Attentat de Nice: le Sénat vote une version durcie de l’état d’urgence

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

afp.com/VALERY HACHE

Un homme au volant d’un camion a foncé dans la foule jeudi soir sur la promenade des Anglais, à Nice, après le feu d’artifice du 14 juillet, tuant 84 personnes. Samedi matin, l’agence Amaq, liée au groupe Etat islamique, a revendiqué l’attaque, présentant le tueur comme l’un de ses « soldats ». Selon Bernard Cazeneuve, qui s’est exprimé à l’issue du conseil défense, a souligné que la radicalisation de Mohamed Lahouaiej Bouleh, 31 ans, semblait très rapide.

LIRE AUSSI >> Le film des événements, minute par minute

Le chauffeur qui a été abattu, avait laissé sa carte d’identité dans le camion. Il a été identifié vendredi matin. Une perquisition a eu lieu à son domicile dans un quartier populaire à l’est de la ville, et son ex-femme, ainsi que quatre autres hommes de son entourage ont été placés en garde à vue.

LIRE AUSSI >> Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un si « discret » terroriste

Le terrible bilan est pour l’instant de 84 morts, dont 10 enfants et d’adolescents. Il pourrait encore augmenter puisque « 202 personnes ont été blessées, 52 se trouvent en état d’urgence absolue dont 25 sont toujours en réanimation », a indiqué le procureur de la République François Molins.

LIRE NOTRE REPORTAGE >> « Mes enfants vont bien, mais j’ai trop mal à l’intérieur »

Dans la nuit de jeudi à vendredi, la section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête, ouverte pour assassinats et tentatives d’assassinats en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

François Hollande, qui a réuni vendredi matin un conseil restreint de défense et de sécurité, a décrété trois jours de deuil national, les 16, 17 et 18 juillet. Décidée par le chef de l’Etat, la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence sera examinée la semaine prochaine par le Parlement.

Autres annonces de François Hollande, la décision « du maintien de l’opération Sentinelle [10 000 militaires mobilisés, NDLR], à son niveau maximal. Il souhaite également faire appel à la réserve opérationnelle qui sera redéployée « dans tous les sites et toutes les villes où nous en aurons besoin ».

LIRE AUSSI >> Qu’est-ce que la « réserve opérationnelle » appelée par Hollande?

Après l’attentat de Nice, l’état d’urgence pourrait être prolongé jusqu’en 2017

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

afp.com/VALERY HACHE

Un homme au volant d’un camion a foncé dans la foule jeudi soir sur la promenade des Anglais, à Nice, après le feu d’artifice du 14 juillet, tuant 84 personnes. Samedi matin, l’agence Amaq, liée au groupe Etat islamique, a revendiqué l’attaque, présentant le tueur comme l’un de ses « soldats ». Selon Bernard Cazeneuve, qui s’est exprimé à l’issue du conseil défense, a souligné que la radicalisation de Mohamed Lahouaiej Bouleh, 31 ans, semblait très rapide.

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François Hollande, qui a réuni vendredi matin un conseil restreint de défense et de sécurité, a décrété trois jours de deuil national, les 16, 17 et 18 juillet. Décidée par le chef de l’Etat, la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence sera examinée la semaine prochaine par le Parlement.

Autres annonces de François Hollande, la décision « du maintien de l’opération Sentinelle [10 000 militaires mobilisés, NDLR], à son niveau maximal. Il souhaite également faire appel à la réserve opérationnelle qui sera redéployée « dans tous les sites et toutes les villes où nous en aurons besoin ».

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Bernard Cazeneuve lance un appel aux Français à rejoindre la réserve nationale

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

afp.com/VALERY HACHE

Un homme au volant d’un camion a foncé dans la foule jeudi soir sur la promenade des Anglais, à Nice, après le feu d’artifice du 14 juillet, tuant 84 personnes. Samedi matin, l’agence Amaq, liée au groupe Etat islamique, a revendiqué l’attaque, présentant le tueur comme l’un de ses « soldats ». Selon Bernard Cazeneuve, qui s’est exprimé à l’issue du conseil défense, a souligné que la radicalisation de Mohamed Lahouaiej Bouleh, 31 ans, semblait très rapide.

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Le chauffeur qui a été abattu, avait laissé sa carte d’identité dans le camion. Il a été identifié vendredi matin. Une perquisition a eu lieu à son domicile dans un quartier populaire à l’est de la ville, et son ex-femme, ainsi que quatre autres hommes de son entourage ont été placés en garde à vue.

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Le terrible bilan est pour l’instant de 84 morts, dont 10 enfants et d’adolescents. Il pourrait encore augmenter puisque « 202 personnes ont été blessées, 52 se trouvent en état d’urgence absolue dont 25 sont toujours en réanimation », a indiqué le procureur de la République François Molins.

