Blanche passera tout en revue« , a assuré Reince Priebus.

Si le président Trump a réussi à dissiper l’atmosphère d’improvisation des premiers jours, il continue de semer le trouble par ses commentaires sur Twitter.

Après avoir exigé des excuses de l’équipe de la comédie musicale « Hamilton« , qui avait interpellé Mike Pence lors d’une représentation vendredi à New York, Donald Trump s’en est pris dimanche à l’émission satirique Saturday Night Live, où Alec Baldwin joue son personnage.

« L’émission est complètement biaisée« , a-t-il dénoncé. « Pas drôle du tout. Temps d’antenne égal pour nous ‘ »

La COP22, déterminée à lutter contre le réchauffement

Marrakech (Maroc) – La 22e conférence de l’Onu sur le climat, qui s’achève vendredi à Marrakech, a brandi sa détermination à agir collectivement contre le réchauffement de la planète et lancé un appel au « pragmatisme » du climatosceptique Donald Trump.

« Le message de la COP au nouveau président américain est tout simplement de dire +nous comptons sur votre pragmatisme et votre esprit d’engagement+« , a lancé à la presse Salaheddine Mezouar, le président de la COP22.

« La communauté internationale est engagée sur un grand combat pour l’avenir de notre planète (…) pour la dignité de millions et de millions de personnes » et « nous continuons à tracer notre cap« , a poursuivi le ministre marocain des Affaires étrangères.

A Paris l’an dernier, les pays se sont fixé comme objectif de contenir la hausse du thermomètre mondial « bien en dessous 2°C » et de revoir à la hausse les engagements des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), actuellement insuffisants pour respecter cette limite.

Le résultat de l’élection américaine, deux jours après le début de cette COP, avait plongé négociateurs et représentants de la société civile dans la sidération, M. Trump ayant affirmé qu’il voulait tourner le dos à l’accord de Paris, et qualifié le réchauffement de « canular« .

Un certain attentisme et l’affichage d’une volonté sans faille à aller de l’avant ont ensuite pris le dessus.

Pays après pays, y compris la Chine (premier pollueur mondial avec 25% des émissions mondiales de GES), ont au fil des jours confirmé leur engagement à appliquer l’accord de Paris, négocié âprement pendant plusieurs années.

« La volonté de la Chine de travailler avec les autres pays demeure« , a assuré le négociateur chinois Xie Zhenhua.

Les Etats-Unis sont le deuxième émetteur de GES au monde (15%) et, sous l’impulsion du président Obama, ont largement contribué à ce qu’un accord soit trouvé entre 195 pays.

Jeudi, ces derniers ont adopté une « proclamation de Marrakech« : « Nous, chefs d’Etat, de gouvernement, et délégations réunis à Marrakech (…) appelons à l’engagement politique maximal pour lutter contre le changement climatique« .

– Un nouveau cycle –

Vendredi, 48 pays membres du « Climate Vulnerable Forum« , représentant plus d’un milliard de personnes parmi les plus exposées au changement climatique, sont allés plus loin.

Ils se sont engagés à relever leurs objectifs de réduction des émissions de GES « avant 2020« , ce que préconisent les scientifiques pour maximiser les chances de rester sous 2°C. Ils ont aussi dit vouloir atteindre 100% d’énergies renouvelables « aussi tôt que possible » d’ici 2050.

Pour rester en deçà de 2°C, les émissions de GES doivent être drastiquement réduites d’ici 2050, ce qui passe par un abandon progressif des énergies fossiles.

« Toutes les parties (pays) doivent entamer leur transition (vers les énergies renouvelables), sinon nous souffrirons tous« , a commenté Edgar Gutierrez, le ministre de l’Environnement et de l’Energie du Costa Rica.

A Marrakech, les discussions sur l’aide financière promise par les pays industrialisés aux plus vulnérables pour faire face au réchauffement a de nouveau été difficile.

Les débats se focalisent sur le montant de l’aide pour les projets d’adaptation (digues, surélévation des habitations, système d’alerte météo, etc.), qui ne représentant qu’environ 16% de l’aide actuelle, selon l’OCDE.

« Les pays en développement ont demandé que l’aide à l’adaptation soit quadruplée, mais les pays riches s’en sont tenus à un doublement des montants pour ce type de projets« , indique Armelle Le Comte de l’ONG Oxfam.

Sujet d’autant plus complexe qu’il n’y a « pas de méthodologie commune pour comptabiliser les projets en faveur du climat« , ajoute-t-elle.

