Mort de Liu Shaoyo, tué par un policier: « Je manifeste parce que j’ai la haine »
Deux jours après la mort de Liu Shaoyo, un Chinois tué à son domicile lors d’une intervention de police, un nouveau rassemblement a eu lieu, ce mardi matin, devant le commissariat du 19e arrondissement à Paris. Reportage.
Spéculations sur les révélations à venir du général Flynn, ex-conseiller de Trump, dans l’enquête sur les liens de proches du président américain avec la Russie, attitude ambiguë dans l’affaire du piratage des emails du parti démocrate, mystère de la sextape de Moscou… Retour sur les mésaventures de Trump au pays des tsars.
Ex-star de la téléréalité, le président Donald Trump au pouvoir depuis le 20 janvier sait alimenter le suspense dans le dossier sur les liens de son entourage avec la Russie. Il faut dire qu’il bénéficie d’une équipe de choc. Le déclenchement d’enquêtes parlementaires et du FBI sur l’ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016 contribue à délier les langues. Dernier rebondissement, la proposition de l’ex-conseiller à la sécurité nationale de Trump, Michael Flynn, d’être entendu sur le sujet en échange d’une immunité. Cette avalanche de révélations mérite un rembobinage.
1. L’affaire du piratage des emails démocrates
Tout commence avec la divulgation, à la veille de la convention démocrate, en juillet 2016, de dizaines de milliers de mails du parti par Wikileaks. La Russie est soupçonnée d’être à l’origine de ce piratage, afin de nuire à la favorite de la campagne présidentielle, Hillary Clinton. Le mobile? Moscou redouterait un durcissement américain à son égard en cas de victoire de la démocrate. A l’inverse, Donald Trump a multiplié les signaux d’ouverture vis-à-vis de la Russie.
Lorsque l’affaire éclate, Trump sème le doute, semblant s’efforcer de dédouaner les Russes. « Hillary dit] La Russie, la Russie … ça pouvait être la Russie mais aussi la Chine, ou un geek obèse sur son lit, OK? » affirme-t-il à propos des piratages lors d’un débat.
Bien que la responsabilité du Kremlin soit techniquement difficile à établir, le président Barack Obama ordonne une enquête, pendant la transition. « Il ne se passe pas grand-chose en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine », assène-t-il, mi décembre. Deux semaines après, il décide l’expulsion de 35 diplomates russes, à la faveur de la publication, par les services de renseignements, d’un rapport liant la Russie aux piratages. Début janvier, Trump admet finalement que la Russie a pu avoir un rôle.
2. Des conseillers un peu trop familiers avec la Russie
En parallèle, les soupçons de contacts de l’équipe du candidat avec la Russie avant l’élection se multiplient. Cela commence par Paul Manafort, directeur de campagne de Trump, obligé de démissionner en août 2016, pour des liens d’affaires avec la Russie et l’ancien gouvernement ukrainien pro-russe.
A l’automne 2016, une enquête est lancée sur les contacts établis par Carter Page, conseiller aux affaires internationales du candidat Trump, avec des officiels russes placés sous sanctions américaines. Cet ancien banquier d’affaires qui a conseillé le géant pétrolier Gazprom en 2007, se met alors en retrait.
Puis, en janvier dernier, le New York Times, révèle que les services de renseignements enquêtent sur de possibles communications téléphoniques entre trois conseillers de Trump et la Russie, dont Manafort, Page et un ami de longue date du milliardaire, Roger Stone. Tous démentent.
A peine entré en fonction comme conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn, est contraint dedémissionner, le 14 février, après des révélations sur sa rencontre avec l’ambassadeur de Russie à WashingtonSergueï Kislyak, le jour où l’administration Obama annonçait des sanctions contre la Russie. Flynn aurait assuré au diplomate que Trump serait beaucoup moins sévère que l’administration Obama.
Le général paie aussi pour avoir menti au vice-président Mike Pence, qui a assuré que Flynn n’avait pas évoqué les sanctions avec l’ambassadeur.
Après des révélations du Washington Post, Jeff Sessions, l’une des éminences grises du président, est forcé de reconnaître avoir lui aussi rencontré l’ambassadeur russe à deux reprises en 2016. Il dément avoir commis un acte illicite au cours de ces rencontres. Le problème n’est pas tant la rencontre en soit que le fait de l’avoir d’abord niée alors qu’il était auditionné au Congrès sous serment, pour sa nomination en tant que ministre de la Justice. Alors qu’il aurait pu, en tant que tel, être amené à diriger une enquête le mettant en cause, Sessions s’est retiré de ce dossier.
Le gendre et conseiller de Trump, Jared Kushner, est lui aussi mêlé à l’affaire. La Maison Blanche confirme, le 2 mars, une information du New Yorker, selon laquelle il a lui aussi rencontré Sergueï Kislyak, en compagnie du général Flynn, en décembre. Le 27 mars, le New York Times révèle que M. Gendre a aussi rencontré Sergueï Gorkov, patron de la banque VnechEconomBank (VEB), sanctionnée par les Etats-Unis.
3. Allégations sur une sextape russe impliquant Trump
Comme si les autres affaires ne suffisaient pas, des médias -hostiles à Trump- révèlent l’existence d’une vidéo à caractère sexuel impliquant le milliardaire. Elle aurait été tournée clandestinement par les services secrets russes lors d’une visite à Moscou, en 2013.
