Nouvelles manifestations contre Trump, qui appelle à l’unité

New York – Plusieurs milliers de manifestants ont commencé à défiler samedi aux Etats-Unis, pour la quatrième journée d’affilée, contre l’élection à la présidence de Donald Trump, qui semble assouplir ses positions et adoucir le ton.

« Pas de haine« , « pas d’Amérique raciste« , « Donald Trump doit s’en aller« , scandaient des milliers de manifestants dans les rues de Chicago (nord), a constaté un journaliste de l’AFP.

A New York, quelque 15.000 personnes ont indiqué sur Facebook qu’elles participeraient aussi à un rassemblement à partir de midi (17H00 GMT) à Union Square, lieu emblématique de l’action civique dans cette ville.

Un nombre similaire de participants est attendu à Los Angeles (sud-ouest), à MacArthur Park, non loin du centre-ville, à 10H00 (18H00 GMT).

Vendredi, comme les jours précédents, plusieurs manifestations avaient eu lieu dans le pays en réaction à l’élection de Donald Trump, président le plus âgé à entrer à la Maison Blanche (70 ans).

A New York, quelque 1.200 personnes, selon la police, se sont rassemblées à Washington Square, dans le quartier de Greenwich Village, pour soutenir les personnes et communautés attaquées par Donald Trump durant sa campagne. D’autres événements ont eu lieu dans une vingtaine de villes, notamment Miami, Boston, Atlanta et Los Angeles, où la police a procédé à 150 arrestations, selon des médias locaux.

A Portland, un homme a été blessé par balle dans des circonstances non précisées. Comme la nuit précédente, la police, visée par des projectiles, a eu recours à des gaz lacrymogène.

– Epingle à nourrice pour les minorités –

Un peu partout dans les grandes villes du pays, les manifestants s’inquiètent de la présidence d’un homme qui, durant sa campagne, s’en est pris aux Mexicains, aux immigrés sans papiers, mais aussi aux musulmans, et a tenu des propos sexistes envers les femmes.

Un mouvement, lancé via les réseaux sociaux, appelle à porter des épingles à nourrice pour afficher sa solidarité avec les minorités aux Etats-Unis.

Radical et clivant en campagne, le président élu a semblé mettre de l’eau dans son vin dans un entretien au quotidien Wall Street Journal (WSJ) publié vendredi, se posant en rassembleur.

« Je veux un pays où les gens s’aiment les uns les autres« , a-t-il déclaré.

Quant à son programme, il a affirmé qu’il pourrait simplement « amender » la loi d’assurance-maladie surnommée Obamacare, dont il avait promis l’abrogation durant sa campagne. Cette législation a permis à 22 millions d’Américains d’avoir une assurance santé.

Donald Trump a aussi défini l’équipe de transition chargée de mettre sur pied, d’ici sa prise de fonction le 20 janvier, sa nouvelle administration.

Elle sera dirigée par son vice-président élu, Mike Pence, et forte de soutiens indéfectibles: l’ex-maire de New York, Rudy Giuliani, l’ex-président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, et un sénateur anti-immigration illégale, Jeff Sessions.

S’y ajoutent Steve Bannon, directeur général de sa campagne, et le président du parti républicain, Reince Priebus, tous deux pressentis pour devenir chef de cabinet du nouveau président.

Plus surprenant, trois enfants adultes de Donald Trump – Ivanka, Donald Jr et Eric – en feront aussi partie, ainsi que le mari d’Ivanka, Jared Kushner.

– ‘Vue différente sur la Syrie’ –

Beaucoup, sur sa liste, sont membres de l’establishment qu’il a tant décrié pendant sa campagne. Selon le New York Times, l’équipe comprend également plusieurs lobbyistes, dont le président élu à maintes fois critiqué l’influence.

Depuis vendredi, le milliardaire populiste est enfermé dans sa tour Trump à New York, où il a ses bureaux et sa résidence. Il va y rester tout le week-end, a précisé sa porte-parole, Hope Hicks.

Après avoir parlé avec la Britannique Theresa May et l’Israélien Benjamin Netanyahu, le président-élu s’est entretenu avec le président français François Hollande notamment de Syrie et de climat.

« J’ai une vue différente de beaucoup de gens sur la Syrie« , a dit Donald Trump au WSJ, suggérant qu’il fallait lutter davantage contre le groupe Etat islamique. A chercher à remplacer Bachar al-Assad (la position jusqu’ici de Barack Obama et François Hollande), « nous allons finir par combattre la Russie« , alliée de Damas, a-t-il jugé.

