Egypte: au moins 202 morts dans le naufrage d’un bateau de migrants

Mercredi, un navire qui transportait au moins 450 migrants s’est renversé en Méditerranée. Selon un nouveau bilan, au moins 202 personnes ont trouvé la mort. Quatre passeurs présumés, faisant partie des 163 survivants, ont été arrêtés.

Le bilan pourrait encore s’alourdir. Mercredi dernier, un navire qui transportait environ 450 migrants, selon des témoignages de rescapés, s’est renversé en Méditerranée, près des côtes égyptiennes. Les sauveteurs ont, selon un nouveau bilan publié ce mardi, dénombré 202 corps sans vie et ont secouru 163 personnes. « 33 corps ont été repêchés » pour la seule journée de ce mardi, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé égyptien.

La majorité des survivants sont de nationalité égyptienne, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).En Egypte, quatre passeurs présumés ont été arrêtés. Ils faisaient partie des rescapés et ont été inculpés pour « trafic d’être humains » et « homicide involontaire ».

« Mes trois enfants sont morts »

Le bateau a fait naufrage près de la ville portuaire de Rosette, dans le delta du Nil, alors qu’un nombre grandissant de migrants partent des côtes égyptiennes pour une traversée périlleuse en quête d’une nouvelle existence en Europe.

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Cinq survivants, menottés à leur lit, dans un hôpital de Rosette, on pu raconter en détails le drame, la semaine passée. « Le bateau a coulé, mes trois enfants sont morts », expliquait mercredi Badr Abdel Hamid, 28 ans, avant de fondre en larmes. Ahmed Mohamed, 27 ans, continue: « on était 450 à bord, on est parti à deux heures du matin. Une heure et demie plus tard, le bateau chavirait. Celui qui savait nager nageait. On a même abandonné les femmes et les enfants ».

Des transferts périlleux en pleine mer

Le navire a chaviré à 12 km de la côte, Ali Abdel Sattar, un responsable de la petite ville de Matbouss. Dans un communiqué, le Premier ministre égyptien Chérif Ismaïl a appelé à « fournir tous les soins nécessaires aux survivants » et à « poursuivre les responsables du naufrage ».

Selon le Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés, ces départs d’Egypte en bateau, dont le nombre ne cesse de croître depuis le début du printemps, comptent pour environ 10% des arrivées en Europe. Ce voyage comporte souvent plusieurs transferts périlleux en pleine mer sur des bateaux en mauvais état. Un nombre grandissant de bateaux de pêche partis d’Egypte ont été secourus, avec des centaines de personnes à bord, mais il n’y a pas d’exemple récent de naufrage de cette ampleur. Cette semaine, un autre bateau transportant 294 migrants, a été intercepté par l’armée égyptienne au large de la ville d’Al-Alamein.

Plus de 10 000 morts en Méditerranée

En juin, l’agence européenne de contrôle des frontières Frontex s’était inquiétée du nombre grandissant de migrants qui tentaient de rejoindre l’Europe en entamant une traversée « très dangereuse » à partir de l’Egypte. Son directeur, Fabrice Leggeri affirme que « cette année, le nombre est d’environ 1000 traversées sur des bateaux de passeurs d’Egypte vers l’Italie ».

Selon le HCR, plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé en 2016 la Méditerranée pour se rendre en Europe, principalement en Italie. Un chiffre nettement inférieur aux arrivées enregistrées durant les neuf premiers mois de 2015 (520 000) mais supérieur à celles enregistrées sur l’ensemble de l’année 2014 (216 054). Depuis 2014, plus de 10 000 migrants ont perdu la vie en Méditerranée, dont plus de 3200 depuis le début de 2016, affirme le HCR.

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Burkini: un reportage australien fustige le racisme français

Diffusé sur une chaîne australienne, un reportage montrant les réactions « des locaux » face au port du burkini par des australiennes sur une plage de Villeneuve-Loubet entend dénoncer le « racisme français » et « l’interdiction du burkini ».