Le reste des discussions a porté sur la mise en oeuvre de l’accord de Paris: préparer le rendez-vous de 2018 lors duquel un premier bilan des actions engagées par les différents pays doit être dressé, et s’entendre sur les informations qu’à terme, ils devront fournir afin que le processus soit le plus transparent possible.

Les débats se poursuivront à la COP23, qui sera organisée fin 2017 par les îles Fifji mais qui aura lieu en Allemagne pour des raisons logistiques.

« Après un cycle de négociations long et difficile (avant Paris), il fallait commencer à travailler sur le +comment faire+ (…) mais sans forcément espérer de grands résultats concrets ici« , a confié à l’AFP Teresa Ribera, directrice du think tank Iddri.

« C’était une COP très différente, un nouveau cycle commence« , selon l’ancienne négociatrice espagnole.

La mère de Fiona s’emporte, pleure mais ne se livre pas

Riom (France) – Elle s’emporte, elle pleure. Mais au bout du compte, elle se livre peu. Au deuxième jour de son procès, la mère de Fiona n’a guère fait avancer mardi les assises du Puy-de-Dôme sur la mort de sa fille, qu’elle est accusée, avec son ex-compagnon, d’avoir tuée.

« Mais expliquez, dites-les vos regrets!« , la presse son avocat, Me Gilles-Jean Portejoie. « Tous les jours, je regrette d’avoir été négligente, une mère indigne, peut-être un monstre pour certains« , concède mécaniquement Cécile Bourgeon.

La frange relevée par une pince, une paire de lunettes vissée sur le nez et un foulard rose fuchsia noué sur un pull gris, cette femme de 29 ans se retrouve sous le feu des questions, après son ex-concubin, Berkane Makhlouf, la veille.

La mort de Fiona’ « Un accident« , lâche-t-elle, sans plus de précisions. L’endroit où se trouve son corps’ Impossible de savoir.

« Moi, j’ai donné tout mon possible pour essayer de la retrouver et je n’ai pas réussi. J’en ai honte« , confesse d’une voix plaintive, presque enfantine, celle qui s’exprime pour la première fois depuis trois ans et les terribles aveux.

Après avoir évoqué la disparition de la fillette et menti pendant des mois, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf avaient en effet reconnu l’avoir enterrée, à la lisière d’une forêt. Après lui avoir porté des coups mortels, selon l’accusation.

– ‘Pour qui elle se prend » –

En prison, cette mère de famille, « mordue des enfants« , a eu « envie d’un autre enfant« , selon une lettre adressée à un homme avec lequel elle a entretenu une relation épistolaire, lue par une avocate des parties civiles.

Qui la fait sortir de ses gonds, pour la première fois depuis le début de l’audience.

Un court instant, Cécile Bourgeon hausse la voix et montre un autre visage. « Pour qui elle se prend’ » lance-t-elle à l’attention de Me Marie Grimaud, de l’association « Innocence en danger« , qui l’interroge sur ce courrier.

« J’ai le droit d’être enceinte; je fais ce que je veux. La petite bête, vous la cherchez et vous allez la trouver! Je ne vais plus répondre à vos questions« , s’emporte-t-elle.

Mais l’instant d’après, elle craque et demande pardon à son frère, qui venait d’être auditionné. « Je t’aime mon frère. Je te donne mes excuses pour tout ça« , lui dit-elle, cette fois en pleurs.

Ses parents, parties civiles, n’ont pas réussi non plus à lui arracher des aveux. « On aimerait avoir la vérité, Cécile. Je t’aime toujours tu sais« , lance soudainement son père Gérard Bourgeon en s’adressant à elle, imperturbable.

Sa mère Françoise Verschoote, qui essaie de lui faire revenir la mémoire en prison sur le lieu de sépulture de Fiona, a aussi avoué son impuissance: « ca vient pas« , relate-t-elle.

– ‘Je ne peux pas vous dire’ –

Mardi, la cour a tenté de brosser la personnalité de Cécile Bourgeon et de décortiquer sa relation avec Berkane Makhlouf.

« C’est compliqué, je suis perdue. Berkane, c’est le père de mon fils (né juste avant son arrestation). Je l’aimais très, très, très fort« , confie l’accusée.

« C’est toujours pas terminé’ Vous êtes sous son emprise et vous ne pouvez pas tout dire’ » lui demande alors le président, Dominique Brault. Long silence dans la salle. « Je ne peux pas vous dire« , finit par répondre celle qui aurait été, en effet, « sous l’emprise » de son compagnon selon une psychologue appelée à la barre.