Vendredi, Barack Obama a une fois encore insisté sur la nécessité d’unir le pays, sorti de l’élection profondément divisé.

Comme pour faire écho à cette demande, Donald Trump n’a pas écarté la possibilité de demander conseil à l’ex-président Bill Clinton, sur la chaîne CBS.

Parmi les priorités des premières semaines figurent, outre la loi Obamacare, une baisse des impôts et la sécurisation des frontières contre la drogue et les immigrants clandestins, a indiqué Donald Trump, qui compte s’appuyer sur un Congrès majoritairement républicain.

Etats-Unis: nouvelles manifestations contre Trump, qui se fait moins radical

New York – Plusieurs milliers de manifestants ont commencé à défiler samedi aux Etats-Unis, pour la quatrième journée d’affilée, contre l’élection à la présidence de Donald Trump, qui semble assouplir ses positions et adoucir le ton.

« Pas de haine« , « pas d’Amérique raciste« , « Donald Trump doit s’en aller« , scandaient des milliers de manifestants dans les rues de Chicago (nord), a constaté un journaliste de l’AFP.

A New York, quelque 15.000 personnes ont indiqué sur Facebook qu’elles participeraient aussi à un rassemblement à partir de midi (17H00 GMT) à Union Square, lieu emblématique de l’action civique dans cette ville.

Un nombre similaire de participants est attendu à Los Angeles (sud-ouest), à MacArthur Park, non loin du centre-ville, à 10H00 (18H00 GMT).

Vendredi, comme les jours précédents, plusieurs manifestations avaient eu lieu dans le pays en réaction à l’élection de Donald Trump, président le plus âgé à entrer à la Maison Blanche (70 ans).

A New York, quelque 1.200 personnes, selon la police, se sont rassemblées à Washington Square, dans le quartier de Greenwich Village, pour soutenir les personnes et communautés attaquées par Donald Trump durant sa campagne. D’autres événements ont eu lieu dans une vingtaine de villes, notamment Miami, Boston, Atlanta et Los Angeles, où la police a procédé à 150 arrestations, selon des médias locaux.

A Portland, un homme a été blessé par balle dans des circonstances non précisées. Comme la nuit précédente, la police, visée par des projectiles, a eu recours à des gaz lacrymogène.

– Epingle à nourrice pour les minorités –

Un peu partout dans les grandes villes du pays, les manifestants s’inquiètent de la présidence d’un homme qui, durant sa campagne, s’en est pris aux Mexicains, aux immigrés sans papiers, mais aussi aux musulmans, et a tenu des propos sexistes envers les femmes.

Un mouvement, lancé via les réseaux sociaux, appelle à porter des épingles à nourrice pour afficher sa solidarité avec les minorités aux Etats-Unis.

Radical et clivant en campagne, le président élu a semblé mettre de l’eau dans son vin dans un entretien au quotidien Wall Street Journal (WSJ) publié vendredi, se posant en rassembleur.

« Je veux un pays où les gens s’aiment les uns les autres« , a-t-il déclaré.

Quant à son programme, il a affirmé qu’il pourrait simplement « amender » la loi d’assurance-maladie surnommée Obamacare, dont il avait promis l’abrogation durant sa campagne. Cette législation a permis à 22 millions d’Américains d’avoir une assurance santé.

Donald Trump a aussi défini l’équipe de transition chargée de mettre sur pied, d’ici sa prise de fonction le 20 janvier, sa nouvelle administration.

Elle sera dirigée par son vice-président élu, Mike Pence, et forte de soutiens indéfectibles: l’ex-maire de New York, Rudy Giuliani, l’ex-président de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, et un sénateur anti-immigration illégale, Jeff Sessions.

S’y ajoutent Steve Bannon, directeur général de sa campagne, et le président du parti républicain, Reince Priebus, tous deux pressentis pour devenir chef de cabinet du nouveau président.

Plus surprenant, trois enfants adultes de Donald Trump – Ivanka, Donald Jr et Eric – en feront aussi partie, ainsi que le mari d’Ivanka, Jared Kushner.

– ‘Vue différente sur la Syrie’ –

Beaucoup, sur sa liste, sont membres de l’establishment qu’il a tant décrié pendant sa campagne. Selon le New York Times, l’équipe comprend également plusieurs lobbyistes, dont le président élu à maintes fois critiqué l’influence.