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Dans la nuit de jeudi à vendredi, la section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête, ouverte pour assassinats et tentatives d’assassinats en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

François Hollande, qui a réuni vendredi matin un conseil restreint de défense et de sécurité, a décrété trois jours de deuil national, les 16, 17 et 18 juillet. Décidée par le chef de l’Etat, la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence sera examinée la semaine prochaine par le Parlement.

Autres annonces de François Hollande, la décision « du maintien de l’opération Sentinelle [10 000 militaires mobilisés, NDLR], à son niveau maximal. Il souhaite également faire appel à la réserve opérationnelle qui sera redéployée « dans tous les sites et toutes les villes où nous en aurons besoin ».

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Attentat de Nice: comment rassurer les enfants?

Un homme a foncé dans la foule avec un camion ce jeudi 14 juillet à Nice. Comment les parents peuvent-ils répondre aux questions des enfants sur le terrorisme, sans transmettre leurs propres angoisses?

Ce 14 juillet au soir, un homme au volant d’un camion a foncé dans la foule sur la promenade des Anglais, à Nice, provoquant la mort d’au moins 84 personnes. Couvert par les médias, le sujet sensible du terrorisme nécessite d’être abordé pour contenir l’éventuelle inquiétude qu’il provoque et limiter son impact dans les foyers. Comment aborder la question en famille? Eléments de réponse.

Répondre à toutes les questions

« Le dialogue est la clé », assure Anne Bacus, psychologue clinicienne spécialiste de la famille. « Demandez à votre enfant ce qu’il ressent face à cette injustice. Invitez-le à partager avec vous ses émotions. » Il ne faut surtout pas faire du terrorisme un tabou à la maison (ou ailleurs). « L’enfant est pourvu d’une capacité de penser« , rappelle Alix Foulard, psychologue, coach et praticien chercheur. « Mais c’est une personne qui a son propre niveau de maturité, en fonction de son âge et de son vécu. Il ne faut donc pas le brusquer, mais engager la discussion avec prudence, adapter son discours, sans le polluer avec des problèmes d’adultes« . Ne rentrez pas dans les détails complexes. « Cela ne sert à rien d’essayer de tout lui expliquer. Inutile de tenter de lui faire comprendre la différence entre musulman et islamiste, par exemple. Il faut rester clair, tout en se méfiant des raccourcis simplistes. »

Evitez cependant d’édulcorer la vérité. « Il ne faut pas faire vivre les enfants dans un monde truqué« , explique Pierre Mannoni, psychologue et enseignant chercheur à la retraite. « Si vous leur racontez des mensonges, ils n’auront plus confiance en vous et iront chercher les informations auprès de sources pas forcément fiables. Ne fuyez aucune question« , encourage le spécialiste.

Le choc des images

Difficile d’y échapper. Les images des fusillades sont diffusées en boucle. Et risquent de s’imprimer dans la tête de ceux qui pourraient se trouver exposés. « Vous n’allez évidemment pas allumer votre poste sur BFM TV et vous installer en famille sur le canapé! » lance Alix Foulard, qui conseille de garder les enfants à distance des chaînes d’information en continu ou du JT. Même avis pour sa consoeur Anne Bacus, qui préconise: « Tenez les enfants âgés de moins de 7 ou 10 ans éloignés de la télévision. Les images ont un impact plus fort que les mots sur le psychisme. Les parents doivent tenir leur rôle de pare-excitation, c’est-à-dire protéger leurs enfants d’images si fortes qu’elles deviennent traumatisantes. Cela leur évitera bien des cauchemars! »

>>> A lire aussi: Attentats terroristes, comment ne pas céder à la psychose?

Anne Bacus ajoute: « Les adolescents ont davantage conscience du bien et du mal, de la vie et de la mort. On ne peut donc pas faire comme si rien ne s’était passé. Ils vont de toute façon y être exposés. Dans ce cas, il faut en parler, pour mettre l’horreur à distance. » Il est -quasiment- impossible que les jeunes de 12 à 18 ans aient échappé aux vidéos ou images circulant sur les réseaux sociaux. « Ils sont nés avec des portables ou des manettes de jeux vidéo dans la main! », ironise Alix Foulard. « Sauf que là, ce n’est pas virtuel, mais bien réel. » Une fois encore, il ne faut pas en minimiser l’emprise, et ouvrir le débat. « Comme les adultes, les ados sont en capacité de supporter une certaine dose d’images choquantes », déclare Pierre Mannoni.