[EDIT DU 26/09/2016. Depuis la publication de cette vidéo, certains témoins de la scène sur la plage ont affirmé à Nice-Matin que le reportage avait été faussé par les journalistes australiens. Le journal The Australian met aussi en cause l’honnêteté de la Zeynab Alshelh, dont le père fait partie d’une association qui se serait, selon le quotidien, illustrée pour sa défense « d’un islam radical dans ses groupes de prières ».

LIRE >> Burkini: l’accablant reportage australien en France aurait-il été bidonné?]

Si la polémique autour du burkini a particulièrement agité la France cet été, elle est aussi partiellement retombée, notamment depuis la décision du Conseil d’État de suspendre son interdiction. Mais elle n’a pas fini d’alimenter les réactions à l’étranger. Ni les critiques. Ni les leçons de morales. En témoigne le reportage, diffusé par chaîne australienne Channel 7, dressant le portrait caricatural d’une France raciste tout en mettant en scène le voyage de Zeynab Alshelh, une jeune australienne musulmane, sous fond de musique dramatique.

VOIR AUSSI >> Burkini, attentat: les musulmans de Nice témoignent

Déterminée à « montrer sa solidarité avec les musulmanes françaises » et à défendre « la façon de vivre australienne », cette étudiante en médecine et judokate de 23 ans a décidé de porter son burkini -ce maillot de bain inventé par une couturière australienne- sur une plage de Villeneuve-Loubet. Cette ville du sud de la France, dirigée par Lionnel Luca (Les Républicains), avait été l’une des premières à interdire le port du burkini.

« Forcés de faire demi-tour »

« Juste après avoir posé les pieds sur cette plage française [avec des membres de sa famille, NDLR], ils ont reçu une leçon montrant jusqu’à quel point les locaux peuvent être hostiles envers les musulmans », lance la journaliste qui accompagne la famille, tout en filmant un homme leur demandant de « faire demi-tour » et de « partir » et une femme brandissant son pouce orienté vers le bas.

« On a été forcé de partir, on a été menacé par les locaux qui nous ont dit que si on ne quittait pas la plage ils appelleraient la police », témoigne ensuite Zeynab Alshelh face caméra, visiblement émue.

Dans un article publié en même temps que la diffusion du reportage, Channel 7 n’hésite pas à déclarer que « le sentiment antimusulman (…) est plus fort en France que dans n’importe quel autre pays ». Une affirmation illustrée par l’interview de Lionel Tivoli, président du groupe FN au Conseil municipal d’Antibes et seul politique français interrogé dans le reportage, qui affirme notamment que « l’islamisme est responsable des attaques terroristes ».

Lionnel Luca « désolé pour cette jeune australienne », mais…

Le document, qui a largement circulé sur les réseaux sociaux depuis sa diffusion, dimanche 18 septembre, a provoqué la réaction de nombreux internautes, mais aussi du maire de la ville, Lionnel Luca. « Je suis sincèrement désolé pour cette jeune Australienne, a-t-il indiqué. Mais elle aurait quand même pu peut-être se demander si les gens du coin n’étaient pas encore sous le coup de l’émotion de l’attentat qui a fait 86 victimes » en juillet à Nice, a-t-il tenté de justifier.

« Elle ne peut pas venir en toute innocence sur nos plages comme çà avec un habit religieux qui est le signe de l’intégrisme qui nous a meurtris. En rajouter, en pointant du doigt telle commune une fois rentrée au pays, je trouve ça aussi assez indécent », a-t-il ajouté.

Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française, a suspendu en août l’arrêté municipal prohibant le port du burkini sur les plages de Villeneuve-Loubet, y voyant « une violation illégale des libertés fondamentales ».

Gabon: la réélection de Bongo très froidement accueillie par la communauté internationale

Libreville – L’opposant gabonais Jean Ping a dénoncé samedi un « déni de droit » après la validation par la Cour constitutionnelle de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, au moment où Libreville était quadrillée par un imposant dispositif sécuritaire.

« Je ne reculerai pas. Président clairement élu des Gabonais, je demeure à votre côté pour défendre votre vote et votre souveraineté« , a lancé Jean Ping devant la presse à l’intention de ses partisans, en dénonçant une décision « inique » et le « parti pris » de la Cour.