Depuis vendredi, le milliardaire populiste est enfermé dans sa tour Trump à New York, où il a ses bureaux et sa résidence. Il va y rester tout le week-end, a précisé sa porte-parole, Hope Hicks.

Après avoir parlé avec la Britannique Theresa May et l’Israélien Benjamin Netanyahu, le président-élu s’est entretenu avec le président français François Hollande notamment de Syrie et de climat.

« J’ai une vue différente de beaucoup de gens sur la Syrie« , a dit Donald Trump au WSJ, suggérant qu’il fallait lutter davantage contre le groupe Etat islamique. A chercher à remplacer Bachar al-Assad (la position jusqu’ici de Barack Obama et François Hollande), « nous allons finir par combattre la Russie« , alliée de Damas, a-t-il jugé.

Vendredi, Barack Obama a une fois encore insisté sur la nécessité d’unir le pays, sorti de l’élection profondément divisé.

Comme pour faire écho à cette demande, Donald Trump n’a pas écarté la possibilité de demander conseil à l’ex-président Bill Clinton, sur la chaîne CBS.

Parmi les priorités des premières semaines figurent, outre la loi Obamacare, une baisse des impôts et la sécurisation des frontières contre la drogue et les immigrants clandestins, a indiqué Donald Trump, qui compte s’appuyer sur un Congrès majoritairement républicain.

Après l’apaisement, Trump, dans la transition, prend ses marques

Washington – Records boursiers, transition et rhétorique apaisées, le président élu américain Donald Trump va s’atteler à la constitution de son équipe en continuant de se préparer à accéder en janvier aux plus hautes responsabilités.

Officiellement, aucun rendez-vous n’était programmé vendredi pour Donald Trump qui a eu ses premiers contacts téléphoniques avec des dirigeants mondiaux. Il a invité la Britannique Theresa May à lui rendre visite « aussi vite que possible » et une rencontre avec le chef du gouvernement japonais Shinzo Abe est envisagée la semaine prochaine.

Après un discours conciliant dès son élection, le républicain a donné jeudi un signe fort de sa volonté d’endosser son costume de président lors de sa première rencontre en tête-à-tête avec le démocrate sortant Barack Obama.

« C’était un grand honneur d’être avec vous« , a déclaré sur un ton très posé, presque intimidé, le magnat de l’immobilier qui a, pendant des années, alimenté une campagne de rumeurs mettant en cause le fait que Barack Obama était Américain. Plus tard, il a même évoqué une « bonne alchimie » avec le président Obama.

Ce dernier a évoqué « une excellente conversation » avec celui dont il a répété, en campagne, qu’il représentait une menace pour la démocratie américaine. « Nous voulons faire tout ce que nous pouvons pour vous aider à réussir« , a-t-il ajouté.

Mais l’élection mardi de Donald Trump, 70 ans, a du mal à passer pour une bonne partie de l’Amérique, notamment chez les jeunes. Des milliers de personnes, dont des étudiants, ont à nouveau manifesté jeudi dans plusieurs villes à travers les Etats-Unis.

« Je n’ai pas élu la haine à la présidence« , pouvait-on lire sur des pancartes brandies à Baltimore, près de Washington. « Pas mon président!« , scandaient quelque 300 personnes.

– Manifestants inconsolables –

Sur la côte ouest, traditionnellement démocrate, plusieurs centaines d’étudiants ont aussi manifesté à San Francisco et Los Angeles ou certains brandissaient des panneaux affirmant « L’amour écrase la haine« . Des rassemblements ont aussi été signalés à New York, Chicago (nord), Denver (centre-ouest) ou Dallas (sud).

Donald Trump a dénoncé sur Twitter des « manifestants professionnels poussés par les médias« .

Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg a rejeté jeudi « l’idée folle » que de fausses informations sur son réseau social aient pu contribuer à la victoire de de Trump.

Outre la constitution de son équipe, l’homme d’affaires qui n’a jamais été élu et était parti en solitaire à la conquête du pouvoir, doit aussi d’ici janvier s’allier les caciques du parti républicain qui contrôle le Congrès.

Son élection et le séisme politique qu’elle a provoqué ont manifestement fait disparaître les réserves que certains avaient exprimé sur le style et le discours d’un candidat régulièrement taxé de xénophobie et de sexisme.