Continuer à vivre normalement

La peur du terrorisme est en chacun de nous. Les parents doivent au maximum essayer de ne pas transmettre leurs propres angoisses. « Cela ne sert à rien de lui dire de rester vigilant. Il est impossible de prédire ce genre d’évènement », reconnaît Anne Bacus. La police et l’armée sont là pour les protéger. « A l’inverse, ne lui dites pas qu’il ne craint rien. On ne sait jamais ce qu’il peut arriver. Il faut continuer à vivre normalement. Rappelons que le risque est bien plus grand qu’il se fasse renverser par une voiture en allant à pieds à l’école, plutôt qu’il se retrouve dans un attentat! Essayez de vous maîtriser et de rester rationnel. Contenez vos propres émotions (peur, colère, tristesse…) pour ne pas les diffuser au sein de votre famille. »

« Expliquez-lui que ce qui fait notre force, c’est justement de ne pas obéir à la peur. Le courage n’est pas du côté des Kalachnikovs, mais de ceux qui refusent la violence. Discutez de la solidarité qui s’est mise en place, de la mobilisation et des hommages à travers le monde entier. Proposez aux plus grands de vous rendre aux marches de soutien. »

Et après?

Les parents se doivent de rester vigilants. « Soyez en alerte dans les jours qui suivent votre discussion », prévient Anne Bacus. « Le sujet est forcément abordé à l’école, que ce soit en classe par les enseignants, ou dans la cour de récréation avec ses camarades. Demandez-lui comment ça se passe. Écoutez ce qui se dit à la sortie de son établissement scolaire, rectifiez si besoin. Restez attentif à un éventuel changement de comportement, comme des troubles du sommeil, une perte d’appétit ou la peur de rester tout seul, qui pourraient traduire un état d’anxiété. »

« Faites aussi attention à la porosité de vos opinions politiques« , met en garde Anne Bacus. « Evitez de les politiser, cela arrivera bien assez vite! », avertit Pierre Mannoni. « Expliquez-lui que ses copains d’origine arabe ne sont pas des ennemis potentiels, ne représentent pas une menace et n’en demeurent pas moins fréquentables. On peut vite tomber dans le racisme. » Evitez le piège.

EN IMAGES. Dix choses à savoir sur le bikini qui fête ses 70 ans

Le plus célèbre des maillots de bain fête ses 70 ans. Immortalisé par les stars les plus glamour, de Marilyn à Brigitte Bardot, voici dix choses à savoir sur cet accessoire de bain, épisodiquement controversé, et passé au rang de phénomène de société.

Le bikini fête ses 70 ans cette semaine. Très médiatisé pour l’occasion, il fait l’objet d’une exposition à Lyon à la Sucrière et à Paris à la galerie Joseph Froissart.

Costume de la femme objet pour certains, de la femme libérée pour d’autres, le bikini est aujourd’hui le maillot de bain le plus vendu au monde. Né en 1946, mais popularisé par Brigitte Bardot et Marilyn dans les années 1950 et 1960, il possède une histoire riche, souvent liée au scandale. L’Express Styles vous révèle dix choses à savoir sur le plus célèbre des bouts de tissu.

Il tire son nom d’un atoll du Pacifique

L’ingénieur français Louis Réard, qui était un « fin publicitaire » explique Ghislaine Rayer, auteure du livre Bikini, la légende, cherche en 1946 un concept accrocheur pour lancer son modèle de maillot de bain. Il lui donne le nom de « bikini », en référence à un atoll du Pacifique où les Américains font des essais nucléaires, afin que les femmes qui le porte soient des « bombes atomiques ».

« Il y a un reportage sur l’atoll de Bikini le 1er juillet 1946, détaille à L’Express Ghislaine Rayer, et le 5 juillet, Louis Réard dévoile son modèle de maillot du même nom à la fête de l’eau, un événement de la mode balnéaire. »

Des femmes en bikini le 19 mai 1950. Collection satin.

Des femmes en bikini le 19 mai 1950. Collection satin.

Ghislaine Rayer

Il a été conçu comme le plus petit maillot du monde

Louis Réard veut, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, un « maillot plus petit que le plus petit des maillots. » L’historien et artiste Olivier Saillard, donne dans son livre Les Maillots de bain  » une définition du bikini qui va tout à fait dans ce sens: « c’est quatre triangles qui composent un maillot de bain avec des ficelles et le tout doit passer au creux d’une alliance. »

Photo de l'exposition sur les 70 ans du bikini à Lyon.

Photo de l’exposition sur les 70 ans du bikini à Lyon.

Ghislaine Rayer

Il avait des ennemis chez les communistes

Jeannette Vermeersch, l’épouse de Maurice Thorez, le secrétaire général du Parti communiste français, voyait le maillot de bain comme l’apanage de la décadence bourgeoise. Elle s’insurgeait aussi contre son prix, « à peu près 25% du salaire mensuel d’une secrétaire ».

Affiche de l'exposition sur les 70 ans du bikini à la Sucrière à Lyon.

Affiche de l’exposition sur les 70 ans du bikini à la Sucrière à Lyon.

Ghislaine Rayer

Il a échappé à la censure franquiste

Le maire de Benidorm, un petit village de pêcheurs en Espagne, craint dans les années 1950 que l’interdiction du bikini ne nuise à son tourisme. Il arrive à arracher à Franco une autorisation du maillot scandaleux, sans que l’on sache précisément ce qui a motivé la décision du dictateur, raconte Ghislaine Rayer dans son livre.

