Présidentielle: la problématique des travailleurs détachés au centre du débat

Lors du grand débat à onze candidats, Emmanuel Macron a été le seul à se prononcer pour un maintien de la directive européenne sur les travailleurs détachés. Avec des arguments quelquefois fragiles.

Ils mettent le feu à l’Europe. Les travailleurs détachés, payés au minimum légal du pays d’accueil mais cotisants dans leur pays d’origine, ont donné aux participants du débat présidentiel sur BFMTV l’occasion d’afficher leurs divergences sur le sujet, de critiquer les traités existants, voire de plaider pour une sortie pure et simple de l’UE.

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Face à eux, Emmanuel Macron, seul candidat à ne pas remettre en cause la directive de 1996 qui organise le détachement. Le sujet est d’importance: la France est un des pays qui en accueille le plus -avec près de 300 000 travailleurs détachés en 2015, un bond de 25% par rapport à 2014- ce qui n’a pas empêché les imprécisions des uns et des autres.

« Supprimer » la directive? Simpliste

« Je supprimerai la directive travailleurs détachés », a attaqué Nicolas Dupont-Aignan. Seulement voilà, comme fait remarquer François Asselineau, il faudrait pour cela sortir de l’Union européenne, car les pays de l’Est, principaux pourvoyeurs des travailleurs détachés, n’accepteraient jamais cette initiative. Autre problème, relevé dans Libération: une suppression pure et simple de la directive n’empêcherait pas qu’un travailleur étranger cotise dans son pays d’origine, car c’est dans un autre texte, français, qu’est inscrit ce principe: le règlement sur la Sécurité sociale de 2004. Par contre, rien n’interdirait plus qu’il soit payé en dessous des minima, comme c’était possible avant 1996… Pas vraiment une avancée.

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Jean-Luc Mélenchon a proposé de son côté une solution simple: il ne veut « plus de travailleurs détachés » en France, car il s’oppose au principe des charges sociales payées dans le pays d’origine, qui rend ces derniers moins chers que les salariés français. Contre-attaque du candidat d’En Marche!: les salariés français détachés en Europe doivent-ils perdre leur emploi? « Vous irez leur dire que, demain, c’est fini pour eux! », a-t-il sermonné. Ils seraient au nombre de 300 000, selon lui.

« 300 000 » détachés français? Exagéré

Autant sa remarque est pertinente, puisqu’elle rappelle que l’Europe offre aussi des perspectives, autant son estimation est fausse. Les Français sont bien parmi le premier contingent de travailleurs détachés en Europe mais ils n’étaient que 136 000 en 2012, selon un rapport parlementaire du député PS Gilles Savary et 125 000 selon un rapport de 2014. Des chiffres qui ont peu de raison d’avoir beaucoup varié depuis. Emmanuel Macron a confondu soit avec le chiffre total des salariés français détachés dans le monde, soit avec celui des travailleurs frontaliers.

Une inexactitude que se plaît à souligner Jean-Luc Mélenchon: « Les travailleurs frontaliers ne sont pas tous détachés. » Différence notable: les frontaliers, employés par une entreprise étrangères, payent leurs charges sociales dans le pays de cette dernière. Jean-Luc Mélenchon souligne toutefois ce paradoxe gênant: « 10% des salariés détachés français travaillent en France. »

Le « travail illégal », seul problème? Faux

C’est peut-être même en dessous de la vérité. Des agences d’intérim luxembourgeoises, notamment, se sont fait une spécialité d’employer des Français travaillant en France pour le compte d’entreprises françaises. Selon Gilles Savary cité par Marianne, ces faux détachés seraient 18 000 à 19 000. Grande perdante, la Sécurité sociale. La situation a été dénoncée dans un rapport du Sénat en 2013 et par la Cour des comptes en 2014.

Le système est-il frauduleux en lui-même, comme le soutient le candidat de la France insoumise? « Le problème, c’est le travail détaché illégal », a avancé Emmanuel Macron. D’après le rapport du Sénat, il pourrait y avoir jusque 300 000 travailleurs détachés non déclarés en France. Emmanuel Macron a rappelé qu’une nouvelle directive de 2014 permettait de renforcer les contrôles, et qu’en 2015 la loi qui porte son nom avait rendu obligatoire une carte d’identité professionnelle sur les chantiers.

« L’harmonisation sociale », meilleure solution? Vrai

« Trop facile », a taclé Mélenchon, pour qui le véritable problème est le dumping social entre les pays. Là encore, il a plutôt raison. En effet, la France fait le forcing pour obtenir une révision du texte de 1996, en y introduisant notamment le principe « à travail égal, salaire égal. » Car être payé au minimum légal ne signifie pas être payé autant qu’un ouvrier français, ni bénéficier de ses primes éventuelles. Par ailleurs, alors qu’il semble difficile de remettre en cause le paiement des charges sociales dans le pays d’origine, car cela entraînerait des complications administratives entre chaque pays, le texte permet au détachement de durer jusqu’à deux ans [Il existe donc bien une durée maximale théorique, contrairement à ce qu’affirmait une première version de l’article].