« J’espère que tout le monde a pu voir ce Donald Trump présidentiel, dont nous savions depuis le début qu’il serait à la hauteur de la fonction« , a assuré à la chaîne CNN le président du parti républicain Reince Priebus. Selon des médias, il pourrait faire partie de la future administration Trump.

Le 45e président américain, qui prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier, a rencontré les deux hommes qui seront chargés de transformer en lois son programme: Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, et Mitch McConnell, chef de la majorité du Sénat.

L’élection surprise de Donald Trump, portée par la colère d’un électorat se sentant ignoré des élites et menacé par la mondialisation, a brisé les rêves de la démocrate Hillary Clinton donnée gagnante par tous les sondages, de devenir la première femme à accéder à la présidence.

Elle menace aussi le bilan de Barack Obama (climat, assurance-santé, libre-échange…) dont la cote de popularité est, cruel paradoxe pour lui, au plus haut.

Une fois la sidération passée, la Bourse a rapidement repris ses esprits, alors que les investisseurs s’angoissaient encore la semaine dernière à l’idée d’une présidence Trump: le Dow Jones a battu un record jeudi à Wall Street.

Le Canada et le Mexique se sont dit prêts à renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna). Donald Trump a plaidé durant sa campagne pour un retour à davantage de protectionnisme aux Etats-Unis, évoquant maintes fois une renégociation, voire une abrogation, de l’Aléna.

Donald Trump, le nouveau président élu des Etats-Unis

Election américaine: ces moments où la nuit a basculé en faveur de Trump

Election américaine: ces moments où la nuit a basculé en faveur de Trump

Si, mardi encore, la victoire d’Hillary Clinton à l’élection présidentielle était proclamée par de nombreux sondages, en quelques heures, son rival a déjoué tous les pronostics en remportant le scrutin.

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Nicaragua : 4e mandat présidentiel pour Ortega

Managua – Le président sortant du Nicaragua Daniel Ortega est arrivé largement en tête d’élections générales critiquées par Washington et qualifiées de « farce » par l’opposition, décrochant un quatrième mandat, avec cette fois sa femme comme vice-présidente.

Selon des résultats quasi-définitifs (99,8% des bulletins dépouillés), « El Comandante« , l’un des chefs de la guérilla ayant mené la révolution sandiniste en 1979, a remporté 72,5% des suffrages, loin devant les 15% de Maximino Rodriguez, avocat de 55 ans du Parti libéral constitutionnaliste (PLC, droite).

Des centaines de partisans du président sortant, qui fêtera ses 71 ans le 11 novembre, ont célébré dans les rues de la capitale Managua cette nouvelle victoire du Front sandiniste de libération nationale (FSLN, gauche), particulièrement populaire parmi les classes modestes qui ont bénéficié de ses programmes sociaux.

Le FSLN a aussi raflé environ les deux tiers des sièges du Parlement lors de ce scrutin qui était également législatif.

Aux Etats-Unis, le département d’Etat, qui avait manifesté son inquiétude pendant la campagne, s’est dit lundi « profondément préoccupé par le processus électoral présidentiel et législatif imparfait au Nicaragua, qui a empêché la possibilité d’une élection libre et juste« .

« La décision du gouvernement nicaraguayen de ne pas inviter d’observateurs internationaux indépendants a dégradé encore plus la légitimité de cette élection« , a estimé Washington.

L’opposition a elle dénoncé une abstention supérieure selon elle à 70%, bien plus que le chiffre officiel de 31,8%.

« Nous ne reconnaissons pas les résultats de cette farce et avec la force de la volonté manifestée par le peuple du Nicaragua, nous déclarons (ces élections) nulles« , a lancé la dirigeante de la coalition d’opposition du Front large de la démocratie (FAD), Violeta Granera.

L’opposition avait appelé au boycott du scrutin, en l’absence d’observateurs internationaux et après avoir vu ses chances anéanties par la décision en juin de la Cour suprême de justice (CSJ) d’interdire à son leader Eduardo Montealegre de représenter le Parti libéral indépendant (PLI, droite), deuxième force politique de la présidentielle de 2011.

A sa place, la CSJ avait nommé un proche du pouvoir, Pedro Reyes, qui a immédiatement dissous la coalition prévue par le PLI pour ce scrutin.

Après avoir voté à Managua, le président Ortega s’est lui félicité d’un « vote pour la paix, pour la sécurité du peuple nicaraguayen » et son épouse Rosario Murillo a jugé le scrutin « exemplaire« .