Femme portant un maillot de la collection Réard en mai 1955.

Femme portant un maillot de la collection Réard en mai 1955.

Ghislaine Rayer

Il est immortalisé par BB en 1953 à Cannes

La star des années 1950 offre son heure de gloire au maillot à Cannes, en 1953 en s’exhibant en bikini. « C’est la femme libre » commente pour L’Express Ghislaine Rayer, elle rompt avec les codes de l’époque avec une chevelure défaite ». L’écrivaine avoue d’ailleurs regretter ce temps « des stars », où les séances photo étaient très mises en scène, à l’inverse des photos triviales des peoples en maillot d’aujourd’hui.

Brigitte Bardot, fait sensation aux premiers jours du Festival de Cannes, en arborant un bikini sur les plages de la Croisette puis, plus tard à St Tropez.

Brigitte Bardot, fait sensation aux premiers jours du Festival de Cannes, en arborant un bikini sur les plages de la Croisette puis, plus tard à St Tropez.

Maxppp

… mais il n’est pas dans Dieu créa la Femme

« La légende veut que Brigitte Bardot porte dans ce film un bikini imprimé Vichy plaisante Ghislaine Rayer, or ce n’est pas le cas! » En l’occurrence, dans Dieu créa la femme, c’est sa robe rose qui est en Vichy.

Il est méprisé par les Américains dans les années 1950

Puritanisme oblige, les Américains ont la dent dure avec « le plus petit des maillots de bain » dans les années 1950. Un article du site Slate.com, traduit en français, a exhumé l’an dernier plusieurs commentaires de journaux américains de l’époque qui désignent le bikini comme le summum de la vulgarité. En 1950, Fred Cole, la référence dans l’industrie du maillot de bain, déclare au Time qu’il « n’a que mépris pour les fameux maillots bikinis venus de France », suggérant aux Françaises de porter des maillots de bain qui allongeraient leurs jambes. On peut encore lire dans la revue Modern Girl en 1957 « Il est presque inutile perdre son temps à parler de ce fameux bikini, puisqu’il est tout bonnement inconcevable qu’une fille pourvue d’une simple once de tact et de décence s’avise de porter pareille chose. »

Ava Gardner sur la plage en 1940.

Ava Gardner sur la plage en 1940.

Corbis

Il déclenche les foudres du Vatican

Le port du bikini est condamné par le Vatican en 1964.

L'actrice Jayne Mansfield en bikini et son futur mari l'acteur Mickey Hargitay.

L’actrice Jayne Mansfield en bikini et son futur mari l’acteur Mickey Hargitay.

Corbis

Son image évolue avec Ursula Andress

Avec Ursula Andress, qui incarne la très culte James Bond Girl, Honey Rider, dans James Bond 007 contre Dr No en 1962, le bikini est immortalisé une nouvelle fois. A l’époque, ses ventes explosent. Il est toujours une caution sexy, mais sa connotation évolue un peu car il est cette fois-ci porté par un personnage féminin « indépendant et intelligent » explique Ghislaine Rayer.

Ursula Andress avec Sean Connery dans James Bond 007 contre Dr No .

Ursula Andress avec Sean Connery dans James Bond 007 contre Dr No .

Prod DB

Son âge d’or est la période post 1968

Le bikini est fortement lié à l’évolution de l’image de la femme et de sa sexualité. Ce n’est pas un hasard si l’accessoire explose auprès du grand public après 1968, année charnière de passage d’un ordre ancien à une nouvelle société plus libre. « Dans les années 1970, je me souviens que toutes les filles en portaient se rappelle Ghislaine Rayer, elles portaient un bikini même avec des bottes! »

Bikini Lolita années 60 Collection Nuits de Satin Photo Alain Guizard

Bikini Lolita années 60 Collection Nuits de Satin Photo Alain Guizard

© Alain Guizard

Il est devenu la star du selfie

Malgré le retour sur le devant de la scène cyclique du une pièce, le bikini reste la tenue phare de la plage et de la villégiature. Il est devenu un monument de la culture pop surtout grâce aux stars qui inondent les réseaux sociaux de selfies en bikini (comme Rihanna sur la photo ci-dessous) ou qui se font chassés par les paparazzi dans cette tenue.

9 vinaigrettes light qui varient les plaisirs et les saveurs

Des recettes de vinaigrettes ultra légères pour réhausser vos salades et plats sans prendre trop de calories. Les recettes du docteur Jean-Michel Cohen avec, en bonus, des recettes de marinade, sauce tomato…

1. Vinaigrette diététique

Pour la base

1 c.à.s d’huile

2 c.à.s de moutarde

3 c.à.s d’eau

sel, poivre

    Mixer le tout. Cette base pourra se conserver plusieurs jours au réfrigérateur.

    Pour la vinaigrette diététique

    Tomates mixées (ou jus de carottes ou autres jus de légumes et fruits)

    herbes

    1 yaourt ou fromage blanc (optionnel)

    Mixer le tout jusqu’à émulsion.

