Abidjan – L’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo a rejeté toutes les charges mardi au premier jour de son procès pour crimes contre l’humanité à Abidjan.
La cour d’assises juge l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, âgée de 66 ans, pour crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre et crimes contre les populations civiles, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme se sont retirées du procès, dénonçant leur marginalisation dans la procédure.
En tunique rose et blanche élégante et longs cheveux tressés, Mme Gbagbo arborait un grand sourire à son arrivée à la cour d’assises mardi midi.
« Bonne fête maman! » ont scandé quelques personnes dans l’assistance, pour lui rappeler l’anniversaire de son époux, qui avait 71 ans ce mardi.
Durant plusieurs heures, ses avocats ont contesté la compétence du tribunal, affirmant que Mme Gbagbo ne pouvait être poursuivie pour « crime contre l’humanité » et « crime de guerre » commis en 2011 puisque ces chefs d’accusation ne figurent dans le code pénal ivoirien que depuis mars 2015.
Après une suspension de séance, l’audience a repris avec la lecture de l’acte d’accusation.
« Je ne reconnais pas les faits« , a déclaré Simone Gbagbo.
A la mi-journée, une trentaine de personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice pour manifester leur soutien à l’épouse de Laurent Gbagbo, qui comparaît lui-même depuis le début de l’année devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
Le procès de Simone Gbagbo devrait durer un mois, et verra la participation « de 25 témoins de l’accusation« .
L’accusée est actuellement incarcérée à Abidjan où elle purge une première peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat« , prononcée l’an dernier.
La Fédération internationale des droits de l’homme, la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits de l’homme, qui disent représenter « près de 250 victimes« , ont annoncé lundi leur décision de « se tenir à l’écart » du procès, affirmant n’avoir « pas eu accès à toutes les étapes de la procédure »
« Cela ne servira à rien d’aller faire de la figuration« , a déclaré à l’AFP Pierre Kouamé Adjoumani, président de la LIDHO.
– « Moment charnière pour la justice » –
Human Rights Watch a de son côté évoqué « un moment charnière pour la justice » si les « victimes » ont droit à un procès « crédible, équitable et suivi par d’autres procès visant les auteurs de violations des droits de l’homme des deux parties de la crise postélectorale de 2010-2011« .
Cette crise avait été provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de novembre 2010.
« Le principal défi pour l’accusation sera d’identifier des preuves la liant (Simone Gbagbo) aux meurtres, aux viols et autres exactions commises par les forces pro-Gbagbo« , a poursuivi l’ONG.
« Ces accusations sont créées de toutes pièces pour faire plaisir à une certaine communauté internationale. Trop c’est trop!« , a estimé un des avocats de l’ex-Première dame, Me Mathurin Dirabou.
Joël N’Guessan, porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président Ouattara, a assuré de son côté que ce deuxième jugement n’était « pas un procès de trop« , affirmant que « Mme Gbagbo (…) avait une emprise sur les personnes soupçonnées de crimes« .
La tenue de ce procès va prendre de court la CPI, où elle est poursuivie pour « crimes contre l’humanité« . Le tribunal international qui juge actuellement M. Gbagbo et Charles Blé Goudé, ex-ministre de la Jeunesse, a toujours réclamé l’ex-Première dame, mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye.
Le président Ouattara a affirmé début février qu’il « n’enverrait plus d’Ivoiriens » à la CPI, estimant que son pays avait désormais une « justice opérationnelle« . La CPI a été créée pour intervenir si la justice nationale ne peut ou ne veut jouer son rôle.
Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions pendant la crise de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n’a à ce jour été inquiété, ce qui nourrit les accusations par l’opposition de « justice des vainqueurs« .
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Le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés s’est alarmé ce mercredi d’un possible naufrage en mer Méditerranée qui aurait coûté la vie à 500 personnes. L’instance se base sur la foi de témoignages de survivants.
Les victimes se compteraient par centaines. Des migrants secourus en Méditerranée et débarqués à Kalamata, en Grèce, ont raconté avoir assisté à un naufrage ayant fait jusqu’à 500 morts, a annoncé ce mercredi une porte-parole du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR).