– Rosario Murillo future présidente ‘ –

L’opposition dénonce la volonté du dirigeant, dont des fils sont placés à des postes économiques clés, d’imposer un népotisme comme la famille Somoza qui a régné sans partage de 1934 jusqu’à la révolution de 1979.

D’autant que son épouse Rosario Murillo, femme excentrique et omniprésente de 65 ans, sera désormais vice-présidente. A eux deux, ils forment un tandem présidentiel comparé par leurs détracteurs à Frank et Claire Underwood, le couple impitoyable de la série « House of Cards« .

Militante sandiniste dans les années 1970 et mère de dix enfants, cette poétesse connue pour son style autoritaire est affublée du surnom de « sorcière« .

« Au cours des dix dernières années, Mme Murillo a rempli à de nombreuses occasions les fonctions de chef de l’Etat« , explique à l’AFP la chercheuse universitaire mexicaine Veronica Rueda Estrada, experte sur le Nicaragua.

Elle pourrait même « devenir la présidente en cas d’incapacité » de son mari ou se « préparer » à lui succéder à la prochaine élection.

Déjà président de 1985 à 1990, Daniel Ortega a été réélu en 2006 et en 2011, avant de faire modifier la Constitution pour autoriser la réélection illimitée du président.

Ces dernières années, il a renforcé son pouvoir politique et économique en s’alliant au patronat, bénéficiant du soutien du Venezuela, qui a lui a versé près de 4,8 milliards de dollars entre 2007 et le premier semestre 2016, selon les chiffres officiels.

Une manne qui a financé notamment des programmes sociaux ayant permis de réduire le taux officiel de pauvreté de 42,5% à 29,6% entre 2009 et 2014.

Mais désormais Caracas, en pleine crise économique, a réduit son soutien.

Et malgré la croissance dynamique (5% par an en moyenne depuis 2011), le Nicaragua pourrait voir se tarir le robinet de l’aide internationale, après ce scrutin critiqué aux Etats-Unis mais aussi en Amérique latine.

« Dans les prochaines années, le plus grand défi du Nicaragua sera sans doute de faire reconnaître au plan international son régime politique« , estime Mme Rueda.

Dans un internet de plus en plus mobile, Facebook est plus que jamais roi

Facebook a publié des résultats trimestriels record, portés par la publicité mobile, qui représente 84% de ses revenus. Le réseau social capte une part de plus en plus grande des ressources dégagées par la progression de l’internet mobile.

Trois records d’un coup. Et ils vont tous dans le même sens. Le premier: Facebook a publié un chiffre d’affaires publicitaire trimestriel dont la part générée par le mobile s’élève à 84%. Le record avait déjà été atteint au trimestre précédent, mais il est égalé. Le deuxième: pour la première fois, les consultations de sites web sur mobile ont dépassé le trafic sur ordinateur fixe (et encore, les applis ne sont pas comptabilisées) selon Statcounter. Enfin, le mobile atteint désormais 47% du marché publicitaire numérique aux Etats-Unis.

Tout cela donc pour le plus grand profit d’un acteur en particulier: le fameux réseau social à fond bleu. Car à mesure que le web devient mobile, Facebook se positionne comme un acteur publicitaire chaque jour un peu plus monopolistique.

Evolution du nombre de pages vues sur l'internet fixe et mobile.

Evolution du nombre de pages vues sur l’internet fixe et mobile.

StatCounter

Un milliard d’utilisateurs ne se servent plus que du mobile

La publicité sur mobile est le premier moteur de la formidable croissance du roi des réseaux sociaux. Au troisième trimestre, Facebook a enregistré un bénéfice net en hausse de 166% à 2,4 milliards de dollars, et un chiffre d’affaires en progression de 56% à 7 milliards. Le mobile a tiré la croissance des recettes publicitaires, en hausse de 59% à 6,8 milliards de dollars. Facebook a réussi à gagner plus d’argent sur smartphones et tablettes au 3e trimestre 2016 que sur l’ensemble des plateformes un an auparavant et sur la même période.

Le réseau social de Mark Zuckerberg décroche même un autre record plus que symbolique: pour la première fois, plus d’un milliard d’utilisateurs actifs, sur les 1,79 milliard d’adeptes de la marque, se connectent uniquement sur un appareil mobile.