LIRE >> Trump et la Russie: le « kompromat », vieille pratique des services secrets russes
Ce possible objet de chantage est l’un des éléments d’un rapport commandé par des opposants au candidat Trump à un ancien agent du contre-espionnage britannique, Christopher Steele, sur les liens de l’équipe Trump avec la Russie. Trump dénonce des « fake news » et contre-attaque en accusant -sans la moindre preuve- Obama de l’avoir mis sur écoutes.
4. Le FBI et le Congrès enquêtent
Face à cette avalanche de révélations, le FBI confirme q’une investigation est en cours sur une possible collusion avec la Russie pendant la campagne électorale, le 20 mars.
LIRE >> « Le spectre d’un scandale politique majeur »
De son côté, la commission du Renseignement du Sénat, dirigée par le républicain Richard Burr et le démocrate Mark Warner, a aussi ouvert une enquête. Les sénateurs s’intéressent à une possible « coordination » entre des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe. Ils devraient auditionner Jared Kushner dans les prochains jours.
5. Le général Flynn propose de parler en échange d’une immunité
Nouveau rebondissement, le 30 mars: selon le Wall Street Journal, Michael Flynn a proposé au FBI et aux commissions d’enquêtes du Congrès d’être entendu en échange d’une immunité. Mi-mars, des documents révélés par le Congrès ont par ailleurs indiqué que le général a été rémunéré plus de 50 000 dollars en 2015 par trois entreprises russes ou liées à la Russie.
L’offre de Flynn n’a pas pour l’instant été acceptée, précise le journal américain. Mais « le fait qu’il cherche une immunité suggère que Michael Flynn sent qu’il pourrait faire face à des ennuis judiciaires », explique le quotidien. L’ancien conseiller avait pourtant lui-même déclaré en septembre dernier, à propos de l’enquête sur les emails de Hillary Clinton, que « si vous demandez l’immunité, c’est que vous avez probablement commis un crime ».
Il est prématuré de voir dans ces affaires russes le Watergate de Donald Trump, mais pour un président en fonction depuis deux mois et demi, c’est un démarrage en beauté.
Au tableau sur C8: « Difficile pour les candidats de tricher devant des enfants »
Dans Au tableau!, émission diffusée dimanche soir sur C8, quatre candidats à la présidentielle, Macron, Mélenchon, Fillon et Hamon, se frottent à de jeunes élèves. Caroline Delage, l’auteure, raconte à L’Express les coulisses de cette émission politique d’un nouveau genre.
Le World Happiness Report 2017 a sacré la Norvège pays « le plus heureux du monde », devant le Danemark. La France se classe 31e.
Il fait décidément bon vivre dans les pays scandinaves. La Norvège succède cette année au Danemark comme pays le plus heureux du monde, selon le programme mondial World Happiness organisé depuis 2012 par les Nations Unies. Le Danemark reste deuxième devant l’Islande.
L’étude passe au crible, pour la cinquième année consécutive, 155 pays, sur six facteurs: l’espérance de vie en bonne santé, la liberté, la générosité, le niveau d’aide sociale, l’absence de corruption au niveau du gouvernement ou dans le monde des affaires, et le PIB par habitant.
Des critères manifestement en berne en France, qui se classe à une très modeste 31e place, loin derrière d’autres grandes puissances européennes comme l’Allemagne (16e), et le Royaume-Uni (19e). Le top 10 est complété par la Suisse, la Finlande, les Pays-Bas, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, et la Suède.
L’Afrique subsaharienne en queue de peloton
World Happiness remarque également que « le bonheur a chuté en Amérique », les Etats-Unis ne se classant que 14e, alors qu’ils étaient 3e en 2007. Cité par The Guardian, Jeffrey Sachs, consultant spécial du secrétaire général des Nations Unies, explique que les mesures économiques prévues par la nouvelle administration Trump pourraient encore empirer la situation. « Elles visent à accroître les inégalités, à réduire les impôts pour les plus riches (…) je pense que tout ce qui a été proposé va dans la mauvaise direction » explique-t-il.
Les pays les moins heureux sont la Syrie et le Yémen, frappés par de violentes guerre civiles, et les pays d’Afrique subsaharienne, comme le Soudan du Sud, le Libéria, la Guinée, ou encore la République Centrafricaine.
Brasilia – Importations suspendues en Chine et au Chili, restrictions dans l’UE: le Brésil, premier exportateur mondial de boeuf et de volaille, a été pénalisé lundi après la découverte d’un vaste scandale de viande avariée.
« Nous nous attendons à ce que plus de 30 pays remettent en question le pays (comme fournisseur de viande) en raison de cette affaire« , a déclaré le ministre de l’Agriculture, Blairo Maggi, lors d’une conférence de presse à Brasilia.
Et si tous fermaient leurs portes à la viande brésilienne, « ce serait un désastre« , a-t-il reconnu, alors que la première économie d’Amérique latine est déjà plongée dans une récession historique.
Le coup commercial le plus rude est venu du géant asiatique chinois, deuxième acheteur de viande brésilienne au monde, qui en a bloqué les importations jusqu’à nouvel ordre, trois jours après le démantèlement d’un réseau de commercialisation de denrées impropres à la consommation.
En 2016, le Brésil a exporté pour plus de 859 millions de dollars de viande de poulet vers la Chine et pour 702,7 millions de viande bovine, selon le ministère du Commerce (MDIC).
« Jusqu’à ce qu’elle reçoive des informations, la Chine ne déchargera pas les viandes importées en provenance du Brésil. Cette nuit, le ministre (Maggi) tiendra une vidéoconférence avec les autorités chinoises pour mettre les choses au clair« , a annoncé le ministère de l’Agriculture.