« Je veux réformer la directive par une harmonisation sociale », a reconnu Emmanuel Macron. Effectivement, si les cotisations sociales étaient les mêmes partout en Europe, seules les compétences seraient prises en compte pour le recours aux travailleurs détachés. Mais c’est un travail de très longue haleine, qui n’est même pas encore programmé par l’Europe.

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« Attaque chimique »: Damas et Moscou réfutent les accusations occidentales

Beyrouth – Le régime syrien et son allié russe ont rejeté en bloc jeudi les accusations des pays occidentaux sur l’attaque chimique présumée en Syrie, alors que se multiplient les efforts pour faire voter une résolution de condamnation à l’ONU.

A New York, les Etats-Unis, la France et le Royaume-uni ont exigé la tenue ce jeudi d’un vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur un projet de résolution demandant une enquête sur cette attaque, après le report mercredi du vote de la résolution.

L’attitude de la Russie est encore incertaine après deux jours de négociations qui ont abouti à une version légèrement révisée du texte.

Paris a d’ores et déjà mis en garde Moscou contre toute utilisation de son veto, qu’il a déjà utilisé à sept reprises pour bloquer toute action du Conseil de sécurité visant la Syrie, où la guerre a fait en six ans plus de 320.000 morts.

« Ce serait une responsabilité terrible face à l’histoire« , a estimé l’ambassadeur français à l’ONU François Delattre.

Mais le président russe Vladimir Poutine a jugé « inacceptable » d’accuser sans preuve le régime de Bachar al-Assad d’être responsable de l’attaque qui a fait mardi au moins 86 morts.

Pour Moscou, Washington ne dispose pas d’une information « fiable » pour pointer du doigt, avec les Français et les Britanniques, le régime.

Depuis l’attaque, les Etats-Unis ont en effet nettement durci leur discours, notamment en menaçant la Syrie d’une action unilatérale.

– Gaz sarin –

Et un responsable américain a dit jeudi que la Maison Blanche examinait des options militaires fournies par le Pentagone pour réagir à l’attaque, dont des frappes permettant de clouer au sol l’aviation syrienne.

« Ces actes odieux par le régime d’Assad ne peuvent pas être tolérés« , a martelé mercredi le président Donald Trump, qui a reconnu que son « attitude vis-à-vis de la Syrie et d’Assad avait nettement changé« .

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays a parrainé un cessez-le-feu fin décembre en Syrie avec la Russie, s’est dit par ailleurs « peiné » par le soutien apporté par Moscou à Damas.

L’indignation a pris de l’ampleur après la diffusion d’images choc d’enfants pris de convulsions sous leur masque à oxygène ou de personnes inertes gisant dans les rues et saisies de spasmes, de la mousse se dégageant de leur bouche.

Le caractère chimique de l’attaque semble ainsi se préciser même si les circonstances restent controversées.

En Turquie, où de nombreux blessés ont été évacués, les premières analyses « effectuées à partir des éléments prélevés sur les patients laissent penser qu’ils ont été exposés à un agent chimique« , a indiqué le ministère de la Santé.

Des médecins présents sur les lieux ainsi que des ONG internationales comme Médecins sans frontières (MSF) ont également évoqué l’utilisation d' »agents neurotoxiques« , en particulier le gaz sarin.

Ce gaz est inodore et invisible. Même s’il n’est pas inhalé, son simple contact avec la peau bloque la transmission de l’influx nerveux et entraîne la mort par arrêt cardio-respiratoire.

Le régime syrien a été accusé d’avoir utilisé du gaz sarin le 21 août 2013 dans l’attaque de localités aux mains des rebelles en périphérie de Damas, qui avait fait au moins 1.429 morts, dont 426 enfants, selon les Etats-Unis.

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé qu’une enquête était en cours pour l’attaque de mardi, et dit avoir « pris contact avec les autorités syriennes« .

– ‘Nerfs touchés’ –

Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a réaffirmé jeudi que l’armée syrienne « n’a pas utilisé et n’utilisera jamais » des armes chimiques contre son propre peuple, « pas même contre les terroristes« , mot utilisé par le régime pour désigner rebelles et jihadistes.

D’après lui, l’armée de l’air a frappé « un entrepôt de munitions appartenant » à des jihadistes et « contenant des substances chimiques« .

Cette explication concorde avec la version déjà avancée par l’armée russe, mais elle est jugée « fantaisiste » par plusieurs experts militaires.

Hassan Youssef, un habitant de Khan Choukheir, a raconté à l’AFP qu’il avait survécu à l’attaque en montant sur le toit d’un immeuble.

« J’avais entendu à la télévision qu’au moment d’une attaque chimique, il faut se rendre dans un endroit élevé car les substances toxiques restent plus proches du sol« , explique cet homme de 40 ans, hospitalisé à Idleb (65 km au nord de Khan Cheikhoun).

Après l’attaque, il dit avoir dû monter les escaliers jusqu’au toit « à quatre pattes« , en raison de sa faiblesse.

« Je m’évanouissais puis reprenais conscience avant de m’évanouir de nouveau« , ajoute M. Youssef qui dit ne plus sentir ses jambes. « Mes nerfs sont touchés« .