« C’est une éponge, un buvard, on peut en faire ce qu’on veut. Par peur de l’abandon, elle est capable de tout supporter« , abonde Martine Tetot-Prunet.

Tous deux sont accusés de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineure de moins de 15 ans, par ascendant ou par personne ayant autorité et en réunion, de non-assistance à personne en danger et de recel ou dissimulation de cadavre. Ils encourent 30 ans de réclusion criminelle.

Mercredi, la cour donnera la parole à l’ancien couple sur les faits.

Battue, Hillary Clinton a pourtant remporté le vote populaire, selon son colistier

Si la candidate démocrate a bien remporté le vote populaire mais perdu l’élection, ce ne serait pas une première dans l’histoire des Etats-Unis.

« C’est une très belle réussite ». Tim Kaine, colistier d’Hillary Clinton, a souligné que la candidate malheureuse avait remporté le vote populaire, malgré sa défaite à l’élection présidentielle. Ce mercredi matin, la démocrate a été nettement battue à la surprise générale par son adversaire républicain, Donald Trump, au terme d’une nuit de suspense. Mais aux Etats-Unis, un candidat peut en effet gagner une élection sans pour autant remporter le vote de la population.

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Donald Trump a dépassé la barrière des 270 grands électeurs nécessaires à son élection. Il a su en rallier 290, contre 228 pour Hillary Clinton. En revanche, l’écart est beaucoup plus serré pour le vote populaire. D’après le New York Times, la candidate a remporté 61 039 251 votes, contre 60 371 182 pour Donald Trump. 47,8% des voix sont donc en faveur de la démocrate, contre 47,3% pour le républicain.

Comme George Bush en 2000?

A la différence de la France, l’élection américaine s’effectue au suffrage universel indirect: dans les 50 Etats sont désignés de grands électeurs, eux-mêmes chargés de choisir le président. Les Etats les plus peuplés ont un plus grand nombre d’électeurs. Les Etats les moins peuplés comptent au minimum trois grands électeurs.

Le jour de l’élection, le candidat qui obtient la majorité des voix dans un Etat y rafle tous les grands électeurs, sauf dans le Maine et le Nebraska, où la proportionnelle s’applique. C’est dans tous les autres cas le principe du « winner takes all ». Pour qu’un candidat gagne l’élection présidentielle, il lui faut la majorité absolue, soit 270 grands électeurs. Selon ce système, un candidat peut ainsi l’emporter en nombre total de voix exprimées et quand même perdre l’élection. D’après les chiffres du New York Times, Hillary Clinton est bien partie pour connaître ce cas de figure.

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Comme le rappelle le journal Le Monde, depuis 1992, le parti républicain n’a remporté qu’une seule fois le vote populaire lors d’une élection présidentielle: en 2004. En 2000, George Bush avait été élu uniquement grâce au nombre de grands électeurs et avait recueilli 500 000 voix de moins que son adversaire démocrate Al Gore. Idem pour les élections de 1824, 1876 et 1888.

Nouvelles manifestations contre Trump, qui appelle à l’unité

New York – Plusieurs milliers de manifestants ont commencé à défiler samedi aux Etats-Unis, pour la quatrième journée d’affilée, contre l’élection à la présidence de Donald Trump, qui semble assouplir ses positions et adoucir le ton.

« Pas de haine« , « pas d’Amérique raciste« , « Donald Trump doit s’en aller« , scandaient des milliers de manifestants dans les rues de Chicago (nord), a constaté un journaliste de l’AFP.

A New York, quelque 15.000 personnes ont indiqué sur Facebook qu’elles participeraient aussi à un rassemblement à partir de midi (17H00 GMT) à Union Square, lieu emblématique de l’action civique dans cette ville.

Un nombre similaire de participants est attendu à Los Angeles (sud-ouest), à MacArthur Park, non loin du centre-ville, à 10H00 (18H00 GMT).

Vendredi, comme les jours précédents, plusieurs manifestations avaient eu lieu dans le pays en réaction à l’élection de Donald Trump, président le plus âgé à entrer à la Maison Blanche (70 ans).

A New York, quelque 1.200 personnes, selon la police, se sont rassemblées à Washington Square, dans le quartier de Greenwich Village, pour soutenir les personnes et communautés attaquées par Donald Trump durant sa campagne. D’autres événements ont eu lieu dans une vingtaine de villes, notamment Miami, Boston, Atlanta et Los Angeles, où la police a procédé à 150 arrestations, selon des médias locaux.