Le Chili, sixième importateur de viande rouge brésilienne, a également suspendu ses importations.
En réaction, Blairo Maggi a brandi la menace de représailles, en rappelant: « Nous sommes aussi de grands importateurs de produits chiliens (…). Si je dois avoir une réaction plus forte pour protéger le marché brésilien, je le ferai sereinement« .
L’Union européenne a quant à elle demandé « au Brésil de retirer immédiatement tous les établissements impliqués dans la fraude de la liste » des sociétés approuvées par l’UE pour l’exportation, selon Enrico Brivio, un porte-parole de la Commission européenne.
Sur 21 entrepôts frigorifiques soupçonnés d’avoir commis des irrégularités, quatre ont une licence d’exportation vers l’UE.
– La reprise menacée’ –
« La Commission suit (le dossier) de très près avec les Etats membres et nous faisons preuve d’une vigilance supplémentaire dans les vérifications obligatoires sur les importations de produits issus d’animaux en provenance du Brésil« , a souligné Enrico Brivio.
Jusqu’à présent aucune alerte n’a été déclenchée sur des produits importés et commercialisés dans l’UE.
Autre pays à réagir lundi, la Corée du Sud a suspendu temporairement, le temps de vérifier leur qualité, la distribution des poulets importés du Brésil. Celle-ci avait repris mardi, les autorités sud-coréennes ayant établi qu’aucune viande avariée brésilienne n’avait été importée dans le pays.
Le Brésil, déjà secoué par une crise politique majeure, a de son côté tenté de limiter les conséquences de cette nouvelle affaire.
« Le secteur de la viande emploie plus de 7 millions de personnes et représente 15% des exportations brésiliennes« , a rappelé l’Association brésilienne des exportateurs de viande (Abiec).
Le scandale, qui implique deux multinationales brésiliennes de l’agroalimentaire, JBS et BRF, « pourrait faire dérailler la reprise économique du pays« , s’est inquiété le cabinet d’analyse Capital Economics, car « le Brésil fait face à une perte potentielle d’exportations d’environ 3,5 milliards de dollars, l’équivalent de 0,2% du PIB« .
Pour l’heure, trois entrepôts frigorifiques ont été fermés, dont un appartenant à BRF, selon le ministère de l’Agriculture. Et 33 fonctionnaires impliqués ont été destitués.
Le principal syndicat européen d’agriculteurs Copa-Cogeca a saisi l’occasion pour appeler de nouveau à la prudence dans les négociations en cours entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) autour d’un accord de libre-échange.
« Nous respectons des normes en matière de sûreté des aliments et de bien-être des animaux parmi les plus élevées au monde et il est indispensable que les importations vers l’UE les respectent« , a insisté Pekka Pesonen, le secrétaire général du syndicat.
Les négociateurs de l’UE et du Mercosur se sont justement retrouvés lundi à Buenos Aires pour un nouveau round de négociations.
En 2016, les exportations brésiliennes de viande de poulet ont dépassé les 5,9 milliards de dollars et celles de viande bovine ont atteint 4,3 milliards, selon le ministère brésilien du Commerce, au total dans 150 pays.
Contrairement aux idées reçues, la France regorge de talents qui souhaitent prendre en main leur avenir en créant leur activité. Il existe des structures dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) qui nous aident et nous accompagnent gratuitement dans notre projet de création d’entreprises. Je suis une entrepreneure accompagnée par l’association Positive Planet France qui porte le programme « Entreprendre en Banlieue ». Voici mon histoire. A 16 ans, j’ai quitté l’école avec seulement en poche le brevet des collèges et comme la plupart des jeunes de mon âge, je ne savais pas dans quelle direction me diriger. J’ai alors enchainé les petits jobs tels que femme de ménage, baby-sitter ou encore aide maternelle. A mon vingt-et-unième anniversaire, force est de constater qu’il y avait que peu d’opportunités sur mon île natale, la Guadeloupe, j’ai décidé de prendre ma vie en main et de faire mes valises. J’ai alors pris la direction de l’Hexagone à la recherche d’un travail plus lucratif mais n’ayant aucun diplôme universitaire, je ne pouvais pas prétendre à des postes qualifiés. Je n’ai pas abandonné pour autant, puisque j’ai effectué une remise à niveau et un bilan de compétences pour trouver ma voie. Cela m’a fait prendre conscience des choses que j’appréciais et qui devaient se retrouver dans ma carrière professionnelle comme le contact humain. J’ai alors suivi une formation d’auxiliaire de vie, puis de garde malade. Ces deux formations m’ont permis d’exercer dans des maisons de retraite, dans une crèche hospitalière et au sein de différentes haltes garderies. En 1994, j’ai découvert les métiers du secteur médico-social et je me suis engagée dans cette voie où j’ai accompli une ascension, à mon sens, phénoménale: trois diplômes d’Etat et trois certificats d’aptitudes en vingt ans de carrière. Une fois certifiée en tant qu’Aide Médico-Psychologique (AMP), j’ai œuvré auprès de personnes en situation de handicap mental et psychique. J’ai dû faire face aux horaires décalés et au travail le week-end qu’exigeait ce métier. Cela m’a conduit à faire quelques sacrifices sur ma vie de famille mais je me suis toujours accrochée pour réussir chaque diplôme que je désirais obtenir. Ayant fait le tour de mon métier, j’ai décidé de sauter le pas de la reconversion. Ma volonté de créer ma propre entreprise n’a pas été soudaine. J’ai commencé au fur et à mesure des années à sentir que j’avais atteint mes limites dans chacun des postes occupés. Je ressentais le besoin d’explorer un autre univers professionnel me permettant d’aider