Un grand nombre d’enfants figurent parmi les 546 blessés de l’attaque, a indiqué l’Unicef, selon laquelle « ces chiffres vont probablement augmenter« .

« On ne peut pas permettre de continuer à tuer des enfants en Syrie« , a affirmé le directeur régional de cette organisation, Geert Cappelaere.

Dans son dernier bilan, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme a fait état d’environ 160 blessés, en plus des 86 morts.

Melania Trump, nouvelle First Lady des Etats-Unis

Melania, le côté très glamour de Donald Trump

Melania, le côté très glamour de Donald Trump

Cleveland (Etats-Unis) – Melania Trump, la femme de Donald Trump, est glamour, discrète, et on l’a peu vue dans la campagne. Mais à l’ouverture de la convention républicaine, cette ex-mannequin va monter au créneau lundi, pour raconter un mari qu’elle soutient « à 100% ».

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Le feuilleton russe de Donald Trump en cinq actes

Spéculations sur les révélations à venir du général Flynn, ex-conseiller de Trump, dans l’enquête sur les liens de proches du président américain avec la Russie, attitude ambiguë dans l’affaire du piratage des emails du parti démocrate, mystère de la sextape de Moscou… Retour sur les mésaventures de Trump au pays des tsars.

Ex-star de la téléréalité, le président Donald Trump au pouvoir depuis le 20 janvier sait alimenter le suspense dans le dossier sur les liens de son entourage avec la Russie. Il faut dire qu’il bénéficie d’une équipe de choc. Le déclenchement d’enquêtes parlementaires et du FBI sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016 contribue à délier les langues. Dernier rebondissement, la proposition de l’ex-conseiller à la sécurité nationale de Trump, Michael Flynn, d’être entendu sur le sujet en échange d’une immunité. Cette avalanche de révélations mérite un rembobinage.

1. L’affaire du piratage des emails démocrates

Tout commence avec la divulgation, à la veille de la convention démocrate, en juillet 2016, de dizaines de milliers de mails du parti par Wikileaks. La Russie est soupçonnée d’être à l’origine de ce piratage, afin de nuire à la favorite de la campagne présidentielle, Hillary Clinton. Le mobile? Moscou redouterait un durcissement américain à son égard en cas de victoire de la démocrate. A l’inverse, Donald Trump a multiplié les signaux d’ouverture vis-à-vis de la Russie.

Lorsque l’affaire éclate, Trump sème le doute, semblant s’efforcer de dédouaner les Russes. « Hillary dit] La Russie, la Russie … ça pouvait être la Russie mais aussi la Chine, ou un geek obèse sur son lit, OK? » affirme-t-il à propos des piratages lors d’un débat.

Bien que la responsabilité du Kremlin soit techniquement difficile à établir, le président Barack Obama ordonne une enquête, pendant la transition. « Il ne se passe pas grand-chose en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine », assène-t-il, mi décembre. Deux semaines après, il décide l’expulsion de 35 diplomates russes, à la faveur de la publication, par les services de renseignements, d’un rapport liant la Russie aux piratages. Début janvier, Trump admet finalement que la Russie a pu avoir un rôle.

2. Des conseillers un peu trop familiers avec la Russie

En parallèle, les soupçons de contacts de l’équipe du candidat avec la Russie avant l’élection se multiplient. Cela commence par Paul Manafort, directeur de campagne de Trump, obligé de démissionner en août 2016, pour des liens d’affaires avec la Russie et l’ancien gouvernement ukrainien pro-russe.

Paul Manafort à la Trump Tower en août 2016, deux jours avant sa démission pour ses liens avec Moscou.

Paul Manafort à la Trump Tower en août 2016, deux jours avant sa démission pour ses liens avec Moscou.

Reuters/Carlo Allegri

A l’automne 2016, une enquête est lancée sur les contacts établis par Carter Page, conseiller aux affaires internationales du candidat Trump, avec des officiels russes placés sous sanctions américaines. Cet ancien banquier d’affaires qui a conseillé le géant pétrolier Gazprom en 2007, se met alors en retrait.

Carter Page à Moscou en décembre 2016.

Carter Page à Moscou en décembre 2016.

Reuters/Sergei Karpukhin

Puis, en janvier dernier, le New York Times, révèle que les services de renseignements enquêtent sur de possibles communications téléphoniques entre trois conseillers de Trump et la Russie, dont Manafort, Page et un ami de longue date du milliardaire, Roger Stone. Tous démentent.

Roger Stone, ami intime de Donald Trump, à New York le 28 février 2017.

Roger Stone, ami intime de Donald Trump, à New York le 28 février 2017.

Reuters/Brendan McDermid

A peine entré en fonction comme conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, est contraint dedémissionner, le 14 février, après des révélations sur sa rencontre avec l’ambassadeur de Russie à WashingtonSergueï Kislyak, le jour où l’administration Obama annonçait des sanctions contre la Russie. Flynn aurait assuré au diplomate que Trump serait beaucoup moins sévère que l’administration Obama.