Sur 41 personnes, 23 sont originaires de Somalie, 11 d’Ethiopie, 6 d’Egypte et une du Soudan, ils sont 37 hommes, 3 femmes et un enfant de 3 ans voyageant avec sa famille. Ces rescapés, hébergés dans un stade municipal, décrivent « un grand naufrage qui a eu lieu en mer Méditerranée et qui a tué environ 500 personnes », a expliqué Carlotta Sami, porte-parole du HCR pour l’Europe du Sud basée à Rome. »Les témoignages concordent, affirme-t-elle, Certains disent avoir perdu des proches. »
Un bateau surchargé
Elle précise que des doutes subsistent sur la date de ce naufrage. Selon elle, les migrants ont dérivé en mer jusqu’à être repérés et secourus samedi, puis ont été débarqués à Kalamata dimanche. Ils auraient pris la mer près de Tobrouk, dans l’est de la Libye, à bord d’une embarcation délabrée transportant entre 100 et 200 personnes.
En pleine mer, les passagers auraient rejoint un autre bateau de 30 m de long déjà chargé de migrants, à bord duquel les passeurs ont essayé de faire monter les autres. Mais sous l’effet de la surcharge et du mouvement des déplacements, ce plus grand bateau aurait chaviré. « Parmi les 41 survivants se trouvent des gens qui n’avaient pas encore embarqué à bord du plus grand bateau ainsi que des gens qui ont réussi à nager jusqu’au plus petit bateau après le naufrage », a expliqué Carlotta Sami. Selon la police portuaire grecque, les survivants auraient été pris en charge par un navire de la marine marchande battant pavillon des Philippines le 16 avril et déposés sur les côtes grecques de Kalamata, dans la presqu’île du Péloponnèse.
« Certains d’entre eux faisaient partie de mes étudiants »
D’après un représentant de la communauté somalienne en Egypte, cité par The Guardian, plusieurs des personnes décédées étaient originaires de Somalie et vivaient en Egypte. « Les familles pleurent leurs enfants qui se sont noyés en mer. (…) Sur les réseaux sociaux, je n’arrête pas de voir défiler des photos de personnes qui se sont noyées. Certains d’entre eux faisaient partie de mes étudiants », a-t-il expliqué.
The Guardian rappelle que l’annonce de ce naufrage s’est faite plusieurs jours après les faits, car les versions des naufragés variaient sensiblement jusqu’ici. Certains affirmaient que le bateau qui s’est renversé était parti d’Egypte tandis que d’autres indiquaient que les survivants avaient été pris en charge en Italie. Les autorités pensent détenir désormais la bonne version des faits. Les survivants ne devraient pas retourner en Turquie, en dépit de l’accord signé entre le pays et l’Union européenne, car ils sont partis de Libye, avec qui l’UE n’a pas encore négocié de politique de retour des migrants.
800 morts noyés en 2015
Selon une responsable de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Athènes, ces rescapés ont reçu un permis de séjour de 1 à 6 mois en fonction de leur nationalité.
Cet accident intervient à l’aube du sinistre anniversaire du naufrage qui a fait le plus de victimes en Méditerranée. Le 18 avril 2015, 800 migrants s’étaient noyées dans le naufrage de leur embarcation surchargée, au large des côtes libyennes. En septembre 2014, un autre drame avait déjà fait jusqu’à 500 morts. Depuis le mois de janvier, 761 personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée se sont noyées.
Dans un communiqué, le HCR a réclamé une nouvelle fois « l’augmentation de voies régulières pour admettre les réfugiés et les demandeurs d’asile en Europe » afin de faire baisser la demande pour « les dangereuses traversées clandestines ».
New York – Wall Street a encore fini en hausse mercredi, bénéficiant d’un optimisme généralisé sur les marchés financiers mondiaux: le Dow Jones a gagné 0,82% et le Nasdaq 0,70%.
Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 145,46 points à 17.851,51 points et le Nasdaq, dominé par la technologie, de 33,84 points à 4.894,89 points. L’indice élargi SandP 500 a gagné 14,48 points, soit 0,70%, à 2.090,54 points.
Cette deuxième journée d’affilée dans le vert, au lendemain d’une hausse déjà forte, illustrait la bonne humeur des investisseurs, rompant avec l’indécision qui voyait Wall Street alterner entre hausses timides et retraits prudents depuis plus d’une semaine.