les personnes autrement. Mon travail était devenu oppressant du fait des changements fréquents dans les réglementations. Cela était source de stress et s’éloignait de ce que j’aimais réellement faire. J’ai donc pris une deuxième fois mon destin en main et j’ai sauté le pas de la reconversion en 2013. A cette époque, je pratiquais la sophrologie en parallèle de mon travail et j’ai constaté qu’il y avait une demande de plus en plus forte pour des soins de relaxation. J’ai alors décidé de me lancer moi-même dans cette profession en réalisant une formation de sophrologue – relaxologue à l’Institut Cassiopée. J’ai obtenu ma certification en mai 2015 et je continue aujourd’hui de me former pour obtenir le certificat de Maître Praticien en Sophrologie et Relaxation qui correspond à la deuxième année de sophrologie. L’obtention de ces diplômes fait partie de mes futurs projets comme l’ouverture de mon propre cabinet. J’avais intégré une nouvelle identité professionnelle mais je n’avais aucune formation dans la gestion commerciale et financière. Pour créer ma propre entreprise, j’ai fait appel à plusieurs organismes d’aide à la reconversion mais ma situation ne correspondait jamais à leur critère. Je me suis alors sentie seule face à la dure réalité de la création d’entreprise. C’est à cette époque qu’à Pôle emploi j’ai entendu parler de l’association Positive Planet à Clichy-sous-Bois. Dès le premier rendez-vous obtenu et jusqu’à aujourd’hui, l’association a su être à mon écoute. Elle m’a exposé toutes les étapes de la création d’entreprise, ce qui m’a permis d’ajuster mon projet! Je pensais que je n’étais qu’au stade de l’idée alors que finalement j’avais bien plus avancé que ça. C’est aussi grâce à elle que j’ai compris toutes les démarches administratives comme l’inscription à l’URSSAF. Je connaissais très bien mon métier de sophrologue – relaxologue mais je n’avais aucune formation dans la gestion commerciale et financière. De plus, je ne savais pas m’exprimer en public: présenter mes services pour me faire connaitre était pour moi un exercice difficile à exécuter. En tant qu’entrepreneure, j’ai fait quelques erreurs de débutante comme mettre mes flyers sur les parebrises des voitures. Cela n’a eu aucun impact et coûte relativement cher. Mais ces maladresses m’ont permis d’évaluer l’importance d’une stratégie de communication solide. Au total, j’ai eu six rendez-vous et même après la création de mon entreprise, je reste en relation avec l’équipe de Positive Planet. A côté de cela, j’ai aussi eu l’occasion de faire la rencontre d’Ibrahim du PACE à Montfermeil au sein duquel j’ai bénéficié de deux ateliers qui m’ont également beaucoup aidée dans les démarches commerciales auprès du public. Cela fait aujourd’hui trois ans que j’ai quitté mon emploi et je n’ai aucun regret: j’adore mon quotidien! Au commencement de mon activité, j’ai eu parfois des moments difficiles où je n’avais pas le moral mais ces moments m’ont grandement enrichie. Il faut savoir que la réalité de la création d’entreprise est complexe et demande de se renseigner en permanence. Or, j’ai été accompagnée et c’est ça l’essentiel! L’équipe de Positive Planet est pertinente dans leurs conseils et c’est un véritable soutien psychologique. L’important est de rencontrer des personnes qui peuvent vous aider, d’échanger avec ses collègues sur son projet et de persévérer dans ce que l’on aime faire. Par exemple, j’ai intégré un réseau de professionnels qui m’aident à trouver les réponses à mes questions quotidiennes. Pour ma part, je pense qu’un entrepreneur doit également avoir certaines qualités comme la persévérance, la détermination et la passion: il doit être un vrai titan! Beaucoup de personnes rêvent de se lancer dans la création d’entreprise mais n’osent pas le faire, ce qui est le cas de l’une de mes anciennes responsables que j’ai eu l’occasion de croiser récemment. Or moi, je suis positive, je pense que l’on a toujours le choix de faire ce que l’on veut et je l’ai prouvé à toutes les personnes qui en doutaient encore! Aujourd’hui, cela fait trois ans que j’ai démissionné et je n’ai aucun regret: j’adore mon quotidien! Quand je regarde tout ce que j’ai accompli je suis fière de mon parcours. Mon travail est valorisé et mon entourage continue de m’encourager au quotidien. Je considère réellement que l’entrepreneuriat a changé mon quotidien. Contrairement aux idées reçues, la France regorge de talents qui souhaitent prendre en main leur avenir en créant leur activité. Il existe des structures dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) qui nous aident et nous accompagnent gratuitement dans notre projet de création d’entreprises. Je suis une entrepreneure accompagnée par l’association Positive Planet France qui porte le programme « Entreprendre en Banlieue ». Voici mon histoire. A 16 ans, j’ai quitté l’école avec seulement en poche le brevet des collèges et comme la plupart des jeunes de mon âge, je ne savais pas dans quelle direction me diriger. J’ai alors enchainé les petits jobs tels que femme de ménage, baby-sitter ou encore aide maternelle. A mon vingt-et-unième anniversaire, force est de constater qu’il y avait que peu d’opportunités sur mon île natale, la Guadeloupe, j’ai décidé de prendre ma vie en main et de faire mes valises. J’ai alors pris la direction de l’Hexagone à la recherche d’un travail plus lucratif mais n’ayant aucun diplôme universitaire, je ne pouvais pas prétendre à des postes qualifiés. Je n’ai pas abandonné pour autant, puisque j’ai effectué une remise à niveau et un bilan de compétences pour trouver ma voie. Cela m’a fait prendre conscience des choses que j’appréciais