Le mobile, c’est la moitié des dépenses publicitaires sur le web

Par conséquent, Facebook, comme Google, dispose d’un avantage unique pour se tailler la part du lion dans le marché publicitaire mobile. Un marché en plein boom: au premier semestre 2016, il a progressé de 89% aux Etats-Unis selon l’IAB (Interactive Advertising Bureau), dans un marché publicitaire en ligne en croissance de 19%. Les dépenses des annonceurs sur mobile ont représenté presque la moitié (47%) des investissements publicitaires sur la période, contre 30% un an plus tôt.

Le marché est porté par la vidéo, dont les revenus sur smartphones et tablettes ont explosé (+178%) par rapport à 2015, à 1,6 milliard de dollars sur les 6 premiers mois de l’année. Comme par hasard, Mark Zuckerberg a martelé durant la présentation de ses résultats sa vision « video first« . Après la stratégie « mobile first« , l’accent sera donc mis sur l’image dans toutes les applications. « Nous croyons que, bientôt, la caméra sera la première façon de s’exprimer », a-t-il déclaré.

Part du temps passé (en heures et en %) à regarder des vidéos, par plateforme, par semaine.

Part du temps passé (en heures et en %) à regarder des vidéos, par plateforme, par semaine.

Ericsson Consumerlab

Et maintenant, cap sur la vidéo (mobile, bien sûr)

D’ores et déjà, le réseau social mène des tests en Irlande, pour placer en haut du flux d’actualité un bouton de partage de vidéos, associé à une douzaine de filtres et d’effets. Des tests sont également menés dans Messenger. Dans Instagram, la fonctionnalité « Stories », qui fait apparaître des photos et des vidéos éphémères en diaporama, a déjà séduit 100 millions d’utilisateurs actifs quotidiens. Bientôt, la société pourrait même sortir une appli à part, dédiée entièrement au flux vidéo, a annoncé Zuckerberg.

Facebook teste un flux dédié à la vidéo depuis fin 2015.

Facebook teste un flux dédié à la vidéo depuis fin 2015.

Facebook

Facebook a, selon les calculs d’un syndicat d’éditeurs, représenté à lui seul 43% de la croissance du marché publicitaire en ligne au premier semestre. Google, 60%. Dans son ensemble, le reste du marché a reculé de 3 à 5%. Autrement dit, sans Google et Facebook, les dépenses auraient baissé. En dehors de ces deux géants, les autres acteurs en sont réduits à se partager des miettes.

Act Up se pourvoit en cassation face à la Manif pour tous

La présidente de l’association a été condamnée en appel pour injure à l’encontre de la Manif pour tous. En cause, des affiches portant le logo du mouvement opposé au mariage homosexuel barrées de l’inscription « homophobes ». Elle se pourvoit en cassation.

800 euros. C’est l’amende à laquelle la présidente d’Act Up, Laure Pora, a été condamnée mercredi en appel pour injure à l’encontre de la Manif pour tous, pour des affiches portant le logo de l’association opposée au mariage homosexuel barrée de l’inscription « homophobes ». Elle a annoncé ce vendredi son pourvoi en cassation, déposé jeudi.

En première instance, la plainte de la Manif pour tous avait été jugée irrecevable pour un problème de procédure. La cour d’appel de Paris a eu une appréciation différente et a condamné la présidente d’Act Up, outre l’amende, à verser à la Manif pour tous 800 euros de dommages et intérêts et 1500 euros pour les frais de justice.

Infraction pénale

Lors d’une action le 4 août 2013, des militants d’Act Up avaient notamment placardé des affichettes portant le logo de la Manif pour tous barrée de la mention « homophobes » sur la façade de la fondation Jérôme-Lejeune (qui soutient la recherche sur la trisomie et la lutte contre l’avortement), dont la présidente de l’association anti-mariage gay Ludovine de la Rochère était salariée.

« Qualifier la Manif pour tous d’homophobe est une infraction pénale », a estimé l’avocat de l’association, Me Henri de Beauregard. L’avocate de la présidente d’Act Up, Me Karine Géronimi, a quant à elle estimé cette décision « particulièrement injuste », « pour moi, il n’y avait pas d’injure ».

Turquie: 8 morts dans un attentat attribué aux rebelles kurdes

Diyarbakir (Turquie) – Les autorités ont arrêté vendredi les dirigeants du principal parti prokurde de Turquie, où un attentat a visé quelques heures plus tard un bâtiment de la police dans le sud-est à majorité kurde, faisant huit morts et 100 blessés.