« Cela pourrait être le début de quelque chose d’important, d’un retour des investissements« , a déclaré Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, « mais je ne veux pas en faire trop grand cas« , a-t-il ajouté.
« Il pourrait juste s’agir d’un gros mouvement de rééquilibrage » après trop de paris pris à la baisse, qui pourrait rapidement tourner court, selon lui.
« La remontée des marchés mondiaux intervient dans un climat d’apaisement des inquiétudes suscitées par une éventuelle hausse (des taux d’intérêt américains) cet été, encouragé par l’accord intervenu sur la dette publique de la Grèce et l’amélioration du moral des entrepreneurs allemands, tandis que le yen s’affaiblit« , énuméraient de leur côté les analystes de Charles Schwab, évoquant également l’atténuation des craintes d’un Brexit parmi les facteurs positifs.
Depuis une semaine, après la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale et une série de déclarations de responsables de la banque centrale, « le marché adhère à l’idée que si la Fed agit en juin ou juillet (pour redresser les taux d’intérêt), le marché peut rester en hausse« , a assuré Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management.
Mais même si les investisseurs américains semblaient s’habituer à la perspective d’un resserrement monétaire, « il reste encore à voir comment le marché réagira si la Fed remonte effectivement ses taux en juin« , a souligné M. Blicksilver, restant prudent.
– Tiffany manque d’éclat –
Les investisseurs étaient enthousiastes devant la décision de Hewlett Packard Enterprise, née l’an dernier de la scission du poids lourd informatique HP, de se séparer des deux tiers de ses activités, liées aux services professionnels, qui seront fusionnées avec une autre société américaine, CSC. Hewlett Packard Entreprise a bondi de 6,77% à 17,35 dollars et CSC s’est envolé de 42,08% à 50,65 dollars.
Le géant chinois de la distribution en ligne Alibaba a chuté de 6,82% à 75,59 dollars sur sa cotation new-yorkaise après avoir annoncé une enquête des autorités boursières américaines sur ses pratiques comptables.
Le joailler Tiffany a fini en petite hausse (+0,06% à 63,89 dollars), les investisseurs finissant par lui pardonner des prévisions décevantes. Son premier trimestre a été marqué par une forte baisse de son bénéfice et de ses ventes, mise sur le compte de consommateurs et de touristes trop prudents pour s’offrir des bijoux.
Microsoft a gagné 1,03% à 52,12 dollars après l’annonce d’un nouveau désengagement de son activité de fabrication de téléphones, qui va le conduire à supprimer 1.850 emplois.
Les distributeurs de vidéos en ligne Netflix et Amazon, sommés par la Commission européenne de réserver au moins 20% de leur catalogue à la création européenne, ont gagné respectivement 2,36% à 100,20 dollars et 0,59% à 708,35 dollars.
Le marché obligataire, hésitant tout au long de la séance, s’affichait en baisse en fin de journée. Vers 20H20 GMT le rendement des bons du Trésor à dix ans s’affichait à 1,869%, contre 1,862% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,668%, contre 2,646% précédemment.
Grâce à la souplesse de ses statuts, la société civile est idéale pour administrer un patrimoine en famille. A condition d’en respecter les contraintes, elle facilite sa gestion et sa transmission et permet même de sérieuses économies fiscales.
Il est de tradition de prétendre que les notaires ont un dada qu’ils recommandent à tous leurs clients : la création d’une société civile pour gérer un patrimoine, le plus souvent immobilier (SCI), plus rarement mobilier. Les mauvaises langues soutiennent que leur première motivation est de percevoir des honoraires. Ce n’est pas entièrement faux puisque ces professionnels auront droit à des émoluments pour les services qu’ils vous rendent.
Quoi qu’il en soit, ils ont de bonnes raisons de proposer cette structure lorsqu’il s’agit de vous aider à surmonter les nombreux obstacles juridiques résultant d’une situation familiale ou patrimoniale ou à réaliser d’importantes économies d’impôt. Des interventions qui vous feront rapidement oublier la facture présentée par le clerc de l’étude. La société civile de patrimoine est, en effet, un outil d’une grande souplesse qui s’adapte à toutes les situations. Les statuts sont rédigés très librement de façon à prévoir toutes les hypothèses dans la gestion des actifs. Les règles de fonctionnement, en dehors de certaines contraintes qu’il convient de respecter, sont également modulables.