et qui devaient se retrouver dans ma carrière professionnelle comme le contact humain. J’ai alors suivi une formation d’auxiliaire de vie, puis de garde malade. Ces deux formations m’ont permis d’exercer dans des maisons de retraite, dans une crèche hospitalière et au sein de différentes haltes garderies. En 1994, j’ai découvert les métiers du secteur médico-social et je me suis engagée dans cette voie où j’ai accompli une ascension, à mon sens, phénoménale: trois diplômes d’Etat et trois certificats d’aptitudes en vingt ans de carrière. Une fois certifiée en tant qu’Aide Médico-Psychologique (AMP), j’ai œuvré auprès de personnes en situation de handicap mental et psychique. J’ai dû faire face aux horaires décalés et au travail le week-end qu’exigeait ce métier. Cela m’a conduit à faire quelques sacrifices sur ma vie de famille mais je me suis toujours accrochée pour réussir chaque diplôme que je désirais obtenir. Ayant fait le tour de mon métier, j’ai décidé de sauter le pas de la reconversion. Ma volonté de créer ma propre entreprise n’a pas été soudaine. J’ai commencé au fur et à mesure des années à sentir que j’avais atteint mes limites dans chacun des postes occupés. Je ressentais le besoin d’explorer un autre univers professionnel me permettant d’aider les personnes autrement. Mon travail était devenu oppressant du fait des changements fréquents dans les réglementations. Cela était source de stress et s’éloignait de ce que j’aimais réellement faire. J’ai donc pris une deuxième fois mon destin en main et j’ai sauté le pas de la reconversion en 2013. A cette époque, je pratiquais la sophrologie en parallèle de mon travail et j’ai constaté qu’il y avait une demande de plus en plus forte pour des soins de relaxation. J’ai alors décidé de me lancer moi-même dans cette profession en réalisant une formation de sophrologue – relaxologue à l’Institut Cassiopée. J’ai obtenu ma certification en mai 2015 et je continue aujourd’hui de me former pour obtenir le certificat de Maître Praticien en Sophrologie et Relaxation qui correspond à la deuxième année de sophrologie. L’obtention de ces diplômes fait partie de mes futurs projets comme l’ouverture de mon propre cabinet. J’avais intégré une nouvelle identité professionnelle mais je n’avais aucune formation dans la gestion commerciale et financière. Pour créer ma propre entreprise, j’ai fait appel à plusieurs organismes d’aide à la reconversion mais ma situation ne correspondait jamais à leur critère. Je me suis alors sentie seule face à la dure réalité de la création d’entreprise. C’est à cette époque qu’à Pôle emploi j’ai entendu parler de l’association Positive Planet à Clichy-sous-Bois. Dès le premier rendez-vous obtenu et jusqu’à aujourd’hui, l’association a su être à mon écoute. Elle m’a exposé toutes les étapes de la création d’entreprise, ce qui m’a permis d’ajuster mon projet! Je pensais que je n’étais qu’au stade de l’idée alors que finalement j’avais bien plus avancé que ça. C’est aussi grâce à elle que j’ai compris toutes les démarches administratives comme l’inscription à l’URSSAF. Je connaissais très bien mon métier de sophrologue – relaxologue mais je n’avais aucune formation dans la gestion commerciale et financière. De plus, je ne savais pas m’exprimer en public: présenter mes services pour me faire connaitre était pour moi un exercice difficile à exécuter. En tant qu’entrepreneure, j’ai fait quelques erreurs de débutante comme mettre mes flyers sur les parebrises des voitures. Cela n’a eu aucun impact et coûte relativement cher. Mais ces maladresses m’ont permis d’évaluer l’importance d’une stratégie de communication solide. Au total, j’ai eu six rendez-vous et même après la création de mon entreprise, je reste en relation avec l’équipe de Positive Planet. A côté de cela, j’ai aussi eu l’occasion de faire la rencontre d’Ibrahim du PACE à Montfermeil au sein duquel j’ai bénéficié de deux ateliers qui m’ont également beaucoup aidée dans les démarches commerciales auprès du public. Cela fait aujourd’hui trois ans que j’ai quitté mon emploi et je n’ai aucun regret: j’adore mon quotidien! Au commencement de mon activité, j’ai eu parfois des moments difficiles où je n’avais pas le moral mais ces moments m’ont grandement enrichie. Il faut savoir que la réalité de la création d’entreprise est complexe et demande de se renseigner en permanence. Or, j’ai été accompagnée et c’est ça l’essentiel! L’équipe de Positive Planet est pertinente dans leurs conseils et c’est un véritable soutien psychologique. L’important est de rencontrer des personnes qui peuvent vous aider, d’échanger avec ses collègues sur son projet et de persévérer dans ce que l’on aime faire. Par exemple, j’ai intégré un réseau de professionnels qui m’aident à trouver les réponses à mes questions quotidiennes. Pour ma part, je pense qu’un entrepreneur doit également avoir certaines qualités comme la persévérance, la détermination et la passion: il doit être un vrai titan! Beaucoup de personnes rêvent de se lancer dans la création d’entreprise mais n’osent pas le faire, ce qui est le cas de l’une de mes anciennes responsables que j’ai eu l’occasion de croiser récemment. Or moi, je suis positive, je pense que l’on a toujours le choix de faire ce que l’on veut et je l’ai prouvé à toutes les personnes qui en doutaient encore! Aujourd’hui, cela fait trois ans que j’ai démissionné et je n’ai aucun regret: j’adore mon quotidien! Quand je regarde tout ce que j’ai accompli je suis fière de mon parcours. Mon travail est valorisé et mon entourage continue de m’encourager au quotidien. Je considère réellement que l’entrepreneuriat a changé mon quotidien.