    2. Vinaigrette de carottes

    25 cl de jus de carottes

    2 c.à.s de moutarde à l’estragon

    10 cl de vinaigre de framboise

    1 c.à.s d’huile

    Mixer le tout.

    3. Vinaigrette au jus de citron

    1/2 c.à.s de moutarde

    3 c.à.s de jus de citron

    1 c.à.s d’huile d’olive

    sel, poivre

    Mixer le tout.

    4. Vinaigrette au yaourt

    1 pot de yaourt

    1 c.à.s de vinaigre blanc

    1 c.à.s de moutarde

    sel, poivre

    Mixer le tout.

    5. Vinaigrette aux herbes

    1 pot de yaourt

    1 c.à.s de vinaigre blanc

    1 c.à.s de moutarde

    cerfeuil

    persil

    ciboulette

    estragon

    basilic

    menthe

    sel, poivre

    Mixer le tout.

    6. Vinaigrette gribiche

    1 pot de yaourt

    1 c.à.s de vinaigre blanc

    1 c.à.s de moutarde

    oeuf dur

    cornichons

    persil

    cerfeuil

    estragon

    sel, poivre

    Mixer le tout.

    7. Vinaigrette ravigote

    1 pot de yaourt

    1 c.à.s de vinaigre blanc

    1 c.à.s de moutarde

    oignons

    câpres

    persil

    cerfeuil

    sel, poivre

    Mixer le tout.

    8. Vinaigrette d’agrumes

    1 jus de pamplemousse

    1 jus d’orange

    1 jus de citron

    1 échalote

    2 yaourts à 0% de matière grasse

    zeste d’un citron

    moutarde

    sel, poivre

    Mixer le tout.

    9. Vinaigrette maraîchère

    120 g de carottes (centrifugeuse)

    80 g de céleri (centrifugeuse)

    1 c.à.s de ciboulette

    1 c.à.s de vinaigre de xérès

    1/2 c.à.s de moutarde

    sel, poivre

    Mixer le tout.

    Et aussi…

    Sauce Tomato

    • 1 jus de tomate
    • 1 gousse d’ail
    • 1 c.à.s de cerfeuil
    • 1 c.à.s de ciboulette
    • 1 c.à.s de persil
    • 1 c.à.s d’estragon
    • 1 goutte d’huile d’olive
    • sel, poivre

    Mousseline vanille

    • 150 g de fromage blanc 0% de matière grasse
    • 1 jaune d’oeuf
    • 3 blancs d’oeuf battus en neige
    • 1 c.à.s de jus de citron
    • 1 gousse de vanille
    • sel, poivre

    Marinade à cru

    • 3 c.à.s de jus de pamplemousse et/ou citron
    • 1 c.à.s d’huile d’olive
    • sel, poivre
    • échalote ciselée et/ou basilic et/ou pointe d’ail

Winona Ryder trouve « difficile et bouleversant » d’imaginer Johnny Depp violent

Après Vanessa Paradis, l’acteur Johnny Depp peut à nouveau compter sur le soutien d’une de ses ex dans le conflit qui l’oppose à sa femme Amber Heard. Cette dernière l’accuse notamment de l’avoir frappée durant leur mariage.

Nouvel épisode dans le conflit qui oppose Johnny Depp et Amber Heard. Après Vanessa Paradis qui a dénoncé des accusations « scandaleuses », c’est au tour d’une nouvelle ex de l’acteur de prendre sa défense.

LIRE >> Qui est Amber Heard, future ex de Johnny Depp? Féministe, bi, foncièrement libre

Fiancée à Johnny Depp au début des années 1990, Winona Ryder a ainsi déclaré au Time ce lundi: « Je n’y étais pas. Je ne sais pas ce qui est arrivé. Je ne traite personne de menteur. Je dis juste qu’il est difficile et bouleversant pour moi d’y croire. » Avant de poursuivre: « C’était il y a longtemps, mais nous avons passé quatre ans ensemble. Imaginez que quelqu’un avec qui vous sortiez à 17 ans soit accusé d’une telle chose. C’est choquant. Je ne l’ai jamais vu être violent avec quiconque avant. »

Depuis le mois de mai, Amber Heard accuse son mari de l’avoir frappé plusieurs fois durant leur mariage, qui dure depuis 15 mois. Elle l’accuse également d’être alcoolique et de l’avoir autant abusée « psychologiquement que physiquement ».

« Il ne s’est jamais comporté de cette façon avec moi »

Mais Winona Ryder, dans le magazine Time toujours, n’imagine pas que Johnny Depp puisse être violent avec une femme: « Je peux juste me fier à ma propre expérience, et elle est complètement différente de celle qui est actuellement relayée dans les médias. Il ne s’est jamais, jamais comporté de cette façon avec moi. » L’acteur avait également reçu le soutien de son ancienne compagne, Vanessa Paradis.