A Portland, un homme a été blessé par balle dans des circonstances non précisées. Comme la nuit précédente, la police, visée par des projectiles, a eu recours à des gaz lacrymogène.

– Epingle à nourrice pour les minorités –

Un peu partout dans les grandes villes du pays, les manifestants s’inquiètent de la présidence d’un homme qui, durant sa campagne, s’en est pris aux Mexicains, aux immigrés sans papiers, mais aussi aux musulmans, et a tenu des propos sexistes envers les femmes.

Un mouvement, lancé via les réseaux sociaux, appelle à porter des épingles à nourrice pour afficher sa solidarité avec les minorités aux Etats-Unis.

Radical et clivant en campagne, le président élu a semblé mettre de l’eau dans son vin dans un entretien au quotidien Wall Street Journal (WSJ) publié vendredi, se posant en rassembleur.

« Je veux un pays où les gens s’aiment les uns les autres« , a-t-il déclaré.

Quant à son programme, il a affirmé qu’il pourrait simplement « amender » la loi d’assurance-maladie surnommée Obamacare, dont il avait promis l’abrogation durant sa campagne. Cette législation a permis à 22 millions d’Américains d’avoir une assurance santé.

Donald Trump a aussi défini l’équipe de transition chargée de mettre sur pied, d’ici sa prise de fonction le 20 janvier, sa nouvelle administration.

Elle sera dirigée par son vice-président élu, Mike Pence, et forte de soutiens indéfectibles: l’ex-maire de New York, Rudy Giuliani, l’ex-président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, et un sénateur anti-immigration illégale, Jeff Sessions.

S’y ajoutent Steve Bannon, directeur général de sa campagne, et le président du parti républicain, Reince Priebus, tous deux pressentis pour devenir chef de cabinet du nouveau président.

Plus surprenant, trois enfants adultes de Donald Trump – Ivanka, Donald Jr et Eric – en feront aussi partie, ainsi que le mari d’Ivanka, Jared Kushner.

– ‘Vue différente sur la Syrie’ –

Beaucoup, sur sa liste, sont membres de l’establishment qu’il a tant décrié pendant sa campagne. Selon le New York Times, l’équipe comprend également plusieurs lobbyistes, dont le président élu à maintes fois critiqué l’influence.

Depuis vendredi, le milliardaire populiste est enfermé dans sa tour Trump à New York, où il a ses bureaux et sa résidence. Il va y rester tout le week-end, a précisé sa porte-parole, Hope Hicks.

Après avoir parlé avec la Britannique Theresa May et l’Israélien Benjamin Netanyahu, le président-élu s’est entretenu avec le président français François Hollande notamment de Syrie et de climat.

« J’ai une vue différente de beaucoup de gens sur la Syrie« , a dit Donald Trump au WSJ, suggérant qu’il fallait lutter davantage contre le groupe Etat islamique. A chercher à remplacer Bachar al-Assad (la position jusqu’ici de Barack Obama et François Hollande), « nous allons finir par combattre la Russie« , alliée de Damas, a-t-il jugé.

Vendredi, Barack Obama a une fois encore insisté sur la nécessité d’unir le pays, sorti de l’élection profondément divisé.

Comme pour faire écho à cette demande, Donald Trump n’a pas écarté la possibilité de demander conseil à l’ex-président Bill Clinton, sur la chaîne CBS.

Parmi les priorités des premières semaines figurent, outre la loi Obamacare, une baisse des impôts et la sécurisation des frontières contre la drogue et les immigrants clandestins, a indiqué Donald Trump, qui compte s’appuyer sur un Congrès majoritairement républicain.

Etats-Unis: nouvelles manifestations contre Trump, qui se fait moins radical

New York – Plusieurs milliers de manifestants ont commencé à défiler samedi aux Etats-Unis, pour la quatrième journée d’affilée, contre l’élection à la présidence de Donald Trump, qui semble assouplir ses positions et adoucir le ton.

« Pas de haine« , « pas d’Amérique raciste« , « Donald Trump doit s’en aller« , scandaient des milliers de manifestants dans les rues de Chicago (nord), a constaté un journaliste de l’AFP.

A New York, quelque 15.000 personnes ont indiqué sur Facebook qu’elles participeraient aussi à un rassemblement à partir de midi (17H00 GMT) à Union Square, lieu emblématique de l’action civique dans cette ville.