M. Ping avait déposé un recours devant le juge constitutionnel contre les résultats provisoires de l’élection donnant M. Bongo vainqueur.

L’annonce de ces résultats provisoires le 31 août avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans le pays, faisant craindre à de nombreux Gabonais une nouvelle explosion de violences à l’annonce du verdict de la Cour.

Aucun incident n’a cependant été signalé dans la journée à Libreville dont les rues étaient quasi désertes, ont rapporté des journalistes de l’AFP. La situation était identique dans la capitale économique du pays, Port-Gentil.

Dès l’aube, les accès au centre de Libreville étaient jalonnés de barrages de police, de gendarmerie et de l’armée.Les accès au palais présidentiel, sur le front de mer, étaient bloqués par la Garde républicaine. La ville était régulièrement survolée par un hélicoptère militaire.

La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Bongo, 57 ans, en rejetant l’essentiel du recours de Jean Ping.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection.

– Appel au ‘dialogue politique’ –

Lors de l’audience, la Cour a indiqué que M. Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à M. Ping, avec 11.000 voix d’avance, contre moins de 6.000 selon les résultats officiels provisoires.

Après le verdict, Ali Bongo, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans, a appelé à un « dialogue politique« , dans une allocution télévisée.

« J’entends réunir très rapidement les conditions d’un dialogue politique ouvert à tous ceux qui le voudront« , a-t-il assuré, en appelant « tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux de la présidentielle, à travailler avec moi, dans le respect de nos différences« .

M. Ping, ancien cacique du régime passé dans l’opposition, avait déposé un recours devant la Cour constitutionnelle le 8 septembre, tout en jugeant l’institution inféodée au pouvoir.

Il demandait notamment un nouveau comptage des bulletins de vote dans la province du Haut-Ogooué.

Dans ce fief de la famille Bongo, le président sortant avait obtenu, selon les résultats de la commission électorale qui ont mis le feu aux poudres le 31 août, 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant au plan national une avance de 5.000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325.000 électeurs.

Les observateurs de l’Union européenne au scrutin avaient fait état d’une « anomalie évidente » dans les résultats.

Mercredi, l’exécutif avait averti M. Ping qu’il serait arrêté s’il franchissait « la ligne rouge » dans l’hypothèse où il n’obtiendrait pas gain de cause en justice.

Un ancien patron du renseignement, Léon-Paul Ngoulakia, par ailleurs cousin du président Bongo, récemment rallié à M. Ping, a été interpellé vendredi à Libreville, quelques heures avant le verdict de la Cour.

A Port-Gentil, l’opposition a fait état de plusieurs interpellations dans ses rangs ces derniers jours.

« Nous sommes préoccupés par ce qui paraît être des arrestations arbitraires de supporters de l’opposition« , a indiqué l’ambassade des Etats-Unis au Gabon qui « prend note » de la décision de la Cour.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a regretté que l’examen des recours n’ait pas levé « tous les doutes » sur la réélection du président gabonais. La France demande « à ceux qui continuent de contester les résultats de récuser l’action violente et de poursuivre leurs revendications selon des voies qui ne remettent pas en cause la paix et le bien-être du pays« .

De leur côté, les autorités gabonaises doivent « prendre les initiatives qui restaurent la confiance des Gabonais en leurs institutions et n’éloignent pas le Gabon des normes internationales en matière de droits de l’Homme et d’Etat de droit« , a-t-il dit.

Par la voix du Tchadien Idriss Déby Itno, qui avait vu sa réélection en avril à un 5e mandat à la tête de son pays contestée par son opposition, l’Union africaine, dont il assure la présidence en exercice, a elle aussi « pris acte » du verdict.

Rappelant que « l’intégrité du processus électoral peut légitimement être mise en doute« , l’UE a, elle, appelé « l’ensemble des parties prenantes » à « s’abstenir de recourir à la violence« , souhaitant que « la sécurité des responsables politiques » soit « garantie« .