L’arrestation, dans la nuit de jeudi à vendredi, de Selahattin Demirtas et de Mme Figen Yüksekdag, co-présidents du Parti démocratique des peuples (HDP) et de onze autres députés de cette formation a suscité des réactions indignées en Europe, dont les relations avec la Turquie sont déjà tendues en raison d’atteintes aux libertés reprochées au pouvoir du président Recep Tayyip Erdogan.

Le HDP a estimé dans un communiqué que ces arrestations marquaient « la fin de la démocratie » dans le pays.

Les dirigeants du HDP, deuxième parti d’opposition en Turquie, sont les deux personnalités kurdes les plus en vue à être arrêtées depuis le putsch avorté de la mi-juillet, a la suite duquel de vastes purges tous azimuts ont été lancées.

Ils ont été présentés vendredi matin à des magistrats qui devaient décider de leur éventuel placement en détention dans le cadre d’une enquête « antiterroriste » liée au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), selon l’agence de presse progouvernementale Anadolu.

Pendant leur audition à Diyarbakir, grande ville du sud-est à majorité kurde, au moins huit personnes, dont deux policiers, ont été tuées et plus de 100 blessées par l’explosion d’un véhicule piégé devant un bâtiment de la police, une attaque attribuée par le Premier ministre Binali Yildirim au PKK, une organisation classée « terroriste » par Ankara, Washington et Bruxelles.

La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, s’est dite « extrêmement inquiète » après ces interpellations et a indiqué sur Twitter qu’elle allait convoquer une réunion des ambassadeurs de l’UE à Ankara. Berlin a annoncé avoir convoqué le chargé d’affaires turc et le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a jugé ces arrestations « hautement alarmantes« .

Parmi les députés arrêtés figurent des poids lourds, comme Idris Baluken, président du groupe parlementaire HDP, qui a été formellement placé en détention provisoire.

« C’est un coup d’Etat contre le HDP, c’est un coup d’Etat contre le pluralisme, contre la diversité, contre l’égalité« , a déclaré Garo Paylan, un député du HDP, lors d’une conférence de presse au quartier-général stambouliote du parti.

« On nous claque la porte du parlement au nez, cela veut dire ignorer le vote de 6 millions de personnes, ignorer la demande démocratique de ce peuple, leur espoir quant à une paix future« , a renchéri sa collègue Huda Kaya.

– Réseaux sociaux au ralenti –

A Ankara, des dizaines de manifestants solidaires du HDP a été dispersés par les forces de l’ordre à l’aide des gaz lacrymogènes, a constaté un photographe de l’AFP.

L’accès aux réseaux sociaux et à des applications de messagerie était fortement perturbé vendredi, quelques heures après l’arrestation des élus kurdes.

La plate-forme de surveillance TurkeyBlocks a indiqué avoir « détecté des restrictions d’accès à plusieurs réseaux sociaux dont Facebook, Twitter et YouTube à partir de vendredi à 01H20 (22H20 GMT jeudi)« .

Après les arrestations et l’attentat, la livre turque, déjà fragilisée par des turbulences politiques majeures, a atteint un nouveau plancher historique face au dollar vendredi.

A la mi-journée vendredi, la devise turque, en baisse de 1,25%, s’échangeait à 3,15 livres turques contre un dollar, un niveau plus bas que celui enregistré au lendemain du putsch manqué.

Le week-end dernier, les deux maires de Diyarbakir ont été placés en détention et une douzaine de médias prokurdes ont été fermés par décret.

Ces mesures ont aggravé les tensions dans le sud-est du pays, ensanglanté par des combats quotidiens entre le PKK et les forces de sécurité depuis la rupture, à l’été 2015, d’un fragile cessez-le-feu, qui a sonné le glas du processus de paix pour mettre un terme à un conflit ayant fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

Le président Erdogan considère que le HDP est étroitement lié au PKK et a fait savoir qu’il ne considérait plus cette formation comme un interlocuteur légitime, qualifiant régulièrement ses membres de « terroristes« .

En mai, le Parlement turc a voté la levée de l’immunité des députés menacés de poursuites judiciaires, une mesure contestée visant notamment les élus du HDP.

Sous l’impulsion de M. Demirtas, le HDP a élargi sa base électorale au-delà de la seule communauté kurde de Turquie (15 millions de personnes) et s’est transformé en un parti moderne, à la fibre sociale et ouvert aux femmes et à toutes les minorités.

Ligue des champions: Lyon encore en vie, Monaco fait un pas

Paris – Lyon a arraché le nul à la Juventus Turin (1-1) et reste ainsi dans la course aux 8e de finale de Ligue des champions, que Monaco entrevoit après son succès 3-0 face au CSKA Moscou, mercredi lors de la 4e journée.