Lors d’une séance du conseil régional de Paca, le député Les Républicains et ancien maire de Nice s’en est pris à Philippe Vardon, élu FN issu des identitaires niçois.
La séance a été houleuse. Le président (LR) de PACA Christian Estrosi s’en est vivement pris vendredi à son opposition Front national, en séance plénière du conseil régional, qualifiant « d’héritier de Goebbels » (le chef de la propagande nazie) l’un de ses élus, Philippe Vardon, issu des extrémistes identitaires niçois.
Dans un contexte marqué par la diffusion sur C8 mercredi d’un reportage polémique sur le Front national, Christian Estrosi a attaqué la complaisance supposée de Marion Maréchal-Le Pen, envers les éléments les plus radicaux du Front national local. Un conseiller régional, Benoît Loeillet, a été exclu du groupe FN après avoir tenu, dans ce documentaire en caméra cachée, des propos négationnistes.
LIRE AUSSI >>Prompte à virer un élu négationniste, Le Pen se dédouane en ciblant (à tort) C8
« Les saluts nazis de Monsieur Vardon, vous vous en accommodez! »
Le député LR s’en est pris nommément à Philippe Vardon, ancien dirigeant des identitaires niçois de Nissa Rebela, qui a poli son discours depuis son entrée au FN et son ascension aux côtés de sa chef de file régionale, Marion Maréchal-Le Pen. Dans le reportage de C8, Vardon ironise notamment sur le caractère « inquiétant » du fait que « tous les mecs qui (lui) serrent la main, (soient) noirs ». Il n’a pas été sanctionné par le parti d’extrême droite.
« Les saluts nazis de Monsieur Vardon,(…)vous vous en accommodez! Les chants xénophobes de M. Vardon, (…) vous vous en accommodez! Les distributions de soupes au porc de Monsieur Vardon, vous vous en accommodez! » a lancé Christian Estrosi. « La vérité Madame Le Pen, c’est que vous n’êtes pas républicaine. Monsieur Vardon, c’est un héritier de Goebbels, qui disait ‘plus c’est gros plus ça passe’, Monsieur Vardon a tout appris de lui et vous avec lui », a-t-il poursuivi. Joseph Goebbels était le chef de la propagande nazie.
Philippe Vardon porte plainte
La séance avait déjà été émaillée de plusieurs vives passes d’armes. Avant l’intervention de Christian Estrosi, le Front national l’avait appelé à « faire le ménage » chez les Républicains en refusant d’investir aux législatives le député-maire de Six-Fours-les-Plages (Var), condamné en septembre 2014 à 2.000 euros d’amende pour un tweet raciste traitant des « casseurs » de « descendants d’esclaves ».
Sur son compte Twitter, puis dans un communiqué, Philippe Vardon a affirmé sa volonté de porter plainte. « Christian Estrosi m’a diffamé et injurié à plusieurs reprises », écrit-il.
En janvier 2017, Philippe Vardon avait déjà attaqué et obtenu la condamnation pour diffamation, en leur absence, de l’auteur et de l’éditeur d’un livre, « Rose Marine » qui affirmait qu’il avait été filmé en train de faire un salut nazi, selon une décision du tribunal de grande instance de Paris, transmise à l’AFP par le Front national.
L’ex-député UMP Jérôme Rivière, désormais au FN et investi pour les législatives dans la 6e circonscription du Var, s’est indigné des déclarations de l’ancien maire de Nice. « C’est une banalisation de l’Holocauste, c’est une forme de mépris pour les victimes de la Shoah », a-t-il déclaré.
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Les banques proposent des taux de crédit à la consommation très bas. Le montant des encours ne cesse d’augmenter, pour le grand bénéfice du marché automobile.
Sur l’affiche, le couple est tout sourire, presque provocateur, une belle voiture neuve derrière lui. Dans une campagne de publicité, la Poste propose un prêt à la consommation au taux fixe de 3,49%, et promet de s’aligner sur de meilleures offres.
Grâce à la politique monétaire de la BCE qui mis son taux directeur à zéro et prête de l’argent aux banques, s’endetter coûte de moins en moins cher. Des taux aussi bas, c’est du jamais-vu.
Un encours record de crédits à la consommation
La BCE est-elle en train de gagner son pari pour relancer l’inflation et la croissance, comme l’a soutenu jeudi son président Mario Draghi? Peut-être, si l’on regarde la progression de l’encours des crédits à la consommation en France.
Entre mars 2014 et décembre 2014, il était passé de 145,4 milliards d’euros à 146,5 milliards. Au cours de l’année 2015, il a grimpé jusqu’à 151,8 milliards. Le plus haut enregistré jusqu’à présent était de 150 milliards en 2011.