Le général paie aussi pour avoir menti au vice-président Mike Pence, qui a assuré que Flynn n’avait pas évoqué les sanctions avec l’ambassadeur.

Jeff Sessions à Washington, le 2 mars 2017.

Jeff Sessions à Washington, le 2 mars 2017.

Reuters/Yuri Gripas

Après des révélations du Washington Post, Jeff Sessions, l’une des éminences grises du président, est forcé de reconnaître avoir lui aussi rencontré l’ambassadeur russe à deux reprises en 2016. Il dément avoir commis un acte illicite au cours de ces rencontres. Le problème n’est pas tant la rencontre en soit que le fait de l’avoir d’abord niée alors qu’il était auditionné au Congrès sous serment, pour sa nomination en tant que ministre de la Justice. Alors qu’il aurait pu, en tant que tel, être amené à diriger une enquête le mettant en cause, Sessions s’est retiré de ce dossier.

Le général Flynn (g) à côté de Jared Kushner (C) à la Maison blanche le 13 février 2017.

Le général Flynn (g) à côté de Jared Kushner (C) à la Maison blanche le 13 février 2017.

Reuters/Carlos Barria

Le gendre et conseiller de Trump, Jared Kushner, est lui aussi mêlé à l’affaire. La Maison Blanche confirme, le 2 mars, une information du New Yorker, selon laquelle il a lui aussi rencontré Sergueï Kislyak, en compagnie du général Flynn, en décembre. Le 27 mars, le New York Times révèle que M. Gendre a aussi rencontré Sergueï Gorkov, patron de la banque VnechEconomBank (VEB), sanctionnée par les Etats-Unis.

3. Allégations sur une sextape russe impliquant Trump

Comme si les autres affaires ne suffisaient pas, des médias -hostiles à Trump- révèlent l’existence d’une vidéo à caractère sexuel impliquant le milliardaire. Elle aurait été tournée clandestinement par les services secrets russes lors d’une visite à Moscou, en 2013.

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Ce possible objet de chantage est l’un des éléments d’un rapport commandé par des opposants au candidat Trump à un ancien agent du contre-espionnage britannique, Christopher Steele, sur les liens de l’équipe Trump avec la Russie. Trump dénonce des « fake news » et contre-attaque en accusant -sans la moindre preuve- Obama de l’avoir mis sur écoutes.

L'ambassadeur russe aux Etats-Unis Sergey Kislyak avec le premier ministre russe Dmitri Medvedev, en Virginie lors d'un sommet du G8, en 2012.

L’ambassadeur russe aux Etats-Unis Sergey Kislyak avec le premier ministre russe Dmitri Medvedev, en Virginie lors d’un sommet du G8, en 2012.

Reuters/Joshua Roberts

4. Le FBI et le Congrès enquêtent

Face à cette avalanche de révélations, le FBI confirme q’une investigation est en cours sur une possible collusion avec la Russie pendant la campagne électorale, le 20 mars.

LIRE >> « Le spectre d’un scandale politique majeur »

De son côté, la commission du Renseignement du Sénat, dirigée par le républicain Richard Burr et le démocrate Mark Warner, a aussi ouvert une enquête. Les sénateurs s’intéressent à une possible « coordination » entre des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe. Ils devraient auditionner Jared Kushner dans les prochains jours.

5. Le général Flynn propose de parler en échange d’une immunité

Nouveau rebondissement, le 30 mars: selon le Wall Street Journal, Michael Flynn a proposé au FBI et aux commissions d’enquêtes du Congrès d’être entendu en échange d’une immunité. Mi-mars, des documents révélés par le Congrès ont par ailleurs indiqué que le général a été rémunéré plus de 50 000 dollars en 2015 par trois entreprises russes ou liées à la Russie.

Le conseiller à la sécurité Michael Flynn à la Maison Blanche, le 1er 2017, avant sa démission.

Le conseiller à la sécurité Michael Flynn à la Maison Blanche, le 1er 2017, avant sa démission.

Reuters/Carlos Barria

L’offre de Flynn n’a pas pour l’instant été acceptée, précise le journal américain. Mais « le fait qu’il cherche une immunité suggère que Michael Flynn sent qu’il pourrait faire face à des ennuis judiciaires », explique le quotidien. L’ancien conseiller avait pourtant lui-même déclaré en septembre dernier, à propos de l’enquête sur les emails de Hillary Clinton, que « si vous demandez l’immunité, c’est que vous avez probablement commis un crime ».

Il est prématuré de voir dans ces affaires russes le Watergate de Donald Trump, mais pour un président en fonction depuis deux mois et demi, c’est un démarrage en beauté.

Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’élection présidentielle 2017

Au tableau sur C8: "Difficile pour les candidats de tricher devant des enfants"

Au tableau sur C8: « Difficile pour les candidats de tricher devant des enfants »

Dans Au tableau!, émission diffusée dimanche soir sur C8, quatre candidats à la présidentielle, Macron, Mélenchon, Fillon et Hamon, se frottent à de jeunes élèves. Caroline Delage, l’auteure, raconte à L’Express les coulisses de cette émission politique d’un nouveau genre.