Dortmund (1-0 contre le Sporting Portugal) s’est qualifié et a ainsi rejoint en 8e de finale les quatre équipes qui l’avaient fait mardi (le PSG, Arsenal, l’Atletico Madrid et le Bayern Munich).

Le Real Madrid en revanche a échoué à valider son billet dès mercredi en étant neutralisé par le Legia à Varsovie (3-3), et Cristiano Ronaldo n’a pas marqué.

. GrE: Monaco fonce

Monaco a conforté sa première place en écrasant le CSKA avec trois buts inscrits en première période, un de Germain (13e) et un doublé de Falcao (29e, 41e). Cela contraste avec le nul arraché dans les toutes dernières minutes lors de ses deux précédentes sorties (contre Leverkusen puis à Moscou).

Mais les débats restent très serrés dans ce groupe, après la victoire de Leverkusen sur le terrain de Tottenham grâce à un but de Kampl à l’heure de jeu. Leverkusen, auteur d’un début de saison brinquebalant, se ressaisit ainsi tandis que les Londoniens de Hugo Lloris enchaînent un sixième match d’affilée sans victoire, toutes compétitions confondues.

Monaco a désormais deux derniers rendez-vous relevés (réception de Tottenham, déplacement à Leverkusen) mais son destin en mains en vue de la première place et surtout de la qualification.

. GrF: Dortmund passe, le Real traîne

Dortmund devait l’emporter pour se qualifier, et il l’a fait en défendant son avantage acquis tôt face au Sporting Portugal (but de Ramos dès la 12e). Une éclaircie pour le Borussia, qui restait sur une victoire seulement lors de ses sept derniers matches toutes compétitions confondues. Seul bémol, l’absence surprise d’Aubameyang de la feuille de match, pour « raisons internes » selon le club.

Le Real en revanche a connu une désillusion, pour la 100e de Zinédine Zidane sur un banc d’entraîneur, dans un stade Wojska Polskiego à huis clos en raison de récents débordements des supporters du Legia. Cela avait bien commencé avec le but de Gareth Bale avant la fin de la première minute de jeu, puis un autre de Karim Benzema… avant que le Legia ne renverse la Maison blanche 3-2. Les Madrilènes sauvaient le nul par Kovacic (85e) dans un match encore sans but pour Cristiano Ronaldo.

. GrG: Leicester coince

Pas de carton plein pour Leicester, qui aurait qualifié le champion d’Angleterre, la faute à une défense de Copenhague intraitable (0-0). L’équipe de Claudio Ranieri conserve néanmoins la tête du groupe et reste la dernière, avec l’Atletico Madrid, à n’avoir toujours pas encaissé le moindre but en C1.

La bonne opération de cette poule revient au FC Porto, vainqueur 1-0 du FC Bruges sur un but d’André Silva (38e) et qui prend seul la deuxième place, et ainsi une option pour la qualification.

. GrH: Lyon bouge encore

Un but de Tolisso de la tête à la 85e minute a répondu au penalty de Higuain (13e) et laissé Lyon en vie. Il s’agit du premier but encaissé par le club italien dans la compétition reine cette saison, et il maintient l’espoir d’un printemps dans la grande Europe du côté de l’OL. « Un résultat nul nous comblerait et nous permettrait de croire à la qualification« , a estimé le président lyonnais, Jean-Michel Aulas.

Mais l’espoir est mince car Lyon n’a plus son destin en main, car dans le même temps, le FC Séville a pris les commandes du groupe en écrasant le Dinamo Zagreb 4-0, sur des buts de Vietto et Escudero et des Français Nzonzi et Ben Yedder. Les Andalous, qui devancent la Juve de deux points, peuvent sereinement préparer la réception du Barça dimanche en Liga.

iTélé: grève, revendications, une chaîne en pleine crise

Gérald-Brice Viret, ex-Lagardère Active, nommé directeur des antennes de Canal+

Gérald-Brice Viret, ex-Lagardère Active, nommé directeur des antennes de Canal+

Paris – Gérald-Brice Viret, jusqu’ici patron des télévisions du groupe Lagardère, a été nommé directeur des antennes du groupe Canal+, où il dirigera toutes les chaînes gratuites et payantes (Canal+, D8, D17, iTélé…), a annoncé Canal+ mardi.

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