LIRE >> Coups, chien et jalousie: vérités, ou pas, du divorce Johnny Depp – Amber Heard

Cette dernière, a dans une lettre, en mai, pris sa défense: « Je crois de tout mon coeur que les récentes allégations qui ont été faites sont scandaleuses. Pendant toutes les années au cours desquelles j’ai connu Johnny, il n’a jamais été physiquement violent avec moi et cela ne ressemble en rien à l’homme avec lequel j’ai vécu pendant quatorze merveilleuses années. »

Augmentation mammaire: ce qu’il faut savoir avant de se lancer

De la première visite chez le chirurgien au choix des prothèses en passant par les suites post-opératoires, le Docteur Gérald Franchi, chirurgien esthétique, fait le point sur l’opération.

Comment se déroule la première visite chez le chirurgien?

« Lors du premier rendez-vous, après avoir interrogé la patiente sur ses antécédents médicaux (hypertension, diabète, cancers dans la famille…), le chirurgien cherche à savoir ce qui lui déplait au niveau de sa poitrine ainsi que ce qu’elle souhaite obtenir comme résultat. Le chirurgien examine ensuite la patiente: silhouette générale et seins (prise de mesures précises, palpation des seins, examen de la peau des seins…). Des photographies de la poitrine sont ensuite réalisées », explique le Docteur Gérald Franchi, chirurgien esthétique.

Combien ça coûte?

Si chaque cas est différent, le coût global en France oscille habituellement entre 5000 et 10.000 euros. A noter que seule la pose de d’implants mammaires répondant à un problème médical (chirurgie réparatrice, malformation…) est susceptible d’être prise en charge à 100% par la Sécurité Sociale et la mutuelle. A noter: l’âge minimum pour une telle opération est de 18 ans -dans de rares cas avant, avec autorisation parentale. Il n’y en revanche pas de limite d’âge si la personne est en bonne santé.

Dans quel(s) cas le chirurgien peut-il refuser l’opération?

« Lorsque la patiente demande un volume excessif, qui ne correspond pas à sa silhouette. Egalement lorsqu’elle refuse de se conformer aux consignes pré opératoires (bilan pré opératoire avec mammographie, prise de sang…) ou post opératoires. De même, si le chirurgien suspecte que la patiente est réticente à l’idée d’avoir un corps étranger dans l’organisme (l’alternative de l’augmentation des seins par injection de graisse est alors envisageable) ou s’il ne la sent tout simplement pas prête psychologiquement à subir une telle intervention, ce dernier peut refuser l’opération. Idem lorsque la patiente est mineure. »

Comment choisir ses prothèses?

« On associe 3 méthodes pour choisir l’implant ‘sur mesure’:

les testeurs: lors de la première ou deuxième consultation avant intervention, le chirurgien propose à la patiente de glisser dans son soutien gorge des prothèses externes (« testeurs » ou « sizers ») de plus ou moins gros volume afin que la patiente puisse évaluer concrètement ce qu’elle souhaite.

le logiciel 3D avant-après (Crisalix®): il permet au chirurgien (et à la patiente) de réaliser des simulations de volume à partir des photographies de poitrine de la patiente ; cette dernière voit son apparence avant et après l’intervention, avec différents volumes et formes de prothèses.

les magazines, en complément: pour mieux cerner le souhait de la patiente, lors de la première rencontre le chirurgien peut lui demander sélectionner pour le rendez-vous suivant -deux rendez-vous sont nécessaires avant une intervention de ce type- quelques photographies de poitrines qu’elle aimerait avoir.

Quid de la douleur après l’opération?

« Les patients décrivent des sensations de courbatures au niveau des seins et bras pendant les jours qui suivent l’intervention. Ces sensations sont moins marquées lorsque l’implant est positionné en avant du muscle pectoral. Concernant les suites post-opératoires, il faut compter quatre à 6 semaines sans soulever de poids important et sans faire de sport du haut du corps. Les fils sont à retirer environ une semaine après l’intervention.

Si tout se passe comme prévu, l’intervention aura permis une amélioration du volume et de la forme de la poitrine. Les cicatrices sont habituellement discrètes. »

A quelles complications peut-on avoir affaire avec ce type d’opération?

« L’infection est exceptionnelle après cette intervention. Un hématome (poche de sang autour d’une des prothèses) peut néanmoins survenir et est traité par l’évacuation de la poche de sang. Une imperfection de résultat est possible également et peut nécessiter une retouche. De même, le durcissement d’un ou des deux seins est une complication rare mais gênante, qui peut survenir dans les semaines qui suivent ou plusieurs années après l’intervention et nécessiter une réintervention [ndlr. Dans tous les cas, une renouvellement des prothèses est à prévoir tous les 7 à 10 ans]. Enfin, les enveloppes des implants peuvent également se rompre (choc violent, usure) ; ils doivent alors être changés. »

>>> EN IMAGES. L’augmentation mammaire chez les stars

Elodie Bousquet

Reuters

Irak: colère et deuil après un carnage à Bagdad

Bagdad – Les Irakiens fulminaient lundi contre leur gouvernement après son échec à empêcher un attentat suicide du groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a fait plus de 200 morts à Bagdad, le pire qu’ait connu leur pays depuis des années.