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La Norvège est le pays « le plus heureux au monde »

Le World Happiness Report 2017 a sacré la Norvège pays « le plus heureux du monde », devant le Danemark. La France se classe 31e.

Il fait décidément bon vivre dans les pays scandinaves. La Norvège succède cette année au Danemark comme pays le plus heureux du monde, selon le programme mondial World Happiness organisé depuis 2012 par les Nations Unies. Le Danemark reste deuxième devant l’Islande.

L’étude passe au crible, pour la cinquième année consécutive, 155 pays, sur six facteurs: l’espérance de vie en bonne santé, la liberté, la générosité, le niveau d’aide sociale, l’absence de corruption au niveau du gouvernement ou dans le monde des affaires, et le PIB par habitant.

Des critères manifestement en berne en France, qui se classe à une très modeste 31e place, loin derrière d’autres grandes puissances européennes comme l’Allemagne (16e), et le Royaume-Uni (19e). Le top 10 est complété par la Suisse, la Finlande, les Pays-Bas, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, et la Suède.

L’Afrique subsaharienne en queue de peloton

World Happiness remarque également que « le bonheur a chuté en Amérique », les Etats-Unis ne se classant que 14e, alors qu’ils étaient 3e en 2007. Cité par The Guardian, Jeffrey Sachs, consultant spécial du secrétaire général des Nations Unies, explique que les mesures économiques prévues par la nouvelle administration Trump pourraient encore empirer la situation. « Elles visent à accroître les inégalités, à réduire les impôts pour les plus riches (…) je pense que tout ce qui a été proposé va dans la mauvaise direction » explique-t-il.

Les pays les moins heureux sont la Syrie et le Yémen, frappés par de violentes guerre civiles, et les pays d’Afrique subsaharienne, comme le Soudan du Sud, le Libéria, la Guinée, ou encore la République Centrafricaine.

Viande avariée au Brésil: plusieurs marchés ferment leurs portes

Brasilia – Importations suspendues en Chine et au Chili, restrictions dans l’UE: le Brésil, premier exportateur mondial de boeuf et de volaille, a été pénalisé lundi après la découverte d’un vaste scandale de viande avariée.

« Nous nous attendons à ce que plus de 30 pays remettent en question le pays (comme fournisseur de viande) en raison de cette affaire« , a déclaré le ministre de l’Agriculture, Blairo Maggi, lors d’une conférence de presse à Brasilia.

Et si tous fermaient leurs portes à la viande brésilienne, « ce serait un désastre« , a-t-il reconnu, alors que la première économie d’Amérique latine est déjà plongée dans une récession historique.

Le coup commercial le plus rude est venu du géant asiatique chinois, deuxième acheteur de viande brésilienne au monde, qui en a bloqué les importations jusqu’à nouvel ordre, trois jours après le démantèlement d’un réseau de commercialisation de denrées impropres à la consommation.

En 2016, le Brésil a exporté pour plus de 859 millions de dollars de viande de poulet vers la Chine et pour 702,7 millions de viande bovine, selon le ministère du Commerce (MDIC).

« Jusqu’à ce qu’elle reçoive des informations, la Chine ne déchargera pas les viandes importées en provenance du Brésil. Cette nuit, le ministre (Maggi) tiendra une vidéoconférence avec les autorités chinoises pour mettre les choses au clair« , a annoncé le ministère de l’Agriculture.

Le Chili, sixième importateur de viande rouge brésilienne, a également suspendu ses importations.

En réaction, Blairo Maggi a brandi la menace de représailles, en rappelant: « Nous sommes aussi de grands importateurs de produits chiliens (…). Si je dois avoir une réaction plus forte pour protéger le marché brésilien, je le ferai sereinement« .

L’Union européenne a quant à elle demandé « au Brésil de retirer immédiatement tous les établissements impliqués dans la fraude de la liste » des sociétés approuvées par l’UE pour l’exportation, selon Enrico Brivio, un porte-parole de la Commission européenne.

Sur 21 entrepôts frigorifiques soupçonnés d’avoir commis des irrégularités, quatre ont une licence d’exportation vers l’UE.

– La reprise menacée’ –

« La Commission suit (le dossier) de très près avec les Etats membres et nous faisons preuve d’une vigilance supplémentaire dans les vérifications obligatoires sur les importations de produits issus d’animaux en provenance du Brésil« , a souligné Enrico Brivio.

Jusqu’à présent aucune alerte n’a été déclenchée sur des produits importés et commercialisés dans l’UE.

Autre pays à réagir lundi, la Corée du Sud a suspendu temporairement, le temps de vérifier leur qualité, la distribution des poulets importés du Brésil. Celle-ci avait repris mardi, les autorités sud-coréennes ayant établi qu’aucune viande avariée brésilienne n’avait été importée dans le pays.

Le Brésil, déjà secoué par une crise politique majeure, a de son côté tenté de limiter les conséquences de cette nouvelle affaire.

« Le secteur de la viande emploie plus de 7 millions de personnes et représente 15% des exportations brésiliennes« , a rappelé l’Association brésilienne des exportateurs de viande (Abiec).