Un nombre similaire de participants est attendu à Los Angeles (sud-ouest), à MacArthur Park, non loin du centre-ville, à 10H00 (18H00 GMT).

Vendredi, comme les jours précédents, plusieurs manifestations avaient eu lieu dans le pays en réaction à l’élection de Donald Trump, président le plus âgé à entrer à la Maison Blanche (70 ans).

A New York, quelque 1.200 personnes, selon la police, se sont rassemblées à Washington Square, dans le quartier de Greenwich Village, pour soutenir les personnes et communautés attaquées par Donald Trump durant sa campagne. D’autres événements ont eu lieu dans une vingtaine de villes, notamment Miami, Boston, Atlanta et Los Angeles, où la police a procédé à 150 arrestations, selon des médias locaux.

A Portland, un homme a été blessé par balle dans des circonstances non précisées. Comme la nuit précédente, la police, visée par des projectiles, a eu recours à des gaz lacrymogène.

– Epingle à nourrice pour les minorités –

Un peu partout dans les grandes villes du pays, les manifestants s’inquiètent de la présidence d’un homme qui, durant sa campagne, s’en est pris aux Mexicains, aux immigrés sans papiers, mais aussi aux musulmans, et a tenu des propos sexistes envers les femmes.

Un mouvement, lancé via les réseaux sociaux, appelle à porter des épingles à nourrice pour afficher sa solidarité avec les minorités aux Etats-Unis.

Radical et clivant en campagne, le président élu a semblé mettre de l’eau dans son vin dans un entretien au quotidien Wall Street Journal (WSJ) publié vendredi, se posant en rassembleur.

« Je veux un pays où les gens s’aiment les uns les autres« , a-t-il déclaré.

Quant à son programme, il a affirmé qu’il pourrait simplement « amender » la loi d’assurance-maladie surnommée Obamacare, dont il avait promis l’abrogation durant sa campagne. Cette législation a permis à 22 millions d’Américains d’avoir une assurance santé.

Donald Trump a aussi défini l’équipe de transition chargée de mettre sur pied, d’ici sa prise de fonction le 20 janvier, sa nouvelle administration.

Elle sera dirigée par son vice-président élu, Mike Pence, et forte de soutiens indéfectibles: l’ex-maire de New York, Rudy Giuliani, l’ex-président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, et un sénateur anti-immigration illégale, Jeff Sessions.

S’y ajoutent Steve Bannon, directeur général de sa campagne, et le président du parti républicain, Reince Priebus, tous deux pressentis pour devenir chef de cabinet du nouveau président.

Plus surprenant, trois enfants adultes de Donald Trump – Ivanka, Donald Jr et Eric – en feront aussi partie, ainsi que le mari d’Ivanka, Jared Kushner.

– ‘Vue différente sur la Syrie’ –

Beaucoup, sur sa liste, sont membres de l’establishment qu’il a tant décrié pendant sa campagne. Selon le New York Times, l’équipe comprend également plusieurs lobbyistes, dont le président élu à maintes fois critiqué l’influence.

Depuis vendredi, le milliardaire populiste est enfermé dans sa tour Trump à New York, où il a ses bureaux et sa résidence. Il va y rester tout le week-end, a précisé sa porte-parole, Hope Hicks.

Après avoir parlé avec la Britannique Theresa May et l’Israélien Benjamin Netanyahu, le président-élu s’est entretenu avec le président français François Hollande notamment de Syrie et de climat.

« J’ai une vue différente de beaucoup de gens sur la Syrie« , a dit Donald Trump au WSJ, suggérant qu’il fallait lutter davantage contre le groupe Etat islamique. A chercher à remplacer Bachar al-Assad (la position jusqu’ici de Barack Obama et François Hollande), « nous allons finir par combattre la Russie« , alliée de Damas, a-t-il jugé.

Vendredi, Barack Obama a une fois encore insisté sur la nécessité d’unir le pays, sorti de l’élection profondément divisé.

Comme pour faire écho à cette demande, Donald Trump n’a pas écarté la possibilité de demander conseil à l’ex-président Bill Clinton, sur la chaîne CBS.

Parmi les priorités des premières semaines figurent, outre la loi Obamacare, une baisse des impôts et la sécurisation des frontières contre la drogue et les immigrants clandestins, a indiqué Donald Trump, qui compte s’appuyer sur un Congrès majoritairement républicain.