Gabon: la réélection de Bongo, un « déni de droit » pour l’opposant Ping

Libreville – L’opposant gabonais Jean Ping a dénoncé samedi un « déni de droit » après la validation par la Cour constitutionnelle de la réélection du président Ali Bongo Ondimba, au moment où Libreville était quadrillée par un imposant dispositif sécuritaire.

« Je ne reculerai pas. Président clairement élu des Gabonais, je demeure à votre côté pour défendre votre vote et votre souveraineté« , a lancé Jean Ping devant la presse à l’intention de ses partisans, en dénonçant une décision « inique » et le « parti pris » de la Cour.

M. Ping avait déposé un recours devant le juge constitutionnel contre les résultats provisoires de l’élection donnant M. Bongo vainqueur.

L’annonce de ces résultats provisoires le 31 août avait déclenché des émeutes meurtrières et des pillages massifs dans le pays, faisant craindre à de nombreux Gabonais une nouvelle explosion de violences à l’annonce du verdict de la Cour.

Aucun incident n’a cependant été signalé dans la journée à Libreville dont les rues étaient quasi désertes, ont rapporté des journalistes de l’AFP. La situation était identique dans la capitale économique du pays, Port-Gentil.

Dès l’aube, les accès au centre de Libreville étaient jalonnés de barrages de police, de gendarmerie et de l’armée.Les accès au palais présidentiel, sur le front de mer, étaient bloqués par la Garde républicaine. La ville était régulièrement survolée par un hélicoptère militaire.

La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Bongo, 57 ans, en rejetant l’essentiel du recours de Jean Ping.

La Cour, tout en modifiant partiellement les résultats du scrutin du 27 août, a indiqué que M. Bongo gardait une avance sur son rival, qui s’était proclamé élu après l’élection.

– Appel au ‘dialogue politique’ –

Lors de l’audience, la Cour a indiqué que M. Bongo avait recueilli 50,66% des suffrages contre 47,24% à M. Ping, avec 11.000 voix d’avance, contre moins de 6.000 selon les résultats officiels provisoires.

Après le verdict, Ali Bongo, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans, a appelé à un « dialogue politique« , dans une allocution télévisée.

« J’entends réunir très rapidement les conditions d’un dialogue politique ouvert à tous ceux qui le voudront« , a-t-il assuré, en appelant « tous les responsables politiques, y compris les candidats malheureux de la présidentielle, à travailler avec moi, dans le respect de nos différences« .

M. Ping, ancien cacique du régime passé dans l’opposition, avait déposé un recours devant la Cour constitutionnelle le 8 septembre, tout en jugeant l’institution inféodée au pouvoir.

Il demandait notamment un nouveau comptage des bulletins de vote dans la province du Haut-Ogooué.

Dans ce fief de la famille Bongo, le président sortant avait obtenu, selon les résultats de la commission électorale qui ont mis le feu aux poudres le 31 août, 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant au plan national une avance de 5.000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325.000 électeurs.

Les observateurs de l’Union européenne au scrutin avaient fait état d’une « anomalie évidente » dans les résultats.

Mercredi, l’exécutif avait averti M. Ping qu’il serait arrêté s’il franchissait « la ligne rouge » dans l’hypothèse où il n’obtiendrait pas gain de cause en justice.

Un ancien patron du renseignement, Léon-Paul Ngoulakia, par ailleurs cousin du président Bongo, récemment rallié à M. Ping, a été interpellé vendredi à Libreville, quelques heures avant le verdict de la Cour.

A Port-Gentil, l’opposition a fait état de plusieurs interpellations dans ses rangs ces derniers jours.

« Nous sommes préoccupés par ce qui paraît être des arrestations arbitraires de supporters de l’opposition« , a indiqué l’ambassade des Etats-Unis au Gabon qui « prend note » de la décision de la Cour.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a regretté que l’examen des recours n’ait pas levé « tous les doutes » sur la réélection du président gabonais. La France demande « à ceux qui continuent de contester les résultats de récuser l’action violente et de poursuivre leurs revendications selon des voies qui ne remettent pas en cause la paix et le bien-être du pays« .