L’année 2016 commence fort, selon les derniers chiffres disponibles de la Banque de France. En mars, l’encours atteignait 153 milliards d’euros, un bond de 5,2% sur douze mois. Une progression plus forte que celle des prêts immobiliers, eux aussi en plein boom.
« Il y a une forte reprise, c’est plutôt bon signe », analyse pour L’Express Bertrand Couillault, spécialiste des statistiques à la Banque de France.
… qui profite au secteur automobile
« Le crédit à la consommation profite surtout aux ventes automobiles », relève également Bertrand Couillault. L’Insee, qui a relevé une « forte » progression de 1% de la consommation des ménages au premier trimestre 2016, explique qu’il s’agit surtout de dépenses en biens, « notamment en équipement du logement, en automobile et en habillement ».
Selon les derniers chiffres du Centre des constructeurs français d’automobile (CCFA), le marché a progressé de 10,5% dans les cinq premiers mois de l’année.
Une contribution majeure de la consommation au PIB
Résultat: la consommation couplée à l’investissement a porté la hausse de 0,6% du PIB au premier trimestre de l’année. La consommation des ménages – 55% du PIB – y a contribué à elle seule à hauteur de 0,6 point, l’investissement à hauteur de 0,3 point, le commerce extérieur et les variations de stocks contribuant de façon négative, explique le site de l’Insee.
L’accroissement des encours de crédit enregistré en 2016 ne représente que quelques milliards sur les 281,82 milliards d’euros qu’ont dépensé les Français au premier trimestre. Pour autant, son évolution reste tout de même le symptôme d’un retour de la confiance.
La Haye – Le Premier ministre libéral néerlandais Mark Rutte semblait avoir facilement battu mercredi son rival d’extrême droite Geert Wilders lors de législatives scrutées à la loupe en Europe, selon des sondages sortie des urnes.
Ces sondages diffusés à la clôture des bureaux de vote à 20H00 GMT créditaient les libéraux du VVD de 31 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement, ce qui représente néanmoins une perte de 10 sièges par rapport aux dernières élections en 2012.
Après le Brexit au Royaume-Uni et la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, tous les yeux étaient braqués sur la formation de Geert Wilders, dont le score est perçu comme un indicateur de la montée du populisme en Europe à moins de 40 jours de la présidentielle française et avant les législatives allemandes de l’automne.
Les chrétiens-démocrates du CDA, les progressistes de D66, et le PVV de Geert Wilders, avec lequel les principales formations ont d’ores et déjà exclu de gouverner, ont chacun remporté 19 sièges.
« Électeurs du PVV, merci! Nous avons gagné des sièges! Le premier succès est acquis!« , a tweeté le député, qui avait remporté 15 sièges sur les 150 de la chambre basse du parlement aux dernières élections, « et Rutte n’est pas encore débarrassé de moi! »
Dans une salle bondée de La Haye, les sympathisants du VVD, verre de champagne à la main, ont fêté leur succès. « J’estime que c’est une victoire pour l’Europe car il y a beaucoup de pays où les partis populistes deviennent de plus en plus grands« , a affirmé à l’AFP la ministre à l’Infrastructure sortante, Melanie Schultz.
Déjà marquée par les questions de l’identité et de l’immigration dans ce pays de 17 millions d’habitants, la campagne avait été phagocytée par l’éclatement le week-end dernier d’une crise diplomatique avec Ankara après l’interdiction faite par les autorités néerlandaises à des ministres turcs de participer à des meetings en faveur du président Recep Tayyip Erdogan.
Ce qui, selon les experts, aurait bénéficié au Premier ministre.
– 81% de participation –
Les travaillistes du PvdA, partenaires de la coalition sortante, ont eux enregistré une défaite historique et perdu 29 sièges. « Il s’agit d’un résultat absolument décevant« , a affirmé le chef de file du parti, Lodewijk Asscher : « mais c’est là la décision des électeurs et nous devons la respecter« .
Les écologistes de GroenLinks, menés par le charismatique Jesse Klaver, ont quadruplé leur score et récolté 16 sièges. Les premiers décomptes officiels partiels étaient attendus vers 23H30 (22H30 GMT).
Le scrutin a été marquée par une participation massive : 81% des 12,9 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes, selon l’Institut de sondage Ipsos. Aux dernières élections en 2010 et 2012, ces taux étaient de 74,6% et 75,3%.
Plusieurs communes ont ainsi du réimprimer des bulletins de votes, ou installer des isoloirs supplémentaires.
« Le PVV (de M. Wilders) n’est pas une force révolutionnaire« , a commenté pour l’AFP Geerten Waling, chercheur en histoire politique à l’université de Leiden. « Bien qu’il (le PVV) ne soit pas petit, les gens sont restés du côté des hommes politiques raisonnables« .
A plusieurs reprises dans le passé, l’élu à la chevelure peroxydée a vu son score dégringoler entre les prédictions des sondages et le résultat du scrutin. Dans son programme politique succinct, il a promis d’interdire l’accès des Pays-Bas aux immigrants musulmans, d’interdire la vente du Coran et de fermer les mosquées, dans un pays dont la population compte environ 5% de musulmans.
« Mais peu importe l’issue des élections aujourd’hui, le génie ne retournera pas dans la lampe et cette révolution patriotique, que ce soit aujourd’hui ou demain, aura de toute façon lieu« , avait-t-il assuré en votant dans la matinée.