De plus, la société civile permet de contourner le principe de droit français d’unicité du patrimoine : toute personne n’a qu’un seul et unique patrimoine, lequel est indivisible. Cette règle rend impossible ou difficile la transmission à titre gratuit d’un actif en plusieurs fois. Dans bien des cas, indivision successorale, patrimoines inégaux des époux, concubinage ou donation à moindre coût, la société civile est utile et même fortement recommandée. Mais il ne faut pas non plus se bercer d’illusions et croire que tout est facile pour en bénéficier. Le formalisme au moment de sa création est rigoureux et les règles de fonctionnement sont contraignantes, voire lassantes avec le temps. Comme le rappelle le dicton populaire, « on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre ». Autrement dit, les avantages d’une société civile de patrimoine se méritent.
1 – Contre les blocages de l’indivision
L’indivision, le plus souvent après une succession, est un véritable casse-tête. Les décisions relatives à la conservation des biens, c’est-à-dire pour les immeubles, leur entretien, et pour un portefeuille de titres, celles concernant notamment le paiement des dividendes en espèces ou par remise d’actions, peuvent être prises par un seul indivisaire. Mais toutes les autres exigent les deux tiers des droits indivis, voire l’unanimité. Ces règles sont à l’origine de blocages incessants dès lors que les indivisaires ne sont pas d’accord et c’est le juge qui doit trancher, la plupart du temps en décidant de la vente des biens et du partage des sommes entre les indivisaires. Certes, pour ne pas en arriver là, ces derniers peuvent se contenter de signer une convention dans laquelle ils donnent de larges pouvoirs de gestion à l’un d’eux. Mais cet acte, conclu pour une durée maximale de cinq ans, n’a pas la pérennité d’un contrat de société.
Dans une société civile, l’étendue et les limites des pouvoirs du gérant sont définis dans les statuts, par exemple sous la forme d’une autorisation des autres associés pour des opérations importantes. De plus, vous pouvez prévoir différentes majorités selon le type de décisions à prendre : majorité simple (50 % des parts plus une) pour les actes courants, majorité des deux tiers ou de 75 % pour des actes de cession d’actifs. Enfin, et surtout, la société civile permet d’écarter la règle de l’article 815 du Code civil. Lequel stipule que « nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage peut toujours être provoqué ». Ainsi, à tout moment et pour tout motif, un indivisaire peut demander à sortir de l’indivision et récupérer « ses billes », à charge pour les autres de racheter sa part. S’ils ne peuvent pas, il faut tout vendre. Évidemment, dans une société civile, le risque de dissolution judiciaire et de partage existe, mais seulement, selon l’article 1844-7-5° du Code civil, pour « justes motifs ». L’associé sortant doit démontrer en justice que le motif invoqué à l’appui de sa requête présente un caractère de gravité justifiant qu’il soit mis fin à la société. Or, les décisions des tribunaux montrent que les juges ne prononcent la dissolution qu’en cas de paralysie totale de la société civile. Ce que, justement, des statuts rédigés comme de la dentelle permettent dans une large mesure d’éviter !
2 – Un outil souple pour les couples
Se marier, c’est bien joli, mais vous êtes obligatoirement soumis à un régime juridique précis. Sans contrat, c’est celui de la communauté réduite aux acquêts. Avec contrat, c’est couramment la séparation des biens qui est adoptée. Dans ces deux situations, les époux n’ont aucun droit de regard sur les biens propres de l’autre. Ce qui est un réel inconvénient quand l’essentiel du patrimoine est détenu par l’un d’entre eux. Le meilleur moyen d’aménager le régime applicable à ses biens sans avoir à changer de régime matrimonial consiste à créer une société civile.
Par exemple, si vous êtes seul propriétaire d’appartements locatifs, l’apport en société civile permet d’en soumettre la gestion aux règles que vous décidez vous-même de fixer. Vous et votre conjoint serez associés et désignés comme cogérants. Ainsi, celui qui n’était pas propriétaire des biens aura sur eux un droit de regard délimité par les statuts. A l’inverse, des époux mariés sous le régime de la communauté peuvent tout à fait attribuer à un seul les pouvoirs sur des biens communs, tel un important portefeuille-titres nécessitant des arbitrages permanents. La mise en société de ces actifs et la désignation comme gérant d’un seul époux faciliteront grandement une gestion plus dynamique.