De leur côté, les autorités gabonaises doivent « prendre les initiatives qui restaurent la confiance des Gabonais en leurs institutions et n’éloignent pas le Gabon des normes internationales en matière de droits de l’Homme et d’Etat de droit« , a-t-il dit.

Par la voix du Tchadien Idriss Déby Itno, qui avait vu sa réélection en avril à un 5e mandat à la tête de son pays contestée par son opposition, l’Union africaine, dont il assure la présidence en exercice, a elle aussi « pris acte » du verdict.

Rappelant que « l’intégrité du processus électoral peut légitimement être mise en doute« , l’UE a, elle, appelé « l’ensemble des parties prenantes » à « s’abstenir de recourir à la violence« , souhaitant que « la sécurité des responsables politiques » soit « garantie« .

AMA: des hackers révèlent les données de 25 athlètes dont Chris Froome

Les « Fancy Bears », un groupe de hackers ayant piraté les fichiers de l’AMA, dévoile les dossiers antidopage de 25 nouveaux sportifs. Chris Froome, Bradley Wiggins ou Petra Kvitova en font partie.

« Nous sommes anonymes. Nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n’oublions pas. Attendez-nous. » Voici le message de présentation du groupe de hackers qui fait trembler le monde du sport. Les « Fancy Bears », qu’on pourrait traduire par « Les ours fringants », ont réussi une nouvelle fois à infiltrer le réseau informatique de l’AMA, l’agence mondiale antidopage.

LIRE AUSSI >> Accusée de dopage, Simone Biles évoque un traitement contre l’hyperactivité

Leur pêche a été plutôt fructueuse puisqu’ils dévoilent une nouvelle liste de données concernant 25 athlètes présents aux derniers Jeux de Rio. De nombreux procès verbaux de contrôles antidopage sont ainsi dévoilés concernant, entre autres, les cyclistes britanniques Bradley Wiggins (champion olympique de poursuite à Rio) et Chris Froome, les joueuses de tennis Petra Kvitova, et Bethanie Mattek-Sands (championne olympique en double mixte) le lanceur de disque allemand Robert Harting. Huit nationalités sont représentées mais aucun sportif français n’est cité.

Des contrôles positifs couverts par des certificats médicaux

La veille, les Fancy Bears avaient déjà révélé une liste de documents concernant la gymnaste Simone Biles (quintuple médaillée d’or à Rio) ou les joueuses de tennis américaine Serena et Venus Williams. Encore une fois, les procès-verbaux dévoilés ne caractérisent pas des faits de dopage. Les contrôles positifs révélés sont tous couverts par des AUT, des autorisations à usage thérapeutique. En clair, les sportifs bénéficient de certificats médicaux pour certains médicaments contenant des substances interdites.

Le cycliste britannique Bradley Wiggins médaillé d'or en poursuite par équipes aux JO de Rio, le 12 août 2016.

Le cycliste britannique Bradley Wiggins médaillé d’or en poursuite par équipes aux JO de Rio, le 12 août 2016.

afp.com/Eric FEFERBERG

Du côté de l’AMA, ces attaques de cyberpirates ont déclenché une crise. Les hackers, qui arborent sur leur site le même masque que les Anonymous, pourraient être installés en Russie. L’agence a donc demandé au gouvernement russe d’intervenir pour faire cesser les agissements considérés comme une « activité criminelle », pour le directeur général de l’AMA Olivier Niggli.

La Russie dément

Selon lui, ces fuites de données piratées dans les ordinateurs de l’AMA constituent « des représailles » face aux mesures prises par l’Agence dans sa lutte contre le dopage en Russie. De lourdes sanctions avaient frappé ce pays puisque toute son équipe d’athlétisme, à l’exception de la sauteuse en longueur Darya Klishina, avait notamment été exclue des JO. De son côté, le ministre russe des Sports Vitali Moutko a assuré que son pays n’avait aucun lien avec ces hackers laissant l’AMA dans le doute.