– Coalition de centre-droit’ –
Le système électoral néerlandais à la proportionnelle presque intégrale oblige à créer des coalitions et dans un paysage aussi fragmenté, la formation pourrait prendre des mois – le record est de 208 jours.
Le CDA et D66 sont des partenaires naturels pour les libéraux mais une telle construction aurait besoin d’un parti supplémentaire pour obtenir la majorité de 76 sièges. Les regards se portent vers les chrétiens (CU, 6 sièges) et les protestants rigoristes du SGP (3 sièges).
« Il existe néanmoins d’autres candidats potentiels« , comme les écologistes, affirme M. Waling.
Par peur d’attaques informatiques, les bulletins seront intégralement décomptés à la main et les résultats officiels communiqués mardi.
Istanbul – Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau éreinté les Pays-Bas mardi en évoquant leur rôle dans le génocide de Srebrenica, en 1995 dans l’ex-Yougoslavie, et en promettant qu’il n’en resterait pas là avec La Haye.
Maintenant la pression au risque de détériorer encore plus des relations déjà tendues avec plusieurs pays européens, M. Erdogan a estimé qu’un « oui » au référendum du 16 avril sur le renforcement de ses pouvoirs serait la meilleure réponse au « ennemis » de la Turquie.
Dans un discours à Ankara, M. Erdogan a promis de « nouvelles mesures » contre La Haye après une série de sanctions diplomatiques annoncées lundi pour avoir empêché deux ministres turcs d’assister à des meetings de campagne de la diaspora turque.
Il en a profité pour évoquer Srebrenica, enclave sous protection de Casques bleus néerlandais où quelque 8.000 hommes et garçons musulmans ont été massacrés par les forces serbes de Bosnie, une affaire vécue comme un traumatisme aux Pays-Bas.
« Nous connaissons les Pays-Bas et les Néerlandais par le massacre de Srebrenica. Nous savons combien leur moralité (…) a été entamée par les 8.000 Bosniens qui ont été massacrés« , a déclaré M. Erdogan. « Personne ne devrait nous donner des leçons de civilisation. Leur histoire est sombre, mais la nôtre est propre« .
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a immédiatement réagi, qualifiant ces propos de « falsification nauséabonde de l’Histoire« . « Il continue à envenimer la situation« , a-t-il ajouté. « Nous n’allons pas nous abaisser à ce niveau. C’est totalement inacceptable« .
Lundi soir, la Turquie avait annoncé la suspension des rencontres au niveau ministériel avec les Pays-Bas et son refus du retour à Ankara de l’ambassadeur néerlandais, actuellement à l’étranger.
La crise avec la Turquie, où la Haye est le premier investisseur étranger, intervient alors que les Pays-Bas organisent mercredi des élections législatives où le parti du député islamophobe Geert Wilders est donné en deuxième place par les sondages.
Le ministre allemand de l’Intérieur Thomas de Maizière a accusé mardi le pouvoir turc de chercher par ses « provocations » contre l’Europe à se poser « en victime » pour peser sur le résultat du référendum.
L’Allemagne a été la première début mars à s’attirer les foudres du président Erdogan après que des municipalités ont interdit à des ministres turcs de promouvoir le « oui » au référendum du 16 avril. Le chef de l’État turc a répliqué en accusant à maintes reprises Berlin d’user de méthodes nazies.
– Washington appelle au calme –
Le chef de la chancellerie allemande Peter Altmaier, un proche d’Angela Merkel, a également haussé le ton mardi soir en menaçant d’interdire aux dirigeants turcs de se rendre en Allemagne.
Et dans le sillage de cette crise, l’État allemand de la Sarre, frontalier de la France, a décidé d’interdire à tout responsable étranger des réunions électorales sur son territoire.
Mardi le ministère turc des Affaires étrangères a accusé l’Union européenne d’alimenter « la xénophobie et les sentiments anti-turcs » pour avoir enjoint Ankara la veille de « s’abstenir de toute déclaration excessive« .
Le ministère turc a estimé dans un communiqué que la déclaration de l’UE n’avait « pas de valeur« , regrettant qu’elle n’ait été adressée qu’à Ankara et pas aux autres pays impliqués dans cette crise diplomatique.
Dans une interview diffusée lundi soir, M. Erdogan s’en était aussi pris personnellement à la chancelière Angela Merkel, l’accusant de « soutenir les terroristes« , l’Allemagne abritant selon lui des militants de la cause kurde et des putschistes présumés impliqués dans le coup d’État avorté du 15 juillet 2016 en Turquie.
Mme Merkel a jugé ces propos « aberrants« .
« Les hommes politiques européens succombent à ce populisme raciste et anti-islam qui sape les valeurs démocratiques« , a écrit mardi le porte-parole de M. Erdogan, Ibrahim Kalin, dans une tribune parue dans la presse.
Inquiet des répercussions de cette crise diplomatique sur les relations entre la Turquie et ses alliés de l’Otan, le département d’État américain a appelé les parties en présence à « éviter l’escalade rhétorique et à travailler ensemble pour résoudre ce différend« .
Lundi, le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik avait évoqué un possible « réexamen » du pacte sur la lutte contre l’immigration conclu il y a un an avec l’Europe.
La diaspora turque en Europe est estimée à plus de quatre millions de personnes dont près de 2,5 millions ont le droit de vote dans les scrutins turcs.
Leurs voix sont particulièrement convoitées par Ankara en vue du référendum sur le renforcement des pouvoirs du président Erdogan et dont l’issue s’annonce serrée