Face à la colère des Irakiens et dans une tentative de soigner leur image, les autorités ont annoncé l’exécution de cinq condamnés à mort et l’arrestation de 40 jihadistes.

Le bilan de l’attentat pourrait encore s’aggraver, les secouristes continuant de rechercher des corps au milieu des décombres des échoppes et des bâtiments détruits par l’explosion dimanche d’un véhicule piégé dans une rue bondée du quartier commerçant de Karrada.

Commise par le groupe extrémiste sunnite, l’attaque visait à faire un maximum de morts dans le quartier majoritairement chiite, où les badauds, au moment de l’explosion, se pressaient pour faire leurs courses avant la fête marquant la fin du mois sacré du ramadan.

Depuis la chute du régime de Saddam Hussein, renversé en 2003 après l’invasion américaine, l’Irak est en proie à l’instabilité politique et sécuritaire avec des crises gouvernementales à répétition et des attentats qui continuent d’endeuiller le pays.

Après s’être rendu sur les lieux du drame dimanche, le Premier ministre Haider Al-Abadi a proclamé un deuil national de trois jours et annoncé une modification des mesures de sécurité.

Vingt-quatre heures après l’attentat qui a fait 213 morts et plus de 200 blessés, les habitants de la capitale irakienne continuaient d’exprimer leur colère.

« Je jure par Dieu, ce gouvernement est un échec« , lâche une femme se présentant comme Oum Alaa qui a perdu son appartement dans la déflagration.

« Les tactiques (de l’EI) évoluent. Pourquoi le gouvernement garde-t-il la même stratégie’ s’interroge un homme en faisant référence aux « stupides checkpoints » des forces de sécurité ou aux détecteurs de bombes qui se sont révélés inefficaces.

Inam al-Zoubaidi est elle venue à Karrada pour présenter ses condoléances aux « familles des martyrs, tombés en raison de ce gouvernement raté« .

– Compréhensif –

Une vidéo postée sur les réseaux sociaux a montré des hommes en colère lancer des pierres dimanche sur un convoi présenté comme celui de M. Abadi à Karrada, alors qu’un autre homme a été entendu en train de l’insulter dans une autre vidéo.

M. Abadi, dont le gouvernement est déjà accusé de corruption, s’est voulu compréhensif. « Je comprends l’émotion et les actions qui se produisent dans des moments de colère et de tristesse« , a-t-il dit dans un communiqué.

Au lendemain de l’attaque, le ministère de la Justice a annoncé l’exécution de cinq prisonniers, sans préciser les crimes pour lesquels ils ont été condamnés à mort. Mais il a souligné vouloir montrer qu’il « continuait de punir sévèrement tous ceux qui ont les mains entachées de sang irakien« .

Les autorités irakiennes ont également annoncé l’arrestation de « 40 terroristes » soupçonnés d’avoir préparer des attentats durant le ramadan.

Dans le quartier endeuillé de Karrada, des banderoles noires portant le nom des victimes -dont plusieurs membres de certaines familles- sont accrochées aux façades recouvertes de suie pour indiquer le lieu et la date de leurs funérailles.

Des hommes continuent de déblayer des monticules de cendres à la pelle ou à la main, à la recherche des disparus.

– Ordre pas reçu –

Après avoir promis de « punir » les responsables de l’attaque, M. Abadi a annoncé le retrait des détecteurs d’explosifs dont l’efficacité avait été mise en doute et ordonné d’accélérer le déploiement d’un dispositif pour contrôler plus efficacement les véhicules aux entrées de Bagdad, où se pressent chaque jour des milliers de poids-lourds et de voitures particulières.

Mais des soldats et des policiers postés à certains check-points de Bagdad portaient toujours les détecteurs inefficaces, en affirmant qu’ils n’avaient pas encore reçu l’ordre de ne plus les utiliser.

Dans sa revendication, l’EI a indiqué que le kamikaze irakien avait visé un rassemblement de chiites, communauté musulmane majoritaire en Irak et considérée comme hérétique par le groupe ultraradical sunnite.

Cette attaque démontre que l’EI reste capable de commettre des actions très meurtrières au coeur même de Bagdad malgré les revers militaires qu’il subit sur le terrain.

Le groupe jihadiste a perdu plusieurs bastions, dont Fallouja, ce dernier ayant été reconquis par les forces irakiennes le 26 juin avec le soutien de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis.

L’attentat de Bagdad a été dénoncé par de nombreux responsables étrangers, dont l’envoyé de l’ONU pour l’Irak, Jan Kubich, qui l’a qualifié d' »acte lâche et odieux aux proportions inégalées« .