Après l’apaisement, Trump, dans la transition, prend ses marques

Washington – Records boursiers, transition et rhétorique apaisées, le président élu américain Donald Trump va s’atteler à la constitution de son équipe en continuant de se préparer à accéder en janvier aux plus hautes responsabilités.

Officiellement, aucun rendez-vous n’était programmé vendredi pour Donald Trump qui a eu ses premiers contacts téléphoniques avec des dirigeants mondiaux. Il a invité la Britannique Theresa May à lui rendre visite « aussi vite que possible » et une rencontre avec le chef du gouvernement japonais Shinzo Abe est envisagée la semaine prochaine.

Après un discours conciliant dès son élection, le républicain a donné jeudi un signe fort de sa volonté d’endosser son costume de président lors de sa première rencontre en tête-à-tête avec le démocrate sortant Barack Obama.

« C’était un grand honneur d’être avec vous« , a déclaré sur un ton très posé, presque intimidé, le magnat de l’immobilier qui a, pendant des années, alimenté une campagne de rumeurs mettant en cause le fait que Barack Obama était Américain. Plus tard, il a même évoqué une « bonne alchimie » avec le président Obama.

Ce dernier a évoqué « une excellente conversation » avec celui dont il a répété, en campagne, qu’il représentait une menace pour la démocratie américaine. « Nous voulons faire tout ce que nous pouvons pour vous aider à réussir« , a-t-il ajouté.

Mais l’élection mardi de Donald Trump, 70 ans, a du mal à passer pour une bonne partie de l’Amérique, notamment chez les jeunes. Des milliers de personnes, dont des étudiants, ont à nouveau manifesté jeudi dans plusieurs villes à travers les Etats-Unis.

« Je n’ai pas élu la haine à la présidence« , pouvait-on lire sur des pancartes brandies à Baltimore, près de Washington. « Pas mon président!« , scandaient quelque 300 personnes.

– Manifestants inconsolables –

Sur la côte ouest, traditionnellement démocrate, plusieurs centaines d’étudiants ont aussi manifesté à San Francisco et Los Angeles ou certains brandissaient des panneaux affirmant « L’amour écrase la haine« . Des rassemblements ont aussi été signalés à New York, Chicago (nord), Denver (centre-ouest) ou Dallas (sud).

Donald Trump a dénoncé sur Twitter des « manifestants professionnels poussés par les médias« .

Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg a rejeté jeudi « l’idée folle » que de fausses informations sur son réseau social aient pu contribuer à la victoire de de Trump.

Outre la constitution de son équipe, l’homme d’affaires qui n’a jamais été élu et était parti en solitaire à la conquête du pouvoir, doit aussi d’ici janvier s’allier les caciques du parti républicain qui contrôle le Congrès.

Son élection et le séisme politique qu’elle a provoqué ont manifestement fait disparaître les réserves que certains avaient exprimé sur le style et le discours d’un candidat régulièrement taxé de xénophobie et de sexisme.

« J’espère que tout le monde a pu voir ce Donald Trump présidentiel, dont nous savions depuis le début qu’il serait à la hauteur de la fonction« , a assuré à la chaîne CNN le président du parti républicain Reince Priebus. Selon des médias, il pourrait faire partie de la future administration Trump.

Le 45e président américain, qui prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier, a rencontré les deux hommes qui seront chargés de transformer en lois son programme: Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, et Mitch McConnell, chef de la majorité du Sénat.

L’élection surprise de Donald Trump, portée par la colère d’un électorat se sentant ignoré des élites et menacé par la mondialisation, a brisé les rêves de la démocrate Hillary Clinton donnée gagnante par tous les sondages, de devenir la première femme à accéder à la présidence.

Elle menace aussi le bilan de Barack Obama (climat, assurance-santé, libre-échange…) dont la cote de popularité est, cruel paradoxe pour lui, au plus haut.

Une fois la sidération passée, la Bourse a rapidement repris ses esprits, alors que les investisseurs s’angoissaient encore la semaine dernière à l’idée d’une présidence Trump: le Dow Jones a battu un record jeudi à Wall Street.

Le Canada et le Mexique se sont dit prêts à renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna). Donald Trump a plaidé durant sa campagne pour un retour à davantage de protectionnisme aux Etats-Unis, évoquant maintes fois une renégociation, voire une abrogation, de l’Aléna.

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Si, mardi encore, la victoire d’Hillary Clinton à l’élection présidentielle était proclamée par de nombreux sondages, en quelques heures, son rival a déjoué tous les pronostics en remportant le scrutin.

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