Quant aux concubins, la société civile est indispensable pour l’acquisition de leur résidence principale. Lorsqu’ils l’achètent en direct, ils sont en indivision. Au décès de l’un d’eux, s’il a des héritiers issus d’un premier mariage, le survivant se trouve cette fois en indivision avec eux et risque d’être confronté à de graves problèmes si ces derniers lui sont hostiles. Ils peuvent l’obliger à vendre le logement dont il ne détient qu’une partie. Et si, par testament, le défunt a légué ses droits sur le bien au survivant, celui-ci paiera un impôt sur la succession au taux de 60 % après un abattement ridicule de 1 594 euros. Il faut donc acheter le logement par le biais d’une société civile immobilière et organiser un démembrement croisé de propriété des parts. En supposant que les apports de chacun sont égaux, un concubin détiendra sur un capital divisé en 40 parts les titres 1 à 20 en nue-propriété, et l’usufruit des parts 20 à 40, alors que son alter ego aura l’usufruit des titres 1 à 20, et la nue-propriété des parts 20 à 40. Au premier décès, le survivant aura la moitié de la pleine propriété des titres et conservera l’usufruit de l’autre moitié. Il gardera ainsi le contrôle sur l’immeuble et n’aura pas de droits de succession à verser puisque la récupération de l’usufruit du défunt n’est pas imposable.
3 – Pour transmettre le patrimoine familial
La détention d’une partie de votre patrimoine par le biais d’une société civile est un outil idéal pour optimiser juridiquement et fiscalement une transmission de son vivant. Dans ce schéma, ce sont les parts de la société qui font l’objet d’une donation. Et ce fait change bien des choses. En premier lieu, si les donateurs souhaitent garder le contrôle des biens transmis. S’ils donnent directement les biens, leur usufruit se limitera concrètement pour un immeuble au droit de l’occuper et de le louer, mais ils ne pourront pas le vendre sans l’accord des nus-propriétaires.
En mettant les biens locatifs en société civile immobilière (SCI) et en transmettant les parts en nue-propriété à leurs enfants, les parents adaptent très librement les statuts en fonction du droit de regard qu’ils préfèrent conserver sur les actifs. Ils ont ainsi tout loisir de s’assurer une totale maîtrise de leur gestion et des revenus qu’ils peuvent en tirer, notamment de décider que les usufruitiers gérants ont la liberté de vendre et d’acheter les logements sans en référer aux enfants nus-propriétaires.
Ensuite, c’est surtout fiscalement que la donation des parts présente de nombreux avantages. Reprenant la jurisprudence, le fisc admet que par rapport à un bien détenu directement, le prix des parts est toujours inférieur à la valeur vénale des actifs divisée par le nombre de parts. Pour les tribunaux, dans une société à caractère familial, la décote est au minimum de 10 %. Autrement dit, au lieu de donner un bien valant 100, vous transférez des titres représentatifs de ce bien valant 90.
De plus, la société civile permet de profiter au mieux des abattements réservés à vos proches tous les quinze ans, 100 000 euros pour les enfants et 31 865 euros pour les petits-enfants. Pour un patrimoine immobilier, l’intérêt est grand (voir infographie). Il est, en effet, impossible de prévoir plusieurs transmissions d’un même immeuble en le « saucissonnant » en plusieurs tranches correspondant aux abattements applicables, autrement dit en divisant la valeur de l’immeuble.
Avec des parts de société civile, c’est différent. On peut espacer les donations de titres sur le long terme afin d’utiliser au mieux les abattements renouvelables tous les quinze ans. On peut même réduire à néant les droits exigibles et ce, sans que le fisc puisse remettre en cause ces transmissions successives.
Il est aussi possible de donner en plusieurs fois des parts de sociétés civiles de gestion de patrimoine mobilier en jouant sur les abattements. Si les donataires cèdent les titres peu de temps après la donation, ils seront peu taxés, voire ne seront pas du tout taxés sur les plus-values. Celles-ci sont, en effet, égales au prix de vente diminué du prix d’acquisition qui correspond à la valeur mentionnée dans la donation. Pour ce type d’opérations, il convient cependant d’agir avec prudence, le fisc pouvant, par exemple, invoquer l’abus de droit si les donataires reversent même une partie infime du prix de vente des titres aux donateurs.