Poutine salue « le choix de la stabilité » après la victoire de son parti aux législatives

Moscou – Le président Vladimir Poutine a estimé lundi que les Russes ont fait le choix de la « stabilité » après la victoire écrasante aux législatives de son parti Russie Unie, qui a remporté la majorité absolue et un nombre de sièges record à la Douma.

M. Poutine a rappelé, lors d’une réunion avec le gouvernement, que le scrutin de dimanche s’était déroulé dans un contexte de crise économique due à l’effondrement des prix des hydrocarbures et aux sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne, qui a fortement affecté le pouvoir d’achat de la population.

« Compte tenu de ces difficultés, des imprévus et des risques, les gens ont choisi la stabilité et font confiance au gouvernement, qui s’appuie sur le parti Russie Unie au Parlement, pour agir dans leurs intérêts« , s’est-il félicité. « Les résultats des élections sont bons (…), mais il va falloir travailler« .

Russie Unie a obtenu la majorité absolue avec environ 54,2% des voix, après le décompte lundi de plus de 99% des bulletins de vote, selon la Commission électorale centrale.

Le mode de scrutin – pour moitié à la proportionnelle et pour moitié majoritaire – a par ailleurs accentué la mainmise des candidats de la formation pro-Kremlin: Russie Unie semble pouvoir obtenir au moins 343 des 450 sièges à la Douma, la chambre basse du Parlement, contre 238 précédemment.

M. Poutine a néanmoins affirmé la nécessité d’être à l’écoute de tous les partis, « y compris ceux qui n’ont pas pu entrer au Parlement« , et de « continuer à développer le multipartisme et la société civile« .

Russie Unie siégera avec trois partis qui soutiennent l’essentiel des décisions du gouvernement: le Parti communiste avec 13,4%, les nationalistes de la LDPR avec 13,2% et le parti Russie Juste avec 6,2%.

A contrario, les opposants libéraux de Parnas et de Iabloko n’ont obtenu qu’un score très symbolique après une campagne où ils ont comme de coutume été tournés en dérision par les télévisions d’Etat et boudés par les électeurs.

– Participation en berne –

Pour Vladimir Poutine, ces élections étaient d’autant plus importantes qu’elles sont la dernière consultation nationale avant la présidentielle de 2018, où personne en Russie n’imagine qu’il ne se présentera pas pour un 4e mandat.

Ombre au tableau toutefois pour le Kremlin: la faible participation, signe qu’une partie des Russes ont boudé le scrutin ou qu’ils le considéraient joué d’avance. Selon la Commission électorale, seulement 47,7% des électeurs ont voté, contre 60% lors des précédentes législatives de 2011.

Dans les deux principales villes du pays, Moscou et Saint-Pétersbourg, la participation a été inférieure à la tendance nationale et aux précédentes législatives, après une campagne morne dans un pays en récession depuis un an et demi.

« Je suis indigné par un taux de participation si faible. Les Russes laissent peut-être passer leur dernière chance de remplacer démocratiquement les autorités« , a réagi l’opposant et ex-Premier ministre Mikhaïl Kassianov.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part souligné que « la plus grande partie des pays européens ont une participation bien plus faible« , appelant à se concentrer sur « le résultat éloquent » du scrutin.

Sans doute instruits par l’expérience des législatives de 2011, où l’opposition avait dénoncé des fraudes massives suivies de manifestations, le Kremlin s’est efforcé cette fois de donner une image plus transparente du processus électoral.

Le président russe a ainsi placé à la tête de la commission électorale centrale l’ex-déléguée aux droits de l’Homme auprès du Kremlin, Ella Pamfilova, tandis que les travaux de la commission ont été diffusés en direct à la télévision.

Mme Pamfilova a admis lundi des problèmes dans certains bureaux de vote et assuré que le scrutin y serait annulé si les soupçons de fraude étaient confirmés. Cela a été le cas pour un bureau de vote de Rostov-sur-le-Don (sud), où des employés ont été filmés en plein bourrage d’urne.