Le scandale, qui implique deux multinationales brésiliennes de l’agroalimentaire, JBS et BRF, « pourrait faire dérailler la reprise économique du pays« , s’est inquiété le cabinet d’analyse Capital Economics, car « le Brésil fait face à une perte potentielle d’exportations d’environ 3,5 milliards de dollars, l’équivalent de 0,2% du PIB« .

Pour l’heure, trois entrepôts frigorifiques ont été fermés, dont un appartenant à BRF, selon le ministère de l’Agriculture. Et 33 fonctionnaires impliqués ont été destitués.

Le principal syndicat européen d’agriculteurs Copa-Cogeca a saisi l’occasion pour appeler de nouveau à la prudence dans les négociations en cours entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) autour d’un accord de libre-échange.

« Nous respectons des normes en matière de sûreté des aliments et de bien-être des animaux parmi les plus élevées au monde et il est indispensable que les importations vers l’UE les respectent« , a insisté Pekka Pesonen, le secrétaire général du syndicat.

Les négociateurs de l’UE et du Mercosur se sont justement retrouvés lundi à Buenos Aires pour un nouveau round de négociations.

En 2016, les exportations brésiliennes de viande de poulet ont dépassé les 5,9 milliards de dollars et celles de viande bovine ont atteint 4,3 milliards, selon le ministère brésilien du Commerce, au total dans 150 pays.