Ces petits cupcakes en forme de sapin, très décoratifs, raviront à coup sûr les grands et les petits enfants. Laissez aller votre imagination pour en faire une forêt, un bosquet, une allée, tout est permis.
Chaque année, le tapis rouge du Festival de Cannes est un défilé de stars en robes de soirée toutes plus belles les unes que les autres. Julia Roberts en Giorgio Armani, Amal Clooney en Atelier Versace, Jessica Chastain en Alexander McQueen, Vanessa Paradis en Chanel, Kirsten Dunst en Gucci… Retour en images sur les plus belles tenues de la première montée des marches sur la Croisette.
Caracas – Le Venezuela a lancé vendredi des exercices militaire « sans précédent » sous l’impulsion de son président Nicolas Maduro confronté à son plus important mouvement de contestation depuis son arrivée au pouvoir, une crise que tentent d’apaiser des médiateurs internationaux.
La fièvre est brusquement montée ces derniers jours dans un Venezuela en pleine crise économique, politique et sociale, politique et sociale où le président Maduro a décrété l’état d’exception qui lui accorde des pouvoirs accrus en matière de sécurité, de distribution alimentaire et énergétique.
C’est dans le cadre de cet état d’exception, rejeté par le Parlement, où l’opposition est majoritaire, que 519.000 militaires et miliciens effectuaient des exercices durant deux jours, le président socialiste prétextant une « intervention extérieure » visant à le déloger du pouvoir.
L’armée vénézuélienne avait déjà procédé à des exercices de défense en mars 2015, mais d’une ampleur moindre avec quelque 100.000 hommes, lorsque le président américain Barack Obama avait décrété que le pays sud-américain était une « menace » pour la sécurité des Etats-Unis.
Le gouvernement « veut procéder à de grands déploiements militaires pour que les gens aient peur (…) Le faire avec le prétexte d’une menace extérieure est une bonne façon de montrer ses muscles« , a expliqué à l’AFP l’analyste Benigno Alarcon.
« Cet exercice n’est pas fait pour provoquer une inquiétude quelconque dans le pays« , a répondu le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez, qui a répété que le « Venezuela était menacé en ce moment« . Il s’agira d’exercices « sans précédent« , selon lui, qui impliquent 160.000 soldats et des centaines de milliers de réservistes et partisans armés.
– ‘Soulèvement militaire dans l’air’ –
Le rôle de l’armée vénézuélienne sera déterminant dans cette crise, estiment des experts. Pour l’opposant Henrique Capriles, défait de peu par M. Maduro lors du scrutin présidentiel de 2013, un « soulèvement militaire » est même « dans l’air » au pays.
Après plusieurs jours d’escalade, d’anciens chefs de gouvernement étrangers, dont l’Espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, ont tenté de faire retomber la pression à l’issue des réunions à Caracas avec l’opposition antichaviste et le chef de l’Etat vénézuélien, successeur du défunt président Hugo Chavez.
« Ce sera long, compliqué et difficile, mais c’est le chemin que doit emprunter le Venezuela, celui du dialogue national qui devra aborder les problèmes sociaux, économiques, institutionnels, de cohabitation pacifique, de libertés« , a déclaré M. Zapatero, qui conduit cette délégation à la demande de l’Union des nations sud-américaines (Unasur). Les deux parties ont manifesté leur « volonté » d’échanger, a-t-il souligné.
Le Chili, l’Argentine et l’Uruguay ont eux appelé à un « dialogue politique urgent » pour dénouer la crise au Venezuela, pays doté des premières ressources pétrolières au monde mais frappé par une inflation de 180,9% (le FMI prévoit 700% en 2016), la plus élevée au monde, un recul du PIB (-5,7%), et des finances publiques dans le rouge car très dépendante des cours du brut.
« Le dialogue avec un accompagnement international doit avoir lieu » mais « la solution à la crise passe par l’organisation d’un référendum révocatoire« , pour destituer Nicolas Maduro, a déclaré vendredi Enrique Marquez, le vice-président du Parlement, où l’opposition est majoritaire.