L’ONG de défense des droits des électeurs Golos a jugé qu’il y avait eu « moins de falsification grossière et directe qu’en 2011« , mais que le scrutin était « loin de pouvoir être qualifié de libre et juste » en raison du poids de Russie Unie dans la campagne électorale.

Les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont pour leur part jugé le vote « plus transparent« , tout en relevant le maintien de restrictions aux libertés fondamentales et aux droits politiques.

Jacques Chirac hospitalisé

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Balade gastronomique à New York

Récemment, j’ai eu la chance de découvrir NY à l’occasion d’un incentive culinaire. Le dernier qui nous avait été proposé remontait à plus d’un an, ce qui commençait tout de même à faire. C’est que depuis le début de la récession, le budget affecté à de tels événements a été le premier à passer à la trappe. C’est une stratégie que je comprends et que je respecte, évidemment : en période de crise, il faut savoir couper dans le vif et élaguer le plus possible tout ce qui n’est pas indispensable. Mais c’est tout de même bien dommage, car je me suis aperçu durant ce dernier voyage combien ce genre d’événement avait manqué à notre équipe. S’il y a bien des manières de motiver son équipe, les incentives demeurent pour moi la prime la plus intéressante qu’une entreprise puisse délivrer à ses employés. Car les incentives apportent autant au salarié qu’à la boîte elle-même. L’avantage de ces voyages ne réside bien sûr pas vraiment dans le voyage en lui-même (en théorie, le salarié pourrait s’y rendre sans ses collègues, n’est-ce pas). Pour le salarié, la satisfaction réside plutôt dans les activités qui sont proposées, et qu’il n’aurait aucune chance de faire en famille (déjeuner au sommet de l’Empire State Building, entre autres exemples). Pour l’entreprise, cependant, le bénéfice est encore plus grand : cela consolide les liens entre employés et cela offre même, d’une certaine façon, une nouvelle dimension au travail. Dans le cadre du travail, les liens ont généralement tendance à se distendre, du simple fait des multiples tensions à l’oeuvre. Un incentive permet de dépasser ces tensions et de retrouver le côté humain de ses collègues. Et cela change tout ! Par exemple, j’ai eu par le passé un collègue avec qui j’avais beaucoup de mal à travailler, lorsqu’il a rejoint nos rangs ; puis durant un incentive, j’ai dû collaborer avec lui, et cela nous a permis de nous découvrir sous un autre jour. C’est aujourd’hui devenu un ami en plus d’être un collègue. C’est donc d’un bon oeil que je vois ce genre d’événement revenir tout doucement dans le monde de l’entreprise ! Jetez donc un oeil au site de l’agence qui a organisé cet incentive à New York, si vous voulez voir quelques exemples d’événements.

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La Russie dénonce la détérioration de la situation en Syrie, accuse les États-Unis

Moscou – La Russie a dénoncé samedi la détérioration de la situation en Syrie où plus de 50 attaques contre les forces syriennes et les civils ont été perpétrées en 24 heures selon l’armée russe, en rejetant sur les États-Unis la responsabilité d’un éventuel échec de la trêve en vigueur depuis cinq jours.

« La situation en Syrie se détériore« , notamment dans les provinces d’Alep (nord) et de Hama (centre), avec quelque « 55 cas de tirs visant les positions des forces gouvernementales et de la milice populaire, ainsi que les civils« , a déclaré le chef du Centre russe de coordination en Syrie, Vladimir Savtchenko, via une séance de vidéo-conférence avec l’état-major russe.

Il a accusé les rebelles syriens de « profiter de la trêve pour se regrouper et remplir les stocks de munitions et d’armements« .

Rien qu’au cours des dernières 24 heures, « douze civils, parmi lesquels deux enfants, ont été tués et plus de 40 personnes ont été blessées« , a-t-il affirmé, en ajoutant qu’une volontaire de l’antenne syrienne du Croissant Rouge avait également péri dans une « attaque de mortier » lancée par des rebelles.

La Russie a de nouveau accusé les États-Unis de ne pas remplir leurs engagements dans le cadre d’un accord sur le cessez-le-feu en Syrie, annoncé par Russes et Américains le 9 septembre à Genève, en affirmant que Washington serait « responsable » en cas d’échec de la trêve en vigueur depuis lundi soir dans ce pays.