Comment j’ai trouvé l’aide qu’il me manquait

Contrairement aux idées reçues, la France regorge de talents qui souhaitent prendre en main leur avenir en créant leur activité. Il existe des structures dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) qui nous aident et nous accompagnent gratuitement dans notre projet de création d’entreprises. Je suis une entrepreneure accompagnée par l’association Positive Planet France qui porte le programme « Entreprendre en Banlieue ». Voici mon histoire.  A 16 ans, j’ai quitté l’école avec seulement en poche le brevet des collèges et comme la plupart des jeunes de mon âge, je ne savais pas dans quelle direction me diriger. J’ai alors enchainé les petits jobs tels que femme de ménage, baby-sitter ou encore aide maternelle. A mon vingt-et-unième anniversaire, force est de constater qu’il y avait que peu d’opportunités sur mon île natale, la Guadeloupe, j’ai décidé de prendre ma vie en main et de faire mes valises. J’ai alors pris la direction de l’Hexagone à la recherche d’un travail plus lucratif mais n’ayant aucun diplôme universitaire, je ne pouvais pas prétendre à des postes qualifiés. Je n’ai pas abandonné pour autant, puisque j’ai effectué une remise à niveau et un bilan de compétences pour trouver ma voie. Cela m’a fait prendre conscience des choses que j’appréciais et qui devaient se retrouver dans ma carrière professionnelle comme le contact humain. J’ai alors suivi une formation d’auxiliaire de vie, puis de garde malade. Ces deux formations m’ont permis d’exercer dans des maisons de retraite, dans une crèche hospitalière et au sein de différentes haltes garderies. En 1994, j’ai découvert les métiers du secteur médico-social et je me suis engagée dans cette voie où j’ai accompli une ascension, à mon sens, phénoménale: trois diplômes d’Etat et trois certificats d’aptitudes en vingt ans de carrière. Une fois certifiée en tant qu’Aide Médico-Psychologique (AMP), j’ai œuvré auprès de personnes en situation de handicap mental et psychique. J’ai dû faire face aux horaires décalés et au travail le week-end qu’exigeait ce métier. Cela m’a conduit à faire quelques sacrifices sur ma vie de famille mais je me suis toujours accrochée pour réussir chaque diplôme que je désirais obtenir.  Ayant fait le tour de mon métier, j’ai décidé de sauter le pas de la reconversion.  Ma volonté de créer ma propre entreprise n’a pas été soudaine. J’ai commencé au fur et à mesure des années à sentir que j’avais atteint mes limites dans chacun des postes occupés. Je ressentais le besoin d’explorer un autre univers professionnel me permettant d’aider les personnes autrement. Mon travail était devenu oppressant du fait des changements fréquents dans les réglementations. Cela était source de stress et s’éloignait de ce que j’aimais réellement faire. J’ai donc pris une deuxième fois mon destin en main et j’ai sauté le pas de la reconversion en 2013. A cette époque, je pratiquais la sophrologie en parallèle de mon travail et j’ai constaté qu’il y avait une demande de plus en plus forte pour des soins de relaxation. J’ai alors décidé de me lancer moi-même dans cette profession en réalisant une formation de sophrologue – relaxologue à l’Institut Cassiopée. J’ai obtenu ma certification en mai 2015 et je continue aujourd’hui de me former pour obtenir le certificat de Maître Praticien en Sophrologie et Relaxation qui correspond à la deuxième année de sophrologie. L’obtention de ces diplômes fait partie de mes futurs projets comme l’ouverture de mon propre cabinet.  J’avais intégré une nouvelle identité professionnelle mais je n’avais aucune formation dans la gestion commerciale et financière.  Pour créer ma propre entreprise, j’ai fait appel à plusieurs organismes d’aide à la reconversion mais ma situation ne correspondait jamais à leur critère. Je me suis alors sentie seule face à la dure réalité de la création d’entreprise. C’est à cette époque qu’à Pôle emploi j’ai entendu parler de l’association Positive Planet à Clichy-sous-Bois. Dès le premier rendez-vous obtenu et jusqu’à aujourd’hui, l’association a su être à mon écoute. Elle m’a exposé toutes les étapes de la création d’entreprise, ce qui m’a permis d’ajuster mon projet! Je pensais que je n’étais qu’au stade de l’idée alors que finalement j’avais bien plus avancé que ça. C’est aussi grâce à elle que j’ai compris toutes les démarches administratives comme l’inscription à l’URSSAF. Je connaissais très bien mon métier de sophrologue – relaxologue mais je n’avais aucune formation dans la gestion commerciale et financière. De plus, je ne savais pas m’exprimer en public: présenter mes services pour me faire connaitre était pour moi un exercice difficile à exécuter. En tant qu’entrepreneure, j’ai fait quelques erreurs de débutante comme mettre mes flyers sur les parebrises des voitures. Cela n’a eu aucun impact et coûte relativement cher. Mais ces maladresses m’ont permis d’évaluer l’importance d’une stratégie de communication solide. Au total, j’ai eu six rendez-vous et même après la création de mon entreprise, je reste en relation avec l’équipe de Positive Planet. A côté de cela, j’ai aussi eu l’occasion de faire la rencontre d’Ibrahim du PACE à Montfermeil au sein duquel j’ai bénéficié de deux ateliers qui m’ont également beaucoup aidée dans les démarches commerciales auprès du public.  Cela fait aujourd’hui trois ans que j’ai quitté mon emploi et je n’ai aucun regret: j’adore mon quotidien!  Au commencement de mon activité, j’ai eu parfois des moments difficiles où je n’avais pas le moral mais ces moments m’ont grandement enrichie. Il faut savoir que la réalité de la création d’entreprise est complexe et demande de se renseigner en permanence. Or, j’ai été accompagnée et c’est ça l’essentiel! L’équipe de Positive Planet est pertinente dans leurs conseils et c’est un véritable soutien psychologique. L’important est de rencontrer des personnes qui peuvent vous aider, d’échanger avec ses collègues sur son projet et de persévérer dans ce que l’on aime faire. Par exemple, j’ai intégré un réseau de professionnels qui m’aident à trouver les réponses à mes questions quotidiennes. Pour ma part, je pense qu’un entrepreneur doit également avoir certaines qualités comme la persévérance, la détermination et la passion: il doit être un vrai titan! Beaucoup de personnes rêvent de se lancer dans la création d’entreprise mais n’osent pas le faire, ce qui est le cas de l’une de mes anciennes responsables que j’ai eu l’occasion de croiser récemment. Or moi, je suis positive, je pense que l’on a toujours le choix de faire ce que l’on veut et je l’ai prouvé à toutes les personnes qui en doutaient encore! Aujourd’hui, cela fait trois ans que j’ai démissionné et je n’ai aucun regret: j’adore mon quotidien! Quand je regarde tout ce que j’ai accompli je suis fière de mon parcours. Mon travail est valorisé et mon entourage continue de m’encourager au quotidien. Je considère réellement que l’entrepreneuriat a changé mon quotidien. Contrairement aux idées reçues, la France regorge de talents qui souhaitent prendre en main leur avenir en créant leur activité. Il existe des structures dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) qui nous aident et nous accompagnent gratuitement dans notre projet de création d’entreprises. Je suis une entrepreneure accompagnée par l’association Positive Planet France qui porte le programme « Entreprendre en Banlieue ». Voici mon histoire.  