De son côté, le président Maduro a dit espérer jeudi soir que le dialogue fasse cesser « l’attitude de coup d’Etat » de la coalition d’opposition, la Table de l’unité démocratique (MUD).
– Commerces pillés –
Le bras de fer entre chavistes et antichavistes s’est intensifié depuis que l’opposition a rassemblé début mai environ 1,8 million de signatures pour lancer le processus du référendum de destitution, une initiative à laquelle les autorités ont opposé une fin de non-recevoir, même si la commission électorale doit encore se prononcer officiellement.
Les antichavistes, qui espèrent l’organiser d’ici fin 2016 et qui accusent les autorités de jouer la montre, sont descendus mercredi dans la rue pour accélérer le calendrier mais les manifestations ont été réprimées.
Si ces défilés n’ont pas été massivement suivies, la tension sociale au Venezuela peut se mesurer à la taille des files d’attente devant les commerces, où règne la pénurie. Des habitants de Valencia (centre) ont même fait état de commerces pillés, ce qui n’avait pas été confirmé par les autorités.
Donnez une deuxième jeunesse à vos baskets blanches en suivant nos conseils. Du vinaigre blanc au dentifrice en passant par la machine à laver, vous n’aurez plus d’excuses pour nettoyer vos chaussures.
Vous vous souvenez de leur premier jour, fraîchement sorties de leur boîte, immaculées et sentant bon le neuf. Aujourd’hui, vos baskets blanches se dégradent, jaunissent… impossible de retrouver leur éclat d’entant. Nos astuces pratiques pour donner un coup de neuf à vos tennis blanches en tissu ou en cuir ainsi qu’à vos lacets.
Nettoyer ses chaussures blanches en toile
Plusieurs solutions efficaces s’offrent à vous. Pour les traces de terre ou d’herbe, déposez du bicarbonate de soude sur une brosse mouillée à l’eau chaude et frottez les parties sales. Rincez ensuite vos chaussures en tissu et faites-les sécher dans un endroit sec, à l’abri des rayons du soleil, qui peuvent décolorer certaines parties de vos baskets. Si vous n’avez pas de bicarbonate sous la main, du dentifrice blanc (pas rouge ni bleu) ou du vinaigre blanc offrent une alternative.
Nettoyer ses baskets blanches en cuir
Intemporelles, les baskets blanches en cuir sont un classique. Pour les faire perdurer, imperméabilisez-les dès l’achat, et répétez cela toutes les deux semaines. L’imperméabilisation évite à la chaussure de se dégrader sous la pluie ou la neige.
Si vos chaussures blanches en cuir ont déjà quelques kilomètres au compteur et commencent à perdre de leur éclat, étalez du lait démaquillant à l’aide d’un morceau de coton pour les nourrir et faire disparaître les taches les moins tenaces. Si certaines persistent, utilisez un peu d’alcool à 90°. Le résultat devrait être immédiat.
Enlever les traces jaunes de ses baskets blanches
A partir d’un certain temps, vous commencez à apercevoir des traces jaunes sur les semelles et le bout de vos baskets? Il s’agit généralement des zones en plastique. Le vinaigre blanc et le dentifrice sont deux recours efficaces pour blanchir ces surfaces. Utilisez une brosse à dents, imbibez-la d’un de ces deux produits, et frottez assez fort pour obtenir un résultat.
Redonner de l’éclat à ses lacets
Les lacets se dégradent plus vite que vos baskets. Lavez-les séparément pour ne laisser passer aucune trace. Frottez vos lacets avec une brosse à dents et du savon, et passez-les ensuite en machine. Des lacets éclatants donneront un aspect général plus neuf à vos chaussures.
EN IMAGES. Festival de Cannes 2016: les stars à ne pas manquer sur tapis rouge
La publication, jeudi, de la liste des films en lice au Festival de Cannes a de quoi réjouir. Côté comédiens, Julia Roberts, George Clooney, Charlize Theron sont attendus, de même que de nombreux réalisateurs. En effet, Woody Allen, Steven Spielberg et Jodie Foster défendront leurs derniers long-métrages. Nombre de chanteurs, tels que Vanessa Paradis, jurée du Festival, pourraient également faire le déplacement.