« Seules les parties russe et syrienne remplissent entièrement leurs engagements« , a souligné le général Viktor Poznikhir, de l’état-major russe.

Sur le terrain, la nuit et la matinée de samedi ont été marquées par des combats et des bombardements limités, alors que la trêve initiée par la Russie et les États-Unis continuait globalement de tenir depuis lundi soir.

– « Plutôt compliqué » –

Lors d’un voyage au Kirghizstan, le président russe Vladimir Poutine s’est dit « plutôt positif que négatif » sur les chances de l’accord du cessez-le-feu, mais il a accusé lui aussi l’opposition syrienne de ne pas rester inactive pendant la trêve.

« Nous voyons des tentatives de se regrouper parmi ces terroristes, ils tentent de changer d’étiquette, de changer de nom pour préserver leurs capacités militaires« , a-t-il déclaré.

Selon lui, Washington se trouve face au « problème plutôt compliqué de distinguer les opposants (au régime) des terroristes« .

Selon l’accord, Washington doit oeuvrer auprès des rebelles syriens, notamment pour qu’ils prennent leurs distances avec les jihadistes du Front Fateh al-Cham, qui sont exclus de la trêve comme ceux du groupe État islamique (EI).

M. Poutine a également accusé Washington de sembler « vouloir préserver les possibilités de combattre le gouvernement légitime du président Assad« , y voyant « une voie très dangereuse« .

A New York, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, qui devait examiner vendredi soir l’opportunité de soutenir l’accord américano-russe, a été annulée à la demande de Washington et de Moscou.

Cette réunion devait permettre d’examiner la possibilité d’une résolution soutenant cet accord, qui prévoit un cessez-le-feu et l’acheminement d’aide humanitaire et vise à favoriser l’émergence d’une solution politique à la crise syrienne.

Au cinquième jour de la trêve, des dizaines de milliers de civils, notamment dans les quartiers rebelles et assiégés d’Alep, n’avaient cependant toujours pas reçu l’aide humanitaire promise.

Les belligérants ne se sont en effet pas retirés de la route de Castello, située au nord de la ville et choisie par l’ONU pour faire entrer l’aide humanitaire dans les quartiers rebelles, dans l’est de la ville, où vivent près de 250.000 personnes affamées.

La Maison Blanche a fait état de la « profonde préoccupation » du président Barack Obama sur le fait que « le régime syrien continue de bloquer » l’acheminement de l’aide humanitaire.

– Attente du « feu vert » –

« Il n’y a pas de progrès mais l’ONU est prête à bouger des qu’elle obtient le feu vert« , a affirmé pour sa part à l’AFP un porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

Faute de garanties de sécurité suffisantes, des camions remplis de nourriture et de médicaments sont toujours bloqués dans une zone tampon entre les frontières turque et syrienne.

Un correspondant de l’AFP à Alep a indiqué samedi matin que cette ville était calme, après le tir de quelques roquettes dans la nuit.

La trêve a permis une baisse sensible des violences mais elle est marquée par des accrocs, qui ont fait vendredi les premières victimes civiles, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Samedi encore, dans la province de Homs (centre), une femme et un enfant sont morts dans des bombardements du régime contre le fief rebelle de Talbissé, selon l’ONG.

Des combats ont aussi eu lieu à l’est de Damas, dans la Ghouta orientale, où les forces du régime ont tenté d’avancer près Marej, tenu par des rebelles, selon la même source.

Selon l’OSDH, depuis lundi, 12 civils sont morts, dont neuf tués par l’armée syrienne et trois par les insurgés, dans les zones concernées par la trêve, c’est-à-dire dans les régions tenues par le régime ou les rebelles.

En outre, 47 autres personnes ont péri dans des secteurs contrôlés par l’EI.

Depuis cinq ans et demi, le conflit en Syrie a fait plus de 300.000 morts, des millions de déplacés et réfugiés et dévasté le pays.