A 16 ans, j’ai quitté l’école avec seulement en poche le brevet des collèges et comme la plupart des jeunes de mon âge, je ne savais pas dans quelle direction me diriger. J’ai alors enchainé les petits jobs tels que femme de ménage, baby-sitter ou encore aide maternelle. A mon vingt-et-unième anniversaire, force est de constater qu’il y avait que peu d’opportunités sur mon île natale, la Guadeloupe, j’ai décidé de prendre ma vie en main et de faire mes valises. J’ai alors pris la direction de l’Hexagone à la recherche d’un travail plus lucratif mais n’ayant aucun diplôme universitaire, je ne pouvais pas prétendre à des postes qualifiés. Je n’ai pas abandonné pour autant, puisque j’ai effectué une remise à niveau et un bilan de compétences pour trouver ma voie. Cela m’a fait prendre conscience des choses que j’appréciais et qui devaient se retrouver dans ma carrière professionnelle comme le contact humain. J’ai alors suivi une formation d’auxiliaire de vie, puis de garde malade. Ces deux formations m’ont permis d’exercer dans des maisons de retraite, dans une crèche hospitalière et au sein de différentes haltes garderies. En 1994, j’ai découvert les métiers du secteur médico-social et je me suis engagée dans cette voie où j’ai accompli une ascension, à mon sens, phénoménale: trois diplômes d’Etat et trois certificats d’aptitudes en vingt ans de carrière. Une fois certifiée en tant qu’Aide Médico-Psychologique (AMP), j’ai œuvré auprès de personnes en situation de handicap mental et psychique. J’ai dû faire face aux horaires décalés et au travail le week-end qu’exigeait ce métier. Cela m’a conduit à faire quelques sacrifices sur ma vie de famille mais je me suis toujours accrochée pour réussir chaque diplôme que je désirais obtenir.  Ayant fait le tour de mon métier, j’ai décidé de sauter le pas de la reconversion.  Ma volonté de créer ma propre entreprise n’a pas été soudaine. J’ai commencé au fur et à mesure des années à sentir que j’avais atteint mes limites dans chacun des postes occupés. Je ressentais le besoin d’explorer un autre univers professionnel me permettant d’aider les personnes autrement. Mon travail était devenu oppressant du fait des changements fréquents dans les réglementations. Cela était source de stress et s’éloignait de ce que j’aimais réellement faire. J’ai donc pris une deuxième fois mon destin en main et j’ai sauté le pas de la reconversion en 2013. A cette époque, je pratiquais la sophrologie en parallèle de mon travail et j’ai constaté qu’il y avait une demande de plus en plus forte pour des soins de relaxation. J’ai alors décidé de me lancer moi-même dans cette profession en réalisant une formation de sophrologue – relaxologue à l’Institut Cassiopée. J’ai obtenu ma certification en mai 2015 et je continue aujourd’hui de me former pour obtenir le certificat de Maître Praticien en Sophrologie et Relaxation qui correspond à la deuxième année de sophrologie. L’obtention de ces diplômes fait partie de mes futurs projets comme l’ouverture de mon propre cabinet.  J’avais intégré une nouvelle identité professionnelle mais je n’avais aucune formation dans la gestion commerciale et financière.  Pour créer ma propre entreprise, j’ai fait appel à plusieurs organismes d’aide à la reconversion mais ma situation ne correspondait jamais à leur critère. Je me suis alors sentie seule face à la dure réalité de la création d’entreprise. C’est à cette époque qu’à Pôle emploi j’ai entendu parler de l’association Positive Planet à Clichy-sous-Bois. Dès le premier rendez-vous obtenu et jusqu’à aujourd’hui, l’association a su être à mon écoute. Elle m’a exposé toutes les étapes de la création d’entreprise, ce qui m’a permis d’ajuster mon projet! Je pensais que je n’étais qu’au stade de l’idée alors que finalement j’avais bien plus avancé que ça. C’est aussi grâce à elle que j’ai compris toutes les démarches administratives comme l’inscription à l’URSSAF. Je connaissais très bien mon métier de sophrologue – relaxologue mais je n’avais aucune formation dans la gestion commerciale et financière. De plus, je ne savais pas m’exprimer en public: présenter mes services pour me faire connaitre était pour moi un exercice difficile à exécuter. En tant qu’entrepreneure, j’ai fait quelques erreurs de débutante comme mettre mes flyers sur les parebrises des voitures. Cela n’a eu aucun impact et coûte relativement cher. Mais ces maladresses m’ont permis d’évaluer l’importance d’une stratégie de communication solide. Au total, j’ai eu six rendez-vous et même après la création de mon entreprise, je reste en relation avec l’équipe de Positive Planet. A côté de cela, j’ai aussi eu l’occasion de faire la rencontre d’Ibrahim du PACE à Montfermeil au sein duquel j’ai bénéficié de deux ateliers qui m’ont également beaucoup aidée dans les démarches commerciales auprès du public.  Cela fait aujourd’hui trois ans que j’ai quitté mon emploi et je n’ai aucun regret: j’adore mon quotidien!  Au commencement de mon activité, j’ai eu parfois des moments difficiles où je n’avais pas le moral mais ces moments m’ont grandement enrichie. Il faut savoir que la réalité de la création d’entreprise est complexe et demande de se renseigner en permanence. Or, j’ai été accompagnée et c’est ça l’essentiel! L’équipe de Positive Planet est pertinente dans leurs conseils et c’est un véritable soutien psychologique. L’important est de rencontrer des personnes qui peuvent vous aider, d’échanger avec ses collègues sur son projet et de persévérer dans ce que l’on aime faire. Par exemple, j’ai intégré un réseau de professionnels qui m’aident à trouver les réponses à mes questions quotidiennes. Pour ma part, je pense qu’un entrepreneur doit également avoir certaines qualités comme la persévérance, la détermination et la passion: il doit être un vrai titan! Beaucoup de personnes rêvent de se lancer dans la création d’entreprise mais n’osent pas le faire, ce qui est le cas de l’une de mes anciennes responsables que j’ai eu l’occasion de croiser récemment. Or moi, je suis positive, je pense que l’on a toujours le choix de faire ce que l’on veut et je l’ai prouvé à toutes les personnes qui en doutaient encore! Aujourd’hui, cela fait trois ans que j’ai démissionné et je n’ai aucun regret: j’adore mon quotidien! Quand je regarde tout ce que j’ai accompli je suis fière de mon parcours. Mon travail est valorisé et mon entourage continue de m’encourager au quotidien. Je considère réellement que l’entrepreneuriat a changé mon quotidien.