Brexit: Theresa May et Michael Gove temporisent, Hollande s’agace

Londres – Les deux favoris à la succession du Premier ministre britannique David Cameron, Theresa May et Michael Gove, ont annoncé qu’ils ne déclencheraient pas la procédure du Brexit avant fin 2016, voire en 2017, suscitant l’agacement du président français François Hollande.

Mais les conséquences économiques du vote des Britanniques pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sont déjà palpables: le ministre des Finances George Osborne a annoncé qu’il faudrait sans doute abandonner l’objectif d’excédent budgétaire d’ici 2020.

Et Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré au quotidien français Le Monde que les nombreuses incertitudes entourant les suites de la victoire du Brexit allaient « inévitablement » pénaliser la reprise économique en zone euro.

Décidé à garder la main s’il devenait chef du gouvernement, le ministre de la Justice Michael Gove a affirmé vendredi qu’il n’enclencherait sans doute pas la procédure de sortie de l’Union européenne cette année.

« Nous contrôlerons l’agenda, nous ne le ferons que lorsque nous serons prêts« , a ajouté M. Gove, qui a fait campagne pour sortir de l’UE. « Nous avons besoin de discussions préliminaires« , a-t-il encore dit.

Jeudi, la ministre de l’Intérieur Theresa May avait déclaré que si elle était désignée, elle n’enclencherait pas l’article 50 du Traité de Lisbonne sur le divorce avec Bruxelles avant la fin de l’année.

– Revirement possible ‘ –

Les dirigeants européens appellent à l’activation la plus rapide possible de l’article 50 pour mettre fin à l’incertitude ambiante.

M. Hollande n’a pas caché son agacement. La décision du Brexit « a été prise » et « elle ne peut pas être reportée ou elle ne peut pas être annulée« , a-t-il déclaré.

La commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström a répété jeudi qu’il n’y aurait pas de négociations avant une sortie officielle. « D’abord vous sortez, ensuite vous négociez« , a-t-elle tranché sur la BBC.

A Londres, nombre d’adversaires du Brexit ne se résignent pas. Des milliers de Britanniques doivent défiler samedi de Park Lane au Parlement pour manifester leur opposition à la sortie de leur pays de l’UE.

Interrogé par l’AFP sur la possibilité de revenir sur la décision prise par une majorité de Britanniques, Simon Usherwood, du cercle de réflexion universitaire Changing Europe, a déclaré: « Tout est possible après la semaine qui vient de se passer mais, en étant réaliste, non« .

Theresa May, 59 ans, ralliée à David Cameron pour défendre un maintien dans l’UE, s’est présentée jeudi comme une candidate capable de ressouder le parti.

« Brexit signifie Brexit« , a-t-elle déclaré. « La campagne a été menée, le vote a eu lieu, le taux de participation a été élevé et le peuple a rendu son verdict« , a-t-elle ajouté pour dire aux « Brexiters » qu’elle comptait respecter leur choix.

Michael Gove, 48 ans, dont la candidature surprise a été perçue comme un coup de poignard dans le dos du chef de file des pro-Brexit Boris Johnson qui a jeté l’éponge, a promis d’apporter le changement pour lequel les Britanniques avaient voté.

Il a ajouté que s’il est élu, il « mettrait fin à la libre circulation » entre l’UE et la Grande-Bretagne afin de réduire l’immigration.

Mais le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a signifié vendredi que la libre circulation des travailleurs était « une liberté fondamentale de l’UE » qui « ne changerait pas« .

– ‘Theresa est la mieux placée’ –

Selon le quotidien conservateur Daily Telegraph, Mme May fait la course en tête pour l’heure, soutenue par plus de 60 députés conservateurs parmi lesquels neuf ministres.

« Theresa est la mieux placée pour mener notre sortie de l’UE« , a déclaré le ministre de la Défense Michael Fallon, saluant « son bilan, son tempérament et son engagement à unir le parti et le pays« .

Michael Gove risque, lui, de pâtir de sa double trahison – d’abord de son ami David Cameron, puis de Boris Johnson – qui lui vaut nombre d’inimitiés au sein des députés conservateurs, dont 60% ont voté pour un maintien dans l’UE.

Le ministre du Travail Stephen Crabb, l’ancien secrétaire d’État à la Défense Liam Fox et la secrétaire d’Etat à l’Energie Andrea Leadsom ont également déposé leurs candidatures pour succéder à David Cameron.

Les députés conservateurs doivent désormais se mettre d’accord pendant l’été pour désigner deux finalistes et les 150.000 membres du parti choisiront l’élu, qui sera intronisé le 9 septembre.

Les Bourses européennes ont fini en hausse vendredi, continuant comme ces derniers jours de regagner le terrain perdu juste après le choc du vote sur le Brexit.

Wall Street a aussi terminé en petite hausse une séance calme, encouragée par la progression des Bourses européennes et un bon indicateur.